Guest monalisa Posted April 21, 2007 Partager Posted April 21, 2007 zuuutt je n'arrive pas à vous mettre le schema qui represente les etapes d'evolutions de l'universss :( Citer Link to post Share on other sites
Durakwir 10 Posted April 25, 2007 Partager Posted April 25, 2007 Par ailleurs, j'ai toujours pensé que l'unité de temps, qui demeure toute relative, serait elle même fonction de l'expansion de l'univers, l'extension et le temps n'exsitent que par le mouvement. Interressant ! Pour moi l'univers serait une machine a convertir le temps en espace ! Comme un refrigerateur qui transformerait de l'eau en glace. Espace et temps, au fond il s'agit de la meme chose. Une chose est certaine juqu'a present, est que notre univers possede 4 dimensions, une temporelle et trois spatiales. Si la M-Theory (nec plus ultra de la theorie des cordes) venait a etre validee alors, selon celle ci, notre univers devrait avoir 11 dimensions, 10 spatiales et une temporelle ... Mais un chercheur (mathematicien) suggere une autre possibilite, au lieu d'extra dimensions en plus des trois spatiales, il prefere explorer la possibilite d'extra dimensions de types temporelles. Ainsi, George Sparling (c'est son nom) propose un univers a 6 dimensions, trois spatiales et trois ... temporelles :crazy: Mathematician suggests extra dimensions are time-like Il repond, d'une certaine facon, a une question que je m'etais pose a une epoque: Existerait il un univers ou les seules dimensions seraient temporelles/spatiales ? Pourquoi pas si l'univers etait une machine a fabriquer l'espace a partir du temps et inversement :D . Citer Link to post Share on other sites
Durakwir 10 Posted April 25, 2007 Partager Posted April 25, 2007 Le temps est important, mais je dirais que le plus important c'est : La matière, qui est l'âme de l'univers, Une question s'impose alors ! Qui est venu en premier, la matiere qui obeit aux lois qui la regissent, ou bien les lois qui regissent la matiere avant que celle ci n'apparaisse ? :33: Si c'est la matiere qui est arrivee en premier, alors a quoi obeissait son comportement au depart ? A t elle decide des lois auxquelles elle devra obeir par la suite ? Si ce sont les lois qui sont venues en premier, doit on admettre qu'elles etaient "faites" sur mesures pour la matiere qui allait apparaitre par la suite. Ou bien, peut on tout simplement supposer que le temps se convertit en matiere + lois qui regissent cette matiere, simultanement (l'un ne peut etre sans l'autre) ? E=MC2 serait elle d'essence temporelle ? Il va me falloir une tisane bien chaude... :D a+ . Citer Link to post Share on other sites
P|uToN 10 Posted April 25, 2007 Partager Posted April 25, 2007 Bonsoir Durakwir. Je voulais juste intervenir ici pour te conseiller un livre à lire, intitulé " Aux Confins de l'occident" c'est un trialogue entre trois grand physiciens. Tu vas te régaler ;) Plutoniquement. Citer Link to post Share on other sites
Durakwir 10 Posted April 25, 2007 Partager Posted April 25, 2007 . Merci lk pour les videos, un vrai tresor ! Autre chose concerant l'existence de notre univers qui a un rapport avec les trous noirs. Si l'on confine la matiere dans un volume de plus en plus reduit on finit par obtenir un trou noir. C'est ce qui se passe dans une etoile qui aurait epuise tout son fuel. Si sa masse est de quelques masse solaires alors rien ne pourra s'opposer aux forces de gravitations qui auront pour effet de confiner la toute la matiere de l'etoile dans un volume de plus en plus reduit. Si vous vous diriger vers un autre noir, si vous depasser un certaine distance, c'est l'aller simple sans espoir aucun de retour. Si on confinait la terre dans une une sphere reduite (de qqes centimetres de rayon) on obtiendrait un trou noir. Puisque tout l'univers avec toutes sa masse, fut contenu dans un volume dont le rayon est de l'ordre de la longeur de Planck (plus petite distance physiquement possible). Ma question est donc: Vivons nous dans un trou noir ??? :04: . Citer Link to post Share on other sites
Durakwir 10 Posted April 25, 2007 Partager Posted April 25, 2007 La vie est impossible dans un trou noir, tu seras applati, même les photons de lumière ne sortent pas du trou noir, du coup l'espace temps est courbé totalement. Certainement, et c'est a quoi j'ai fait allusion en disant:Si vous vous diriger vers un autre noir, si vous depasser une certaine distance, c'est l'aller simple sans espoir aucun de retour J'ai pas l'intention d'y faire un tour. Ma question etait de savoir, si une etoile de quelques masses solaires se transforme en trou noir une fois que sa masse se trouve confinee dans une sphere de quelques dizaines de km de rayons, comment ne pas penser que notre univers le fut un jour (un trou noir), et qui sait, peut etre l'est il encore ? :D Notre univers, avec la masse de ses centaines de milliards de galaxies, chacunes contenant des centaines de milliards d'etoiles fut, il y' environ 13 milliards d'annees confine dans un volume dont le rayon ne depassait pas la longueur de planck (de l'ordre 10 puissance -35 m ) ? Les trous de vers, bien que sympa, requierents une infrastructure extra ordinnaire, ainsi qu'une energie colossale. Il y'a plus economiques :D Encore merci pour les videos. . Citer Link to post Share on other sites
Durakwir 10 Posted April 25, 2007 Partager Posted April 25, 2007 Bonsoir Durakwir. Je voulais juste intervenir ici pour te conseiller un livre à lire, intitulé " Aux Confins de l'occident" c'est un trialogue entre trois grand physiciens. Tu vas te régaler ;) Plutoniquement. Merci Pluton, j'ai pris note. . Citer Link to post Share on other sites
Guest anais Posted April 25, 2007 Partager Posted April 25, 2007 100 ANS après Einstein... 1905-2005 : Einstein toujours au coeur des énigmes de l'Univers Les mystères du monde (II) : l'infiniment petit Les mystères du monde (I) : l'infiniment grand Sur les traces d'Einstein, la quête du Graal continue... 1905-2005 : Einstein toujours au coeur des énigmes de l'Univers Einstein et nous (13'48'') : Le mythe Einstein Le physicien contemporain le plus connu est sans conteste Albert Einstein, père de la théorie de la relativité et de la cosmologie moderne. Même si avec l’avènement de la physique quantique et de la cosmologie, le XXe siècle a foisonné d’idées nouvelles, héritages de Lorentz, Poincaré, Friedmann, Lemaître, Bohr, Heisenberg, Schrödinger… cent ans plus tard, seul Einstein est entré dans la légende. Einstein et nous (13'48'') 1905, l’année Einstein Lumière, matière, laser… la quasitotalité de la physique d’aujourd’hui puise ses fondements dans cette année 1905. Quatre articles* sont venus tout chambouler et apporter un éclairage nouveau. Leur auteur a 26 ans. Il s’appelle Albert Einstein. Ce qu’il explique semble incongru : la lumière serait à la fois continue et discontinue - parfois elle nous paraîtrait comme des milliards de milliards de petits grains qui se déplacent à très grande vitesse, parfois comme une onde qui se propage. Et ce n’est