Terbhou 10 Posted January 26, 2012 Partager Posted January 26, 2012 Publié initialement sur Slate sous le titre Qui a le mieux colonisé l'Algérie? LIEN Que reste-t-il des Turcs et des Français en Algérie? Ayant subi le joug impérial turc puis français, les Algériens sont bien placés pour trancher la dispute entre la France et la Turquie autour des questions d'histoire et de colonisation. La France est restée 132 ans en Algérie, la Turquie trois siècles. Ces deux ex-empires et deux derniers colonisateurs de l'Algérie s'affrontent aujourd'hui autour du sang arménien et algérien, oubliant toutes deux leur passé colonial. Mais que reste-il comme traces de la Turquie et de la France en Algérie? Comparatif non exhaustif. D'abord un texte législatif, français, pour reconnaître le génocide arménien commis par les Turcs. En réaction une statue érigée en Turquie, pour commémorer le génocide algérien commis par les Français, et reconnu par Erdogan. D'un côté une loi écrite, de l'autre une pierre gravée. Ensuite le Premier ministre algérien explique qu'il ne faut pas faire commerce avec les sang des martyrs algériens, renvoyant dos-à-dos les deux derniers colonisateurs de l'Algérie. Alors le ministre algérien des Anciens combattants s'en mêle à son tour et félicite la Turquie, tout en continuant à exiger la repentance de la France. Entre la Turquie et la France, peut-on mettre l'Algérie au milieu pour délimiter les polémiques? Les navires de l'Apocalypse De Marseille à Alger, il n'y a que 800 kilomètres, d'Istanbul à la capitale algérienne, près de 3.000. On doit donc déjà saluer l'empire ottoman turc d'avoir été plus loin dans ses projets, lui qui a fait d'Alger la capitale algérienne. Mais cela reste quand même une invasion, qui comme avant pour les Phéniciens, les Romains ou les Byzantins, après pour les Français, s'est faite par la mer, même si à l'origine, les Turcs sont venus en Algérie pour défendre les ports contre les assauts espagnols du XVIème siècle. Mais les colons étant tous deux partis, finalement la seule colonisation qui a réussi en Algérie s'est faite par la terre, les Arabes étant venus de l'est à cheval. Bref, si les Turcs sont restés trois siècles et les Français 132 ans, l'Algérie se sent beaucoup plus proche de la Turquie que de la France. On peut le comprendre, ceux-ci partagent la même religion, une culture plus ou moins équivalente, les mêmes gâteaux et la chorba (soupe populaire) du ramadan. Mais surtout, les colonisations française et turque ne sont pas les mêmes. La première a pillé, déporté, torturé, brûlé, rasé, bombardé au Napalm et exproprié, jusqu'à déporter des familles entières de résistants jusqu'en Nouvelle-Calédonie. La seconde s'est contentée de lever des impôts, bien qu'elle ait aussi maté dans le sang toutes les rebellions, brûlant récoltes et villages, selon l'extrême-droite française. Mais faut-il aimer les Turcs? Il faut se rappeler que lorsque la France est arrivée en 1830 avec 10.000 navires pour s'emparer d'Alger, la régence turque lui a donné la ville sans tirer un seul coup de feu, avec la garantie de conserver sa liberté et ses biens personnels, laissant 40.000 soldats français entrer dans la ville pour la saccager par vengeance. Cet acte anti-héroïque pour des Algériens si guerriers aurait du mettre la Turquie au banc des accusés, au même titre que Boabdil qui a livré Grenade à Isabelle de Castille en 1492, sans se battre. La honte. Les têtes de turcs et les kouffars Les Turcs ou leurs descendants en Algérie sont bien considérés, ont même une association (Association des Turcs algériens), sont souvent des lettrés se fondant naturellement dans la société. Ils sont très au fait des us et coutumes, des langues et de la culture locale. Contrairement aux Français, lettrés aussi généralement mais qui en 132 ans n'ont appris que le mot kahwa (café), chouiya (un peu) et gourbi (maison traditionnelle). S'il y a très peu de descendants de Français d'Algérie du 19ème ou 20ème siècle, les quelques représentants de l'Hexagone, à quelques exceptions près, sont dans des