Zoubir8 174 Posted January 20, 2012 Partager Posted January 20, 2012 Philippe Val : fini de rire Enquête | LEMONDE | 17.06.09 "Copain de Carla", "nommé par Sarkozy". Le chroniqueur Stéphane Guillon a assuré à vingt personnes que le futur directeur de la station allait "sûrement" le virer. Le répondeur de "Là-bas si j'y suis", l'émission de Daniel Mermet, est saturé de messages de soutiens préventifs, au cas où Philippe Val serait tenté de la supprimer. Sur les sites de la gauche radicale, c'est pire encore. Val y est vilipendé avec une violence rare. Il était l'ancien patron de Charlie Hebdo, journal de la contre-culture. On le croirait sorti, à les lire, des plus droitiers courants de l'UMP. "C'est bien simple, remarque, désolé, Charb, le successeur de Val à la tête de Charlie, Philippe est plus critiqué dans ce milieu que Lagardère..." Au coeur même d'Inter, on connaît Philippe Val depuis longtemps. Son visage taillé à grands traits secs. Ses citations de Voltaire et de Spinoza. Son humour mordant et, dans ses mauvais jours, son emphase et son moralisme sentencieux. Le jour où il a incendié à l'antenne les amateurs de corrida en lançant : "A ceux qui m'opposeront Picasso et Montherlant, je répondrai que Picasso et Montherlant étaient de grands artistes, mais de petits humains", beaucoup ont levé les yeux au ciel. Après avoir dirigé la joyeuse bande de Charlie, on ne l'imaginait pas, cependant, se coltinant l'énorme paquebot d'Inter. Philippe Val est formel : il n'a songé à prendre la direction de la radio qu'à partir de janvier. Lorsque, au cours d'un déjeuner au Perron, un bon restaurant italien près de Saint-Germain-des-Prés, son grand ami Jean-Luc Hees lui a expliqué pour la première fois : "J'ai envie de postuler à la présidence de Radio France. Si cela marche, viendras-tu à la tête de France Inter ?" Hees et Val se connaissent depuis qu'en 1992 l'ancien correspondant de la station aux Etats-Unis a invité le directeur de la rédaction de Charlie Hebdo dans une émission, puis lui a offert une chronique. Philippe Val reconnaît avoir alors évoqué l'affaire avec un proche du président de la République et Carla Bruni. "Carla" est une amie depuis 2005. "Elle était d'abord, à l'époque, la femme de mon pote", le philosophe Raphaël Enthoven. Val, ancien chanteur et bon pianiste, partage avec elle des dizaines de soirées à rejouer le répertoire des grandes chansons françaises. Le mariage de la jeune femme avec Nicolas Sarkozy ouvre à Philippe Val l'oreille de l'Elysée. Au conseiller du président, à son épouse, il assure "n'avoir parlé que de Jean-Luc Hees, puisqu'il était convenu que ma venue ne dépendrait, ensuite, que de lui". L'intervention a eu du poids. "Jusqu'alors, Nicolas Sarkozy n'y avait pas songé", assure un proche du chef de l'Etat. Fin février, Hees est effectivement reçu à l'Elysée. L'affaire est faite. Et Val ? "Je voulais partir de Charlie depuis un an déjà." Depuis que la rupture tonitruante avec le dessinateur Siné, accusé d'antisémitisme par Val à l'été 2008, a fait chuter les ventes de Charlie Hebdo et brisé un bout d'âme dans la rédaction. Inter sera l'ultime normalisation. La fin d'un long divorce aussi, qui résume un pan du grand récit de la gauche française. L'histoire débute dans le brouhaha joyeux et caustique des mouvements alternatifs et écolos des années 1970. Fils de petits commerçants - ses parents étaient bouchers dans la région parisienne -, Philippe Val a abandonné ses études, à l'âge de 17 ans, pour le théâtre et la chanson. Drôle, autodidacte cultivé, il y acquiert sa réputation de militant de gauche avec les spectacles gentiment subversifs qu'il donne avec Patrick Font. Et plonge dans le journalisme, version Grosse Bertha, un