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Erik Iszrailevitch PDG de Le Monde et la Syrie.


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- Le Monde se déchaîne depuis qlq jours contre la Syrie.

- comme Bernard GUETTA (inconditionnel d'israel).

 

Ce que nous avons vu dans Homs, ville martyreEditorial | | 13.02.12

 

Le jour même où des avions de combat français empêchaient que des "rivières de sang" ne coulent dans les rues de Benghazi, bastion de l'insurrection libyenne, il y aura bientôt un an, la Syrie basculait à son tour dans la contestation.

Contre toute attente, le soulèvement syrien a résisté jusqu'à présent à la puissance de feu d'un régime connu pour sa brutalité et qui ne semble s'être donné comme seule perspective, de virtuelles promesses de réformes mises à part, que de bombarder ceux qui le défient.

 

 

Onze mois plus tard, des "rivières de sang" se répandent-elles dans la capitale du "printemps arabe" syrien, à Homs ? Pour le savoir, dans un pays où la presse est empêchée de travailler, Le Monde, privé de visa par les autorités en dépit de demandes répétées, s'est décidé à dépêcher clandestinement sur place et dans des conditions difficiles deux témoins : le photojournaliste Mani, arabophone, bon connaisseur de la Syrie et d'Homs, où il s'était déjà rendu à l'automne 2011, et l'écrivain Jonathan Littell, familier des zones de guerre et des situations d'urgence humanitaire, du fait de son travail pour des organisations non gouvernementales dans le Caucase et en Afrique.

 

Ils ont séjourné à Homs, troisième ville du pays, dans les quartiers tenus par les insurgés, du 17 janvier au 2 février. Resté sur place après cette date, Mani a quitté la Syrie le 11 février. L'emballement de la situation sur le terrain, notamment le massacre d'une famille, le 26 janvier, et un bombardement meurtrier, le 3 février, nous a contraints, les jours précédents, à précipiter la publication de photos et d'informations, alors que nous avions décidé initialement d'attendre leur sortie d'Homs par souci de sécurité.

 

Nous commençons, dans ce numéro, la publication d'un récit en cinq épisodes qui dit la réalité d'une ville livrée à la guerre, une ville partagée par une ligne de front mouvante sur laquelle règnent les snipers loyalistes et dans laquelle la médecine a été transformée par les autorités en arme de guerre.

 

Par sa composition confessionnelle, Homs porte en elle toutes les peurs d'un basculement d'une révolte contre un pouvoir dictatorial en une guerre confessionnelle sur le mode irakien. C'est un argument que brandit le régime, fort de la protection que lui assure son parrain russe dont les veto à l'ONU tiennent à distance toute forme d'intervention internationale.

 

La complexité syrienne est entretenue par le grand jeu régional dans lequel Damas s'insère, notamment l'axe avec l'Iran, dont le programme nucléaire focalise l'attention occidentale.

 

Ce que les calculs diplomatiques finissent par masquer, c'est le sort des femmes et des hommes qui sont en première ligne à Homs comme ailleurs en Syrie, en quête d'une dignité qui, avant même les aspirations à la démocratie, constitue le tronc commun des révoltes arabes. C'est cette quête de dignité que le récit de Mani et de Jonathan Littell entend restituer.

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