quartiers chics, voire dans les hôtels. Les Kouloughlis (kulughlis en Turc) sont des descendants de Turcs ayant épousé des autochtones pendant la colonisation (la régence) au XVIème et XVIIème siècle. Les Français qui ont épousé des autochtones sont rares (on les appelle orientalistes ou traitres en Français) et leur descendance n'est pas identifiée. Si les Turcs et descendants n'ont pas de qualificatif particulier aujourd'hui à part Turcs, ce n'est pas le cas des Français. On les appelle Nsara (singulier Nasrani, Nazaréen, de Nazareth, c'est-à-dire Chrétien) ou Gwer (singulier gawri, appellation d'ailleurs d'origine turque) ou encore Kouffars (mécréants) quand on veut être méchants. Boucle amusante, on appelle encore dans toute l'Algérie les Français par le qualificatif roumis, dont le mot vient de Roum, la Constantinople de l'empire chrétien d'Orient, aujourd'hui Istanbul, la turque. Politiquement, l'avantage est encore aux Turcs. L'existence d'un Hizb Tork (le parti de la Turquie) en référence au MSP de Abou Guerra Soltani (islamistes modérés, proches de la doctrine Erdogan) est d'ailleurs perçu comme une allégeance naturelle, à l'inverse du Hizb França (le parti de la France), vu comme diabolique et négationniste, amalgame de traitres complexés à la mentalité de colonisé qui recherchent encore la reconnaissance de la métropole (terme qui renvoie à la colonisation). En gros et en 2012, 50 ans après le départ des Français et 182 ans après celui des Turcs, il vaut mieux être Turc en Algérie que Français. Encore que, un Français est théoriquement plus riche et raffiné, il est à ce titre plus courtisé, par les femmes faciles et les hommes véreux. Baba Merzoug et la Clé d'Alger Pour ne citer que quelques exemples, l'astrolabe de la grande mosquée d'Alger (le petit ordinateur de l'époque), les têtes coupées de statues à Cherchell ou les registres des musées d'Algérie, ce sont autant de reliques prises par les Français aux Algériens ( et donc aux Turcs) et qui n'ont toujours pas été restitués. Car au delà du lourd contentieux autour de la guerre et la colonisation entre l'Algérie et la France, bataille de la mémoire virtuelle, il y a aussi le conflit de la mémoire physique. En dehors de la problématique de l'ouverture des archives françaises et algériennes, depuis quelques années, une campagne a cours pour la restitution du mythique plus gros des canons qui défendait Alger, nommé Baba Merzoug (le «père bienfaiteur»), appelé «Le Consulaire» par les Français. Pris après la bataille d'Alger de 1830 qui a signé la défaite algérienne et le début de l'entreprise coloniale française, Baba Merzoug est toujours détenu en France, au musée de la marine de Brest dans le Finistère. Véritable pièce d'artillerie sans équivalent à l'époque, bronze de sept mètres de long, d'un poids de 12 tonnes avec une portée de cinq kilomètres, il a été fabriqué par des artisans algériens dans la Casbah d'Alger, sous l'autorité turque. Un canon turc ou algérien? Justement, si l'actuel ministre de l'Intérieur français Claude Guéant, lors de son passage à Alger en novembre 2011, a promis la restitution de Baba Merzoug, l'ex-président français Jacques Chirac avant lui, avait restitué la Clé d'Alger, sceau officiel du Dey d'Alger, au président Bouteflika lors d'une visite d'état en Algérie. Mais cette clé, véritable bijou à forte teneur symbolique, prise aussi en 1830 à Alger par les Français, est le sceau du Dey, qui était un Turc. Fallait-il la remettre aux Turcs? Tout comme les archives antécoloniales de fonds turcs, arabes et espagnols, pris par les Français dans les musées et bureaux, non encore restitués par la France. Faut-il les rendre aux Turcs, aux Arabes, aux Espagnols ou aux Algériens? Ce qu'il reste des Turcs en Algérie De nombreux éléments culturels, culinaires ou architecturaux, de la musique, comme la Zernadjia, musique populaire de la Casbah encore utilisée dans les mariages et qui est à l'origine une musique militaire turque. La Casbah, bien que remodelée par les Turcs, est à l'origine berbère, elle n'a pas