journal qui moque pouvoir, Eglise, armée. En chanteur militant, il a eu du succès. En journaliste, il voit plus grand. Avec l'argent gagné dans le spectacle, l'écriture de pièces ou de chansons, Val monte d'un cran. Avec ses copains Cabu et Renaud, il rachète en 1992 Charlie Hebdo et y emmène une grande partie de la rédaction de la Grosse Bertha. Tous ceux, en fait, qui veulent bien faire un journal d'humour, mais aussi et d'abord un journal de gauche. Le Charlie Hebdo des années 1970 n'avait pas d'autre ligne politique que l'esprit subversif de ses dessinateurs. Le nouveau Charlie est bien plus "tenu". Il s'ouvre à une nouvelle génération de dessinateurs, parmi lesquels Charb, Riss ou Luz. Mais si l'historique Cavana est toujours là, Philippe Val a entrepris d'écarter Choron, d'une vulgarité trop violente à ses yeux, puis tout ce petit groupe d'ultras, d'anars de droite et de francs-tireurs dont certains dériveront jusqu'à prôner, en 1993, "un front regroupant Pasqua, Chevènement, communistes et ultranationalistes". Une deuxième vague de départs suit bientôt, avec Delfeil de Ton, l'universitaire Philippe Corcuff, le journaliste Olivier Cyran et le dessinateur Lefred-Thouron. Ceux-là supportent mal ce qu'ils voient comme une "normalisation" idéologique de Charlie. "Au fond, ils haïssent la social-démocratie", dit Val. En 1997, Lionel Jospin et la gauche plurielle sont arrivés au pouvoir. "Philippe était un copain de la nouvelle ministre de l'environnement et patronne des Verts, Dominique Voynet, explique un ancien de Charlie. Une partie de la rédaction était prête à tirer sur tout ce qui bouge. Pas lui." Mais surtout, Val prend vite des positions opposées à la culture "gauche radicale" qui se dessine alors. En 1999, lors de la guerre au Kosovo, révolté par l'épuration ethnique en cours, il plaide l'intervention militaire de l'OTAN. C'est un choc pour une partie de la rédaction venue à Charlie par antimilitarisme et souvent antiaméricanisme. Elle prenait Val pour un "écolo" doté des qualités d'un manageur. Elle découvre un redoutable dialecticien. Ce n'est que le premier accroc, pourtant. En 2000, alors que le gros de la rédaction et des lecteurs est propalestinien, Val soutient Lionel Jospin qui qualifie de "terroristes" les actions du Hezbollah. En 2005, il prône le oui au référendum sur la Constitution européenne quand la gauche, y compris socialiste, se déchire sur la question. A l'extérieur, ces conflits n'ont qu'un effet... positif. Car une bonne partie de la gauche se retrouve dans la diversité du journal. Les historiques de Charlie avec Cavanna, les antimilitaristes avec Cabu, les jouisseurs avec Wolinski, les bobos avec Val, les anticapitalistes avec Bernard Maris, les déconneurs anticléricaux, antibourgeois, anti-tout avec Siné. Le journal marche sur ce patchwork. A l'intérieur de Charlie, cependant, l'ambiance est rude. On se répond par éditos interposés. "On pouvait passer la semaine sans se parler, se souvient Charb. Et pourtant, le samedi, lorsqu'il fallait se retrouver pour écrire les brèves de dernière page, Philippe faisait preuve d'un humour si ravageur que, l'espace de quelques heures, on riait tous à nouveau ensemble." Mais des inimitiés et des haines se dessinent. Quand les débats sont violents, Val peut les conclure en obligeant chacun à signer un texte qui sonne comme une reddition collective. Il refuse de laisser passer ce sur quoi on fermait jusque-là les yeux sous prétexte de pouvoir rire de tout. L'ancien chansonnier libertaire a tendance à renvoyer les "gauchistes" de Charlie avec tout un vocabulaire hérité de la seconde guerre mondiale. Les antimilitaristes deviennent des "munichois", les souverainistes des "fascistes", les