Guest anincognito Posted March 26, 2012 Partager Posted March 26, 2012 Un des points importants de l'histoire récente de l'Algérie est la décennie noire qu'elle a connu, cette période est le fruit de tellement de mutations internes tout comme externes à l'Algérie et qui l'ont affectée. Les questions sur lesquelles je voudrai m'atteler sont au nombre de deux, premièrement l’arrêt du processus électoral de 1991 qui allait donner toute sa chance au FIS pour qu'il gouverne le pays, deuxièmement le processus de réconciliation nationale et de concorde civile lancé suite à l'élection du président Bouteflika à la tète du pays, à partir de 1999. D'un point de vue démocratique, l’arrêt du processus électoral de 1991 fût une erreur, une erreur grave même qui porte atteinte à la démocratie. La volonté du peuple a été brisée par l'armée, cette dernière se positionnait de facto comme une institution dictatoriale. Ceci dit, d'un point de vue républicain, l'armée a agi en tant que protecteur de la république, de ses institutions, de sa constitution et de sa nature, le FIS promettant de remettre en cause les fondements même de la république. La république doit en général garantir la démocratie, cette dernière constitue un outil permettant de faire triompher le choix de la majorité à travers le vote. Il se trouve que durant les élections de 1991, la démocratie elle-même allait conduire à sa propre destruction ainsi que celle du caractère républicain de l'Algérie. En fait, la démocratie est quelque chose qui s'acquiert après un certain parcours, ce dernier aboutissant à une situation où la valeur de la démocratie est reconnue., et la démocratie devient très importante. Dans la société Algérienne de 1991, la majorité ne reconnaissait pas la valeur de la démocratie, elle n'a donc vu aucun danger à ce qu'elle disparaisse un jour, elle a même fait le choix de faire disparaitre la démocratie par voie démocratique, à travers le vote. Doit-on blâmer cette majorité de la société? Non, je réponds pour ma part. Car elle a ses valeurs, et elle a choisi. D'un point de vue démocratique, c'est l'armée qui est à blâmer, car elle a usé de sa force militaire pour influer sur le cours des choses, traumatisant ainsi le peuple qui ne pouvait que se replier sur lui-même, et voir son processus de maturation s'interrompre. L'armée devait à ce moment là elle aussi manquer encore de maturité, car il existait bien des moyens pour faire face à cela, mais elle a choisi de ne pas patienter et de choisir la solution de facilité. Il faut dire que la position de l'armée a été bénéfique pour beaucoup de gens qui auraient souffert d'un état islamiste, mais son action s'est répercutée négativement sur le processus de maturité du peuple ainsi que le processus d'émergence d'une conscience citoyenne qui doit inéluctablement aboutir un jour à la démocratie ou quelque chose qui y ressemble. Il existe par ailleurs d'autres arguments qui iraient en faveur de la position de l'armée, en effet l'instauration d'un état islamique radical en Algérie aurait grandement exposé le pays à une invasion de l'extérieur, ceci aurait conduit à une grande catastrophe, c'était une question de vitalité. Enfin, si notre peuple va devoir reprendre non sans peine la voie vers la maturation politique et l'émergence d'une véritable conscience et responsabilité citoyennes, véritables moteurs d'une société démocratique, j'espère que notre pouvoir militaire a lui fait suffisamment de pas en avant afin qu'il agisse avec toute la subtilité qu'il faut à l'avenir, et ainsi accompagner le peuple, la société dans son parcours vers la démocratie. J'aborderai le second point prochainement. Citer Link to post Share on other sites
Guest prenpalatete Posted March 27, 2012 Partager Posted March 27, 2012 n'oublions jamais que le FIS qui avait gagné(avec un tres faible taux de participation)avait promis clairement que le processus électoral(car il ne s'agissait en aucun cas d'un processus démocratique)n'était qu'un moyen pour prendre le pouvoir :apres c'en était fini de la recreation! L'armée aurait pu éviter ce danger autrement,mais ils est tellement facile de le dire apres coup. Citer Link to post Share on other sites
dump 10 Posted March 27, 2012 Partager Posted March 27, 2012 Un des points importants de l'histoire récente de l'Algérie est la décennie noire qu'elle a connu, cette période est le fruit de tellement de mutations internes tout comme externes à l'Algérie et qui l'ont affectée. Les questions sur lesquelles je voudrai m'atteler sont au nombre de deux, premièrement l’arrêt du processus électoral de 1991 qui allait donner toute sa chance au FIS pour qu'il gouverne le pays, deuxièmement le processus de réconciliation nationale et de concorde civile lancé suite à l'élection du président Bouteflika à la tète du pays, à partir de 1999. D'un point de vue démocratique, l’arrêt du processus électoral de 1991 fût une erreur, une erreur grave même qui porte atteinte à la démocratie. La volonté du peuple a été brisée par l'armée, cette dernière se positionnait de facto comme une institution dictatoriale. Ceci dit, d'un point de vue républicain, l'armée a agi en tant que protecteur de la république, de ses institutions, de sa constitution et de sa nature, le FIS promettant de remettre en cause les fondements même de la république. La république doit en général garantir la démocratie, cette dernière constitue un outil permettant de faire triompher le choix de la majorité à travers le vote. Il se trouve que durant les élections de 1991, la démocratie elle-même allait conduire à sa propre destruction ainsi que celle du caractère républicain de l'Algérie. En fait, la démocratie est quelque chose qui s'acquiert après un certain parcours, ce dernier aboutissant à une situation où la valeur de la démocratie est reconnue., et la démocratie devient très importante. Dans la société Algérienne de 1991, la majorité ne reconnaissait pas la valeur de la démocratie, elle n'a donc vu aucun danger à ce qu'elle disparaisse un jour, elle a même fait le choix de faire disparaitre la démocratie par voie démocratique, à travers le vote. Doit-on blâmer cette majorité de la société? Non, je réponds pour ma part. Car elle a ses valeurs, et elle a choisi. D'un point de vue démocratique, c'est l'armée qui est à blâmer, car elle a usé de sa force militaire pour influer sur le cours des choses, traumatisant ainsi le peuple qui ne pouvait que se replier sur lui-même, et voir son processus de maturation s'interrompre. L'armée devait à ce moment là elle aussi manquer encore de maturité, car il existait bien des moyens pour faire face à cela, mais elle a choisi de ne pas patienter et de choisir la solution de facilité. Il faut dire que la position de l'armée a été bénéfique pour beaucoup de gens qui auraient souffert d'un état islamiste, mais son action s'est répercutée négativement sur le processus de maturité du peuple ainsi que le processus d'émergence d'une conscience citoyenne qui doit inéluctablement aboutir un jour à la démocratie ou quelque chose qui y ressemble. Il existe par ailleurs d'autres arguments qui iraient en faveur de la position de l'armée, en effet l'instauration d'un état islamique radical en Algérie aurait grandement exposé le pays à une invasion de l'extérieur, ceci aurait conduit à une grande catastrophe, c'était une question de vitalité. Enfin, si notre peuple va devoir reprendre non sans peine la voie vers la maturation politique et l'émergence d'une véritable conscience et responsabilité citoyennes, véritables moteurs d'une société démocratique, j'espère que notre pouvoir militaire a lui fait suffisamment de pas en avant afin qu'il agisse avec toute la subtilité qu'il faut à l'avenir, et ainsi accompagner le peuple, la société dans son parcours vers la démocratie. J'aborderai le second point prochainement. c'est pas du nouveau ça... Citer Link to post Share on other sites
aynazppr75 29 Posted March 27, 2012 Partager Posted March 27, 2012 Si le Fis a remporté les élections c'est que tout a été fait pour, pour qu'après l'armée s'érige en seul rempart de la "démocratie" : redécoupage électoral pour le favoriser et bourrage des urnes. D'ailleurs les autorités ont laissé les prêches en pleine rue se faire et les mosquées se remplir. Faut vraiment être naïf pour penser que le Fis a gagné démocratiquement tout ça a été orchestré. Citer Link to post Share on other sites
Guest anincognito Posted March 27, 2012 Partager Posted March 27, 2012 c'est pas du nouveau ça... Alors considérons que c'est un simple rappel :-) Citer Link to post Share on other sites
Guest anincognito Posted March 27, 2012 Partager Posted March 27, 2012 Si le Fis a remporté les élections c'est que tout a été fait pour, pour qu'après l'armée s'érige en seul rempart de la "démocratie" : redécoupage électoral pour le favoriser et bourrage des urnes. As-tu des preuves vérifiables de tout ça? A savoir que les autorités ont fait ce dont tu les accuses pour favoriser le FIS? D'ailleurs les autorités ont laissé les prêches en pleine rue se faire et les mosquées se remplir. Empêcher cela n'aurait-il pas été une atteinte à la liberté d'expression? Par ailleurs, il ne devait pas exister de lois interdisant ce que tu décris, bien au contraire, la démocratie et la liberté d'expression impliquent la garantie pour tout un chacun de s'exprimer librement et se constituer en associations. Faut vraiment être naïf pour penser que le Fis a gagné démocratiquement tout ça a été orchestré. Encore une fois, des preuves tangibles et vérifiables? Citer Link to post Share on other sites
gousem 10 Posted March 27, 2012 Partager Posted March 27, 2012 Ces élections c'était du n'importe quoi, vote par procuration, beaucoup n'ont pas pu voter, car les mairies n'ont pas fait le nécessaires, et d'autres anomalies diverses ne pouvant permettre des élections libres et transparentes,ce fut l'anarchie quoi, Et combien même on ferme les yeux sur les conditions de vote, Ce qui n'était pas du tout démocratique c'est que seul le FIS avait eu tous les moyens et les tribunes pour s'exprimer (financement divers mosquée stades!) le FLN pareil, et on se demande où étaient les autres partis, ou les autres opposants , qu'elle chance ou moyens ont ils eu pour s'exprimer ou pour présenter leur programmes, quel temps de parole ont ils eu par rapport au FIS et au FLN Style entre la peste et le choléra on essaye la peste car le choléra c'était pas pas terrible Citer Link to post Share on other sites
ElPoloLoco 10 Posted March 27, 2012 Partager Posted March 27, 2012 As-tu des preuves vérifiables de tout ça? A savoir que les autorités ont fait ce dont tu les accuses pour favoriser le FIS? Empêcher cela n'aurait-il pas été une atteinte à la liberté d'expression? Par ailleurs, il ne devait pas exister de lois interdisant ce que tu décris, bien au contraire, la démocratie et la liberté d'expression impliquent la garantie pour tout un chacun de s'exprimer librement et se constituer en associations. Encore une fois, des preuves tangibles et vérifiables? A l'origine, considérer qu'un parti n'est pas dangereux pour participer à des éléctions puis quand il gagne le considérer comme dangereux et annuler les élections et faire croire qu'on a sauvé les pays.... sa a tout de la manipulation :mdr::mdr::mdr: Citer Link to post Share on other sites
ZETLA187 10 Posted March 27, 2012 Partager Posted March 27, 2012 Le bon coté, c'est que les rats n'ont aujourd'hui pas le pouvoir..de grâce l'armée (malgré la connerie des militaires). Le mauvais est que ce processus a ainsi couté la vie de centaines de milliers d'innocent par des monstres qui a l'heure actuel ont encore le culot de respirer de l'aire pure par la grâce du président. Citer Link to post Share on other sites
Guest anincognito Posted March 30, 2012 Partager Posted March 30, 2012 Second point: La réconciliation nationale Je reviens donc comme convenu pour traiter du second point dont il s'agissait et c'est la réconciliation nationale conduite après l'accession de Mr Abdelaziz Bouteflika à la Présidence de la République. Ce processus fût très vital pour le pays, car il s'agissait enfin de faire cesser une guerre dont les conséquences s'alourdissaient encore et encore. Le pays avait connu au niveau social et économique une longue stagnation qui lui faisait faire beaucoup de retard, ceci laissait présager une aggravation de la crise, car l'instabilité chronique, l'appauvrissement et les retards en tous genres ne pouvaient que nourrir l'extrémisme et donc le terrorisme. On a donc récupéré les gens qui ont été arrachés par le mouvement terroriste qui les employait à son service, affaiblissant ainsi grandement ce mouvement. La stabilité est revenue peu à peu permettant au pays d'envisager la reprise de sa construction mais surtout le rattrapage de ses retards. Il faut dire que tout comme l'instabilité impose ses défis, le maintien d'une stabilité existante est tout aussi prenant. Et la construction présente son lot d'expériences dont les résultats peuvent être favorables ou défavorables. C'est pour cela qu'il faut avoir à l'esprit que rien ne doit nous pousser à trop d'impatience, certainement pas au point de voir la stabilité de notre environnement disparaître de nouveau. Il faut que ceux qui critiquent encore l'amnistie accordée comprennent qu'il ne s'agissait plus à un certain moment de la vitalité ou la mémoire de milliers ou de centaines de milliers de personnes à travers la vengeance, mais de la vitalité de tout un pays. Il fallait stopper l'incendie qui ravageait nos terres et brûlait nos maisons. Que certains demandent compensations pour les dommages qu'ils ont subi durant cette période, ceci est très compréhensible, mais que l'on désapprouve la réconciliation nationale, ceci ne peut se faire de la part d'une personne qui se soucie de la vitalité de l'Algérie. Citer Link to post Share on other sites
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