warseniss2 10 Posted April 10, 2012 Partager Posted April 10, 2012 A n’en pas douter le FN reposera le cœur de sa campagne présidentielle 2012 sur la stigmatisation des musulmans et de l’Islam. La recette a si bien marché en Suisse, en Autriche et aux Pays-Bas que la blonde Marine ne va pas se gêner. Et ça marchera, car comme le théorisait Goebbels ; avec la peur on obtient tout des peuples. Bush et plus médiocrement Sarkozy en ont abusé. Aussi incroyable que cela puisse paraître, on se trouve devant le mariage de la carpe et du lapin. Les nationalistes français servant la même soupe immonde que les néoconservateurs américains et sionistes israéliens. Sus à l’Islam, puisque ça marche sur le populo ! Le Front National trahit absolument l’idéal souverainiste du patriotisme français en se couchant devant les américains, vomissant avec eux. Car il est surprenant de ne jamais entendre le Front National s’opposer activement à la mainmise américaine et israélienne sur la politique, les médias, le renseignement et la souveraineté française. Ce qui est criant aujourd’hui. C’est tout de même étrange ce silence quasi complice pour un « Front National. » A l’en croire, tous les maux français viennent des citoyens de confession musulmane, dont les parents ont toujours fait don de leur sang et leur labeur à la nation ; 1870, 14-18, 39-45, guerre d’Indochine et même guerre Algérie. C’est une trahison fondamentale de l’esprit universel de la République, ou de la simple logique d’ailleurs ! Le FN participe à la dissimulation de l’américanisation de la société et de la culture française : quand Madame Lepen s’insurge contre les « Quick » halal, ce n’est pas la culture française qu’elle défend, mais la culture américaine ! La malbouffe américaine n’a rien à voir avec la culture gastronomique française récemment classée au patrimoine immatériel de l’humanité ! Que les Lepen se goinfrent de hamburger c’est leur problème, mais qu’ils n’en fassent pas un aspect de la culture française s’il vous plait ! Enfin cette histoire de « Quick » halal tient plus de l’américanisation des musulmans que de l’islamisation de l’Amérique ! De la merde même halal c’est toujours de la merde ! Des racines et de l’utilité de l’Islam à l’histoire et la société française Lorsque Marine dit qu’il y a 7 millions de musulmans, elle ment, ou se trompe. Nous sommes plus de dix millions, environ 15% de la population française. Rien que les convertis et leurs enfants, petits enfants, car les conversions de plusieurs dizaines de milliers de français par an ont commencé dans les années 60, représentent plus d’un million de personnes aujourd’hui avec leurs descendances. Hommes, femmes, de tous âges, de toutes conditions, c’est un raz de marée historique de l’Islam, il y aura bientôt plus de « français de souche » musulmans que de français d’origine turque, tunisienne ou sénégalaise, car le mouvement perdure et même prend une ampleur nouvelle depuis quelques années. Comment l’islam pourrait être l’ennemi de la France alors que les musulmans sont français, et ont toujours servi la France ? Là où l’on voit des voyous d’origine musulmane, sans foi ni lois, c’est le résultat de l’absence d’Islam et non d’excès...et c’est le plus souvent le résultat de l’américanisation violente et débile de la jeunesse française. Les voyous sont dans l’ensemble athées et il n’y a que les crétins pour leur accorder le crédit d’une spiritualité quelconque. Parle-t-on des autres voyous comme de voyous chrétiens, juifs ou bouddhistes ? Pourquoi tant d’honneur au voyou « musulman » ? Si