d'équivalent, même à Istambul, ou dans les ex-colonies turques. Dans les traces turques, on peut citer pêle-mêle la chechia stamboul, couvre-chef rouge de Turquie, la pizza, qui serait d'origine turque (rouge aussi) et non pas italienne, le tabac (le fameux turkish blend), la bureaucratie (d'abord turque, puis française), les gâteaux (à base d'amandes et de miel). Des mots et du vocabulaire, des noms patronymiques comme Othmani ou Osmane (de l'empire Ottoman), Stambouli (d'Istambul), Torki (Turc) ou des noms de métiers ou de fonctions, qui sont devenus des noms de famille avec le temps. Ce qu'il reste des Français Des immeubles, des boulevards et des lieux, le béret français, encore en vigueur dans certaines régions, l'accordéon, des fromages et du vin, bien que la consommation de cet élixir daterait de plusieurs siècles. Beaucoup de vocabulaire et des mots, très nombreux dans le langage algérien, mais pas de noms de famille. Pêle-mêle encore, on peut citer au chapitre colonisation positive baguettes à la française et croissants. Pour ce dernier point, il est amusant de rappeler que le croissant a été inventé lors du siège de Vienne par les Turcs ottomans, façon de «manger» du Turc, le croissant étant le symbole de l'Islam. Les Algériens ne le savent peut-être pas mais continuent à aimer la viennoiserie, oubliant que le croissant représente des Turcs, qu'ils mangent allègrement. Voilà pour les traces non exhaustives des deux derniers colonisateurs, Turcs et Français. Par contre, il n'y a pas d'Arméniens en Algérie. Ou alors on ne les a pas vus. Chawki Amari Citer Link to post Share on other sites
Guest mounir 19 Posted January 26, 2012 Partager Posted January 26, 2012 mais la présence turc na rien de comparable avec le colonialisme français ... Citer Link to post Share on other sites
k-15 10 Posted January 26, 2012 Partager Posted January 26, 2012 Publié initialement sur Slate sous le titre Qui a le mieux colonisé l'Algérie? LIEN Que reste-t-il des Turcs et des Français en Algérie? Ayant subi le joug impérial turc puis français, les Algériens sont bien placés pour trancher la dispute entre la France et la Turquie autour des questions d'histoire et de colonisation. La France est restée 132 ans en Algérie, la Turquie trois siècles. Ces deux ex-empires et deux derniers colonisateurs de l'Algérie s'affrontent aujourd'hui autour du sang arménien et algérien, oubliant toutes deux leur passé colonial. Mais que reste-il comme traces de la Turquie et de la France en Algérie? Comparatif non exhaustif. D'abord un texte législatif, français, pour reconnaître le génocide arménien commis par les Turcs. En réaction une statue érigée en Turquie, pour commémorer le génocide algérien commis par les Français, et reconnu par Erdogan. D'un côté une loi écrite, de l'autre une pierre gravée. Ensuite le Premier ministre algérien explique qu'il ne faut pas faire commerce avec les sang des martyrs algériens, renvoyant dos-à-dos les deux derniers colonisateurs de l'Algérie. Alors le ministre algérien des Anciens combattants s'en mêle à son tour et félicite la Turquie, tout en continuant à exiger la repentance de la France. Entre la Turquie et la France, peut-on mettre l'Algérie au milieu pour délimiter les polémiques? Les navires de l'Apocalypse De Marseille à Alger, il n'y a que 800 kilomètres, d'Istanbul à la capitale algérienne, près de 3.000. On doit donc déjà saluer l'empire ottoman turc d'avoir été plus loin dans ses projets, lui qui a fait d'Alger la capitale algérienne. Mais cela reste quand même une invasion, qui comme avant pour les Phéniciens, les Romains ou les Byzantins, après pour les Français, s'est faite par la mer, même si à l'origine, les Turcs sont venus en Algérie pour défendre les ports contre les assauts espagnols du XVIème siècle. Mais les colons étant tous deux partis, finalement la seule colonisation qui a réussi en Algérie s'est faite par la terre, les Arabes étant venus de l'est à cheval. Bref, si les Turcs sont restés trois siècles et les Français 132 ans, l'Algérie se sent beaucoup plus proche de