antiaméricains des "nazis", les propalestiniens des "antisémites". L'ultragauche a ses dérives que Val ne tolère plus. Mais il opère parfois des raccourcis qui exaspèrent même les plus nuancés. Il peut écrire : "La plupart de ceux qui ont condamné la publication des caricatures de Mahomet dans Charlie ont aussi voté non à la Constitution européenne." Oubliant que, si la rédaction s'est divisée en deux au moment du référendum de 2005, elle s'est retrouvée soudée pour publier ces caricatures qui suscitaient l'ire des islamistes. Le patron de Charlie aspire cependant à la reconnaissance d'un monde intellectuel qu'en autodidacte il sublime. Après la mort de Pierre Bourdieu, en 2002, il est sûr de son fait : l'extrême gauche n'a plus de penseurs. Le voici qui se rapproche de ces intellectuels qu'à Charlie on a pris l'habitude de moquer : Bernard-Henri Levy, Alain Finkielkraut et bientôt Raphaël Enthoven. Pire, peut-être, le voilà médiatique dans un univers qui fustige la télévision. "L'organisme a été bouffé par les sucres lents de la respectabilité", affirme Olivier Cyran, qui ne l'aime pas. C'est dans ce contexte qu'arrive l'"affaire Siné". Siné est une institution de Charlie Hebdo. C'est aussi un incroyable provocateur, sans le moindre tabou. Val n'a jamais aimé Siné, mais il a dix fois laissé passer ses diatribes contre les femmes, les Arabes, les catholiques. En juillet 2008, en vacances, il n'a même pas relu la violente diatribe de Siné contre Jean Sarkozy, le fils du président de la République. "Des trucs que j'ai pris pour de la franchouillardise, Philippe les a considérés comme de l'antisémitisme", relève son ami Bernard Maris. Val redoute une plainte des Sarkozy. Exige de Siné qu'il s'explique et pousse, au fond, celui-ci à quitter Charlie. Siné Hebdo, fondé aussitôt, enlève une partie des lecteurs. Le divorce des deux gauches est consommé. Fini de rire, désormais. Il va falloir gérer le paquebot de France Inter. Et supporter soupçon et critique de ses anciens amis. "Val tragique à France Inter", moque Siné. Libération le décrit en arrangeur des premières chansons de Carla Bruni. "Ridicule, à cette époque, je ne la connaissais pas encore", lâche-t-il. Le nouveau patron a définitivement effacé la liberté du chansonnier. Raphaëlle Bacqué Citer Link to post Share on other sites
PAX 10 Posted January 20, 2012 Partager Posted January 20, 2012 Nommé directeur????ça va faire 3 ans qu'il l'est... Citer Link to post Share on other sites
Zoubir8 174 Posted January 20, 2012 Author Partager Posted January 20, 2012 Nommé directeur????ça va faire 3 ans qu'il l'est... que tout le monde le sache! Citer Link to post Share on other sites
uxoo 10 Posted January 20, 2012 Partager Posted January 20, 2012 Philippe Val : fini de rire Enquête | LEMONDE | 17.06.09 "Copain de Carla", "nommé par Sarkozy". Le chroniqueur Stéphane Guillon a assuré à vingt personnes que le futur directeur de la station allait "sûrement" le virer. Le répondeur de "Là-bas si j'y suis", l'émission de Daniel Mermet, est saturé de messages de soutiens préventifs, au cas où Philippe Val serait tenté de la supprimer. Sur les sites de la gauche radicale, c'est pire encore. Val y est vilipendé avec une violence rare. Il était l'ancien patron de Charlie Hebdo, journal de la contre-culture. On le croirait sorti, à les lire, des plus droitiers courants de l'UMP. "C'est bien simple, remarque, désolé, Charb, le successeur de Val à la tête de Charlie, Philippe est plus critiqué dans ce milieu que Lagardère..." Au coeur même d'Inter, on connaît Philippe Val depuis longtemps. Son visage taillé à grands traits secs. Ses citations de Voltaire et de Spinoza. Son humour mordant et, dans ses mauvais jours, son emphase et