l’on s’en tient à l’apport de la civilisation musulmane qui ne permit rien de moins que la « Renaissance » européenne, l’Islam est utile à l’occident. La racine musulmane est ancienne de 13 siècles, elle apprit entre autre à Charlemagne comment construire des écoles, des universités, des hôpitaux, etc. Elle enseigna les mathématiques et la géométrie, l’irrigation, la médecine, la poudre et tant d’autres choses sur lesquels nous avons appuyé notre renaissance. En 1755, Galilée devait encore renier sa démonstration sur la rotondité de la terre alors que c’était écrit dés l’an 632 dans le CORAN...et depuis 8 000 ans par la civilisation sumérienne en Irak. Avicenne, médecin andalous du 11ème siècle était étudié dans les facultés françaises de médecine jusqu’à la fin du 19ème siècle... Et aujourd’hui encore, nombres français, y compris des « nationalistes » éclairés et honnêtes, reconnaissent que l’islam est un rempart à nombres de déviances et décadences venues d’outre-Atlantique telle la pornographie Racines chrétiennes Si la culture chrétienne est importante depuis 13 siècles en France, autant que la musulmane en fait, ce n’est pas la seule composante de l’identité française loin de là. L’ignorante Marine et ses suppôts s’arcboutent sur « les racines chrétiennes de la France » en omettant toutes les racines celtes, nordiques et orientales. Dont le coq sur nos églises et les djellabas des prêtres sont les plus criants souvenirs, cocorico, de notre christianisme aux racines orientales et celtes. Pour qu’un arbre vive, il lui faut plusieurs racines. La France a aussi des racines ancestrales romaines, juives, berbères, gauloises, indiennes, perses de par les Sarmates qui émigrèrent et se fixèrent en Bretagne, et de tant d’autres qui firent de la sorte, même pygmées qui s’établirent dans les Alpes, et c’est ce qui fait la richesse culturelle de la France. Même l’athéisme fait racine depuis deux siècles et la mondialisation américaine depuis 60 ans. C’est devenu une réalité culturelle, une racine nouvelle, un nouvel aspect de l’identité française au milieu d’un immense patchwork de peuples, de cultures et de religions. La France est un réceptacle, non une source ! La France blanche étant une évolution épidermique, rien de plus. Et, ignorer la génétique qui prouve l’inexistence des « races blanches, » des « races ariennes » ou des « races sémites » d’ailleurs, devrait disqualifier tout prétendant aux plus hautes fonctions du pays des Lumières !!! S’arcbouter sur la racine chrétienne blanche et exclusive démontre une spiritualité égale à celle des inquisiteurs obscurantistes du bas-moyen-âge, égale même à celle des talibans faisant sauter des bouddhas pour cacher les racines préislamiques de l’Afghanistan, ou celle des croisés passant au fil de l’épée les chrétiens de Constantinople et Jérusalem parce qu’ils étaient bronzés. Ce qui est affligeant dans tout ça, c’est qu’on retrouve ce genre de décérébrés candidats à l’élection présidentielle française de 2012 ! Pauvre 21ème siècle ! De plus l’identité spirituelle « chrétienne » n’a rien à voir avec la haine et le racisme du nationalisme Lepenique, c’est d’abord une racine orientale tournée vers l’universel ; l’idée d’un Dieu universel et supérieur aux nations. L’islam ne disant rien de plus... Citer Link to post Share on other sites
