Jump to content

L'islamiste, gendre du Tunisien Ghannouchi, devenu ministre des A.E. est de nationalité "Qatarie"


Recommended Posts

Partie d’interview donnée par Rachid Grim, 64 ans, Diplômé en Sciences Po. de l’université d’Alger, à El Watan du 30/12/11.

 

On vante le modèle AKP turc en ce moment. Serait-ce parce qu’il ne menace pas les intérêts occidentaux ?

Absolument. Le modèle turc se met en phase avec l’Occident.

Avant l’AKP, un autre parti islamiste avait pris le pouvoir par les urnes, mais il avait pour but d’instaurer la charia. Il s’est fait liquider par l’armée. L’AKP a été plus intelligent. Son objectif premier, qui était d’intégrer l’Union européenne, exigeait de lui d’être plus démocrate, plus libéral… Des conditions qu’il a mis en oeuvre. C’est un pays qui est dans la logique du libéralisme économique. Pour une fois, on a vu un islamisme qui se dissout très bien dans ce qu’on appelle la démocratie européenne et occidentale.

Serait-on en train de les mettre en place ces islamistes libéraux?

Absolument ! Le cas le plus évident est celui de la Tunisie puisque Ennahda dit clairement avoir pour modèle l’AKP turc et envisage donc d’avoir le même système politique et économique.

Je ne sais pas si les fondamentalistes égyptiens sont dans cette logique, mais une fois au pouvoir, ils seront, à mon sens, dans l’obligation de jouer le jeu.

Une polémique grandit en Tunisie. On accuse Ennahda d’avoir été soutenu médiatiquement et financièrement par le Qatar. Elle s’est accentuée suite à la nomination du gendre de Ghannouchi à la tête des AE. Ce dernier aurait la nationalité qatarie puisqu’il a représenté le Qatar lors d’une réunion de l’OTAN. Il a également été directeur du centre des recherches et des études de la chaîne Al Jazeera. Vous croyez au soutien actuel des pays du Golfe aux islamistes dans les pays arabes ?

Je ne vois pas en quoi cela pourrait nous étonner. Les parties concernées n’iront pas jusqu’à l’admettre, mais il s’agit d’un secret de Polichinelle. Nous savons tous que l’argent de ces pays-là va en partie aux partis islamistes dans le but d’instaurer des régimes qui vont finir par être à leurs bottes.

Un retour du FIS, ou d’un parti islamiste regroupant d’anciennes têtes du FIS, est-il envisageable dans ce contexte ?

Ils peuvent tenter de créer un autre parti, mais je crois que le train est passé pour ces gens-là, du moins pour les dirigeants comme Abassi et Benhadj. Mais ces deux-là ne sont pas les plus dangereux, ils sont connus. D’autres sont encore plus dangereux et peuvent, sans avoir à créer leur propre parti islamiste en infiltrer ceux déjà en place.

Le risque d’une radicalisation et d’une salafisation des partis islamistes existe donc…

Ce danger existe. Toutefois, je ne crois pas qu’ils aient assez de

puissance de se salafiser. Je considère les islamistes du type Frères musulmans plus dangereux que les salafistes, car ces derniers avancent à visage découvert. Ils sont trop radicaux pour être populaires et avoir des chances d’accéder au pouvoir contrairement aux autres (islamistes dits modérés, ndlr).

Prenons l’exemple d’Erdogan. Il tente d’accaparer tous les pouvoirs et d’éliminer l’armée, ce qu’il est en train de réussir. Une fois qu’il se sera débarrassé du «gardien de la démocratie»,que deviendra la Turquie ?

Link to post
Share on other sites

Join the conversation

You can post now and register later. If you have an account, sign in now to post with your account.

Guest
Répondre

×   Pasted as rich text.   Paste as plain text instead

  Only 75 emoji are allowed.

×   Your link has been automatically embedded.   Display as a link instead

×   Your previous content has been restored.   Clear editor

×   You cannot paste images directly. Upload or insert images from URL.

×
×
  • Create New...