son moralisme sentencieux. Le jour où il a incendié à l'antenne les amateurs de corrida en lançant : "A ceux qui m'opposeront Picasso et Montherlant, je répondrai que Picasso et Montherlant étaient de grands artistes, mais de petits humains", beaucoup ont levé les yeux au ciel. Après avoir dirigé la joyeuse bande de Charlie, on ne l'imaginait pas, cependant, se coltinant l'énorme paquebot d'Inter. Philippe Val est formel : il n'a songé à prendre la direction de la radio qu'à partir de janvier. Lorsque, au cours d'un déjeuner au Perron, un bon restaurant italien près de Saint-Germain-des-Prés, son grand ami Jean-Luc Hees lui a expliqué pour la première fois : "J'ai envie de postuler à la présidence de Radio France. Si cela marche, viendras-tu à la tête de France Inter ?" Hees et Val se connaissent depuis qu'en 1992 l'ancien correspondant de la station aux Etats-Unis a invité le directeur de la rédaction de Charlie Hebdo dans une émission, puis lui a offert une chronique. Philippe Val reconnaît avoir alors évoqué l'affaire avec un proche du président de la République et Carla Bruni. "Carla" est une amie depuis 2005. "Elle était d'abord, à l'époque, la femme de mon pote", le philosophe Raphaël Enthoven. Val, ancien chanteur et bon pianiste, partage avec elle des dizaines de soirées à rejouer le répertoire des grandes chansons françaises. Le mariage de la jeune femme avec Nicolas Sarkozy ouvre à Philippe Val l'oreille de l'Elysée. Au conseiller du président, à son épouse, il assure "n'avoir parlé que de Jean-Luc Hees, puisqu'il était convenu que ma venue ne dépendrait, ensuite, que de lui". L'intervention a eu du poids. "Jusqu'alors, Nicolas Sarkozy n'y avait pas songé", assure un proche du chef de l'Etat. Fin février, Hees est effectivement reçu à l'Elysée. L'affaire est faite. Et Val ? "Je voulais partir de Charlie depuis un an déjà." Depuis que la rupture tonitruante avec le dessinateur Siné, accusé d'antisémitisme par Val à l'été 2008, a fait chuter les ventes de Charlie Hebdo et brisé un bout d'âme dans la rédaction. Inter sera l'ultime normalisation. La fin d'un long divorce aussi, qui résume un pan du grand récit de la gauche française. L'histoire débute dans le brouhaha joyeux et caustique des mouvements alternatifs et écolos des années 1970. Fils de petits commerçants - ses parents étaient bouchers dans la région parisienne -, Philippe Val a abandonné ses études, à l'âge de 17 ans, pour le théâtre et la chanson. Drôle, autodidacte cultivé, il y acquiert sa réputation de militant de gauche avec les spectacles gentiment subversifs qu'il donne avec Patrick Font. Et plonge dans le journalisme, version Grosse Bertha, un journal qui moque pouvoir, Eglise, armée. En chanteur militant, il a eu du succès. En journaliste, il voit plus grand. Avec l'argent gagné dans le spectacle, l'écriture de pièces ou de chansons, Val monte d'un cran. Avec ses copains Cabu et Renaud, il rachète en 1992 Charlie Hebdo et y emmène une grande partie de la rédaction de la Grosse Bertha. Tous ceux, en fait, qui veulent bien faire un journal d'humour, mais aussi et d'abord un journal de gauche. Le Charlie Hebdo des années 1970 n'avait pas d'autre ligne politique que l'esprit subversif de ses dessinateurs. Le nouveau Charlie est bien plus "tenu". Il s'ouvre à une nouvelle génération de dessinateurs, parmi lesquels Charb, Riss ou Luz. Mais si l'historique Cavana est toujours là, Philippe Val a entrepris d'écarter Choron, d'une vulgarité trop violente à ses yeux, puis tout ce petit groupe d'ultras, d'anars de droite et de francs-tireurs dont certains dériveront jusqu'à prôner, en 1993, "un front regroupant Pasqua, Chevènement, communistes et ultranationalistes". Une deuxième vague de