warseniss2 10 Posted April 10, 2012 Author Partager Posted April 10, 2012 Enquête du Canard Enchaîné sur la fortune de Le Pen L'héritage de 30 millions de francs de Jean-Marie Le Pen Il est de notoriété publique que le leader du Front national est issu d'un milieu très modeste. Ses parents habitant la Bretagne étaient issus des couches populaires. Sa mère était couturière tandis que son père était marin pêcheur. En 1942, il mourut en mer, son bateau explosant sur une mine. Jean-Marie Le Pen devint donc un « pupille de la nation ». Ce n'est donc pas grâce aux biens de ses parents qu'il a pu devenir richissime, c'est plutôt grâce à un autre héritage. Il rencontre dans les années 1970 un certain Hubert Lambert, héritier en partie de la dynastie des ciments Lambert. L'homme est fasciné par Jean-Marie Le Pen au point de voir en lui un futur chef d'Etat. Pour l'aider dans son accession au pouvoir, Hubert Lambert va lui financer son parti, le Front National. Avant de mourir, à l'âge de 42 ans, celui-ci établit une douzaine de testaments, dont un à l'adresse de son protégé. Il lui fait don d'une somme colossale, estimée à 30 millions de francs. Pourtant, un cousin d'Hubert Lambert, ayant lui aussi hérité de sa fortune, se sent lésé. Il aurait bien envie de lui faire un procès mais après avoir calculé les risques, se récuse, comme d'ailleurs Jean-Marie Le Pen. Chacun voit l'intérêt de s'arranger à l'amiable plutôt que de passer devant un tribunal où ils risqueraient de sortir tous deux perdants, Hubert Lambert ayant d'autres cousins non concernés alors par ces parts d'héritage. Les deux hommes trouvent donc un arrangement : Jean-Marie Le Pen hérite de la maison de Saint-Cloud. Le Canard enchaîné rapporte que le chef du FN aurait fait quelques autres héritages, beaucoup moins considérables que celui de Hubert Lambert, mais permettant de grossir son immense fortune. Le manoir de Saint-Cloud Grâce à l'héritage d'Hubert Lambert, Jean-Marie Le Pen est devenu le propriétaire d'une demeure gigantesque à l'Ouest de Paris. Elle se situe dans le parc de Montretout, qui s'étend sur un demi-hectare. Le manoir en lui-même mesure 430m² et possède en plus deux dépendances. Les anciennes écuries de 380 m² ont été transformées en appartement. Le domaine possède également un très grand chenil. Dans le manoir, le rez-de-chaussée est consacré aux salles de réception, le premier étage aux bureaux du Front national. Quand Le Pen en devient propriétaire, à la fin des années 1970, la maison était estimée environ à quelques dizaines de millions de francs, aujourd'hui, elle en vaut 6.45 millions d'euros ! La maison familiale à la Trinité En mars 2007, Jean-Marie Le Pen a reçu des journalistes dans sa maison d'enfance à la Trinité-sur-Mer, en Bretagne. Malgré ses origines modestes, il possède une maison de grande facture. En effet, celle-ci se compose d'une bâtisse en longueur, d'un pavillon ainsi que d'un terrain de 815 m². Selon les agents immobiliers, le bien est estimé à près d'un million d'euros. Cette propriété qui compte être mis en vente est en fait une copropriété : les différents membres de la famille Le Pen se partagent les parts. Le Pen détient 50% des parts d'une marque de champagne Jean-Marie Le Pen a trouvé un autre investisseur, décidé à lui augmenter sa fortune personnelle : il s'agit de Patrick Bourson, entrepreneur et qui fut candidat FN aux législatives de 2007 dans la Marne. Patrick Bourson est bien implanté dans sa région. Sa femme comme lui-même oeuvrent depuis des années pour le Front national. Celle-ci est même conseillère régionale FN. Grâce à la seconde épouse de Jean-Marie Le Pen, les deux couples se rencontrent et décident de faire ensemble des affaires. Les Bourson sont viticulteurs. En 2003, ils rachètent une marque de champagne et demande à Jean-Marie Le Pen d'être actionnaire. Il possède la moitié des parts de la société. Selon Le Canard Enchaîné, la société réalise aujourd'hui plus de 10 millions d'euros de chiffre d'affaires. Citer Link to post Share on other sites
