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Vouons-nous vraiment nos actes à Allah ?? Comment y remédier ?


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Vouons-nous vraiment nos actes à Allah ?

 

Comment y remédier ?

 

 

 

Pour purifier son intention, il faut dompter son âme passionnelle, se détacher de ce bas-monde et concentrer ses préoccupations sur l’au-delà, jusqu’à ce que cette attitude domine le coeur. C’est ainsi qu’on pourra atteindre la dévotion à Dieu seul. Dans combien d’actions l’être humain déploie-t-il ses efforts, pensant n’agir que pour la Face de Dieu, alors qu’il se trompe en cela et ne se rend pas compte de ce qui corrompt ses actes.

 

Ainsi, on raconte d’un pieux personnage qu’il priait toujours au premier rang. Un jour, il arriva en retard à la prière et pria au second rang : il ressentit de la honte que les gens le voient prier au second rang. Il comprit alors que le plaisir et la paix intérieure qu’il ressentait lorsqu’il priait au premier rang provenaient du regard des autres.

 

 

C’est là une ambiguïté subtile dont peu d’actions sont exemptes, et que peu de gens remarquent, sauf ceux à qui Dieu vient en aide. Ceux qui n’y prêtent pas attention verront, le Jour du Jugement, leurs bonnes actions se transformer en péchés ; ce sont eux qui sont visés par les versets suivants :

 

« Lorsqu’ils verront apparaître, de la part de Dieu, des choses dont ils ne se doutaient guère, car toutes les mauvaises actions qu’ils avaient commises leur apparaîtront… » Coran 39/48

 

« Voulez-vous que nous vous fassions connaître ceux dont les oeuvres sont le plus vouées à l’échec ; ceux dont les efforts, dans cette vie, s’en vont en pure perte, et qui croient cependant bien agir ? » Coran 18/103-104

 

 

Ce n’est que la dévotion à Dieu seul qui permet au croyant d’échapper au Démon, comme l’indique le verset : « Par Ta puissance, dit Satan, je les égarerai tous, à l’exception de ceux d’entre eux qui sont Tes serviteurs dévoués. » Coran 38/82-83

Ici, Satan le maudit jure par la puissance divine d’égarer tous les êtres humains, à l’exception des serviteurs dévoués de Dieu ; en effet, il n’a aucun pouvoir sur ces derniers : grâce à leur dévotion exclusive à Dieu, ils sont préservés par Dieu de la ruse de leur ennemi.

 

 

 

Afin de vouer vos actes à Dieu seul, habituez-vous à interroger votre âme à trois moments de l’action :

 

* D’abord, avant l’action :

Arrêtez-vous, au moment d’entreprendre quelque action que ce soit, pour vous demander pourquoi vous comptez entreprendre cette action. Si la réponse est : « Pour Dieu, j’accomplis cette action pour rechercher Sa satisfaction et pour me rapprocher de Lui », alors engagez-vous dans l’action car votre intention est bonne. Si la réponse est autre, corrigez votre intention : orientez-la vers la recherche de la satisfaction de Dieu et de Sa proximité, et écartez toute autre intention. Al-Hasan al-Basrî (que Dieu lui fasse miséricorde) a dit : « Que Dieu fasse miséricorde au serviteur de Dieu qui s’arrête sur ses intentions et poursuit l’action si elle est vouée à Dieu, mais recule si elle est vouée à autre que Lui. » (1)

 

* Ensuite, pendant l’action :

Demandez-vous, au cours de l’action, pourquoi vous l’accomplissez. Si la réponse est « pour Dieu », continuez. Si la réponse est autre, corrigez votre intention et renouvelez-la. En effet, il arrive qu’on entame une action avec une intention exclusivement vouée à Dieu, puis qu’on soit gagné par la satisfaction, l’ostentation, l’amour des éloges, et que l’intention se modifie, rendant ainsi cette action nulle. Rappelons la parole de Yûsuf ibn al-Husayn ar-Râzî : « La chose la plus ardue ici-bas est de vouer son intention à Dieu seul. Combien je lutte pour faire disparaître l’ostentation de mon coeur ! Elle semble toujours ressurgir sous une autre forme. »

 

* Enfin, après l’action :

Il faut encore se poser la même question une fois l’action terminée. Il arrive en effet qu’une personne accomplisse une action avec une intention sincère du début à la fin, puis qu’une fois l’action terminée, le Démon, ou l’âme passionnelle, intervienne pour corrompre cette action en l’entachant de satisfaction, de vanité, de fierté, d’amour des éloges ou de la renommée. Le musulman doit donc, si Dieu lui a permis d’accomplir une bonne action, remercier Dieu et rendre grâce à Lui seul, être conscient de ses faiblesses et de ses défauts, et renouveler son intention en se disant qu’il n’a accompli cette action que dans la recherche de la satisfaction divine, et ainsi de suite, de sorte que tous ses actes soient voués à Dieu seul.

 

 

 

Mutarrif ibn `Abd Allah invoquait Dieu en disant : « Mon Dieu, j’implore Ton pardon pour les fautes dont je me suis repenti et que j’ai commises à nouveau, j’implore Ton pardon pour ce à quoi je me suis engagé pour Toi et que je n’ai pas accompli, j’implore Ton pardon pour les actions que j’ai prétendu accomplir pour Toi seul et où mon coeur a mêlé ce que Tu sais. »

 

 

 

 

 

Notes :

(1) Ibn Qudâma al-Maqdisî, Mukhtasar manhâj al-qâsidîn, Le Caire : Dâr al-Manâr, p. 343.

 

Référence :

Ce texte est extrait du livre "L'éducation spirituelle et la purification de l'âme" par Mohammed Minta, édition Tawhid.

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