départs suit bientôt, avec Delfeil de Ton, l'universitaire Philippe Corcuff, le journaliste Olivier Cyran et le dessinateur Lefred-Thouron. Ceux-là supportent mal ce qu'ils voient comme une "normalisation" idéologique de Charlie. "Au fond, ils haïssent la social-démocratie", dit Val. En 1997, Lionel Jospin et la gauche plurielle sont arrivés au pouvoir. "Philippe était un copain de la nouvelle ministre de l'environnement et patronne des Verts, Dominique Voynet, explique un ancien de Charlie. Une partie de la rédaction était prête à tirer sur tout ce qui bouge. Pas lui." Mais surtout, Val prend vite des positions opposées à la culture "gauche radicale" qui se dessine alors. En 1999, lors de la guerre au Kosovo, révolté par l'épuration ethnique en cours, il plaide l'intervention militaire de l'OTAN. C'est un choc pour une partie de la rédaction venue à Charlie par antimilitarisme et souvent antiaméricanisme. Elle prenait Val pour un "écolo" doté des qualités d'un manageur. Elle découvre un redoutable dialecticien. Ce n'est que le premier accroc, pourtant. En 2000, alors que le gros de la rédaction et des lecteurs est propalestinien, Val soutient Lionel Jospin qui qualifie de "terroristes" les actions du Hezbollah. En 2005, il prône le oui au référendum sur la Constitution européenne quand la gauche, y compris socialiste, se déchire sur la question. A l'extérieur, ces conflits n'ont qu'un effet... positif. Car une bonne partie de la gauche se retrouve dans la diversité du journal. Les historiques de Charlie avec Cavanna, les antimilitaristes avec Cabu, les jouisseurs avec Wolinski, les bobos avec Val, les anticapitalistes avec Bernard Maris, les déconneurs anticléricaux, antibourgeois, anti-tout avec Siné. Le journal marche sur ce patchwork. A l'intérieur de Charlie, cependant, l'ambiance est rude. On se répond par éditos interposés. "On pouvait passer la semaine sans se parler, se souvient Charb. Et pourtant, le samedi, lorsqu'il fallait se retrouver pour écrire les brèves de dernière page, Philippe faisait preuve d'un humour si ravageur que, l'espace de quelques heures, on riait tous à nouveau ensemble." Mais des inimitiés et des haines se dessinent. Quand les débats sont violents, Val peut les conclure en obligeant chacun à signer un texte qui sonne comme une reddition collective. Il refuse de laisser passer ce sur quoi on fermait jusque-là les yeux sous prétexte de pouvoir rire de tout. L'ancien chansonnier libertaire a tendance à renvoyer les "gauchistes" de Charlie avec tout un vocabulaire hérité de la seconde guerre mondiale. Les antimilitaristes deviennent des "munichois", les souverainistes des "fascistes", les antiaméricains des "nazis", les propalestiniens des "antisémites". L'ultragauche a ses dérives que Val ne tolère plus. Mais il opère parfois des raccourcis qui exaspèrent même les plus nuancés. Il peut écrire : "La plupart de ceux qui ont condamné la publication des caricatures de Mahomet dans Charlie ont aussi voté non à la Constitution européenne." Oubliant que, si la rédaction s'est divisée en deux au moment du référendum de 2005, elle s'est retrouvée soudée pour publier ces caricatures qui suscitaient l'ire des islamistes. Le patron de Charlie aspire cependant à la reconnaissance d'un monde intellectuel qu'en autodidacte il sublime. Après la mort de Pierre Bourdieu, en 2002, il est sûr de son fait : l'extrême gauche n'a plus de penseurs. Le voici qui se rapproche de ces intellectuels qu'à Charlie on a pris l'habitude de moquer : Bernard-Henri Levy, Alain Finkielkraut et bientôt Raphaël Enthoven. Pire, peut-être, le voilà médiatique dans un univers qui fustige la télévision. "L'organisme a été bouffé par les sucres lents de la respectabilité", affirme