warseniss2 10 Posted April 10, 2012 Author Partager Posted April 10, 2012 A Hénin-Beaumont, où Marine Le Pen devrait être candidate aux législatives, la candidate d'Europe Ecologie-les Verts (EELV) a fustigé «la corruption de notre République». Eva Joly, candidate EELV à la présidentielle, s'en est pris mardi à Marine Le Pen et à son discours anticorruption lors d'un déplacement à Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), où la présidente du FN devrait être candidate aux législatives. «La colère de la population ici est légitime, parce qu'elle a été abusée, victime de la corruption de notre République», a dit celle qui entend porter une «République exemplaire», citant notamment «les affaires qui concernent le Parti socialiste» dans cette ville. Et ici, il ne faut pas qu'«un clan se substitue à un autre clan, ça ne peut pas être la solution», a-t-elle ajouté lors d'une conférence de presse dans un café après un tour par le marché aux côtés de Cécile Duflot et Marine Tondelier, candidate EELV aux législatives (sous le slogan «une autre Marine est possible!») «Héritière d'une fortune illégitime» Marine Le Pen «a su canaliser la colère sociale», mais dénonçant «l'illusion» entretenue par le FN, Eva Joly a estimé qu'elle «fait croire qu'elle est du peuple et représente les intérêts des gens modestes» dans une ville où le taux chômage est très élevé. Or, a affirmé l'ex-juge anticorruption, Marine Le Pen est «née avec une cuillère d'argent dans la bouche». «Elle est l'héritière d'une fortune illégitime, la fortune Lambert», héritée par son père, Jean-Marie Le Pen, «qui a pratiqué la torture en Algérie et fait de l'antimusulman son credo», a ajouté celle qui est déjà poursuivie en diffamation par Le Pen père. Eva Joly s'est alors dite «révoltée que Marine Le Pen vienne ici avec un discours anticorruption: c'est une femme politique qui n'a pas de projet pour Hénin-Beaumont, elle s'en est servi comme un appartement-vitrine, mais en action concrète, elle n'a rien fait». La candidate écologiste qui a, une nouvelle fois, dénoncé «les affaires qui concernent le président de la République, les affaires Woerth-Bettencourt et Karachi», a plaidé pour un «projet de société du vivre ensemble», le «seul projet d'avenir», celui de «reconversion écologique» au niveau de l'Union européenne. (AFP) Citer Link to post Share on other sites
warseniss2 10 Posted April 10, 2012 Author Partager Posted April 10, 2012 "En 1943, rue Lauriston, des Français criaient d’angoisse et de dou*leur, la France entière les enten*dait. En 1958, à Alger, on tor*ture régu*liè*re*ment, sys*té*ma*ti*que*ment, tout le monde le sait, de M. Lacoste aux culti*va*teurs de l’Aveyron, per*sonne n’en parla, ou pres*que. " Jean-Paul Sartre Une Victoire Oui, Jean Marie Le Pen a tor*turé en Algérie, et lui-même a admis avoir usé de la tor*ture en décla*rant notam*ment dans un entre*tien accordé au quo*ti*dien « Combat », le 9 novem*bre 1962 : « Je n’ai rien à cacher. J’ai tor*turé parce qu’il fal*lait le faire. Quand on vous amène quelqu’un qui vient de poser vingt bombes qui peu*vent explo*ser d’un moment à l’autre et qu’il ne veut pas parler, il faut employer des moyens excep*tion*nels pour l’y contrain*dre. C’est celui qui s’y refuse qui est le cri*mi*nel car il a sur les mains le sang de dizai*nes de vic*ti*mes dont