Vladimir Poutine, l'antidote russe du Printemps arabe

[aqchiche 10]

Pour le chroniqueur algérien Kamel Daoud, la réélection du maître du Kremlin devrait sûrement inspirer les apprentis dictateurs du monde arabe, d'Alger à Damas.

 

 

 

 

Poutine, le tsar russe vient d’être réélu. Au moment des modes des «dégages» et des printemps anti-oligarchies, cette réélection prend le sens d’une affaire internationale ou, plus concrètement, d’une affaire «très arabe».

 

Le cas Poutine est désormais une école et une solution alternative pour régimes fermés qui veulent vendre de fausses ouvertures.

 

Il ne s’agit plus de coup d’Etat à l’africaine ou genre Amérique Latine des années 70, mais de quelque chose de plus sophistiqué: un putsch lent, stratégique, bien réfléchie et avec les mêmes résultats qu’une fraude massive par bourrage d’urnes. Poutine prouve qu’en Russie il s’agit d’un appareil qui fonctionne très bien après la chute de l’Empire de l’Ex-URSS. C’est ce qui a permis cette fausse alternance entre lui et Medvedev sans risque de prise de tête pour son doubleur.

 

Un nouveau mode d'emploi des peuples

 

L’appareil veillait sur le casting et sans bruits, ni fracas. Le cas Poutine a réussi donc à s’imposer par une fausse alternance, sans attenter à la Constitution russe ni faire rire et ricaner l’opinion internationale. C’est une fraude intelligente qui sauve les formes. Ces formes qui ont fait perdre leurs règnes aux dictateurs arabes encore au stade des féodalités politiques et des transmissions héréditaires des règnes.

 

La Russie est donc dans la main d’un régime clandestin, produit dérivé directe des néfastes «Services russes», alias les Moukhabarates dans le monde arabe. Ces Moukhabarates qui font les pourcentages, la vie et la mort dans le monde arabe justement. Poutine contrôle tout, a un parti unique, ses propres interprétations des résultats de vote, sa main mise sur les classes hautes, son dernier «attentat islamiste» et sa vision d’une opposition qualifiée de traitre à la «Russie forte et unie». Un véritable Tsar qui a eut l’intelligence de bourrer les urnes avec ruse et habilité et durant deux ans.

 

Ibn Poutine, le Grand Frère

 

La formule Poutine va surement inspirer d’autres apprentis dictateurs chez nous ou dans le tiers-monde. Une voie de cambriolage est ainsi ouverte. Quitter son siège, se faire remplacer par un invertébré, attendre quelques années en tant que Premier ministre puis organiser des élections et revenir par la grande porte.

 

D’autres vont surement tenter le même coup et se faire les avocats de cette néo-dictature qui sauve les apparences et écrase les opposants. C’est plus «in», plus à la mode, moins scandaleux et sans preuves de vols des voix.

 

L’autre conséquence est pour le monde arabe qui lutte contre des régimes survivants qui vont voir dans le cas Poutine, la possibilité d’une survie après les révolutions et la preuve qu’on peut gagner contre son peuple et sans que le reste du monde n’y trouve rien à dire.

 

L’exemple de Poutine gagnant donne déjà du souffle aux derniers rescapés de la vague Bouazizi dans le monde arabe: La Syrie bien sur, mais aussi l’Algérie.

 

En quoi Poutine est Roi en Algérie?

 

En tout: contrats d’armements faramineux d’abord. Un total de 7,5 milliards de dollars «gagnés» en une seule journée par Poutine lors de sa visite en Algérie le 10 mars 2006. Le contrat avait fait frémir le Maroc voisin et fait grincer des dents le tuteur régional que sont les Etats-Unis. Et même l’affaire des Mig défectueux n’arrivera pas à défaire l’Alliance stratégique entre les deux pays.

 

Ensuite, il y a encore les bons souvenirs de l’ancien grand frère de l’époque URSS. Le régime algérien est encore socialiste par la mémoire et les archives et d’obédience vers l’est, à cause de son histoire propre, de l’âge de ses responsables (Bouteflika est l’enfant de l’âge d’or des non-alignés et de la lutte contre l’impérialisme).

