Jazairi 10 Posted March 2, 2012 Partager Posted March 2, 2012 Le dinar n’a subi ni dévaluation ni dépréciation et encore moins un effritement, soutient Djamel Benbelkacem, conseiller à la Banque d’Algérie. Cette dernière n’a recouru à fin décembre dernier qu’à « un alignement du cours nominal sur le cours réel du dinar » pour préserver la compétitivité des petites entreprises face à l’importation pour la revente en l’état. Le régime de change algérien est à classer dans la catégorie « flottement dirigé » et il n’y a pas de dévaluation lorsque le taux de d’une monnaie est flottant ou flottant dirigé. On ne parle de dévaluation que dans le cas d’un régime de change fixe comme celui de la Chine. Pour le dinar, il est inexact de parler de dévaluation et ce n’est pas une simple question de sémantique », a expliqué Djamel Benbelkacem, directeur conseiller à la Banque d'Algérie. Pour lui, on recourt à la dévaluation dans le cas du régime de change fixe lorsque l’économie est en profond déséquilibre. C’est-à-dire lorsqu’un pays importe beaucoup plus qu’il n’en exporte. La dévaluation intervient alors, a-t-il dit, pour équilibrer la balance commerciale et rendre les importations plus chères pour favoriser les exportations. « Or, dans le cas de l’Algérie il n’y a pas eu de déséquilibres. On est en excédent du compte courant », a-t-il souligné à l’encontre des thèses sur une présumée dévaluation menée en catimini par la Banque d’Algérie le 25 décembre 2011 afin de contrer l’explosion des importations qui ont atteint en 2011 près 47 milliards de dollars. Le budget de l’Etat a été en excédent depuis 2001, avec tout de même un léger déficit enregistré en 2009 et 2010 quand les prix du pétrole ont baissé et en équilibre en 2011, a souligné Benbelkacem sur les ondes de la radio nationale algérienne. Le taux de change du dinar était fixe jusqu’au début des années 1990. Il a même était surévalué lorsque l’économie algérienne était dirigée, ce qui a engendré de profonds déséquilibres. Un plan d’ajustement structurel a été nécessaire pour rétablir les déséquilibres et d’aligner le cours de change du dinar sur son cours réel. Préserver la compétitivité des entreprises L’Algérie a dévalué sa monnaie en 1994 et la Banque d’Algérie a continué à aligner le cours nominal du dinar sur le cours réel jusqu’au début des années 2000. « Depuis les années 2000, il n’y a pas eu d’effritement du dinar par rapport aux autres monnaies », récuse Djamel Benbelkacem, expliquant à titre d’exemple que la valeur du dinar par rapport au dollar est actuellement 74 DA pour un USD contre 79 DA en 2002. « Donc par rapport au dollar, le dinar s’est apprécié durant cette période. On ne peut pas dire qu’il y a un lent effritement », a-t-il conclu. Selon lui, entre 2010 et 2011, le dinar s’est apprécié par rapport au dollar de 2.1%. Il s’est déprécié par rapport à l’euro de 3%. En moyenne trimestrielle, le cours de change du dinar s’est apprécié, selon lui, non seulement par rapport au dollar mais également par rapport à l’euro. « Le dinar s’est apprécié de 0.28 % face au dollar et 1.34% face à l’euro au dernier trimestre 2011 par rapport à la même période en 2010 », a-t-il précisé. Ainsi, selon lui, la polémique née autour d’une prétendue dévaluation du dinar n’avait pas raison de l’être. La Banque d’Algérie a procédé simplement, à fin 2011, à un léger glissement du dinar par rapport à l’euro pour aligner le cours nominal sur le cours réel du dinar. L’euro valait 106 DA fin décembre contre 101 actuellement. Le dollar valait quant à lui 75 dinars contre 74 actuellement.« L’alignement du cours nominal au cours réel permet préserver la compétitivité », a-t-il affirmé, soutenant que malgré la faiblesse de nos exportations hors hydrocarbures, il faut songer à la compétitivité de nos petites entreprises par rapport à l’importation pour la revente en l’état. maghrebemergent.info Citer Link to post Share on other sites
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