la mort aurait pu être évitée ». Selon le jour*nal offi*ciel fran*çais du 12 juin 1957, le député para*chu*tiste Le Pen décla*rait également « J’étais à Alger offi*cier de ren*sei*gne*ment (...), comme tel je dois être aux yeux d’un cer*tain nombre de mes col*lè*gues ce qui pour*rait être le mélange d’un offi*cier SS et d’un agent de la Gestapo. Ce métier, je l’ai fait... » Tous les témoi*gna*ges des Algériens tor*tu*rés par Le Pen rejoi*gni*rent celui de Mohamed Louli, arrêté à Alger le 14 février 1957, et emmené par Le Pen à la villa des Roses, Boulevard Galliéni, aujourd’hui 74 bou*le*vard Bougara : « Le Pen m’a tor*turé. Oui, lui per*son*nel*le*ment à l’électricité et à l’eau. Et je l’ai vu aussi tor*tu*rer d’autres déte*nus ». Le com*mis*saire prin*ci*pal R. Gilles dans un rap*port à M. l’ins*pec*teur géné*ral de l’admi*nis*tra*tion en mis*sion extra*or*di*naire, préfet d’Alger, rap*por*tait ceci : « J’ai l’hon*neur de porter à votre connais*sance qu’à l’issue de son arres*ta*tion et de sa déten*tion, du 8 au 31 mars, par les para*chu*tis*tes du 1er REP, le nommé Yahiaoui Abdenour, né le 3 juillet 1938, domi*ci*lié 53 avenue Lavigerie à Kouba, s’est pré*senté devant moi et m’a déclaré avoir été l’objet de sévi*ces de la part du Lieutenant Le Pen, et sur son ordre. En par*ti*cu*lier, lors de son arres*ta*tion, des fils électriques furent reliés aux lobes de ses oreilles. Le lieu*te*nant Le Pen lui-même fai*sait fonc*tion*ner une magnéto à mani*vel*les à l’aide de laquelle il envoyait des déchar*ges électriques dans le corps. En pré*sence de ce même offi*cier, le jeune Yahiaoui fut frappé avec un nerf de bœuf, et y fut atta*ché nu sur un banc, pieds et poi*gnets liés, et il dut y ingur*gi*ter de force une cer*taine quan*tité d’eau. Enfin, il reste cinq jours enfermé dans un « tom*beau », trou creusé dans le sol et fermé par des bar*be*lés, au 74 bou*le*vard Galliéni où il était détenu. A la suite de ces cinq jours de « tom*beau », il ne fut plus mal*traité jusqu’à sa libé*ra*tion. » Jean-Marie Le Pen doit être pour*suivi pour les actes de tor*ture qu’il a fait subir à nos com*pa*trio*tes. Tout comme le pré*si*dent du Front National, le tor*tion*naire Jean-Marie Le Pen, le géné*ral Bigeard, l’assas*sin de Larbi Ben M’hidi, le « Jean Moulin » algé*rien, le géné*ral Massu et Maurice Papon doi*vent être jugés comme cri*mi*nels de guerre. Klaus Barbie et Papon ont été jugés en France. Il serait également juste que Le Pen, Massu, Bigeard, Papon et les autres soient jugés pour les mêmes crimes que Barbie par des tri*bu*naux algé*riens et fran*çais. Nous sommes en droit d’exiger un procès Nuremberg du colo*nia*lisme fran*çais à Alger pour les juger pour crimes contre l’huma*nité. Mohamed LOULI Né le 21 juillet 1927. J’ai été arrêté dans la nuit du 23 au 24 février 1957, après avoir été relâ*ché par les bérets rouges. J’avais été relâ*ché le 21 février. On m’a repris dans la nuit du 23 au 24. C’est le lieu*te*nant Le Pen qui est, lui-même, venu chez moi à Notre Dame d’Afrique. Il opé*rait beau*coup par là-bas. Il ont tout démoli chez moi. Ils ont ramassé tout ce qu’ils ont trouvé chez moi. Ils sont restés à peu près une heure chez moi. Il était 21h. On m’a atta*ché, on m’a mis un ban*deau sur les yeux. Avec le Pen, il n’y avait que des paras Allemands. Ils m’ont fait monter dans une voi*ture sta*tion*née à 100 mètres de chez moi. La voi*ture, c’était une dau*phine neuve. On est monté à trois der*rière, on était bien serrés, plus le chauf*feur et le lieu*te*nant. Le Pen devant, ils m’ont fait faire un petit