pas tout. Sur sa lancée, Einstein démontre que matière et énergie sont équivalentes et énonce la formule la plus célèbre de la physique, le fameux E=mc² **, fondement théorique des bombes et des centrales nucléaires, mais aussi à l’origine de notre compréhension d’une foule de phénomènes : de la lueur des étoiles jusqu’à la constitution de la matière. La relativité générale... lancer l'animation La relativité générale... © CSI / Didier Müller La relativité ou une nouvelle vision du monde Selon la théorie d’Einstein – qui fait l’objet d’un premier article en 1905 et sera dix ans plus tard généralisée à tous les types de mouvements – rien ne peut aller plus vite que la lumière ; l’espace et le temps ne sont pas identiques pour tous (ils sont « relatifs ») : suivant la vitesse de l’observateur, l’espace peut rétrécir ou le temps ralentir ! Et ils ne peuvent être dissociés : l’écoulement du temps et la géométrie de l’espace sont liés. À proximité d’une masse importante, l’espace est si déformé que le temps s’écoule plus lentement, jusqu’au cas extrême des trous noirs, ces astres très denses, où le temps s’arrête ! Autre conséquence de la nouvelle théorie, la masse et l’énergie sont convertibles l’une en l’autre (E=mc²). * Publiés dans la revue allemande Annalen der Physik, les articles sont consacrés au mouvement brownien, aux quanta de lumière, à la relativité restreinte et à l’équivalence matière/énergie : E = mc² ; ** E = énergie ; m = masse ; c = vitesse de propagation de la lumière (célérité) dans le vide, soit 300 000 kilomètres par seconde. La relativité toujours d’actualité Le mini-satellite Microscope zoom Le mini-satellite Microscope En mars 2008 partira Microscope, mini-satellite aux grandes ambitions, qui aura pour objectif de tester la loi de la chute des corps*. Et ce, avec une précision jamais atteinte, à 10-15 près, c’est-à-dire à 0,0000000000001% près. Ainsi Microscope, qui fera 100 fois mieux que ce que l’on sait faire sur Terre, permettra de vérifier la théorie de la relativité générale**. Mais les physiciens chercheront encore à gagner en précision. Ils préparent déjà une autre mission, Step, capable de comparer la chute de deux objets à 10-18 près. Soit mille fois mieux que son prédécesseur. Virgo : Le grand instrument scientifique franco-italien Virgo (visible ici sur une vue aérienne avec ses longs bras de 3 kilomètres chacun), installé en Italie près de Pise et inauguré en 2003, a pour but de détecter les ondes gravitationnelles, phénomène prévu par la théorie de la relativité générale d’Einstein mais jamais observé. Cette théorie prévoit que, dans l’Univers, tout déplacement de masse émet de telles ondes se propageant à travers l’espace. La détection au sol de ces « rides » de l’espace-temps validerait la théorie d’Einstein et apporterait des informations nouvelles sur le cosmos. À partir de 2012, le projet Lisa (représentation d’artiste dans le médaillon), auquel travaillent les agences spatiales européenne et américaine, aura également pour ambition de détecter ces fameuses ondes gravitationnelles. zoom Virgo Depuis les années 1920, la théorie d’Einstein n’a cessé d’être soumise à l’expérience. La raison de cet acharnement ? Traquer l’écart infime avec les prédictions de la relativité générale ouvrira, selon certains, les portes de la physique de demain. * La loi de la chute des corps était connue depuis Galilée mais Einstein, avec sa théorie de la relativité générale, lui donne une nouvelle signification : la gravitation n’est rien d’autre qu’une propriété de l’espacetemps déformé par les masses qui s’y trouvent. Cela explique pourquoi tous les objets, quelle que soit leur masse, tombent avec la même accélération. La preuve par Gravity Probe B Seulement 4 % de l’Univers est visible ! : Ce que nous voyons, c’est-à-dire les milliards de milliards d’étoiles confinées au sein d’une infinité de galaxies (ici, la galaxie des Chiens de chasse), ne constituerait au bout du compte que 4,4 % de l’Univers*. Le reste, invisible, indétectable directement, se fait « sentir » par son attraction gravitationnelle. Sans cette masse cachée, les galaxies s’effilocheraient et perdraient leurs étoiles. * Benett et al, Astrophysical Journal 148, 1-27 (2003) ; Spergel et al, Astrophysical Journal 148, 175-194 (2003). zoom Seulement 4 % de l’Univers est visible ! Pas de Big Bang pour Einstein ? L’Univers évolue : sa forme varie au cours du temps, son devenir est différent de son passé. Voilà ce que prévoient les équations de la relativité générale. Ce résultat perturbe beaucoup Einstein : en 1917*, nul n’ose imaginer que l’Univers est en perpétuel changement. Pour les astronomes de l’époque, le Cosmos tout entier se limite à notre galaxie, au sein de laquelle les étoiles semblent fixes ; et l’Univers est immuable, figé. Pour coller à cette vision du monde, Einstein invente un paramètre ad hoc, la constante cosmologique, censé compenser les mouvements d’expansion ou de contraction prédits par les équations de la relativité générale**. À cause de cette constante, Einstein annonce que l’Univers est stationnaire : le Russe Friedmann et le Belge Lemaître se pencheront sur le travail d’Einstein pour émettre l’hypothèse que l’Univers était dans le passé bien plus chaud et bien plus dense. Le modèle du Big Bang devient le modèle généralement accepté de l’histoire de l’Univers. * Date à laquelle Einstein propose son modèle d’Univers stable et fermé. ** Dans les années 30, Einstein regrettera l’introduction de sa constante cosmologique. « Dieu ne joue pas aux dés… » Et si ! Aujourd’hui, le principe même de l’optique électronique ou des télécommunications est fondé sur l’étrange comportement de l’infiniment petit prédit et confirmé par des contemporains d’Einstein, comme Heisenberg ou Bohr. Il apparaît que nul ne peut déterminer exactement la position d’une particule, mais plutôt sa « probabilité de présence ». 1905-2005 : cent années « lumière » plus tard… zoom 1905-2005 : cent années « lumière » plus tard… De la même manière, en présence de deux fentes, il est impossible de savoir quelle est la voie empruntée par la particule. La mécanique quantique* n'interdit pas qu'elle soit passée par les deux trous à la fois, bizarrerie connue sous le nom du principe de superposition. Indiscernable, ubiquiste… Einstein, pour qui la physique ne peut être qu'une description de la réalité, est très dérouté par ce comportement probabiliste : jusqu'à la fin de sa vie, il n'y croira guère. « Dieu ne joue pas aux dés ! », aurait-il répliqué au physicien danois Niels Bohr. * La revue Nature du 17 juin 2004 fait état des travaux de chercheurs autrichiens et américains qui ont réussi une première : un transfert d'information entre deux particules de matière distantes l'une de l'autre mais ayant interagi ensemble précédemment… une pure conséquence de la mécanique quantique. Ce type d'expérience est appelé à tort « téléportation » alors qu'aucune matière n'est déplacée à la manière des héros de Star Trek. En fait, trois physiciens, Einstein, Podolsky et Rosen, avaient présenté cet effet comme un paradoxe, « élément à charge » contre la mécanique quantique. Vérifié pour la première fois en 1993 sur des particules de lumière, il vient donc d'être constaté sur des particules de matière. Mis en ligne le 11/03/05 suiv Citer Link to post Share on other sites