la Turquie que de la France. On peut le comprendre, ceux-ci partagent la même religion, une culture plus ou moins équivalente, les mêmes gâteaux et la chorba (soupe populaire) du ramadan. Mais surtout, les colonisations française et turque ne sont pas les mêmes. La première a pillé, déporté, torturé, brûlé, rasé, bombardé au Napalm et exproprié, jusqu'à déporter des familles entières de résistants jusqu'en Nouvelle-Calédonie. La seconde s'est contentée de lever des impôts, bien qu'elle ait aussi maté dans le sang toutes les rebellions, brûlant récoltes et villages, selon l'extrême-droite française. Mais faut-il aimer les Turcs? Il faut se rappeler que lorsque la France est arrivée en 1830 avec 10.000 navires pour s'emparer d'Alger, la régence turque lui a donné la ville sans tirer un seul coup de feu, avec la garantie de conserver sa liberté et ses biens personnels, laissant 40.000 soldats français entrer dans la ville pour la saccager par vengeance. Cet acte anti-héroïque pour des Algériens si guerriers aurait du mettre la Turquie au banc des accusés, au même titre que Boabdil qui a livré Grenade à Isabelle de Castille en 1492, sans se battre. La honte. Les têtes de turcs et les kouffars Les Turcs ou leurs descendants en Algérie sont bien considérés, ont même une association (Association des Turcs algériens), sont souvent des lettrés se fondant naturellement dans la société. Ils sont très au fait des us et coutumes, des langues et de la culture locale. Contrairement aux Français, lettrés aussi généralement mais qui en 132 ans n'ont appris que le mot kahwa (café), chouiya (un peu) et gourbi (maison traditionnelle). S'il y a très peu de descendants de Français d'Algérie du 19ème ou 20ème siècle, les quelques représentants de l'Hexagone, à quelques exceptions près, sont dans des quartiers chics, voire dans les hôtels. Les Kouloughlis (kulughlis en Turc) sont des descendants de Turcs ayant épousé des autochtones pendant la colonisation (la régence) au XVIème et XVIIème siècle. Les Français qui ont épousé des autochtones sont rares (on les appelle orientalistes ou traitres en Français) et leur descendance n'est pas identifiée. Si les Turcs et descendants n'ont pas de qualificatif particulier aujourd'hui à part Turcs, ce n'est pas le cas des Français. On les appelle Nsara (singulier Nasrani, Nazaréen, de Nazareth, c'est-à-dire Chrétien) ou Gwer (singulier gawri, appellation d'ailleurs d'origine turque) ou encore Kouffars (mécréants) quand on veut être méchants. Boucle amusante, on appelle encore dans toute l'Algérie les Français par le qualificatif roumis, dont le mot vient de Roum, la Constantinople de l'empire chrétien d'Orient, aujourd'hui Istanbul, la turque. Politiquement, l'avantage est encore aux Turcs. L'existence d'un Hizb Tork (le parti de la Turquie) en référence au MSP de Abou Guerra Soltani (islamistes modérés, proches de la doctrine Erdogan) est d'ailleurs perçu comme une allégeance naturelle, à l'inverse du Hizb França (le parti de la France), vu comme diabolique et négationniste, amalgame de traitres complexés à la mentalité de colonisé qui recherchent encore la reconnaissance de la métropole (terme qui renvoie à la colonisation). En gros et en 2012, 50 ans après le départ des Français et 182 ans après celui des Turcs, il vaut mieux être Turc en Algérie que Français. Encore que, un Français est théoriquement plus riche et raffiné, il est à ce titre plus courtisé, par les femmes faciles et les hommes véreux. Baba Merzoug et la Clé d'Alger Pour ne citer que quelques exemples, l'astrolabe de la grande mosquée d'Alger (le petit ordinateur de l'époque), les têtes coupées de statues à Cherchell ou les registres des musées d'Algérie, ce sont autant de reliques prises par les Français aux Algériens ( et donc aux Turcs) et qui n'ont toujours pas été restitués. Car au delà du lourd contentieux autour de la guerre et la colonisation entre l'Algérie et la France, bataille de la mémoire virtuelle, il y a aussi le conflit de la mémoire physique. En dehors de la problématique de l'ouverture des