voyage dans Alger. J’ai pu, pen*dant quel*ques moments, repé*rer les endroits où on pas*sait, mais à un moment, ils n’ont fait qu’aller et venir, et tour*ner à gauche, à droite, et là, j’ai perdu le fil. On a dû arri*ver Boulevard Gallieni vert minuit, une heure du matin. On m’a fait des*cen*dre et on m’a fait mar*cher tout seul a peu près 200 m, ils étaient der*rière moi, et je tâton*nais pour arri*ver là où on me condui*sait. Et là, on m’a fait entrer dans une villa. On m’a fait monter un étage, et quand ils m’ont enlevé le ban*deau, j’ai vu trois paras étrangers, le lieu*te*nant Le Pen et le capi*taine que je ne connais*sais pas. Le Pen non plus, je ne le connais*sais pas, je ne l’avais jamais vu aupa*ra*vant. Ils ont com*mencé l’inter*ro*ga*toire. Gentiment au départ, sans rien, et après, on m’a fait des*cen*dre dans une cham*bre, et c’est là que j’ai com*mencé à être tor*turé. Alors, le pre*mier soir, c’était à l’eau et c’est Le Pen et le capi*taine qui inter*ro*geaient, il n’y avait pas de bai*gnoire, il y avait une grande bas*sine rem*plie d’eau sale et ils m’ont atta*ché comme un sau*cis*son sur un banc très long avec la tête qui dépas*sait de la plan*che, et chaque fois, quand ils voyaient que je ne disais rien, ils sou*le*vaient, et ma tête ren*trait dans la bas*sine d’eau. Après, je ne me rap*pelle plus, je sais qu’il fai*sait jour quand ils m’ont fait des*cen*dre avec les autres. Oui, il devait être cinq heures du matin. Quand vous êtes à la villa, vous avez en face le soleil. La lumière com*men*çait à poin*dre. Ils vous pre*naient à n’importe quel moment du jour ou de la nuit. Ils n’avaient pas d’heure. Pratiquement ça ne s’est pas arrêté, si ce n’était pas moi, c’étaient d’autres, pen*dant tout le temps que je suis resté là-bas. Ce n’est que peut-être cinq ou six jours après, qu’ils nous ont ordonné de creu*ser des tombes, des tombes nor*ma*les d’à peu près 1,70 m de pro*fon*deur, autant en lon*gueur et dans les 60 cm de large. Il y en a eu dix, cinq près de la villa et cinq plus bas. Et là-dedans, ils met*taient les gens. Quand ils tor*tu*raient quelqu’un, dès qu’ils avaient besoin de lui, ils pre*naient le pri*son*nier, ils le tor*tu*raient, puis ils le refou*taient dans la tombe. Moi, per*son*nel*le*ment, j’ai dû passer peut-être, quatre ou cinq jours dedans. Et quant El Hadj Ali Mouloud a été liquidé, à ce moment là, pour éviter qu’il y ait des his*toi*res pareilles, ils ont mis des bar*be*lés jusqu’au ras du sol, ce qui fait que le pri*son*nier ne pou*vait pas sortir. Quand ils venaient le pren*dre, ils levaient un peu les bar*be*lés, puis ils le reti*raient. Il était déjà à moitié liquidé avant d’être sorti, parce qu’ils le pas*saient entre les bar*be*lés. L’affaire Ali Mouloud, on a dit que ce n’était pas une évasion. Il fal*lait devi*ner ce qu’il pen*sait à ce moment là, le mal*heu*reux. Personne ne pou*vait savoir ce qu’il pen*sait. Ce que je peux pré*ci*ser, c’est ce que j’ai vu, moi. On m’avait monté le matin à la ter*rasse de la villa, et ils m’ont laissé debout de 7h du matin à 18h 30 à peu près. Il com*men*çait à faire noir. C’est à ce moment que j’ai entendu du bruit et je me suis retourné. J’étais sur le bord du para*pet de la ter*rasse. Un petit para*pet de 60 cm de hau*teur. Je regar*dais en bas, entre les arbres, et j’ai vu Hadj Ali Mouloud, qui avait com*mencé à faire quel*ques pas vers le bas. A ce moment-là, un para étranger, il par*lait alle*mand, a tiré sur lui dans le dos. Alors, de tous les côtés, ça com*men*çait à tirailler. Les paras qui étaient à côté de moi, ne