Guest anais Posted April 25, 2007 Partager Posted April 25, 2007 2 eme partie: Big Bang : l’Univers a donc une histoire Toutes les galaxies s’éloignent de nous d’autant plus rapidement qu’elles sont distantes. Cet étonnant constat, observé pour la première fois par les deux astronomes américains Edwin Hubble et Vesto Slipher en 1929, ne peut se comprendre que si l’on suppose que l’Univers est en expansion. Si l’Univers nous était conté… : L’âge de l’Univers est estimé aujourd’hui à 13,7 milliards d’années. Le système de représentation choisi peut donner l’illusion d’un commencement. En l’état actuel de leurs connaissances, tous les physiciens s’accordent à faire coïncider le Big Bang avec l’émergence du temps. Pour ce qui est de l’avant Big Bang, tout n’est que spéculations… lancer l'animation Si l’Univers nous était conté… L’âge de l’Univers est estimé aujourd’hui à 13,7 milliards d’années. Le système de représentation choisi peut donner l’illusion d’un commencement. En l’état actuel de leurs connaissances, tous les physiciens s’accordent à faire coïncider le Big Bang avec l’émergence du temps. Pour ce qui est de l’avant Big Bang, tout n’est que spéculations… © CSI / Didier Müller En réalité, les galaxies ne possèdent pas un tel mouvement propre mais c’est l’espace-temps lui-même qui s’étire. Comme la pâte d’un gâteau qui gonfle lors de la cuisson et qui repousse les raisins – ici les galaxies – les uns des autres. Or, si aujourd’hui l’Univers est en expansion, dans le passé il devait être bien plus petit, dense et chaud jusqu’à atteindre un point infiniment minuscule. L’Univers 360 000 ans après le Big Bang En 1992, pour la première fois, le satellite américain Cobe révèle que la première lumière (appelée aussi « rayonnement fossile »), émise lorsque l’Univers n’avait que 360 000 ans environ, présente des contrastes de température d’un millionième de degré. Le rayonnement fossile de l'Univers (1'45'') : Les satellites et ballons cosmologiques ne cessent de nous fournir une image de plus en plus détaillée de la première lumière de l’Univers, émise lorsqu’il n’avait que 360 000 ans environ*. Avant, la température du jeune Univers était si élevée que matière et lumière se trouvaient intimement liées. Puis, au cours de son refroidissement progressif, les grains de lumière -les photons- ont pu se libérer de la matière et donner la lumière. Décryptage des images prises par les satellites Cobe et Wmap du premier rayonnement de l’Univers. Le rayonnement fossile de l'Univers (1'45'') Pour les astronomes, il s’agit de régions plus ou moins denses de l’espace, qui auraient donc plus ou moins attiré la matière alentour et formé ainsi les galaxies d’aujourd’hui. Après Cobe, plusieurs expériences ont examiné avec une plus grande précision ces infimes écarts de température (Boomerang, Archeops et enfin Wmap en 2003, en attendant l’envoi du satellite européen Planck Surveyor). Une vision de l'Univers (3'38'') : La gravitation régit les mouvements des astres, l’orbite des planètes autour des étoiles, la rotation des galaxies. Grâce à elle, les galaxies peuvent se regrouper en amas, les amas en superamas. Sa portée gigantesque en fait le « maître de l’Univers »… Où nous trouvons-nous dans cette immensité spatiale ? Comment l’Univers a-t-il évolué depuis le Big Bang ? Quelques éléments de réponse… Réalisation : Jean-Christophe Monferran Montage : Michel Castre Crédit images : Institut d'Astrophysique de Paris (CNRS) Une vision de l'Univers (3'38'') Quelle est la forme de l’Univers ? La question a été longuement débattue par les théoriciens avant d’être soumise aux observations. Une chose est sûre : l’expansion de l’Univers est contrecarrée en permanence par la contraction, due à l’attraction qu’exerce la matière. Qui de l’expansion ou de la contraction va l’emporter ? Tout dépend du contenu de l’Univers. Si la densité de matière est importante, l’espace est en contraction et l’Univers fermé, à l’image d’une sphère. Si le contenu n’est pas assez dense, l’expansion va l’emporter. Pour une valeur précise de la densité de matière, l’espace est plat et l’Univers en expansion permanente. C’est ce que laissent supposer les derniers résultats du satellite Wmap*. Une vision bien éloignée de celle d’un Univers immuable et stationnaire comme l’imaginait Einstein ! Depuis quelques années, l’observation de certaines supernovae** indique même que l’expansion de l’Univers s’accélère. L’espace se dilue-t-il de plus en plus vite ? Le débat reste ouvert. * Covi et al, Physical Review D 70, 12352 (2004) ; ** Etoiles qui explosent, très lumineuses, donc détectables à des milliards d’années-lumière et excellents indicateurs de distance. L'amas de galaxies Abell 2218 zoom L'amas de galaxies Abell 2218 À des milliards de milliards de kilomètres… La gravitation régit les mouvements des astres, l’orbite des planètes autour des étoiles, la rotation des galaxies. Grâce à elle, les galaxies peuvent se regrouper en amas, les amas en superamas. Sur cette photo de l’amas de galaxies Abell 2218 situé à environ 2 milliards d’années-lumière* de la Terre, chaque tache représente une galaxie, composée elle-même d’environ 100 milliards d’étoiles. Les arcs de cercle très fins sont des « mirages gravitationnels », images déformées de galaxies. En vertu de la théorie de la relativité générale, c’est la preuve qu’un corps céleste massif (que l’on ne voit pas) dévie la lumière provenant des galaxies voisines**. Il se comporte à la manière d’une lentille optique, d’où son nom de « lentille gravitationnelle ». Ainsi l’image de la galaxie observée nous apparaît soit dédoublée, soit entourée de halos concentriques. En quelque sorte, une illusion d’optique… gravitationnelle. * Une année-lumière est la distance parcourue par la lumière en un an, soit 9 461 milliards de kilomètres. A titre de comparaison, le Soleil se situe à 149,6 millions de kilomètres de la Terre et la Lune à 384 000 kilomètres. ** La théorie de la relativité générale d’Einstein prévoit en effet que non seulement la matière mais aussi la lumière est soumise à la gravitation exercée par tout objet massif. La Voie lactée dans tous ses états zoom La Voie lactée dans tous ses états Une observation toujours plus puissante Des télescopes spatiaux de plus en plus puissants scrutent l’Univers dans différentes longueurs d’onde invisibles pour l’oeil humain. Les rayons X et gamma nous informent sur les phénomènes les plus violents : par exemple, l’éjection de puissants jets de gaz par un trou noir ou le coeur dense d’une galaxie lointaine. Les télescopes sensibles aux infrarouges et aux ondes sub-millimétriques nous dévoilent l’Univers froid : planètes et cocon de gaz dans lequel naissent les étoiles. Mais c’est la future génération de télescopes après 2015 qui devrait révolutionner notre perception du monde, à l’image du projet Darwin de l’ESA* : une flottille de six télescopes dont les lumières seront combinées avant d’être envoyées vers la Terre. De quoi repérer des planètes comme la nôtre dans un rayon de 30 années-lumière**. OWL, futur télescope au sol de 100 mètres de diamètre ! OWL, futur télescope au sol de 100 mètres de diamètre ! Parallèlement, depuis le sol, les télescopes qui observent « dans le visible » sont de plus en plus grands, à l’image du futur observatoire de 100 mètres de diamètre baptisé OWL, conçu par l’ESO***. * European Space Agency, Agence spatiale européenne ; ** Une année-lumière est la distance parcourue par la lumière en un an, soit 9 461 milliards de kilomètres ; *** European Southern Observatory, Observatoire européen austral. Des télescopes spatiaux pour s'affranchir de l'atmosphère : Hubble observe dans le visible depuis 1990 (pour des raisons budgétaires et techniques, la Nasa a décidé de mettre un terme au télescope). XMM-Newton étudie les sources de rayonnement X. Lancé en août 2003, Spitzer étudie les sources de rayonnement en infrarouge. Integral étudie les sources de rayonnement gamma. zoom Des télescopes spatiaux pour s'affranchir de l'atmosphère Les limites de l’observation terrestre Les observateurs sont en permanence gênés par l’atmosphère. D’abord, elle ne laisse passer que les ondes radios, la lumière visible et un peu du proche infrarouge. Les astres qui ne brillent qu’en rayons gamma et X ou encore en infrarouge restent indétectables depuis le sol. Les astronomes doivent donc envoyer des télescopes en orbite. En outre, l’atmosphère est le siège de turbulences qui déforment l’image obtenue par les télescopes terrestres. Pour les éviter, les astronomes ont mis au point des systèmes « d’optique adaptative » : un procédé complexe qui mesure en permanence l’état de l’atmosphère, et qui modélise, plusieurs fois par seconde, les perturbations en découlant, pour les soustraire des images obtenues par le télescope. Une quête (astronomique) trop humaine ? zoom Une quête (astronomique) trop humaine ? Des failles dans l’édifice du Big Bang La théorie du « grand boum », ainsi ridiculisée par son plus célèbre détracteur, l’astronome anglais Fred Hoyle, permet-elle d’écrire la véritable histoire de l’Univers ? Bien que plusieurs de ses prédictions aient été observées, quelques irréductibles continuent de douter. Citer Link to post Share on other sites
Guest anais Posted April 25, 2007 Partager Posted April 25, 2007 suite de la partie 2 : Parmi les points faibles de la sacro-sainte théorie, la nécessité que l’Univers ait connu une phase d’inflation, d’expansion fulgurante, pendant les toutes premières fractions de seconde de son existence. Ou encore le fait que certaines observations indiquent qu’aujourd’hui l’expansion de l’Univers s’accélère faiblement, mais sûrement. Raison invoquée ? Une mystérieuse force répulsive, baptisée énergie sombre*, dont on ne parvient pas à expliquer la valeur ni même l’origine**. Autant de points qui ne contredisent pas la théorie mais la compliquent sacrément. * Benett et al, Astrophysical Journal 148, 1-27 (2003) ; Spergel et al, Astrophysical Journal 148, 175-194 (2003). L’Univers serait composé à 73 % d’énergie sombre. La matière noire compterait pour 23 % dans la densité de l’Univers et la matière visible, pour environ 4 %. ** Cette énergie sombre pourrait être interprétée au moyen de la constante cosmologique qu’Einstein avait introduite dans ses équations de la relativité générale pour coller à sa vision d’un Univers clos et stationnaire. Mis en ligne le 11/03/05 prec suiv Citer Link to post Share on other sites
Guest anais Posted April 25, 2007 Partager Posted April 25, 2007 partie 3 : Les mystères du monde (II) : l'infiniment petit Quand deux particules entrent en collision… : …cela produit une gerbe d’autres particules qui se trouvent éjectées et suivent des trajectoires déterminées par leur masse ou leur charge. L’étude de ces arabesques permet de les identifier. Grâce aux collisions de particules, les physiciens peuvent produire des particules nouvelles. zoom Quand deux particules entrent en collision… Ces énormes machines à remonter le temps Les objets qui nous entourent sont formés de grains ordinaires, appelés particules élémentaires. D’autres particules, plus lourdes, ont pu exister dans un environnement plus chaud qu’aujourd’hui, où les collisions entre particules étaient bien plus violentes. Or, depuis le Big Bang, l’Univers s’est constamment refroidi. Pour retrouver ces particules disparues, les physiciens ont donc construit des accélérateurs, au sein desquels s’entrechoquent des particules de matière accélérées à des énergies gigantesques, c’est-à-dire se déplaçant à des vitesses proches de celle de la lumière*. LHC : le futur accélérateur de particules du CERN : La construction du LHC constitue un défi technique et industriel sans précédent. Son coût (hors salaires) : 2 milliards d’euros plus 1,3 milliard d’euros pour les quatre expériences Atlas, CMS, Alice et LHCb. Pour des raisons économiques, le LHC réutilise le tunnel de 27 kilomètres de circonférence occupé jusqu’en 2000 par le précédent accélérateur du Cern*, le LEP. * Strictement européen en 1954, lors de sa création, le Cern est devenu un laboratoire mondial où se côtoient des scientifiques de 85 nationalités. zoom LHC : le futur accélérateur de particules du CERN Plus la vitesse est élevée, plus grande est l’énergie du choc. Et, en vertu de l’équivalence entre la masse et l’énergie – la fameuse équation E=mc² d’Einstein –, une collision très violente donnera naissance à des particules lourdes, comme celles qui ont existé au début de l’Univers. Ainsi, les accélérateurs, qui permettent de reconstituer l’environnement des instants au plus près du Big Bang, fonctionnent-ils comme des machines à remonter le temps. * Pour atteindre de telles vitesses, les particules ont besoin d’une longue course d’élan qui ne peut se faire que dans des accélérateurs immenses (par exemple, 27 kilomètres de circonférence pour le LHC). Le bestiaire des particules : Depuis une trentaine d’années, les physiciens ont recensé une profusion de particules dont la majorité possède une durée de vie infime… parfois de l’ordre de la fraction de seconde. La matière ordinaire (par exemple, nous ! mais aussi table, étoiles, grains de sable, etc.) n’est constituée que de trois particules : quark up, quark down, électron. Par ailleurs, nous baignons dans un flux permanent de neutrinos qui peuvent traverser toute la Terre sans interagir du tout avec la matière présente. Les accélérateurs de particules ont révélé que d’autres particules de matière (très instables) avaient existé juste après le Big Bang. zoom Le bestiaire des particules De quoi est fait le monde ? Pour la matière ordinaire, quatre particules seulement