yacoubm 10 Posted March 21, 2008 Partager Posted March 21, 2008 On l’appelait l’Oriental Crooner. Lili Boniche, titi juif de la casbah d’Alger, s’est éteint à 86 ans. BOUZIANE DAOUDI QUOTIDIEN : jeudi 20 mars 2008 «S’il vous plaît Lili, chantez-moi votre chanson.» C’est ainsi que le député François Mitterrand demandait, à la fin des années 40, au chanteur algérois de lui interpréter son succès l’Oriental quand il se rendait au cabaret le Soleil d’Algérie se distraire après une séance de nuit à l’Assemblée nationale. Lili Boniche avait adapté tango, mambo, swing et autres airs internationaux à la mode; crooner au chant «francarabe», il est mort discrètement le 6 mars à Paris, sans écho, fidèle à sa personnalité modeste. Sentimental. Dernière star juive de la mélodie maghrébine, Elie «Lili» Boniche détestait entendre qu’il jouait de la musique «judéo-arabe». «Est-ce qu’on dit d’un musicien musulman qu’il joue de la musique islamo-arabe ? Je joue de la musique arabe, un point c’est tout !» disait celui qui vient de clore la saga d’une génération de musiciens juifs nord-africains, après la disparition ces dernières années des Algériens Reinette l’Oranaise, Blond-Blond et Salim Halali, des Tunisiens Raoul Journo et Kahlaoui Tounsi. Outre l’Oriental («On m’appelle l’Oriental/ Parce que je suis sentimental»), que reprendra Enrico Macias, Lili Boniche a chanté aussi Bambino et la saudade primesautièred’Alger Alger («De son soleil/Je ne puis me passer»). Elie Boniche est un titi de la casbah où il est né en 1921, rue Randon. «Bijoutier et joueur de mandoline, mon père venait d’Akbou, en Kabylie. D’ailleurs, quand mes parents s’engueulaient, ils le faisaient en kabyle pour que les enfants ne comprennent pas», se souvient le chanteur qui trouva sa vocation en entendant à Alger une chanson de Saoud Médioni, dit l’Oranais, maître de l’art andalou - qui fut gazé en déportation après son installation à Paris. Radio Alger. Boniche doit faire des efforts pour persuader son père de le laisser partir trois ans à Oran apprendre au contact de Saoud l’Oranais. De retour à Alger, il joue de l’arabo-andalou dans diverses «sociétés musicales» et se forme pendant deux ans aux subtilités algéroises d’un genre décliné en une quinzaine de noubas, suites musicales répandues dans tout le Maghreb et dont chaque bastion constitue une sorte d’école stylistique. Un jour, avec trois copains, Boniche parvient à se faire auditionner par le directeur de Radio Alger. «Je lui ai demandé de me laisser chanter cinq minutes. ça a duré… Il m’a dit de revenir quinze jours plus tard et m’a confié une heure d’émission chaque semaine», racontait celui qui deviendra ainsi une vedette nationale à 15 ans à peine. «J’animais beaucoup de fêtes. Mais vers minuit, voyant les gens s’assoupir, je me demandais comment les réveiller. Alors, j’ai commencé à écrire des chansons mélangeant le français et l’arabe. ça a marché tout de suite.» Comtesse. Arrivé à Paris, Lili Boniche est embauché au Soleil d’Algérie, rue du Faubourg-Montmartre. «Mitterrand me disait : "Je vais à l’Assemblée et je reviens vers 2 heures. Lili, restez-là."» Boniche rencontre une comtesse qui tombe amoureuse et lui dit : «Je ne veux plus que tu chantes.» Il abandonne la musique en 1949, se lance dans des affaires qui capotent. Et revient à la chanson à la fin des années 80, animant les fêtes communautaires jusqu’à ce que le producteur Michel Lévy le relance via la collection discographique «Trésors de la chanson judéo-arabe». Retour en grâce pour le crooner de la casbah, qui se fait photographier par Mondino, se produit au Japon et aux Etats-Unis. «Quand quelqu’un me disait un mot qui m’inspirait, le soir, j’en faisais une chanson. C’est le public qui m’a fait revenir.» Lili Boniche s’était ensuite retiré à Cannes, où il recevait ses amis musiciens musulmans d’Algérie, avec qui il lui arrivait de faire encore la nouba. http://www.liberation.fr/culture/316643.FR.php Citer Link to post Share on other sites
Zombretto 1 127 Posted March 21, 2008 Partager Posted March 21, 2008 On l’appelait l’Oriental Radio Alger. Boniche doit faire des efforts pour persuader son père de le laisser partir trois ans à Oran apprendre au contact de Saoud l’Oranais. http://www.liberation.fr/culture/316643.FR.php Comme quoi ... on n'apprend l'art ... que chez les artistes ... c'est la baraka du Rabbi Enkaoua Citer Link to post Share on other sites
yacoubm 10 Posted March 21, 2008 Author Partager Posted March 21, 2008 Cois tu que l'Algerie va lui rendre hommage ? Citer Link to post Share on other sites
Zombretto 1 127 Posted March 21, 2008 Partager Posted March 21, 2008 Cois tu que l'Algerie va lui rendre hommage ? On s'en fout ... des hommages que ... pourraient lui rendre ... les chwawas et leurs larbins ... a Haifa, a Paris a New York ... meme a Singapour ... les Oranais vont prier pour lui Citer Link to post Share on other sites
Clouseau 899 Posted March 21, 2008 Partager Posted March 21, 2008 Ho zut je vient de lire la nouvelle, vraiment Alger sera orpheline de celui qui la si bien chanter Citer Link to post Share on other sites
Guest renardino Posted April 9, 2008 Partager Posted April 9, 2008 ellah yerhmah we ywassa3 3lih... les années qui passent nous enlevent le meilleur de nous memes... et les années qui viennent tardent à montrer des choses bien en nous memes... Citer Link to post Share on other sites
Recommended Posts
Join the conversation
You can post now and register later. If you have an account, sign in now to post with your account.