Jump to content

Au Louvre, Sainte Anne réssucitée.


Recommended Posts

Guest blood-n-sugar

Au Louvre, sainte Anne ressuscitée

 

 

C'est une rencontre d'exception, une redécouverte aussi, à laquelle convie le Musée du Louvre, à Paris, autour d'une œuvre, joyau de l'histoire de l'art, la "Sainte Anne, l'ultime chef-d'œuvre de Léonard de Vinci". Tout juste restaurée, allégée d'une partie de son vernis jauni, nettoyée des taches noires qui la maculaient (d'anciennes restaurations mal vieillies), cette trinité réunissant la mère, sainte Anne, la Vierge, sa fille, et l'Enfant Jésus est l'œuvre du maître de la Renaissance italienne.L'éclat du lapis-lazuli, la transparence des drapés rouge sang et gris perle, les bleus délavés du paysage fantastique, la mystérieuse douceur animée des visages - due au fameux sfumato, jeu de clair-obscur sur les traits estompés - ont retrouvé leur lumineux rayonnement. "Le haut degré de grâce est conféré par l'ombre et la lumière", note Léonard de Vinci sur l'un des petits carnets qu'il tient sur lui.

 

Pendant vingt ans, de la première esquisse de la Sainte Anne, datée de 1500-1501, dans son atelier de Florence, jusqu'à sa mort en 1519, en France, Léonard de Vinci n'aura de cesse de reprendre son tableau. Au Clos Lucé, près d'Amboise, où il est logé par François Ier, son dernier mécène, il laisse l'œuvre inachevée, une quête de la perfection comme testament. "Plus que la recherche du meilleur schéma de composition, le projet de la Sainte Anne de Léonard apparaît désormais davantage comme un défi pictural, le dernier que l'artiste ait relevé", précise Vincent Delieuvin, commissaire de l'exposition.

 

C'est à la compréhension du mystère qui entoure la genèse de ce tableau phare, fruit d'une longue méditation, qu'invite l'exposition. Sont réunis, pour la première fois depuis cinq siècles, l'ensemble des documents qui lui sont liés : manuscrits, lettres, esquisses, cartons et la cinquantaine des copies réalisées aux XVIe et XVIIe siècles, exprimant la fascination de ses contemporains pour le Florentin. Dont les copies de ses élèves qui, dans l'atelier, représentent au plus près l'œuvre du maître, sous son œil.

 

Ces "doubles" représentent trois phases dans l'évolution même de la composition voulue par Léonard. Elles révèlent ses hésitations, repentirs, variantes dans le traitement du paysage, au final plus dépouillé, plus mystérieux. Le tapis de fraises des bois et campanules, comme les sandales des femmes et l'abondante végétation qui encadre dans un premier temps cette trinité, présents sur les plus abouties des versions, datées de 1508-1513 (University of California et Paris, collection particulière), finiront par disparaître.

 

Sur les cimaises du Louvre, 135 oeuvres dialoguent avec l'œuvre originale, dont le premier carton réalisé par Léonard de Vinci, en 1501, dit "de Burlington House" - prêt exceptionnel de la National Gallery de Londres ; ainsi que les 22 dessins préparatoires appartenant à Elizabeth II, comme cet admirable visage de la sainte Anne, à la sanguine, pierre noire et rehauts de blanc, réalisé vers 1501. Il y a aussi cette étude pour la tête de la Vierge, de 1507-1510, provenant du Met à New York, qui annonce l'expression définitive d'une mère dans l'abandon de son amour, que le peintre retient.

 

UNE VÉRITABLE "ENQUÊTE POLICIÈRE"

 

Il y a ces innombrables études de paysage, arbres, rochers, cascades ou tourbillons d'étoffes dont le rendu au plus près du naturel le hante. A-t-il retravaillé encore le bouillonné de la robe de la Vierge en France, vers 1516-1519, comme le suggère un dessin ? "Revenir vers la peinture, après avoir interrogé la nature sous toutes ses faces", ne le laisse pas en paix.

 

Tout l'article (Le Monde)

 

[YOUTUBE]WLUGU0ESpEo&feature[/YOUTUBE]

 

[YOUTUBE]gwB4jEEaFpc&feature[/YOUTUBE]

 

"La "Sainte Anne", l'ultime chef-d'oeuvre de Léonard de Vinci". Musée du Louvre, Paris 1er, jusqu'au 25 juin. Tous les jours, sauf le mardi, de 9 heures à 17 h 45, mercredi et vendredi jusqu'à 21 h 45, samedi et dimanche jusqu'à 19 h 45. Entrée 11 €. Gratuit pour les moins de 18 ans.

Link to post
Share on other sites

Merci pour le partage Bloody.

 

Pour moi, ce Saint Anne réssucitée est son plus beau tableau, je le trouve bien supérieur à la Joconde, pour sa lumière douce et la tendresse qu'elle induit.

Link to post
Share on other sites
Guest blood-n-sugar

De Vinci est mon maître, mon aspiration, ma muse :o

 

Et je ne sais pas lequel serait mon préféré, j'ai toujours été très émue par ses croquis, ses autoportraits, j'aime la jeune fille à l'hermine, la Cène...

Mais celui qui 'a toujours énormément touché est La Scapigliata

 

de_vinci_tete.jpg

 

 

 

Ceci dit, il faut absolument que je vienne passer une journée sur Paris d'ici Juin :D

Link to post
Share on other sites

Le trait est magnifique en effet...

 

Ginevra de Benci. Remarque l'expression de la dame, la lumière qui illumine le visage, la texture de la chevelure, la langueur du regard. Du Ingres avec 4 siecles d'avance. :o

 

leonard-de-vinci-ginevra-de-benci.jpg

Link to post
Share on other sites

Join the conversation

You can post now and register later. If you have an account, sign in now to post with your account.

Guest
Répondre

×   Pasted as rich text.   Paste as plain text instead

  Only 75 emoji are allowed.

×   Your link has been automatically embedded.   Display as a link instead

×   Your previous content has been restored.   Clear editor

×   You cannot paste images directly. Upload or insert images from URL.

×
×
  • Create New...