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Au revoir , Saïd !

 

Par Maamar Farah ( Le Soir d’Algérie )

 

Au revoir, brave militant de l’Algérie moderne, au revoir dans d’autres engagements pour continuer à rêver ensemble à un pays démocratique où la République n’aura plus honte des excès de ses serviteurs, ni des comptes en Suisse bien camouflés aux regards mais qui pourraient, à la faveur d’un geste irresponsable d’un agent communal giflant un nouveau Bouazizi, s’offrir aux regards de tous…

Un pays où la femme sera définitivement débarrassée du joug de l’archaïsme, du machisme et de toutes les privations concoctées par l’extrémisme religieux…. Un pays où l’amour supplantera la haine, ou le travail évincera le «hitisme», où la responsabilité chassera le je-m’en-foutisme, où la culture donnera un coup de pied à l’analphabétisme trilingue et à la régression sociale et culturelle… Dans un billet paru dans Horizons en 1989, j’écrivais que Saïd Sadi, trop sincère, un tantinet romantique, n’était pas fait pour la politique, grande foire de l’opportunisme et du mensonge. Aujourd’hui, je peux dire qu’il a su donner ses lettres de noblesse à cette même politique où il a brillé, ainsi que son parti, par la bravoure et la dignité. J’ai en souvenir ce vote courageux à l’APN contre le troisième mandat présidentiel. Onze braves élus contre la faune béni «oui-oui» ! L’Histoire a déjà retenu ce geste qui montre à tous les délateurs, aux députés du sac-poubelle rempli de dinars, aux voleurs et corrompus accrochés aux jupes de la République, que l’on peut faire de la politique une tribune où s’expriment les valeurs cardinales de la Morale, de la Justice et de la Liberté… Parfois, nous n’avons pas été d’accord. Mais tu as toujours jugé utile de mettre au placard nos désaccords (sur Boumediène principalement) pour voir l’avenir d’un même œil et aller de l’avant, ensemble ! Un jour, sur cette longue promenade de St- Cloud (Annaba), à quelques mètres du modeste hôtel Mouna où tu venais de descendre, tu m’as dit, en évoquant l’actualité sanglante qui traversait ces journées noires : «Non, nous ne partirons pas en masse vers l’étranger. Ici, c’est chez nous et quel que soit le désespoir qui peut nous gagner aujourd’hui, nous saurons résister, combattre les uns et les autres, pour bâtir l’espoir. Ici, c’est notre pays et nous le défendrons jusqu’à la dernière goutte de sang !» Au revoir, Saïd ! Bon courage dans ta nouvelle mission de simple militant, toi qui n’as fait que militer tout au long de ta vie ! Ce témoignage vient du fond du cœur ! Du cœur d’un boumedieniste (ils sont si rares aujourd’hui !) qui te souhaite de continuer à servir ce pays que nous aimons tant ; et c’est cet amour qui nous unira davantage dans les nouveaux combats qui s’annoncent à l’horizon, plus durs encore, mais plus exaltants aussi…

maamarfarah20@yahoo.fr

«Nous n’avons jamais atteint une telle bouffonnerie. Même à l’époque de Boumediène, il y avait des débats avant des élections.» (Saïd Sadi à Charlie Hebdo- 2005.

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bcp de nos dirigeants de partis devraient s'inspirer ,faire passer le flambeau a de nouvelles générations avec de nouvelles idées,bcp de nos partis devraient aussi s'inspirer de cela ,chaque génération a son combat et sa periode,celle des annèes 80 a donnè tout ce qu'elle pouvait ,mnt c aux jeunes generations de prendre leur destin en main

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