se combinent pour former tout ce qui nous entoure, et quatre autres transmettent les forces de la nature. Soit en tout, quatre « briques » et quatre « ciments » pour comprendre la lumière, la matière, la radioactivité de certains noyaux, l’attraction entre les masses… Bref, tous les phénomènes naturels ! Un modèle de perfection ? Que nenni ! Car même si ce « modèle standard de la physique des particules »* fonctionne à merveille, les physiciens cherchent toujours deux de ses messagers de force, le graviton, responsable de la gravitation**, et le boson de Higgs qui, au tout début de l’Univers, a conféré la masse aux particules. La signature tant attendue du boson de Higgs : Simulation informatique de la collision de particules (protons) qui prouverait l’existence du boson de Higgs. C’est ce type d’images qui sera activement recherché dans le futur accélérateur du Cern. Les premiers à prouver l’existence du boson de Higgs verront certainement leurs travaux couronnés par un prix Nobel. zoom La signature tant attendue du boson de Higgs En outre, pour les spécialistes des particules, ce modèle ne serait que la partie émergée de l’iceberg, comme s’il manquait encore des pièces au grand puzzle de l’Univers. * C’est une description des constituants élémentaires de la matière et de leurs interactions fondamentales (gravitationnelle, électromagnétique, faible, forte). ** Cette force, essentielle dans la cohésion de l’Univers, est insignifiante à de petites échelles, au regard des autres forces. Résultat : les physiciens ne comprennent toujours pas comment s’attirent deux masses placées à des distances de quelques millimètres. Le détecteur Atlas en construction… : Atlas, dont l’installation a débuté en juin 2003, sera l’un des quatre détecteurs de particules équipant le LHC dans les zones de collision de particules. Depuis dix ans, 2 000 chercheurs travaillent sur ce projet entièrement consacré à la découverte du boson de Higgs. Il devrait fournir ses premières mesures en 2008. zoom Le détecteur Atlas en construction… Boson de Higgs, la traque d’une star En 2007, la plus puissante machine du monde sera installée près de Genève, sous la frontière franco-suisse, au Cern*. Son nom : le LHC**. Un anneau de 27 kilomètres de circonférence dans lequel des protons, particules du noyau atomique, tourneront de plus en plus vite… avant de s’entrechoquer. Le Cern sera alors très bien placé pour trouver le fameux boson de Higgs, clé de voûte du « modèle standard », particule à l’origine de la masse de toutes les autres, mais introuvable jusqu’à présent à cause de sa masse importante : au moins entre 120 et 200 GeV***, soit 200 000 à 400 000 fois plus lourd que l’électron, l’une des quatre particules élémentaires de la matière. Pour tenter de le débusquer, le LHC sera capable d’atteindre 14 000 GeV. Le Tevatron : C’est au Fermilab, près de Chicago, que fonctionne actuellement le collisionneur de particules le plus puissant au monde : il est capable de monter jusqu’à des énergies de 1 TeV (tera electron volt, soit 1000 GeV). Depuis la fermeture en 2000 du LEP, ancien anneau du Cern, il est le mieux placé pour la recherche du boson de Higgs. Mais sa puissance énergétique sera dépassée en 2007 par celle du LHC. zoom Le Tevatron Le Tevatron C’est au Fermilab, près de Chicago, que fonctionne actuellement le collisionneur de particules le plus puissant au monde : il est capable de monter jusqu’à des énergies de 1 TeV (tera electron volt, soit 1000 GeV). Depuis la fermeture en 2000 du LEP, ancien anneau du Cern, il est le mieux placé pour la recherche du boson de Higgs. Mais sa puissance énergétique sera dépassée en 2007 par celle du LHC. * Laboratoire européen pour la physique des particules ; ** LHC : Large Hadron Collider, grand collisionneur d’hadrons (particules) ; *** La masse des particules est exprimée en équivalent énergétique de la masse, soit en giga électron volt. Détecter les neutrinos Dans la foison de particules, certaines parcourent l’espace sans même entrer en collision avec les atomes de la matière. Du coup, la masse de la Terre ne les arrête pas ! Les neutrinos d'Antares (5'37'') : Pour capturer quelques neutrinos de haute énergie, des astrophysiciens ont installé un étonnant observatoire sous-marin à 2500 m de profondeur, au large de Toulon (France). Les premiers résultats de cette expérience, baptisée Antarès, sont attendus pour 2006. Les neutrinos d'Antares (5'37'') Le neutrino fait partie de ces discrètes. Les réactions nucléaires qui ont lieu au coeur des étoiles inondent la Terre de ces particules en permanence. L’étude de leur nombre nous informerait sur le fonctionnement des étoiles. Pour capturer quelques neutrinos de haute énergie, des astrophysiciens ont installé un étonnant observatoire sousmarin à 2 500 m de profondeur, au large de Toulon (France). Les premiers résultats de cette expérience, baptisée Antarès, sont attendus pour 2006. Antimatière, où es-tu passée ? En octobre 2005, un drôle d’engin qui peut faire rêver les amateurs de science-fiction prendra place à bord de la station spatiale internationale : un détecteur particulier nommé AMS (Alpha Magnetic Spectrometer) capable de repérer, parmi un milliard de noyaux atomiques, un seul d’antimatière. Ce noyau d’exception serait la preuve qu’il existe, en marge de notre monde, un antimonde fait d’antimatière ! L’hypothèse de l’existence de ce double de la matière a été émise en 1928 par l’Anglais Paul Dirac pour des raisons purement mathématiques… mais à peine quatre ans plus tard, un antiélectron (encore appelé positon) a bel et bien été observé. Il ressemble en tous points à son cousin ordinaire, l’électron, sauf qu’il est doté d’une charge électrique de signe opposé. Au moindre contact, les deux s’annihilent en une gerbe de rayons gamma. L’antimatière ne fait pas le poids* ! : * Résultat du détecteur américain BaBar en 2004. zoom L’antimatière ne fait pas le poids* ! Le fait que notre monde n’ait pas été purement et simplement annihilé suppose que l’antimatière, formée en même temps que la matière, a été tenue à l’écart de notre Univers… Comment et pourquoi ? Ces questions hantent les physiciens. La victoire de la matière sur l’antimatière ? Citer Link to post Share on other sites
