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Le pardon imparfait


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C’est ce qu’a tenté de faire l’armée. En réunissant enfants de victimes et de bourreaux, elle tente, à sa manière, de tourner la page. Le message politique est indéniable. L’armée soutient le processus de réconciliation nationale et va même plus loin en organisant la catharsis à l’enfance.

 

L’initiative est trop singulière pour ne pas être remarquée. L’ANP a invité des enfants de victimes du terrorisme et de terroristes à une visite guidée de la base aérienne de Boufarik. Un acte qui prête à différentes lectures.

Repentir, pardon, sacrifices et mémoire sont les avatars de la réconciliation nationale comme prônée depuis l’initiative de la concorde civile. Le fait que le terrorisme sévit encore de manière brutale et que les plaies se cicatrisent lentement, il est assez rare de se projeter dans ce que pourrait être la société algérienne dans dix années et que même la psychanalyse ne pourrait envisager.

C’est ce qu’a tenté de faire l’armée. En réunissant enfants de victimes et de bourreaux, elle tente, à sa manière, de tourner la page. Le message politique est indéniable. L’armée soutient le processus de réconciliation nationale et va même plus loin en organisant la catharsis à l’enfance.

Car la difficulté de la chose, longtemps refoulée, est de savoir, pour nous adultes, que dirions-nous à nos enfants demain. Si nos parents ont essayé de nous faire comprendre les vertus de la guerre d’indépendance contre un colonialisme révulsant, au-delà de la lecture officielle sentencieuse, rien ne dit que nous sommes prêts, ou encore capables, d’expliquer aux prochaines générations la lancinante équation que des Algériens ont tué froidement d’autres Algériens.

La responsabilité de l’État est de mettre en forme ce travail de mémoire sans sombrer dans l’oubli. La persistance à faire de la réconciliation nationale le cadre incontournable dans lequel doivent se mouler les prochaines générations d’Algériens est réducteur en soi. Doit-on inscrire la “décennie rouge” dans les manuels scolaires ? Doit-on occulter cette tragédie dans un élan d’amnésie collective comme le suggèrent les tenants de l’islamisme ? Doit-on calibrer la mémoire sur notre seule capacité d’avoir combattu la violence politique d’une minorité ?

À toutes ces questions, l’Algérie doit être préparée. En s’impliquant ouvertement, l’armée ouvre cette boîte de Pandore. La lutte contre le terrorisme fut une guerre totale et, de ce fait, celles et ceux qui l’ont payée de leur vie doivent être honorés comme des patriotes martyrs. C’est à partir de ce seuil que le pardon est possible. Ce n’est certes pas aux enfants de terroristes de payer l’héritage sanglant de leurs parents. Mais ce n’est pas également à l’État d’effacer les frontières tangibles du bien et du mal.

 

Mounir.B

 

Que pensez vous de l'initiative de l'armée? Est ce un moyen qui favorise l'amnésie collective ou est que le devoir de mémoire éxige une écriture objective de l'hstoire contemporaine de notre pays?

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C’est ce qu’a tenté de faire l’armée. En réunissant enfants de victimes et de bourreaux, elle tente, à sa manière, de tourner la page. Le message politique est indéniable. L’armée soutient le processus de réconciliation nationale et va même plus loin en organisant la catharsis à l’enfance.

 

L’initiative est trop singulière pour ne pas être remarquée. L’ANP a invité des enfants de victimes du terrorisme et de terroristes à une visite guidée de la base aérienne de Boufarik. Un acte qui prête à différentes lectures.

Repentir, pardon, sacrifices et mémoire sont les avatars de la réconciliation nationale comme prônée depuis l’initiative de la concorde civile. Le fait que le terrorisme sévit encore de manière brutale et que les plaies se cicatrisent lentement, il est assez rare de se projeter dans ce que pourrait être la société algérienne dans dix années et que même la psychanalyse ne pourrait envisager.

C’est ce qu’a tenté de faire l’armée. En réunissant enfants de victimes et de bourreaux, elle tente, à sa manière, de tourner la page. Le message politique est indéniable. L’armée soutient le processus de réconciliation nationale et va même plus loin en organisant la catharsis à l’enfance.

Car la difficulté de la chose, longtemps refoulée, est de savoir, pour nous adultes, que dirions-nous à nos enfants demain. Si nos parents ont essayé de nous faire comprendre les vertus de la guerre d’indépendance contre un colonialisme révulsant, au-delà de la lecture officielle sentencieuse, rien ne dit que nous sommes prêts, ou encore capables, d’expliquer aux prochaines générations la lancinante équation que des Algériens ont tué froidement d’autres Algériens.