archives françaises et algériennes, depuis quelques années, une campagne a cours pour la restitution du mythique plus gros des canons qui défendait Alger, nommé Baba Merzoug (le «père bienfaiteur»), appelé «Le Consulaire» par les Français. Pris après la bataille d'Alger de 1830 qui a signé la défaite algérienne et le début de l'entreprise coloniale française, Baba Merzoug est toujours détenu en France, au musée de la marine de Brest dans le Finistère. Véritable pièce d'artillerie sans équivalent à l'époque, bronze de sept mètres de long, d'un poids de 12 tonnes avec une portée de cinq kilomètres, il a été fabriqué par des artisans algériens dans la Casbah d'Alger, sous l'autorité turque. Un canon turc ou algérien? Justement, si l'actuel ministre de l'Intérieur français Claude Guéant, lors de son passage à Alger en novembre 2011, a promis la restitution de Baba Merzoug, l'ex-président français Jacques Chirac avant lui, avait restitué la Clé d'Alger, sceau officiel du Dey d'Alger, au président Bouteflika lors d'une visite d'état en Algérie. Mais cette clé, véritable bijou à forte teneur symbolique, prise aussi en 1830 à Alger par les Français, est le sceau du Dey, qui était un Turc. Fallait-il la remettre aux Turcs? Tout comme les archives antécoloniales de fonds turcs, arabes et espagnols, pris par les Français dans les musées et bureaux, non encore restitués par la France. Faut-il les rendre aux Turcs, aux Arabes, aux Espagnols ou aux Algériens? Ce qu'il reste des Turcs en Algérie De nombreux éléments culturels, culinaires ou architecturaux, de la musique, comme la Zernadjia, musique populaire de la Casbah encore utilisée dans les mariages et qui est à l'origine une musique militaire turque. La Casbah, bien que remodelée par les Turcs, est à l'origine berbère, elle n'a pas d'équivalent, même à Istambul, ou dans les ex-colonies turques. Dans les traces turques, on peut citer pêle-mêle la chechia stamboul, couvre-chef rouge de Turquie, la pizza, qui serait d'origine turque (rouge aussi) et non pas italienne, le tabac (le fameux turkish blend), la bureaucratie (d'abord turque, puis française), les gâteaux (à base d'amandes et de miel). Des mots et du vocabulaire, des noms patronymiques comme Othmani ou Osmane (de l'empire Ottoman), Stambouli (d'Istambul), Torki (Turc) ou des noms de métiers ou de fonctions, qui sont devenus des noms de famille avec le temps. Ce qu'il reste des Français Des immeubles, des boulevards et des lieux, le béret français, encore en vigueur dans certaines régions, l'accordéon, des fromages et du vin, bien que la consommation de cet élixir daterait de plusieurs siècles. Beaucoup de vocabulaire et des mots, très nombreux dans le langage algérien, mais pas de noms de famille. Pêle-mêle encore, on peut citer au chapitre colonisation positive baguettes à la française et croissants. Pour ce dernier point, il est amusant de rappeler que le croissant a été inventé lors du siège de Vienne par les Turcs ottomans, façon de «manger» du Turc, le croissant étant le symbole de l'Islam. Les Algériens ne le savent peut-être pas mais continuent à aimer la viennoiserie, oubliant que le croissant représente des Turcs, qu'ils mangent allègrement. Voilà pour les traces non exhaustives des deux derniers colonisateurs, Turcs et Français. Par contre, il n'y a pas d'Arméniens en Algérie. Ou alors on ne les a pas vus. Chawki Amari merci pour se laïus. ce que je peux dire c'est que quelques français et quelques turcs sont très bien intégrés en Algérie. ce sont de bonnes familles. Citer Link to post Share on other sites
samy89 82 Posted January 26, 2012 Partager Posted January 26, 2012 mais la présence turc na rien de comparable avec le colonialisme français ... Bien sur on occupe un pays, pour son bien, c'est ça. Citer Link to post Share on other sites