 

Et le régime algérien reste un enfant de cette fausse conversion des polices politiques en oligarchies régnantes. Les deux pays vendent du gaz à l’Europe, les deux ont les «Services» comme colonne vertébrale de la fameuse stabilité, les deux ont une sociologie identiques de leurs armées populaires et les deux regardent avec méfiance l’Occident trop client, trop roi. Mieux encore, les positions internationales russes en parapluie pour le régime de Bachar El Assad en Syrie, servent presque de même pour la fameuse diplomatie algérienne de neutralité face au printemps arabe.

 

Le Grand frère russe sert aujourd’hui d’adresse pour les anti-Otan, les dictatures restantes qui cherchent une solution de survie, un allié fort d’un droit de veto qui a fait ses preuves dernièrement au Conseil de sécurité pour sauver Bachar.

 

Du coup, voir Poutine se faire réélire au premier tour, après voir écrasé les vrais opposants et les avoir fait remplacé par des figurants, après avoir géré les protestations et passé outre les dénonciations, c’est un peu prouver qu’il y a une possibilité, pour un régime arabe de sauver sa peau et sa propriété.

 

Poutine est un exemple donc, désormais. Après le communisme, la Russe vient donc de réalisé la plus importante opération d’exportation d’idéologies prêt-à-porter: la recette Vladimir contre les peuples. L’impact sera encore plus important que le Veto pro-Bachar sur la psychologie inquiète des régimes inquiets comme A Damas ou à Alger.

 

Kamel Daoud

[aqchiche 10]

très bonne analyse Mr Daoud ,comme d'hab !!

[dihya.roufi 10]

très bonne analyse Mr Daoud ,comme d'hab !!

 

bonsoir !

 

tout en rèspectant tout à fait ton point de vue ,peux-tu m'expliquer pourquoi

 

cet article est une bonne analyse ? de mon côtè ,je la trouve superficielle

 

calquant ,comme d'habitude la position des medias officiels français entre autres.

 

soit , il ignore magistralement les enjeux ,la finalitè de la compagne anti-poutine .

 

soit, il est d'accord avec les guerres d'invasion criminelles qui sont menèes au

 

nom de la democratie .

 

personne n'a autant parlè lors du scandaleux recomptage des voix pour l'election du minable bush .bush avait derriere lui bilderberg ,les banquiers et les industriels et tout un programme à finaliser pour lequel il a ete choisi en offrant au peuple americain la parodie de la democratie.

[aqchiche 10]

bonsoir !

 

tout en rèspectant tout à fait ton point de vue ,peux-tu m'expliquer pourquoi

 

cet article est une bonne analyse ? de mon côtè ,je la trouve superficielle

 

calquant ,comme d'habitude la position des medias officiels français entre autres.

 

soit , il ignore magistralement les enjeux ,la finalitè de la compagne anti-poutine .

 

soit, il est d'accord avec les guerres d'invasion criminelles qui sont menèes au

 

nom de la democratie .

 

personne n'a autant parlè lors du scandaleux recomptage des voix pour l'election du minable bush .bush avait derriere lui bilderberg ,les banquiers et les industriels et tout un programme à finaliser pour lequel il a ete choisi en offrant au peuple americain la parodie de la democratie.

 

je parle pas de son point de vu sur le soi disant printemps arabe !!

sur ce point ça reste son point de vu (et je crois pas u'il voit les chose sur cet angle là )

mais sur sa comparaison,entre les deux régimes ,je trouve qu'il a raison,à savoir la compatibilité entre le régime algérien et celui de la Russie !!!!

 

et ,il veut dire par là,ue pour l'Algérie ,c'est une bonne chose que poutine soit réélu !!

 

et enfin,en parlant de Bush ,à ma connaissance aucun président américain n'a été élu par le peuple américain!!! c'est toujours le lobby israélite et les grande multinationales qui en dissident ,et Bush n'est le 1er et surement pas le dernier !!!!!!

 

aussi,pour l'analyse,je suis d'accord avec toi ,elle est artificielle mais il est claire ,et si tu veux une analyse pertinente sur le même sujet ,il te faut tout un journal et non une page :mdr:

 

amicalement et algériennement :mdr: