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Lettre Ouverte Du Général Antar au président de la république


Guest mackiavelik

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Guest mackiavelik

Monsieur le Président,

Je m’adresse à vous pour pousser un cri

du coeur que je retiens depuis plus de deux

années et demie par devoir de réserve. La

corruption a atteint un seuil qui peut remettre

en question les fondements mêmes de

l’Etat si des mesures énergiques ne sont pas

prises. Toutes les institutions, sans exception,

sont touchées par cette gangrène. L’arsenal

juridique renforcé périodiquement

par de nouvelles lois s’est avéré inefficace

parce que la lutte contre ce fléau doit reposer

d’abord et avant tout sur les hommes

(peu nombreux), ces commis de l’Etat qui

dans l’ombre, parfois au péril de leur vie,

essaient de faire leur devoir malgré les pressions

de toutes sortes. Si l’Etat n’assure pas

leur soutien et leur protection, la lutte contre

la corruption est vaine.

Pour avoir essayé de faire mon travail dans

les règles et veillé à l’intérêt général et aux

deniers publics, j’ai été éjecté de mon poste

par la machination d’un clan qui voyait ses

intérêts remis en question. Mes ennuis ont

commencé le jour où je me suis opposé

de toutes mes forces à la magouille d’un

officier lors de la rénovation par une société

étrangère de l’hôpital de Aïn Naâdja que je

dirigeais. Les mesures de rétorsion et les

provocations ont commencé aussitôt :

- blocage délibéré de tous les projets

(sous-traitance de l’hygiène, espaces verts,

médicaments...) ;

- contrôles financiers à répétition ;

- abus d’autorité ; cet officier se permettait

de rentrer dans la pharmacie et de prendre

des médicaments destinés aux malades

hospitalisés.

Tout ceci avec la passivité déconcertante

de mon supérieur hiérarchique.

J’avais le pressentiment qu’un mauvais

coup était en train d’être préparé.

Je disais d’ailleurs à mes collaborateurs

que cette rénovation va me coûter cher,

mais que j’irai jusqu’au bout. Voyant que je

ne cédais pas, un plan machiavélique a été

concocté par cet officier, manipulateur, se

prévalant du soutien de hauts responsables

du douar et jouissant d’une impunité totale.

Une cabale lâche touchant à ma dignité

et à mon honneur a été montée de toutes

pièces par cet individu (la cabale a été prouvée

après enquête) avec la complicité d’un

haut responsable, connu pour ses tendances

régionalistes, qui a avoué plus tard, à son

proche parent, qu’il n’excluait pas cependant

la manipulation. Je fus ainsi démis de

mes fonctions et poussé à la retraite sans la

moindre explication et sans avoir le moindre

droit de me défendre, en violation flagrante

de votre instruction concernant les officiers

généraux. J’ai réussi à vous faire parvenir

une lettre de recours qui, semble-t-il, a eu

son effet, mais qui est hélas restée sans suite.

C’était trop tard, ces messieurs avaient

choisi le moment opportun pour exécuter

leur besogne : le 27e jour du Ramadhan

(la nuit du destin) juste avant votre départ

pour un long séjour en Amérique latine et,

pour qu’il y ait un point de non-retour, ce

haut responsable s’est empressé d’installer

en personne mon successeur avec tout son

staff, dont le fameux officier sus-cité, alors

que les passations de consignes n’étaient

pas encore faites et que la nomination du

successeur n’était pas encore officielle (une

première dans les annales de l’institution).

Ce fut également une opportunité pour lui

de régler un problème personnel avec moi.

Il y avait une volonté délibérée de détruire

un honnête homme, car je revendique ce

statut.

Voilà, Monsieur le Président, comment

on piétine, on humilie un commis de l’Etat,

haut cadre de l’armée, professeur d’université

de surcroît, qui croit en certaines valeurs

et qui avait deux tares majeures pour

ces messieurs :

- ne pas être de leur douar et refuser de

faire allégeance ;

- être honnête et avoir eu l’audace de s’opposer

à leurs intérêts personnels.

Voilà pourquoi 80% des gens ont peur

de dénoncer la corruption (sondage d’un

quotidien). Bien que jouissant du respect et

de l’estime de tous les responsables, entre

un honnête homme et un «ould eddouar»,

fut-il médiocre, le choix a vite été fait. «Un

canasson de chez nous vaut mieux que leur

meilleur pur-sang» telle est leur devise.

Cinquante ans après l’indépendance, le

régionalisme de tout bord, véritable insulte

à nos martyrs est toujours là, rampant et

sournois. Cet officier, dont le train de vie a

changé ostensiblement, doit sa carrière à sa

proximité avec les gens de sa tribu. «Malheur

à une nation où chaque tribu agit en

nation», disait Jabrane Khalil Jabrane.

Monsieur le Président,

Je suis arrivé à un statut appréciable

dans notre société (général et professeur

d’université) sans aucun soutien, si ce n’est

la sueur de mon front. Pour avoir refusé

de cautionner l’achat de matériel médical

surfacturé en 1989, je me suis retrouvé à

Reggan et Béchar (2 ans), à la veille de

ma soutenance de J’ai l’intime conviction

que j’ai été victime d’un règlement de

comptes parce que j’ai osé dire «non»

face à un clan solide et solidaire et n’ayant

aucun sponsor, j’ai été sacrifié. Je ne

pardonnerai jamais à ces parasites de la

nation d’avoir touché à mon honneur, à

la sérénité et la quiétude de ce que j’ai de

plus cher : ma famille. Ils ne réalisent pas

tout le préjudice qu’ils m’ont causé.

Vous ne pourrez jamais imaginer le calvaire

que j’ai vécu pendant de longs mois.

J’ai connu les affres de la solitude avec

pour seul soutien ma famille, quelques

rares amis et fidèles collaborateurs. J’ai

souffert en silence avec les miens en espérant

un geste de votre part. Des idées noires

m’avaient traversé l’esprit, et n’était la foi

en Dieu, cela aurait pu se terminer par un

acte de désespoir.

Il n’y a pas un jour où je ne pense pas à

la férocité de ce clan, à la trahison et à la

couardise du plus proche compagnon qui,

au courant un mois avant la cabale, n’a pas

levé le petit doigt pour me défendre. J’étais

à la une dans toutes les Régions militaires.

Du jour au lendemain, je suis devenu un

pestiféré, un délinquant qu’on montrait du

doigt avec ce sentiment de rage et d’impuissance

à un moment de ma carrière

où je pouvais donner le meilleur de moimême

à mon pays. On m’a privé de ma

passion : transmettre ce que mes maîtres

m’ont appris.

Ce sentiment, Monsieur le Président,

qu’ont ressenti tant de cadres marginalisés,

(à qui je rends un vibrant hommage) qui

ne manqueront pas de se reconnaître dans

cette lettre, vous l’avez aussi certainement

ressenti lors de votre longue traversée du

désert. J’ai été lâché par «mes frères», mes

compagnons de plus de trente-cinq ans qui

ont «brillé» par leur absence de solidarité

et notamment le plus proche, un adepte du

pourvu «takhti rassi», qui me doit beaucoup

et qui m’a laissé me battre seul face

à tout un clan sans foi ni loi. Après plus de

trente-cinq ans de bons et loyaux services,

après des efforts quotidiens pour rehausser

l’hôpital à un standing supérieur dans tous

les domaines, j’ai été lâché par l’institution

à laquelle j’ai donné les plus belles années

de ma vie. Je me faisais un point d’honneur

et un devoir de la représenter dignement en

toutes circonstances.

Persona non grata pendant plus de deux

ans, on a daigné m’inviter comme si de rien

n’était aux festivités du 1er Novembre, à

croire que je n’ai «ni izza ni karama». Tant

que ces messieurs sont toujours en activité,

je ne répondrai à aucune invitation. Grâce

à Dieu, j’ai pu me relever et retrouver mon

métier de médecin, que je n’ai jamais cessé

d’exercer malgré les responsabilités dont

j’étais chargé.

Monsieur le Président,

J’ai voulu par la présente casser un tabou

(que j’assume) pour confondre ces gens- là,

exorciser cette infamie qui ronge les miens

quotidiennement et laver l’affront que

m’ont fait subir des personnes indignes qui

ternissent l’institution, et qui ont abusé et

abusent toujours de votre confiance. J’ai

attendu vainement une réhabilitation après

l’enquête. J’ai usé du seul moyen de défense

qui m’est resté, cette lettre ouverte, pour

permettre à ma famille de relever la tête et

me consacrer à mon travail de médecin.

Monsieur le président, l’Algérie traverse

des moments difficiles. Votre élection a suscité

un immense espoir. Seules des

réformes profondes pour un changement

radical de gouvernance peuvent

sortir notre pays de la crise. Puisse

le cinquantième anniversaire être de

bon augure pour la naissance de la

deuxième République, où les termes

démocratique et populaire ne seraient

pas de simples slogans.

Avec ma très haute considération.

M. A.

(*) Général à la retraite

Professeur en médecine

IN EL WATAN DU 22/03/2012

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Lu la lettre rapportée sur l’autre FA et commentée

 

Le Général nous confirme que le système de la santé n’est qu’un marché juteux pour certains militaires. L’Hôpital Central des Armées, Mohammed Seghir NEKKACHE de Ain Nadja est dominé par des kebbaches aux cornes aussi rebondies que leur douara. La santé militaire a de plus l’avantage de tous les services de nos nouveaux colons. Un budget noir et des transferts assurés et rapides.

 

Le Général ANTAR pour avoir bénéficié de la formation, du grade et de tout le reste, devait plaire jusqu’au moment où il a rencontré ce que l’armée produit actuellement des voyous, sans vergogne ni civilité. Notre homme se dit Professeur de Médecine en oubliant qu’il est avant tout un militaire chargé de remettre la troupe sur pied. Quand un hafiane vole devant lui les médicaments de ses malades, il doit oublier la couleur de ses épaulettes et penser à sortir son Tokarev.

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Lu la lettre rapportée sur l’autre FA et commentée

 

Le Général nous confirme que le système de la santé n’est qu’un marché juteux pour certains militaires. L’Hôpital Central des Armées, Mohammed Seghir NEKKACHE de Ain Nadja est dominé par des kebbaches aux cornes aussi rebondies que leur douara. La santé militaire a de plus l’avantage de tous les services de nos nouveaux colons. Un budget noir et des transferts assurés et rapides.

 

Le Général ANTAR pour avoir bénéficié de la formation, du grade et de tout le reste, devait plaire jusqu’au moment où il a rencontré ce que l’armée produit actuellement des voyous, sans vergogne ni civilité. Notre homme se dit Professeur de Médecine en oubliant qu’il est avant tout un militaire chargé de remettre la troupe sur pied. Quand un hafiane vole devant lui les médicaments de ses malades, il doit oublier la couleur de ses épaulettes et penser à sortir son Tokarev.

 

:D:D:D Toi tu vis à une autre époque ! :mdr:

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:D:D:D Toi tu vis à une autre époque ! :mdr:

 

saha, BERETTA ou SAUER SIG, et pour les pistonnés de l'armée MAKAROV

 

qu'il sorte donc son MAKAROV et laisse à ceux qui l'ont précédé leur TOKAREV *copie de l'arme utilisés par MERAH à Paris.

 

7, 62, 9 mm court ou long, ou 11,43 CPA , el mouhim est qu'il oublie son stétho

 

* dans le tok c'est le rêve qui m'a retenu, jamais éteint en souvenir de la ferraille de mes amis.

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