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schizophrénie politique.


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En analysant le combat politique des kabyles dans l’histoire, force est de constater que les désillusions occupent une grande place dans les parcours des acteurs politiques : de la nostalgie des « premiers faits d’armes », on balance dans la résignation la plus totale au point où certains décrochent et arrivent même à penser que leur engagement est un fait de jeunesse et n’obéit, de ce fait, à aucune démarche rationnelle.

C’est le propre des combats d’identitaire que de construire plus sur le symbolique et l’affect et moins sur la rationalité et le pragmatisme, mais penser que c’est la seule raison qui a poussé des pans entiers de militants à abandonner la route c’est aussi réducteur que de penser que le politique ne répond qu’à des soucis d’arrangements, de compromis entre différents centres d’intérêts.

 

Ce qui a manqué, à mon sens, à l’élite politique kabyle, ce n’est pas tant l’engagement, pour preuve il n’y a qu’à comptabiliser l’ensemble des initiatives dont elle a été à l’origine depuis au moins le printemps berbère de 1980, mais plutôt la capacité à rompre avec le complexe du dominé qui cherche vainement à se fondre dans une majorité pour s’y confondre. L’homme politique kabyle n’existant pas dans l’espace public (alors qu’il domine dans l’espace privé), c’est sous le vocable d’algérien démocrate qu’il se présente et qu’il s’affirme, et pour ne pas perdre sa base sociologique il redécouvre « circonstanciellement » son appartenance berbère.

 

Prisonnier de l’idéologie jacobine, l’homme politique kabyle se cherche laborieusement une place dans l’Etat national et pousse le ridicule jusqu’à présenter, dans les congrès, des kabyles sous des tenues vestimentaires targuies pour se disculper d’une représentation régionale.

Cette démarche schizophrénique, dont les effets sont dévastateurs sur les consciences des individus, ne veut porter qu’un seul message « aux autres » : nous sommes comme vous des algériens, d’ailleurs certains d’entre vous nous ont rejoint. L’homme politique kabyle n’apparait dès lors que sous le prisme déformant d’une identité refoulée, et quelque fois reniée, dans l’espoir en se « normalisant » et en se nationalisant il se fera accepter par le reste des algériens.

 

 

au congres de la soumam, La première condition est la reconnaissance de la Kabylie comme entité politique doté de pouvoir de négociation.

 

Hamou BOUMEDINE

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Guest faridurar2

c'est vrai,ils ont toujours ce besoin de se justifier de leur Algerianité,alors qu'il n'y a pas a s'en justifier,associée a l'idéologie jacobine (heritée de la France) qui fait que l'Algerianité est perçue comme une négation de la différence,resultat : complexe et négation de soi.

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