La responsabilité de l’État est de mettre en forme ce travail de mémoire sans sombrer dans l’oubli. La persistance à faire de la réconciliation nationale le cadre incontournable dans lequel doivent se mouler les prochaines générations d’Algériens est réducteur en soi. Doit-on inscrire la “décennie rouge” dans les manuels scolaires ? Doit-on occulter cette tragédie dans un élan d’amnésie collective comme le suggèrent les tenants de l’islamisme ? Doit-on calibrer la mémoire sur notre seule capacité d’avoir combattu la violence politique d’une minorité ?

À toutes ces questions, l’Algérie doit être préparée. En s’impliquant ouvertement, l’armée ouvre cette boîte de Pandore. La lutte contre le terrorisme fut une guerre totale et, de ce fait, celles et ceux qui l’ont payée de leur vie doivent être honorés comme des patriotes martyrs. C’est à partir de ce seuil que le pardon est possible. Ce n’est certes pas aux enfants de terroristes de payer l’héritage sanglant de leurs parents. Mais ce n’est pas également à l’État d’effacer les frontières tangibles du bien et du mal.

 

Mounir.B

 

Que pensez vous de l'initiative de l'armée? Est ce un moyen qui favorise l'amnésie collective ou est que le devoir de mémoire éxige une écriture objective de l'hstoire contemporaine de notre pays?

 

C'est toi Mounir.B ?

 

Sinon dans quelle journal est apparu se texte ?

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Tu viens d'avoir la réponse par cassio, sinon sur le fond qu'en penses tu de l'initiative de l'armée.

Allon nous á une écriture tronquée de l'histoire comme ca été le cas pour la révolution de nov 54.

Je trouve normal et mème humain que les enfants de terroristes ne payent pas pour les crimes de leurs parents mais est ce une raison pour faire passer ces criminels pour de simples délinquants qui ont á un certain moment fauté vis á vis de la société.

Faut il au contraire faire le procés en toute objectivité de l'islamisme politique qui a enfanté le terrorisme ou faut il privilégier l'oubli collectif et écrire une fausse histoire pour que les générations futures n'aient pas á souffrir du passé de leur pays.

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Je trouve normal et mème humain que les enfants de terroristes ne payent pas pour les crimes de leurs parents mais est ce une raison pour faire passer ces criminels pour de simples délinquants qui ont á un certain moment fauté vis á vis de la société.

 

Y a une incohérence là, du moment que tu parle des enfants de terroriste qui était inviter par l'armée, tu affirme que ta rien contre, puis tu enchaine qu'il ne faut pas faire passer ces criminels .... alors que l'armée na pas inviter des terroriste mais leurs enfants .

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Je trouve que l'incohérence est dans l'initiative de l'armée, elle aurait pu inviter des enfants et des écoliers sans mentionner qu'il y'avait parmi eux des enfants de terroristes.

Quel message éssaie t-on de faire passer. Est ce que cette initiative ne va pas sur une forme de travestir l'histoire sinon comment dire á des enfants que leurs parents ont pris les armes contre leur peuple.

Est ce que l'armée dans le futur acceptera dans ses rangs des enfants de terroristes qui l'ont combattu ou vont il leur refuser l'accés sous ce prétexte.

Autrement pourquoi l'armée exclue dans ses rangs les enfants de Harkis qui payent la faute de leurs parents.

Fera t-on entière confiance á un enfant de terroriste tué ou éxécuté par l'armée? Allons nous vers une opération d'amnésie collective ?

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PS : J'avais posé une question, et personne ne m'a repondu : Est il vraie que les anciens terroristes touchent de l'argent ? Et combien ?

 

Les émirs ont touché de l'argent, pour certains beaucoup même, quant au terroriste simple, l'état leur a faciliter l'embauche dans certains emploi, mais salaire mensuel, non .

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Je n'ai pas compris ? Tu veux dire qu'ils ont uniquement leur salaire mensuel ?

 

Merci beaucoup la famille, parce que j'ai un voisin qui n'arrête pas de me dire qu'en Algérie tous les terroristes sont payés.:lol:

 

Non ils non pas de salaire, peut être que la virgule ta faussé la donne :D

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Tu es serieux ? Et ça dure combien de temps ?

 

put.. ta quoi, la pamatittude :D

 

Je déconne ils n'ont pas de salaire pour leur ancienne vie en tant que terroriste .

 

en plus beaucoup ce sont lancer dans les affaires, sur alger aux marché au gros du GSM et de ses accessoires le mec qui tiens le monopole la bas c'est el hadj Mustpha un ancien émir .

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