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MESRS: nous voulons une recherche utile.


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El MOUDJAHID.COM 16 janvier 2012

Le nombre de chercheurs, se limite, à peine, à 600 scientifiques pour 1 million d’habitants alors que la norme universelle est de 1080 chercheurs par million d’habitants

 

Le lancement de la troisième loi sur la recherche scientifique a été le thème principal abordé, hier, par M. Hafidh Aourag, directeur général de la recherche scientifique au ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique (MESRS), sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale.

Il s’agit, selon l’invité de la rédaction, de passer à une étape importante qu’est le processus du développement technologique à savoir la valorisation de la recherche scientifique et son application au niveau du secteur socioéconomique.

« Nous voulons une recherche scientifique utile qui peut apporter une valeur ajoutée au secteur socioéconomique. Il y a lieu de trouver toutes les passerelles et les mécanismes qui permettront de rapprocher l’université du monde socioéconomique », a-t-il notamment déclaré.

S’agissant de la méthode suivie dans ce cadre, M. Aourag répond : « Ce n’est pas seulement aux 34 programmes nationaux de recherche qui vont résoudre les problèmes posés, c’est surtout la durabilité des actions ». Et de préciser : « Les programmes nationaux de recherche sont des opérations ponctuelles dans le temps. Il faudrait mettre en place des processus durables dans le temps qui puisse garantir la pérennité des actions ».

Répondant à la question liée à la loi quinquennale qui s’achève en 2012 et dont 100 milliards de dinars sont mobilisés pour pour le financement des 34 programmes nationaux dégagés et dont les objectifs visés n’ont pas été atteints par rapport au nombre de laboratoires qui reste insuffisant et le nombre de chercheurs qui se limite, à peine, à 600 scientifiques pour 1 million d’habitants alors que la norme universelle est de 1080 chercheurs par million d’habitants. M. Aourag indique que les carences de la première et de la deuxième lois ne s’évaluent pas en terme physique (infrastructure et équipement), mais en terme de mobilisation humaine. « La troisième loi devrait prendre en charge cette question en mobilisant le maximum de chercheur dans notre pays.

Pour ce qui est de la manière de mobilisation des ressources humaine et création de passerelle avec les chercheurs résidants à l’étranger, M. Aourag compte sur la nouvelle refonte du système LMD qui pourrait être un « levier du développement technologique du pays. Avec cette nouvelle réforme, il a été introduit le diplôme phare qu’est le doctorat. Il s’agit de produire des diplômés prêts à s’investir dans la recherche. »

Pour notre scientifique, le marché national va être pourvu de diplômés de haut niveau qui pourront résoudre les problèmes de la société.

Abordant la question de la qualité de la formation au niveau des universités, M. Aourag se montre contre l’idée de critiquer pour critiquer. « Quant on critique, il faut qu’il y ait des repères et des indicateurs. Aujourd’hui, tous les indicateurs sont faussés, notamment en ce qui concerne le classement des universités. Avec le regroupement des université et le rétablissement et l’unification des adresses concernant l’université de l’USTHB qui publiait avec 29 établissements différents, nos universités réoccupent des places importantes sur les deux plans continental et international ». Selon le DG de la recherche scientifique, nos universités, par rapport à leur compétence et à leur qualité de formation sont d’un niveau international. « On n’a pas à critiquer la qualité d’enseignement, il faut d’abord faire un constat objectif sur cette formation », rétorque-t-il.

 

Plus de 200 chercheurs de haut niveau sont revenus au pays en 2011

Pour ce qui est des études réalisées auparavant sur ce thème bien précis, M. Aouarg les contredit, car elles manquent de rationalité. « Il faut faire la part des choses entre discipline et un système global dans sa totalité. » Il a indiqué que le MESRS a mis en place des indicateurs nationaux qui permettent l’évaluation d’un système national de formation afin d’avoir une idée globale sur la qualité d’enseignement et les projections à faire en termes d’amélioration et de processus d’excellence dans ce domaine. « On compte des disciplines d’excellence, comme il existe des disciplines insuffisantes et d’autres qui n’ont pas encore atteint le minimum », précise-t-il.

S’agissant des disciplines émergentes en Algérie sur lesquelles l’Etat doit investir le maximum et qui sont classées premières à l’échelle africaine, M. Aourag cite les sciences des matériaux, la physique, la chimie, les mathématiques, l’informatique, etc. M. Aouarg fait remarquer que les 1.990 enseignants en physique sur 42.000 à l’échelle nationale produisent 30% de la production nationale toutes disciplines confondues. Ainsi 3 chercheurs dans cette discipline produisent une publication, alors que dans d’autres disciplines 40 chercheurs produisent une publication. Ce qui traduit la qualité de la ressource humaine en physique qui est d’un niveau international.

Il a annoncé, dans ce contexte, que le ministère de la Tutelle lancera, à partir de la rentrée universitaire prochaine, des pôles d’excellence pour identifier les universités et connaître celles qui seront aptes à former dans telle discipline, parce qu’elles possèdent toutes les ressources pour le faire.

Pour ce qui est de la fuite des cerveaux, M. Aourag préfère positiver la question en essayant de voir les chercheurs installés à l’étranger en tant que « capacités potentielles qui pourront être mises au service de l’Algérie en soutenant la recherche et en apportant un plus pour le pays. » Il y a lieu, pour le DG de la recherche scientifique, de trouver des mécanismes pour attirer ces chercheurs vers leur pays. « Nous avons élaboré des textes très encourageants du point de vue rémunération, en leur attribuant le statut de professeurs associés. Nous sommes allés plus loin en mettant un arrêté ministériel pour leur prise en charge quand on leur fait appel (voyage en première classe, hébergement et restauration…), sans compter leur rémunération. »

M. Aourag a annoncé qu’en 2011 plus de 200 chercheurs de haut niveau sont revenus au pays, parce que « la situation socioéconomique du chercheur a été nettement améliorée et les conditions sont meilleures aujourd’hui pour assurer cette mobilité ». Sur cette question, M. Aourag est optimiste « durant les années qui viennent, le processus de mobilité va se renverser. On aura plus de gens qui reviennent que ceux qui partent. »

S’agissant du nombre réel des chercheurs qui se trouvent à l’étranger, M. Aourag précise que le chiffre comptabilisé par le secteur relève des chercheurs qui se trouvent uniquement au niveau des universités étrangères et des institutions de recherche et qui ne dépasse pas les 8.000 chercheurs.

« Sur ces 8.000, on compte 2.000 collaborateurs qui sont associés à divers projets structures, telle que la fabrication de scanners à l’université de Mostaganem.

Sarah Sofi

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