L'armée syrienne grignote les positions de l'ASL.

[Zoubir8 174]

Voila qui conforte le post de Capo.

Les groupes armés salafistes sont sur la défensive.

L’opposition, en difficulté sur le terrain, a plus que jamais recours à la désinformation

 

Par Guy Delorme, le 15 février 2012

L’opposition, en difficulté sur le terrain, a plus que jamais recours à la désinformation - InfoSyrie

Des blindés en action à Homs, vers le 12 février.

 

Le gouvernement syrien a évidemment rejeté les accusations de crimes contre l’humanité formulées à son encontre par l’ONU, et plus précisément par le Haut-commissaire aux droits de l’homme Navi Pillay, ce à la veille d’un vote de l’Assemblée générale des Nations-Unies sur un nouveau projet de résolution condamnant la « répression » en Syrie, vote qui, rappelons-le, n’a qu’une portée symbolique.

 

Homs : bataille de rues & bataille de mots

 

Pour en revenir à la « répression« , c’est-à-dire à la lutte contre les groupes armés semeurs de chaos et vecteurs de sectarisme religieux, les combats se poursuivent à Homs : l’OSDH a décrit la journée de mardi comme la plus violente depuis le début de l’offensive de l’armée voici une dizaine de jours, et donne un bilan de… six morts, à Homs, ce qui est quand même un peu « léger » pour un bombardement censé être aveugle et incessant des heures durant : l’OSDH, quitte à bidonner, devrait produire des chiffres plus en rapport avec ses affirmations ! Toujours pour la journée du mardi 14 février, l’OSDH avance le chiffre de 23 personnes tuées, dont 5 militaires et 18 « civils » : là encore, le mensonge est patent, les insurgés ayant forcément subi des pertes, pertes qui par la grâce des cyber-opposants qui se transforment en victimes civiles. Et la même propagande transforme les soldats syriens en soudards déchaînés : un opposant, Danny Abdul Dayem, s’est lancé dans un énième appel à l’intervention internationale devant le Parlement européen de Strasbourg, mardi, exhortant les euro-députés à « cesser de parler et d’agir » ; Dayem, auteur d’un certain nombre de vidéos de propagande sur la « révolution » syrienne, est censé être, pour les médias atlantisés, « la voix de Homs » : très en verve, il a notamment accusé les soldats, à Homs, de « kidnapper les femme et les enfants », et aussi, bien sûr, de « violer » et de tuer ». « Tout ce qui est excessif est insignifiant » a dit un jour Talleyrand , mais les politiciens formatés de Strasbourg ne sont sans doute pas capables d’une telle prise de distance.

 

A Homs, en tout cas, l’armée semble bien « grignoter » méthodiquement les positions des rebelles à Bab Amr. Les progrès sont lents, parce qu’ils sont mesurés : quoiqu’en dise la « voix de Homs » et autres désinformateurs, l’armée, le régime n’ont aucun intérêt à un bain de sang de civils, même affilés à l’opposition ; il faut donc cibler aussi précisément que possible les objectifs, dénicher et détruire les nids de résistance, le tout dans la configuration urbaine que l’on sait.

 

A Zabadani, au nord-ouest de Damas et non loin de la frontière libanaise, il semble que suite à un accord avec le général commandant les troupes dans ce secteur, les insurgés aient évacué la ville en abandonnant la plupart de leurs armes. Selon Sana, un accrochage avec un groupe d’insurgés dans le village d’al-Tareb, dans les environs d’Alep, a coûté la vie à un colonel, un lieutenant et trois soldats, ainsi qu’à neuf rebelles, plusieurs autres étant blessés. Une source militaire indique que le groupe activiste venait du gouvernorat voisin d’Idleb.

 

On signale en outre un nouveau sabotage d’oléoduc ravitaillant Damas et le sud du pays en mazout : c’est au moins la quatrième ou cinquième fois que des groupes insurgés frappent ce genre d’objectif, moyennant quoi I-Télé attribuait ce matin, sans doute sur le conseil de l’OSDH, l’attentat au gouvernement.

 

Disons que la reconquête se poursuit. Les mesures prises ces derniers jours par les gouvernements libanais et irakiens pour tenter d’entraver les passages de combattants et d’armes, le déploiement parallèle des unités syriennes aux frontières devraient compliquer sinon compromettre la logistique de l’ennemi. A suivre…