Guest anais Posted April 25, 2007 Partager Posted April 25, 2007 suite 3 :La victoire de la matière sur l’antimatière ? La matière et son double, l’antimatière, produites en quantité égale lors du Big Bang, devraient s’annihiler. Pourquoi aujourd’hui seule existe la matière ? Pour résoudre cette énigme de la disparition de l’antimatière, deux expériences (l’une, NA 48, menée au Cern à Genève en 2003 et l’autre BaBar – ici, sur la photo – réalisée au SLAC, près de Stanford en Californie, en 2004) ont apporté des arguments qui indiquent que lors d’une annihilation, un milliardième de la matière présente ne disparaît pas, alors que l’antimatière est totalement détruite. Un petit excès dont pourrait être issu tout l’Univers matériel d’aujourd’hui. BaBar zoom BaBar L’énigme de la matière noire Les astronomes en sont persuadés : pour expliquer la cohésion des galaxies, il faut que l’Univers contienne 90% environ de matière en plus de toutes les étoiles qui brillent. Où se niche cette masse cachée, encore appelée matière noire ou masse manquante ? Sous quelle forme se présente-t-elle ? La matière noire sous forme de gaz ? : Une équipe française du CEA vient de découvrir deux gigantesques nuages de gaz sombres et froids d’hydrogène (les taches rouges sur cette image de la Voie lactée) qui pourraient expliquer une grande partie de la matière noire au sein de notre galaxie. Ces résultats ont été publiés dans la revue Science du 24 février 2005. zoom La matière noire sous forme de gaz ? L’énigme n’est pas résolue. Certains pensent qu’il s’agit d’astres sombres qui exercent, comme toutes les masses, leur attraction gravitationnelle… sauf qu’ils ne brillent pas. Mais après dix ans de recherche, pas un seul astre de ce type n’a été « capturé ». D’autres estiment que certaines particules invisibles, qui existeraient en très grand nombre, pourraient constituer la masse cachée. Le neutrino a été le premier candidat mais sa masse s’est révélée trop faible. L’une des pistes actuellement explorées est la recherche de particules baptisées Wimps*. * Weakly Interactive Massive Particle, particule massive interagissant très faiblement avec la matière (wimp signifie aussi mauviette, en anglais). Mis en ligne le 11/03/05 prec suiv Citer Link to post Share on other sites
Guest anais Posted April 25, 2007 Partager Posted April 25, 2007 Partie 4: Sur les traces d'Einstein, la quête du Graal continue... La réalité du monde se trouve-t-elle dans les maths ? : « Comment est-il possible que les mathématiques, qui sont issues de la pensée humaine indépendamment de toute expérience, s’appliquent si parfaitement aux objets de la réalité ? (…) À cela, on ne peut répondre qu’une seule chose : pour autant que les propositions mathématiques se rapportent à la réalité, elles ne sont pas certaines, et pour autant qu’elles sont certaines, elles ne se rapportent pas à la réalité. » Albert Einstein La réalité du monde se trouve-t-elle dans les maths ? « Comment est-il possible que les mathématiques, qui sont issues de la pensée humaine indépendamment de toute expérience, s’appliquent si parfaitement aux objets de la réalité ? (…) À cela, on ne peut répondre qu’une seule chose : pour autant que les propositions mathématiques se rapportent à la réalité, elles ne sont pas certaines, et pour autant qu’elles sont certaines, elles ne se rapportent pas à la réalité. » Albert Einstein © CERN Qu’est-ce qu’on ne comprend toujours pas ? Depuis Einstein, la relativité générale n’a jamais été prise en défaut. Elle explique à merveille les mouvements des astres. De son côté, la mécanique quantique décrit parfaitement la physique de l’infiniment petit : sans elle, impossible de rendre compte de la lumière émise ou absorbée par les atomes d’un élément chimique. Mais pour autant, les physiciens restent insatisfaits : ils voudraient concilier ces deux physiques, comprendre pourquoi dans la première, les échanges d’énergie s’opèrent de façon continue, et dans la seconde, par petits paquets appelés quanta. Ils pensent que relativité générale et mécanique quantique seraient, dans notre Univers d’aujourd’hui, les deux aspects d’une même et unique théorie qui avait cours peu après le Big Bang, lorsque la température frôlait les 1032 degrés (soit à des énergies gigantesques). La quête de cette théorie « ultime » mobilise les matières grises du monde entier (près de 40% de toutes les publications en physique des hautes énergies). La nébuleuse trifide (M20) zoom La nébuleuse trifide (M20) Et l'homme dans tout ça ? Notre vision du Cosmos peut être brouillée par les qualités esthétiques ou fantasmatiques de certaines images (ici, la nébuleuse Trifide). Elle peut également être biaisée par notre position, et donc stricto sensu notre point de vue, dans l’Univers. La structure de l’Univers peut-elle être indépendante de celui qui l’observe, c’est-à-dire l’homme ? On peut aller plus loin : la structure de l’Univers a-t-elle été conditionnée pour aboutir à l’apparition de l’homme ? Ce questionnement iconoclaste – le controversé « principe anthropique » – suscite de nombreux débats. L’après-Einstein : nouvelles théories en vue ? Nulle autre théorie n’est encore venue révolutionner l’apport essentiel d’Einstein. L’héritage du physicien mythique commence seulement à être « digéré »… Si Dieu ne joue pas aux dés... saute-t-il à la corde ? (14'15'') : Pourra-t-on un jour déterminer précisément l’origine de l’Univers ? Est-il possible de trouver une théorie ultime qui permette d’expliquer le fonctionnement du monde ? Est-ce que la limite d’une théorie n’est pas l’esprit de celui qui la construit ? Si Dieu ne joue pas aux dés... saute-t-il à la corde ? (14'15'') Aujourd’hui, le Graal des physiciens est plus que jamais de trouver LA théorie qui unifierait la relativité générale avec la mécanique quantique, l’infiniment grand avec l’infiniment petit. Alors, ils élaborent de nouvelles théories. La plus médiatisée d’entre elles est la théorie dite des cordes, qui implique un Univers à dix ou onze dimensions ! Hormis les trois dimensions de l’espace que nous connaissons, les autres dimensions pourraient être microscopiques, enroulées sur elles-mêmes, échappant totalement à notre perception. Une autre piste : les physiciens tentent d’aller au-delà d’une description classique de la géométrie de l’Univers… Pour le moment, ces théories reposent essentiellement sur des concepts mathématiques et n’ont pas encore été validées par l’expérimentation. Quelques savants novateurs d’aujourd’hui… parmi d’autres Stephen Hawking zoom Stephen Hawking Stephen Hawking et les trous noirs Depuis le milieu des années 70, le physicien anglais a révélé que le trou noir était aussi un objet « quantique », pouvant donc être décrit selon les lois de l’infiniment petit. « Jamais depuis l’aube de la civilisation, les hommes se sont accommodés d’événements hors cadre et inexplicables. Ils ont toujours eu soif de comprendre l’ordre sous-jacent du monde (…) et aujourd’hui, notre but n’est rien moins qu’une description complète de l’Univers dans lequel nous vivons. » (Une brève histoire du temps, éd. Flammarion) Pierre Fayet zoom Pierre Fayet Pierre Fayet et la supersymétrie Physicien français, l’un des promoteurs d’une nouvelle symétrie qui conduit à l’existence de « partenaires supersymétriques » pour toutes les particules connues et qui pourrait permettre de résoudre l’énigme de la matière cachée de l’Univers. David Gross zoom David Gross David Gross et les supercordes Ce physicien théoricien américain, très actif dans le domaine des cordes, a reçu le prix Nobel de physique 2004, avec David Politzer et Franck Wilczeck, pour ses travaux menés sur les quarks dans les années 70. Gerardus 't Hooft zoom Gerardus 't Hooft Gerardus 't Hooft et le modèle