yacoubm 10 Posted March 23, 2008 Partager Posted March 23, 2008 Des Espagnols renient leur engagement catholique Diane Cambon 21/03/2008 | Mise à jour : 23:23 | Commentaires 33 . Choqués par l'ingérence de pluus en plus grande d'une partie du clergé dans la vie politique, des fidèles officialisent leur «apostasie». La petite ville de Rivas, au sud de Madrid, est devenue le rendez-vous des « apostats ». Alors que la semaine sainte bat son plein avec des centaines de processions religieuses célébrées dans tout le pays, ici dans cette banlieue rouge, le bureau des droits et libertés publiques, hébergé dans le bâtiment de la mairie, ne désemplit pas. Depuis son ouverture début mars, plus de 1 000 personnes ont déjà déposé leur dossier pour se démarquer officiellement de la religion catholique. Deux avocats engagés par la municipalité communiste se chargent de remettre à l'archevêque de la région la demande du chrétien renégat et d'en fournir une copie à la paroisse où le catholique a été baptisé. Cette démarche, somme toute formelle, a aussitôt remporté un franc succès au grand dam de la conférence épiscopale espagnole. De tout le pays, la mairie de Rivas reçoit des demandes d'apostasie. À en croire l'avocat Miguel Sanguino, les sollicitations les plus nombreuses viennent des régions où les archevêchés sont les plus conservateurs, comme à Valence, en Andalousie ou en Castille-Leon. « Dans ces provinces, les évêques font la sourde oreille. Ils font traîner les demandes, voire font exprès de les perdre », assure-t-il. Fronde disproportionnée Dans le bureau de la mairie, Margarita, 35 ans, qui vit à Alicante, raconte qu'elle est venue spécialement pour déposer sa « démission de la religion catholique ». « C'est la deuxième fois que j'essaie de quitter le catholicisme. J'espère que cela va être la bonne, cette fois ». Comme beaucoup de catholiques, Margarita n'a rien dit à sa famille : « Ma mère me tuerait si elle apprenait que je reniais mon baptême ! » La plupart de ces catholiques déçus expliquent que leur démarche a été provoquée par l'attitude radicale récente de l'épiscopat espagnol. « Je ne renie pas ma foi, mais mon appartenance à cette Église espagnole », assure Margarita. Et d'ajouter : « Je suis lasse de leur ingérence dans la vie sociale, de leurs points de vue rétrogrades sur les phénomènes de société, et surtout de leurs prises de position politique. » Beaucoup de catholiques espagnols reprochent à la hiérarchie ecclésiastique de s'être trop impliquée dans la vie politique du pays au cours de la législature précédente. Ils ont jugé disproportionnée la fronde des évêques contre le gouvernement Zapatero. Les manifestations de la conférence épiscopale organisées conjointement avec les conservateurs du Parti populaire contre l'instruction civique à l'école publique ou contre le mariage homosexuel ont été perçues comme un retour au « national-catholicisme » de l'époque franquiste. L'extrémisme des propos tenus par Federico Jimez Losantos, l'animateur vedette de la radio catholique Cope n'a rien arrangé. Citer Link to post Share on other sites
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