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Monsieur Lazhar


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Monsieur Lazhar avec Fellag finaliste aux Oscars 2012

 

(Québec) «Je me sens comme un joueur de hockey incapable de s'exprimer après la conquête de la coupe Stanley. Comme un joueur qui ne peut que dire : "C'est incroyable et indescriptible."»

 

Le réalisateur québécois Philippe Falardeau ne cachait pas son enthousiasme, mardi matin, en conférence téléphonique, dans la foulée de la nomination de Monsieur Lazhar à l'Oscar du meilleur film étranger. Après Incendies de Denis Villeneuve, il s'agit de la seconde année consécutive que le Canada voit son représentant retenu parmi les cinq finalistes.

 

C'est en pyjama, dans un condo de Park City, en Utah, où Monsieur Lazhar est projeté au Festival de Sundance, que Falardeau a appris la nouvelle de sa sélection, en compagnie des producteurs Luc Déry et Kim McCraw. Le réalisateur venait alors de manger les mêmes céréales porte-bonheur que Denis Villeneuve, l'an dernier, des Lucky Charms... «Au début, on a paniqué un peu en tentant de trouver le lien Internet. Je faisais les 100 pas, mais je ne regardais pas l'écran. J'ai entendu le nom des trois premiers pays. C'était le countdown de l'enfer. Au mot Canada, j'ai sauté dans les bras de Luc, comme un bébé. On criait tellement, les trois, que je n'ai pas entendu le nom du dernier film. C'était comme les Charlots en folie...»

 

Pas trop d'illusions

 

Un adversaire de taille se dresse sur la route de Monsieur Lazhar, le drame de l'Iranien Asghar Farhadi, Une séparation, lauréat du Golden Globe du meilleur film étranger et de l'Ours d'or au Festival de Berlin. Les autres candidats sont Tête de boeuf du Belge Michael R. Roskam, Footnote de l'Israélien Joseph Cedar, et In Darkness de la Polonaise Agnieska Holland.

 

Jusqu'à maintenant, Falardeau a seulement vu Une séparation. «Je m'en vais là-bas avec une certaine dose de lucidité. Le buzz [autour de ce film] est très, très fort. Mais c'est déjà une victoire en soi que de se rendre ne serait-ce que dans la courte liste [des neuf semi-finalistes]. Je suis heureux aussi de voir que des films à petit budget comme le mien peuvent se retrouver aux côtés de productions hollywoodiennes, dans le gala le plus prestigieux et ostentatoire au monde.»

 

Falardeau, 44 ans, croit que le succès de Monsieur Lazhar, une adaptation de la pièce d'Évelyne de la Chenelière, s'explique par la «charge émotive» apportée par les enfants et le «jeu subtil» du personnage-titre joué par Mohammed Fellag. La presse spécialisée hollywoodienne (Variety, The Hollywood Reporter) a également agi comme une importante caisse de résonnance en y consacrant plusieurs articles.

 

Après Incendies, il s'agit d'une seconde participation en deux ans à la soirée des Oscars pour les producteurs Luc Déry et Kim McCraw (micro_scope). L'énervement est le même que l'an dernier. «Nous savions que le film plaisait au public, mais on croyait improbable qu'il se retrouve même dans la short list [les neuf semi-finalistes], explique Déry au Soleil. Il y avait des concurrents plus forts cette année que l'an dernier, dont Et maintenant on va où? de Nadine Labaki, et Le havre d'Aki Kaurismäki. Mais on ne se fait pas trop d'illusions, Une séparation a fait un carton partout où il est passé, en plus d'être en nomination pour l'Oscar du meilleur scénario, chose très rare pour un film en langue étrangère.»

 

Sixième film canadien

 

Vendu dans 16 pays, Monsieur Lazhar devrait profiter des retombées de sa récompense pour gagner de nouveaux territoires, estiment ses producteurs. Dans l'immédiat, le film sera projeté dans les prochains jours sur 15 écrans supplémentaires au Québec, où il approche les 2 millions $ de recettes aux guichets.

 

Le film de Falardeau ne sera pas la seule production canadienne à défiler sous les feux de la rampe à Los Angeles, le mois prochain. Deux films de l'ONF, Dimanche, de Patrick Doyon, et La vie sauvage (Wild Life) d'Amanda Forbis et Wendy Tilby ont été retenus dans la catégorie Meilleur court-métrage d'animation.

 

Monsieur Lazhar est le sixième film canadien à être retenu comme finaliste à l'Oscar du long-métrage étranger, après Incendies (2011), Water de Deepa Mehta (2006), Les invasions barbares (2003), Jésus de Montréal (1989) et Le déclin de l'empire américain (1986) de Denys Arcand. Les invasions barbares est le seul à avoir mis la main sur la précieuse statuette.

 

Normand Provencher

Le Soleil

 

[YOUTUBE]3pAuVMMOgM0[/YOUTUBE]

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