standard Prix Nobel de physique en 1999. Les travaux de ce Hollandais (ainsi que ceux menés par Ben Lee et Jean Zinn- Justin) ont ouvert la voie au modèle standard de la physique des particules et des interactions fondamentales. Edward Witten zoom Edward Witten Edward Witten et les mondes parallèles Lauréat de la médaille Fields, ce physicien américain est à l’origine de développements importants dans le domaine des mondes parallèles et de la théorie des supercordes. Celle-ci est, selon certains, la théorie la plus crédible pour réconcilier relativité générale et mécanique quantique. Alain Aspect zoom Alain Aspect Alain Aspect et la mécanique quantique Physicien français, le premier à avoir élucidé expérimentalement le fameux paradoxe d’Einstein, Podolsky et Rosen, confirmant ainsi la validité de la mécanique quantique. Alan Guth zoom Alan Guth Alan Guth et l’inflation Physicien théoricien américain, auteur de la théorie de l’inflation, c’est-à-dire de cette fulgurante expansion de l’espace immédiatement après le Big Bang, qui permettrait d’expliquer certaines des propriétés de l’Univers actuel. Trou noir, ce « monstre » de l’espace-temps zoom Trou noir, ce « monstre » de l’espace-temps Trou noir, le passage obligé Dans l’Univers, un objet incarne à lui tout seul la difficulté de concilier la relativité générale avec la mécanique quantique : c’est le trou noir. Prévu par la relativité générale, cet astre extrêmement dense qui ne laisse échapper aucune particule de lumière ou de matière, représente le stade ultime de l’évolution de certaines étoiles. Au voisinage de ce « monstre », l’espace-temps, tel qu’Einstein l’a imaginé, est totalement déformé : la gravité est si intense que toute la matière se trouve aspirée par le trou noir, tandis qu’à sa surface – « son horizon » – le temps est figé. Selon des processus décrits uniquement par la mécanique quantique, cet astre curieux se comporte de manière paradoxale : il s’évapore lentement en laissant échapper continuellement des particules*. Bref, le trou noir est un vrai laboratoire pour la physique de demain. * En juillet 2004, Stephen Hawking annonce, lors d’une conférence internationale à Dublin, qu’il rallie le camp de ses anciens collaborateurs : cette « évaporation » du trou noir n’entre finalement pas en contradiction avec les lois de la physique. Un essaim de trous noirs au centre de notre galaxie ? : Le 10 janvier 2005, une équipe américaine annonce que la région centrale de notre galaxie serait occupée par un essaim d’astres très denses – trous noirs ou étoiles à neutrons de dix masses solaires environ – autour d’un gigantesque trou noir de 2,66 millions de fois notre Soleil. Les points brillants* vus par le télescope à rayons X Chandra sont des couples d’étoiles dont l’une est un astre dense qui attire irrémédiablement la matière de son compagnon. Le gaz aspiré et chauffé émet des flots de rayons X et gamma. * Sont encerclés sur la photo les disques que forme la matière avant d’être engloutie dans le trou noir. zoom Un essaim de trous noirs au centre de notre galaxie ? Citer Link to post Share on other sites
Guest anais Posted April 25, 2007 Partager Posted April 25, 2007 suite 4 : Un essaim de trous noirs au centre de notre galaxie ? : Le 10 janvier 2005, une équipe américaine annonce que la région centrale de notre galaxie serait occupée par un essaim d’astres très denses – trous noirs ou étoiles à neutrons de dix masses solaires environ – autour d’un gigantesque trou noir de 2,66 millions de fois notre Soleil. Les points brillants* vus par le télescope à rayons X Chandra sont des couples d’étoiles dont l’une est un astre dense qui attire irrémédiablement la matière de son compagnon. Le gaz aspiré et chauffé émet des flots de rayons X et gamma. * Sont encerclés sur la photo les disques que forme la matière avant d’être engloutie dans le trou noir. zoom Un essaim de trous noirs au centre de notre galaxie ? Trou noir, invisible mais détectable Comment repérer un astre qui n’émet ni lumière ni matière ? Comment apporter la preuve de son existence ? Les astronomes ont plusieurs méthodes pour déceler indirectement la présence de ce « monstre » invisible. La force gravitationnelle du trou noir est telle – ou selon la relativité générale, l’espace-temps à sa proximité est si déformé – que la matière alentour est inexorablement attirée par le trou noir. Avant d’être engloutie, elle forme une sorte de disque au sein duquel la température peut atteindre des millions de degrés. Ce disque émet alors des flots de rayons X et gamma que les astronomes peuvent repérer. Autre indice : les étoiles qui sont à proximité du trou noir sont attirées par lui. Elles semblent animées d’un mouvement inexpliqué en direction du trou noir. En général, c’est l’attraction qu’exerce le trou noir sur les astres environnants qui le dénonce. La plus grande explosion cosmique jamais observée Les frontières dérangeantes La physique d’aujourd’hui a beau expliquer le monde tel qu’on l’observe, elle suscite une foule de questions : elles concernent d’abord l’origine de l’Univers et la validité des lois de la physique dans l’environnement très particulier des tout premiers instants, lorsque la température frôlait des milliards de milliards de degrés. Pour les physiciens, la description du monde débute à 10-43 seconde après le Big Bang. Mais qu’y avait-il avant le Big Bang ? Comment le temps a-t-il commencé à s’écouler ? Sans compter que pour concilier la mécanique quantique avec la relativité générale, certaines théories nécessitent que l’Univers compte des dimensions supplémentaires. Vivons-nous sans même nous en rendre compte dans un espace à dix ou onze dimensions, donc « surdimensionné » à notre propre entendement ? Comment expliquer alors la réalité telle que nous la percevons ? Autant de bouleversements de nos repères habituels auxquels doit s’attaquer la physique de demain. John Ellis, physicien théoricien au Cern zoom John Ellis, physicien théoricien au Cern Nous, les physiciens théoriciens ou les limites de l’exercice « Nous, les physiciens théoriciens, essayons de comprendre les lois qui contrôlent l’évolution de l’Univers. Mais nous ne pouvons pas dire d’où vient l’Univers, ni pourquoi il y a un Univers. Ce n’est pas notre travail. Avec les accélérateurs de particules, on remonte dans le temps mais on n’aura jamais le pouvoir de revenir tout au début de l’Univers parce que toutes les lois ne marchent plus aux premiers instants de l’Univers. Pour cela, il faut aller au-delà de la science. » John Ellis, physicien théoricien au Cern. Lemaître en compagnie du pape Pie XII en 1939 zoom Lemaître en compagnie du pape Pie XII en 1939 Quand la religion s’en mêle… Le pape Pie XII s’est saisi des travaux de l’abbé Lemaître, l’un des pères du Big Bang*, pour dire que l’on détenait là la preuve scientifique de la création. Et ce, en complet désaccord avec Lemaître qui ne voulait pas que cette approche scientifique soit détournée à des fins religieuses. * Lemaître