Otto KHOR 10 Posted January 27, 2012 Partager Posted January 27, 2012 prenant la relève des civilisations qui marquèrent le monde et étaient présentes en Algérie, les Turcs une des premières puissances mondiales ont perpétuté le savoir, la sécurité et la prospérité , jusqu'à l'arrivée des Français qui se comporteront en barbares. Non contents de piller d'emblée toutes les richesses des habitants ils se livrèrent partout à une destruction de tout ce qui pouvait rappeler l'Islam et s'emparèrent de toutes les archives du pays. Les Algériens chassés de leurs terres et obligés de fuir, n'avaient plus que leur mémoire pour se souvenir. des Français nous conservons les DAF et le souvenir de la décennie noire des Turcs ? les Korlghlis, nos frères ont subi la même mise à mort que nous et faute des registres, bien tenus par l'adminstration othomane , emportés par les Fransaoui ne sauraient pas plus que les autres Algériens chiffrer le nombre des biens beylik volés. Citer Link to post Share on other sites
Joan34 10 Posted January 27, 2012 Partager Posted January 27, 2012 prenant la relève des civilisations qui marquèrent le monde et étaient présentes en Algérie, les Turcs une des premières puissances mondiales ont perpétuté le savoir, la sécurité et la prospérité , jusqu'à l'arrivée des Français qui se comporteront en barbares. Non contents de piller d'emblée toutes les richesses des habitants ils se livrèrent partout à une destruction de tout ce qui pouvait rappeler l'Islam et s'emparèrent de toutes les archives du pays. Les Algériens chassés de leurs terres et obligés de fuir, n'avaient plus que leur mémoire pour se souvenir. des Français nous conservons les DAF et le souvenir de la décennie noire des Turcs ? les Korlghlis, nos frères ont subi la même mise à mort que nous et faute des registres, bien tenus par l'adminstration othomane , emportés par les Fransaoui ne sauraient pas plus que les autres Algériens chiffrer le nombre des biens beylik volés. Oui, bien sûr, et on le savait déjà, la Turquie avait fait de l'Algérie un pôle économique et culturel qui éblouissait le monde. Les archives turques ? Faudrait encore que les turcs aient pris la peine d'écrire quelque chose, alors que les français rendaient compte de tout ce qu'ils faisaient, y compris des massacres. Enfin, pourquoi les algériens risquent-ils leur vie pour venir en France, alors que le colonisateur adoré est la Turquie; pays d'abondance en religion, chorfa, et j'en passe, pas génocidaire pour un sou et en plus à deux pas des lieux saints. Et on peut y aller à dos de chameau. Pour conclure, en venant en France beaucoup trop d'algériens se sont trompés de destination. La conséquence c'est une double souffrance. Qu' Allah guide leurs pas vers les terres bénies qu'il leur a réservées. Citer Link to post Share on other sites
aynazppr75 29 Posted January 27, 2012 Partager Posted January 27, 2012 En attendant c'est pas à Istanbul que les dirigeants se font soigner c'est à Paris :mdr: Citer Link to post Share on other sites
Guest jagiloune Posted January 27, 2012 Partager Posted January 27, 2012 ................ Citer Link to post Share on other sites
chougui 10 Posted January 27, 2012 Partager Posted January 27, 2012 Dans les traces turques on peut aussi citer des noms de métiers ou de fonctions, qui sont devenus des noms de famille avec le temps, khaznadji, bachtarzi, khodja,9ahwadji, saighi, weznadji, bastandji, doumandji, saadji, agha, bey, bacha (pacha). Citer Link to post Share on other sites
mertaw 10 Posted January 27, 2012 Partager Posted January 27, 2012 Bien sur on occupe un pays, pour son bien, c'est ça. les algeriens les ont appelé, ils ont repondu à l'appel de leur frere musulmans (algerien, et andalous) sans eux, l'algerie resterai colonisé par l'les espagnol, jusqu'aux 1962 Citer Link to post Share on other sites
Otto KHOR 10 Posted January 27, 2012 Partager Posted January 27, 2012 En attendant c'est pas à Istanbul que les dirigeants se font soigner c'est à Paris :mdr: tu mets le doigt sur le commun que nous ont légué Turcs ou Français : leurs supplétifs Citer Link to post Share on other sites