Olivier Cyran, qui ne l'aime pas. C'est dans ce contexte qu'arrive l'"affaire Siné". Siné est une institution de Charlie Hebdo. C'est aussi un incroyable provocateur, sans le moindre tabou. Val n'a jamais aimé Siné, mais il a dix fois laissé passer ses diatribes contre les femmes, les Arabes, les catholiques. En juillet 2008, en vacances, il n'a même pas relu la violente diatribe de Siné contre Jean Sarkozy, le fils du président de la République. "Des trucs que j'ai pris pour de la franchouillardise, Philippe les a considérés comme de l'antisémitisme", relève son ami Bernard Maris. Val redoute une plainte des Sarkozy. Exige de Siné qu'il s'explique et pousse, au fond, celui-ci à quitter Charlie. Siné Hebdo, fondé aussitôt, enlève une partie des lecteurs. Le divorce des deux gauches est consommé. Fini de rire, désormais. Il va falloir gérer le paquebot de France Inter. Et supporter soupçon et critique de ses anciens amis. "Val tragique à France Inter", moque Siné. Libération le décrit en arrangeur des premières chansons de Carla Bruni. "Ridicule, à cette époque, je ne la connaissais pas encore", lâche-t-il. Le nouveau patron a définitivement effacé la liberté du chansonnier. Raphaëlle Bacqué Il faut te réveiller et mettre tes informations à jour . Y a longtemps qu'on le sait :mdr: Citer Link to post Share on other sites
Guest Anda Posted January 21, 2012 Partager Posted January 21, 2012 que tout le monde le sache! Attend y a pire Zourinounet. Il parait que Sarko veut nommer son fils Jean à la tête de l'Epad :eek: Citer Link to post Share on other sites
Zoubir8 174 Posted January 21, 2012 Author Partager Posted January 21, 2012 Il faut te réveiller et mettre tes informations à jour . Y a longtemps qu'on le sait :mdr: Je faisais la remarque car vendredi matin, il y a eu un clash sur Fr Inter. Un auditeur a rappelé ce fait à Patrick COHEN qui a défendu bec et ongles son boss Ph Val. Il faut savoir que Fr Inter est pourri.:clap::clap::clap: Citer Link to post Share on other sites
Joan34 10 Posted January 21, 2012 Partager Posted January 21, 2012 Attend y a pire Zourinounet. Il parait que Sarko veut nommer son fils Jean à la tête de l'Epad :eek: Normal, c'est le surdoué de sa génération dixit Balkany, et c'est pas parce qu'il patine en droit qu'il ne l'est pas. Citer Link to post Share on other sites
samy89 82 Posted January 21, 2012 Partager Posted January 21, 2012 Je faisais la remarque car vendredi matin, il y a eu un clash sur Fr Inter. Un auditeur a rappelé ce fait à Patrick COHEN qui a défendu bec et ongles son boss Ph Val. Il faut savoir que Fr Inter est pourri.:clap::clap::clap: La preuve tu l’écoute !:D Citer Link to post Share on other sites
Guest Anda Posted January 21, 2012 Partager Posted January 21, 2012 Normal, c'est le surdoué de sa génération dixit Balkany, et c'est pas parce qu'il patine en droit qu'il ne l'est pas. Un peu de respect pour le parrain, on dit Don Balkany :confused: ps : tu as raison, c'est pas juste, le fait de redoubler ou tripler sa seconde année de droit ne devrait jamais empêcher un jeune de diriger la plus grande zone d'affaires d'Europe. Citer Link to post Share on other sites
Guest jagiloune Posted January 21, 2012 Partager Posted January 21, 2012 ............................................. Citer Link to post Share on other sites
Zoubir8 174 Posted January 21, 2012 Author Partager Posted January 21, 2012 La preuve tu l’écoute !:D Wach t'hab! mais je proteste auprès de la direction. Citer Link to post Share on other sites
Zoubir8 174 Posted October 9, 2012 Author Partager Posted October 9, 2012 Faudrait le changer celui-là. Citer Link to post Share on other sites
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