El-Guerroumi 10 Posted February 4, 2012 Partager Posted February 4, 2012 1 L'Antiquité Dès la plus haute Antiquité (IIe millénaire), l'Algérie fut le berceau d’une civilisation berbère, mais l’histoire du pays ne commença officiellement qu’avec l’arrivée des Phéniciens qui fondèrent des comptoirs commerciaux. Les Carthaginois suivirent et reprirent ces mêmes comptoirs tout en développant diverses activités côtières, laissant l’intérieur des terres aux Berbères. Le punique, une langue sémitique voisine de l'hébreu, était la langue des rois numides, donc la langue officielle de Carthage. Comme le punique se conserva longtemps en Algérie, les traces de cette langue demeurent encore visibles dans le berbère moderne, surtout dans le domaine de l'arboriculture. Au premier siècle avant notre ère, les Romains occupèrent l’Afrique du Nord (dont le territoire de l'Algérie actuelle) et transmirent leur civilisation aux populations locales. Cependant, ils ne purent jamais latiniser les populations berbères, les Mauri (ou Maures), réfugiées dans les montagnes. Profondément attachés à leur langue et à leurs traditions, les Maures demeurèrent d'éternels rebelles. Plus, tard, lors de l’avènement de la chrétienté, les Berbères résistèrent même à la christianisation pourtant généralisée dans toute l'Afrique du Nord. Ainsi, les Berbères réussirent à résister aussi bien à la romanisation qu’à la christianisation. La chute du Maghreb romain coïncida avec son occupation en 455 par les Vandales qui utilisaient leur langue germanique et l'écriture gothique ainsi que le latin dans les domaines de la législation et la diplomatie. Les Vandales ne se mêlèrent jamais aux populations locales et n'eurent aucune influence dans la langue des Berbères des montagnes. Il faut souligner que leur présence n'a pas semblé suffisamment longue (455-533) pour qu'un métissage se produise à grande échelle. En 533, éliminés par les Byzantins, les Vandales disparurent en ne laissant pratiquement aucune trace de leur passage. Mais les survivants trouvèrent refuge chez les populations berbères de Kabylie, et ils se sont à ce moment-là assimilés aux populations locales. D'ailleurs, la composante morphologique des populations de cette région semble en être la preuve, puisque les Kabyles se distinguent du reste des Algériens par une plus grande proportion de traits bonds et roux. Quant aux Byzantins, ils n'eurent guère le temps de s'organiser, car ils durent faire face aux Arabes qui déferlèrent sur la Citer Link to post Share on other sites
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