émet l’hypothèse que dans le passé, l’Univers était bien plus chaud et bien plus dense et que depuis, l’Univers est en expansion. Le pape Jean-Paul II au CERN en 1982 zoom Le pape Jean-Paul II au CERN en 1982 Lors de sa visite au Cern* le 15 juin 1982, à la possibilité, annoncée par les scientifiques, « de recréer les conditions de la naissance de l’Univers en laboratoire », Jean-Paul II a rectifié : « Créer ? Non. Produire. La création, c’est mon affaire. » * Laboratoire européen pour la physique des particules. Il y a un siècle, les congrès organisés par Ernest Solvay, un riche industriel de la chimie, attiraient des scientifiques de renom. : (photo prise en 1911) zoom Il y a un siècle, les congrès organisés par Ernest Solvay, un riche industriel de la chimie, attiraient des scientifiques de renom. Le prix de la Big science 600 millions d’euros pour une mission spatiale comme XMM, le satellite sensible aux rayons X de l’ESA, plus de 2 milliards d’euros pour la construction du LHC, le futur anneau du Cern… Le contribuable est en droit de s’interroger : le boson de Higgs, le coeur des galaxies lointaines, les particules dont la durée de vie ne dépasse guère quelques fractions de seconde valent-ils la peine que l’on investisse autant* ? Oui, répondent sans hésiter les acteurs de la recherche fondamentale. D’abord, il faut défricher ces terrains inexplorés pour se forger une vision cohérente du monde et de son fonctionnement. Ensuite, du fait des procédés high-tech et des défis technologiques lancés par ces grands équipements, se développent une veille technologique et une compétitivité uniques. Enfin, nul ne peut préjuger des retombées d’un tel savoir… * À titre de comparaison, 9 milliards d’euros ont été dépensés pour l’organisation des Jeux Olympiques d’Athènes (y compris la construction de certaines infrastructures utiles au pays), 10 milliards d’euros pour le programme de mise au point de l’avion Rafale (au-delà des aspects militaires, l’impact sur l’économie française reste à évaluer), 1,5 milliard d’euros par an pour traiter par trithérapie (médicaments génériques) les 5,3 millions de malades du sida n’y ayant toujours pas accès dans le monde… Donc, gare à une interprétation trop simpliste des chiffres ! La « planète des physiciens » est-elle assez peuplée ? Isabelle Bousquet Maniguet and Azar Khalatbari Mis en ligne le 11/03/05 prec Voici le lien, qui sera mieux que ce que j'ai fais, les photos ne sont pas visibles...... Je suis nulle :mad: http://www.cite-sciences.fr/francais/ala_cite/science_actualites/sitesactu/dossier.php?langue=fr&preview=&id_article=3905&id_theme=&noPage=&textRecherche=&radioSur=&dateDocu=&id_dossier=241&tc=QACTU&prov= Citer Link to post Share on other sites
DzadLane 10 Posted April 28, 2007 Partager Posted April 28, 2007 Interressant ! Pour moi l'univers serait une machine a convertir le temps en espace ! Comme un refrigerateur qui transformerait de l'eau en glace. Espace et temps, au fond il s'agit de la meme chose. Une chose est certaine juqu'a present, est que notre univers possede 4 dimensions, une temporelle et trois spatiales. Si la M-Theory (nec plus ultra de la theorie des cordes) venait a etre validee alors, selon celle ci, notre univers devrait avoir 11 dimensions, 10 spatiales et une temporelle ... Mais un chercheur (mathematicien) suggere une autre possibilite, au lieu d'extra dimensions en plus des trois spatiales, il prefere explorer la possibilite d'extra dimensions de types temporelles. Ainsi, George Sparling (c'est son nom) propose un univers a 6 dimensions, trois spatiales et trois ... temporelles :crazy: Mathematician suggests extra dimensions are time-like Il repond, d'une certaine facon, a une question que je m'etais pose a une epoque: Existerait il un univers ou les seules dimensions seraient temporelles/spatiales ? Pourquoi pas si l'univers etait une machine a fabriquer l'espace a partir du temps et inversement :D . On est bons poru un scénario à la Startek je pense Il est vrai que le temps et l'espace ne font qu'un, à mon avis, les deux sont, en termes philosophiques, des phénomènes ou accidents et non pas noumènes ou choses en soi, je pense que la Matrice, si je puis dire, du temps et de l'espace est bien le Mouvement. Par mouvement, je pense aussi, et surtout, à l'Acte 1, à l'acte créateur, qui fait que toute la quantité de choses existantes, concentrés initialement en un point matériel, sans extensions, (ou sans dimensions) sans mouvement, donc sans notions spatiales et temporelles, Point qui devait devenir par la suite, l'actuel Univers, reçut le Commandement de s'éclater, d'où naquit le mouvement. Par ce mouvement même, le point matériel devint espace matériel, même infinitésimal, les dimensions furent crées par ce même mouvement d'expansion de l'Univers Zéro, et le temps, qui n'est que conséquence du mouvement et de l'extension (ou dimension), existât par le fait même de l'Evénement. c'est pour quoi je pense que la Chose en Soi, proprement dite, est le mouvement premier, géniteur du temps et de l'extension. à suivre aussi, 3yit Citer Link to post Share on other sites
Prizma 10 Posted April 8, 2011 Partager Posted April 8, 2011 Qu'y a-t-il au-delà de l'Univers ? Ceci est une question qui revient assez fréquement. D'après les travaux théoriques les plus avancés, les dimensions seraient une invention de notre esprit. Au même titre que les couleurs, sons, saveurs etc. Cette constatation contre intuitive répond sans doute en partie à cette question ? En outre, comme l'ont suggéré des contributeurs, il devrait exister plus de trois dimensions pour pouvoir expliquer les événements observables dans notre environnement. La topologie et la géométrie de l'Univers peuvent en effet être de telle sorte que l'univers soit à la fois fini et qu'il soit géométriquement impossible d'en sortir. Il demeure en fait une seule certitude, l'univers ne peut pas s'étendre indéfiniment, car cela est contraire à un des principes clés de la physique théorique, car l'infini est impossible à traiter par la physique théorique. Cela étant dit, il se peut fort bien qu'il existe un très grand nombre d'univers indépendants du nôtre qu'il nous est absolument impossible d'atteindre car dans des dimensions totalement indépendantes de celles qui nous sons sensibles. Ou tellement éloignées, que même la matière qui nous constitue se désagrégerait par entropie le temps d'atteindre un autre univers... Selon d'autres théories, il pourrait exister des mondes parralèles ici même où est le lecteur, sans qu'il puisse traverser de l'autre côté. Mais toutes les théories mentionnées dans ce dernier paragraphe sont à ce jour strictement spéculatives, et invérifiables, car la physique théorique ne permet par de falsification pour teser ces hypothèses de façon convaincantes. La barrière de planck est la limite mathématique et physique entre les sciences positives et la métaphysique. :44: Citer Link to post Share on other sites
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