k-15 10 Posted January 27, 2012 Partager Posted January 27, 2012 l'occupation turque a été souvent très dure pour les algériens mais à la différence de l'occupation française elle n'a pas cherché à volontairement déculturer les algériens. Là se situe la plus grande différence. Les turcs aussi ne permettaient aucun "mélange". Les kouloughlis ne sont pas des descendants de turcs mais les descendants de mariages mixtes entre janissaires et locaux. Ces mariages étaient formellement interdits par les ottomans et les janissaires coupables étaient tout simplement radiés. En dehors de quelques villes et sites stratégiques les turcs n'ont pas occuppé l'Algérie dans "le détail". Il leur suffisait de taxer les paysans, agriculteurs, corps de métier etc..par contre le martinet français a sévi. Il faut noter cependnat que les français ne se sont décidés à occuper toute l'Algérie qu'après quelques decénnies d'hésitations. Pour ce qui est des archives. les turcs et les français se sont rejetés la balle pendant longtemps. Tout le monde sait qui les as en fait. Une preuve formelle nous est venue très recemment ( juin 201)d'une personalité qu'on pourrait qualifier de "neutre". Le Pr Dwight Reynolds qui a remis à l'Algérie un manuscrit très particulier. Manuscrit retrouvé dans les archives du..Vatican, lesquelles archives mentionnent aussi de quelle manière est parvenu ce manuscrit jusqu'au Vatican. Les français ne veulent pas comprendre que les algériens ne sont pas dupes. L'empire colonial français a voulu faire table rase de tout ce qui pouvait unir les algériens et quoi de mieux à faire dans ce sens que de détruire leur passé culturel. Ibn Maryam ( début XVI ème) El Bekri, etc.ont cité des dizaines de milliers d'ouvrages. Ou son't-ils? Un commerçant lombard du XVIII ème narre la magnificence de quelques monuments et sites à Bejaia. Ou sont-ils? Ne restent que des traces de la porte de Fouka. On le leur revaudra un jour ou l'autre à nos "ancetres gaulois", ne serait-ce que pour cette l'infamie hypocrite qui consiste à proclamer " nous avons fait l'Algérie". ps: Il y'a eu les Ottomans et les duduches mais il ne faut pas oublier les intermèdes espagnols qui ont étés aseez longs parfois. les janissaires qui se sont mariés avec des algériennes sont des européens comme les quelques français qui sont restés, c'est pour cela qu'ils se sont bien intégrés. Citer Link to post Share on other sites
Guest jagiloune Posted January 27, 2012 Partager Posted January 27, 2012 ..................... Citer Link to post Share on other sites
Otto KHOR 10 Posted January 27, 2012 Partager Posted January 27, 2012 les janissaires qui se sont mariés avec des algériennes sont des européens comme les quelques français qui sont restés, c'est pour cela qu'ils se sont bien intégrés. et Ribéry comment le considères-tu ? Citer Link to post Share on other sites
aynazppr75 29 Posted January 27, 2012 Partager Posted January 27, 2012 tu mets le doigt sur le commun que nous ont légué Turcs ou Français : leurs supplétifs Ca fait beaucoup de supplétifs alors depuis 65, puisque même Boubou 1er se fait soigner au Val de Grâce. C'est plutôt que vous vous faites berner en faisant la petite guéguerre aux fransaouis et aux marocains et qu'ils se foutent bien de vos gueules eux sont aux ptits soins en cas de bobo et préparent leur retraite en Suisse Citer Link to post Share on other sites
Otto KHOR 10 Posted January 27, 2012 Partager Posted January 27, 2012 Ca fait beaucoup de supplétifs alors depuis 65, puisque même Boubou 1er se fait soigner au Val de Grâce. C'est plutôt que vous vous faites berner en faisant la petite guéguerre aux fransaouis et aux marocains et qu'ils se foutent bien de vos gueules eux sont aux ptits soins en cas de bobo et préparent leur retraite en Suisse depuis 73 et la prise du pouvoir par les supplétifs DAF BOUM l'éclatant a été soigné en URSS puis à Alger Boubou, mait le petit bou, que tu qualifie de pemier est en fait Boubou Et Talathet si nous le renvoyons pas dans ses foyers, ce sera Boubou Er Raba3 Citer Link to post Share on other sites
