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Marseille: khawatna champion de la kalashnikov.


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Marseille : deux morts dans une nouvelle fusillade

 

Publié le vendredi 02 mars 2012 La Provence

 

Un homme tué hier soir, une femme décédée cette nuit à La Timone des suites de ses blessures... Un nouveau règlement de comptes s'est déroulé hier soir à la cité Air-Bel (11e). La loi du silence régnait hier

Cité Air-Bel, à La Pomme (11e) : d'importantes forces de l'ordre ont été dépêchées dans la nuit. Les faits se sont déroulés au coeur même de la résidence dans un local associatif.

 

Cité Air-Bel, à La Pomme (11e) : d'importantes forces de l'ordre ont été dépêchées dans la nuit. Les faits se sont déroulés au coeur même de la résidence dans un local associatif.

 

Photo Thierry Garro

 

Mise à jour : 07H25

 

Un climat singulier et vite pesant a enveloppé la nuit dernière la cité Air-Bel, place de la Parette, dans le quartier de La Pomme (11e). Un homme de 25 ans a été touché mortellement au cours d'une fusillade qui s'est déroulée peu après 22h30 et qui vient une nouvelle fois endeuiller la cité marseillaise. La victime a reçu une balle en pleine tête, tirée à l'aide d'une arme automatique qui pourrait être de calibre 7,65. Elle est décédée sur place.

 

Une femme de 39 ans, qui se trouvait à ses côtés, a également reçu trois impacts de balles au thorax. Elle a été transportée d'urgence à l'hôpital de La Timone par les marins-pompiers et est décédée dans la nuit des suites de ses graves blessures.

 

"À moins que ce ne soit la loi de la peur ?"

 

Les faits se sont déroulés dans un local associatif situé au premier étage de la cité. Un auteur isolé aurait tout à coup exhibé une arme et fait feu. A-t-il volontairement ciblé l'homme et la femme ? Ou bien la femme n'est-elle qu'une victime collatérale ? D'importantes forces de l'ordre ont été dépêchées sur les lieux, à la fois en sécurité publique et en police judiciaire. Le préfet de police Alain Gardère s'est lui-même déplacé.

 

Très vite, les enquêteurs se sont toutefois heurtés à la "loi du silence" de la cité. "À moins que ce ne soit la loi de la peur ?", soufflait un policier. Difficile à dire la nuit dernière, dans cette cité très enclavée, réputée sensible, connue pour ses trafics de drogue récurrents, qui a justement été classée par le préfet de police parmi les 25 "cités emblématiques" de Marseille, dans lesquelles il entend mener une guerre sans merci aux trafics de drogue et d'armes.

 

"Pathétique"

 

"C'est pathétique !", allait s'exclamer à plusieurs reprises le préfet Gardère. Car aucun témoin des faits ne semblait hier soir accepter de se manifester. "On n'est pas des balances !", se défaussera même l'un des résidents. Le procureur de la République de Marseille, Jacques Dallest, s'est également rendu sur les lieux du drame. Il a déploré cette nuit le quatrième mort en moins de dix jours à Marseille, ce qui ne laisse augurer rien de bon pour l'année 2012 qui commence en termes de règlements de comptes.

 

Le directeur adjoint de la police judiciaire de Marseille, Christian Sivy, mais aussi le patron de la brigade criminelle, étaient sur place. Les experts du Laboratoire de police scientifique ont travaillé toute la nuit, afin justement de faire "parler" à leur manière les premiers indices.

 

Denis TROSSERO

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