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De la fierté d'être "Algérien" et non un khoroto...


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RENCONTRE AVEC L’ÉCRIVAIN KAMEL BOUCHAMA

 

De la fierté d’être algérien

Par : Amine IDJER ( Liberté du 19/01/12 )

 

L’histoire ne cesse de livrer ses secrets. à chaque fois que l’on croit la maîtriser, des événements, des informations surgissent pour non pas casser ce qui a été établi, mais pour y apporter un surplus d’informations ou d’en corriger d’autres. Le commun des quidams, souvent, est pris, voire emprisonné dans les filets des faits rapportés, sans pouvoir confronter les sources. Par manque de moyens ou d’outils.

 

Mardi à 15h, au Centre des loisirs scientifiques (établissement Arts et Culture), l’écrivain et ancien ambassadeur à Damas, Kamel Bouchama, a animé une conférence-débat. Intitulée “Les Algériens d’Ouled Echam”, cette rencontre a été un cours d’histoire, permettant à l’orateur de remettre certaines pendules à l’heure sur certains faits avancés. Car selon lui, “une partie de l’histoire algérienne est occultée ou sciemment oubliée”.

De prime abord, il a tenu à corriger cette “croyance” qui soutient que les Algériens se sont installés à Bilad E-Sham (Syrie, Liban, la province d’Alexendrette — actuellement rattachée à la Turquie —, Jordanie, Palestine…) avec l’arrivée de l’émir Abdelkader et sa famille à Damas, capitale de Bilad E-Sham, en 1855. Car il était parti avec une petite suite. En effet, M. Bouchama a affirmé que “la présence des Algériens à Bilad E-Sham remonte à plus loin que cela, précisément au 12e siècle”, qui ont pris part à une bataille contre les croisés. Laquelle bataille a été menée par Abou Madyane Choaïb El-Ichbili (communément appelé Sidi Boumediene).

La participation des Algériens n’était pas fortuite. Elle répondait à la demande de Salaheddine Al-Ayoubi qui avait fait appel aux dirigeants musulmans (période des Almohades-Amazigh) afin de l’aider. Et c’est dans l’une de ces batailles que la troupe d’Abou Madyane (qui y perdit son bras) avait vaincu l’ennemi et libéré Jérusalem. Certains sont retournés en Algérie, alors que beaucoup sont restés dans cette ville.

Ils se sont vu attribuer, en guise de remerciements, la partie ouest de la cité qui, aujourd’hui, porte le nom de “quartier des Maghrébins” ( Hai el Maghariba ). Pour revenir à la présence effective des Algériens dans cette région, le conférencier a déclaré que l’exode a réellement commencé avec l’occupation française. Certains fuyant la misère, d’autres ne supportant l’idée de vivre sur “une terre dirigée par des impies”. C’est beaucoup cette “raison” qui les a plus encouragés à abandonner terres et maisons et trouver une certaine quiétude en ces contrées musulmanes. Tout au long de son intervention, Kamel Bouchama a mis en avant l’apport des Algériens dans cette région, mais également la réputation dont ils jouissaient : aimables, affables, sérieux… Par ailleurs, il a également saisi cette occasion pour préciser certains points, dont celui relatif à l’apport conséquent de l’émir Abdelkader en Syrie. En effet, il a pu retarder de 60 ans l’occupation française dans ce pays, ainsi que sa contribution dans la construction du canal de Suez… L’histoire ne cessera de livrer ses secrets, car la conclusion de cette rencontre est que les Algériens ont beaucoup fait et les exemples sont nombreux.

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