aynazppr75 29 Posted January 27, 2012 Partager Posted January 27, 2012 depuis 73 et la prise du pouvoir par les supplétifs DAF BOUM l'éclatant a été soigné en URSS puis à Alger Boubou, mait le petit bou, que tu qualifie de pemier est en fait Boubou Et Talathet si nous le renvoyons pas dans ses foyers, ce sera Boubou Er Raba3 Ah oui les fameux DAF, ce sont sans doute eux aussi qui sont responsables de la décennie noire et de la fonte de la banquise aussi Je parlais de l'actuel Boubou 1er Citer Link to post Share on other sites
Joan34 10 Posted January 27, 2012 Partager Posted January 27, 2012 Regarde une carte de l'empire Ottoman. Un esclave janissaire pouvait venir de n'importe quelle province sous domination Ottomane. D'Europe de l'est, d'Europe centrale, des plaines d'Asie centrale, du Kurdistan, du golfe persique, de Grece, et meme du cham. Si l' l'histoire des algériens pendant la période Ottomane est vague il y'a des archives très détaillées en ce qui concerne ce corps d'élite qu'étaient les janissaires. Ces archives sont consultables à Istambul. Tu veux probablement parler des vols d'enfant en Europe de l'est ( jusqu'en autriche) pendant le règne de Soleyman le magnifique. C'est cette partie de l'histoire qui a été retenue. L'histoire en entier dit que c'est exactement ces agissements qui ont précépité la fin des janissaires. Meme wiki le sait. T'es certain de savoir comment étaient recrutés les janissaires ? Citer Link to post Share on other sites
Otto KHOR 10 Posted January 27, 2012 Partager Posted January 27, 2012 Ah oui les fameux DAF, ce sont sans doute eux aussi qui sont responsables de la décennie noire et de la fonte de la banquise aussi Je parlais de l'actuel Boubou 1er çà oui, j'ai bien compris de quoi tu parles il est question de notre Boubou actuel qui siège, ou s'alite, à El Mouradia je dis que son qualificatif de premier devrait être rectifié de Talhat , Boubou 3 éme , non de la classe mis du règne abdelazizi. Si Si * ZIARI est encore là dans après les prochaines éléctions, il fera passer une loi pour modifier la Constitution. Comme la "bête" comme disent les paysans est solide, nous aurons un Boubou Er Raba3. * çà relève un peu , çà fait empire et donne un peu de gaité Citer Link to post Share on other sites
Guest jagiloune Posted January 27, 2012 Partager Posted January 27, 2012 ......................... Citer Link to post Share on other sites
aynazppr75 29 Posted January 27, 2012 Partager Posted January 27, 2012 Recrutés lol plutôt enlevés étant enfants et élevés pour servir de chair à canon Citer Link to post Share on other sites
Guest jagiloune Posted January 27, 2012 Partager Posted January 27, 2012 ....................... Citer Link to post Share on other sites
Moa514 10 Posted January 27, 2012 Partager Posted January 27, 2012 Exact Jag-1, ceux-ci tant bien craint était aussi admiré par leurs populations. Citer Link to post Share on other sites
aynazppr75 29 Posted January 27, 2012 Partager Posted January 27, 2012 Sauf que la situation d'un janissaire pseudo-esclave était l'une des plus enviables du temps de leur puissance. Un simple soldat janissaire avait plus de pouvoir et de notoriété qu'un notable Ottoman et un officier supérieur janissaire était plus puissant qu'un Dey ou qu'un Bachagha. Ceci a fait que dans le tas on trouvait effectivement des janissaires enlvés alors qu'ils étaient enfants mais aussi des janissaires "placés" par leurs familles, d'origine autre que turque ,et qui n'avaient pas d'autre moyen de monter les échelons sous la très xenophobe administration Ottomane. C'était un peu les footeux des centres de formation d'alors. Mouais enfin ça change rien au principe. Les gladiateurs aussi jouissaient d'une certaine renommée dans la Rome antique ... Citer Link to post Share on other sites
Guest bressuir Posted January 27, 2012 Partager Posted January 27, 2012 Que reste-t-il des Turcs et des Français en Algérie? Tout simplement parce que la france et pire des colonisateurs du monde et qu'elle peut changer dans 5 ans ce qu'il peut pas faire 'importe quel autre en 100 ans. la farnce vise le peuple et les autres visent la richesse de peuple. Citer Link to post Share on other sites
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