voyaient pas, ils étaient au milieu de la ter*rasse, à l’endroit où se trou*vaient les appa*reils de trans*mis*sion. Quand ils ont entendu tirer, ils sont venus, ils m’ont jeté par terre, et ils tiraillaient dans les arbres qui se trou*vaient plus bas dans le jardin. Ils ne savaient pas ce qui se pas*sait. Au même moment, il y a eu des tirs qui venaient de la rue, plus bas. C’était un groupe de C.R.S en patrouille. Ils ont tiraillé aussi de tous les côtés, pen*sant qu’ils devaient être atta*qués ou qu’il y avait quel*que chose contre eux, et ça a duré une minute peut-être. Un quart d’heure après, il devait être 19h, le lieu*te*nant Le Pen est monté sur la ter*rasse et il a fait cette réflexion en me voyant : « Tiens, il est encore là, celui-là, qu’est-ce qu’il fout là ? ». Il m’avait oublié, parce que c’était lui qui m’avait monté le matin. Ils m’ont redes*cen*dre, et devant la porte d’une remise où il y avait une tren*taine de pri*son*niers à peu près, le lieu*te*nant Le Pen m’a fait cette réflexion, en voyant le corps de Hadj Ali Mouloud qui était nu, il avait été désha*billé : « Tu vois ce qui arrive à ceux qui ten*tent de fuir. Voilà un de tes amis. ». J’ai dit : « Ce n’est pas mon ami, je ne le connais pas. ». Et c’est vrai que je ne le connais*sais pas du tout. Je l’ai vu mort pour la pre*mière fois. Après, ils m’ont mis dans la remise avec les autres, et Le Pen a demandé à un para de m’atta*cher. Le para, c’était un alle*mand, il ne m’a pas atta*ché. Il m’a mis une corde autour et il a essayé de m’expli*quer de rester comme ça, de passer la nuit comme ça avec les autres, et le matin, quand on vien*drait nous déta*cher, d’essayer de me mettre avec les autres qui venaient d’être déta*chés pour qu’on ne voit pas qu’on ne m’avait pas passé la corde autour des poi*gnets. On a eu des paras, là-bas, qui étaient méchants aussi, qui tor*tu*raient les gens, mais il y en a qui ont refusé de tor*tu*rer, ce sont des paras étrangers, qui s’en fou*taient pas mal de ce qui se pas*sait en Algérie. Il y avait des hon*grois, un espa*gnol, deux ita*liens et tous les autres sont des Allemands. Les fran*çais, c’étaient des offi*ciers. Le lieu*te*nant Le Pen, en plus, nous fai*sait des séan*ces de poli*ti*que. C’est à dire, qu’il pre*nait un groupe de pri*son*niers, et nous disait : « Moi, je ne vous com*prends pas, je suis allé dans beau*coup de foyers arabes, et j’ai vu que beau*coup de ces foyers, avaient de jolis meu*bles, avaient des postes radio, il y en a qui avaient la télé*vi*sion. Les gens sont très bien habillés, alors qu’est-ce que vous cher*chez ? ». Il était loin du pro*blème, parce que poser ces ques*tions à des pri*son*niers, dans un contexte pareil, je crois que c’est un peu déplacé, sur*tout qu’il était député, quand même. D’ailleurs, un pri*son*nier qui est mort après l’indé*pen*dance : Sassi, tailleur à Bab-El-Oued, lui a répondu : « Mais, mon lieu*te*nant, ce qu’on cher*che nous, c’est l’indé*pen*dance. » Alors, à la suite de cette réflexion, il a passé huit jours, dans des toi*let*tes de 1,50 m de long sur à peu près un mètre de large. On le reti*rait de là-bas, on le tor*tu*rait, on le refou*tait là-bas, et pen*dant huit jours, ça n’a été que ça. Je crois qu’il était loin des pro*blè*mes, Le Pen. On ne cher*chait pas à être habillé, ni à avoir des postes radio à la maison, ou avoir de jolis meu*bles. C’est ce qui m’a frappé le plus à l’époque, chez Le Pen. On ne fait pas des réflexions comme ça. Pour lui, c’est peut-être, je ne sais pas com*ment vous expli*quer ça, il ne devait même pas savoir pour*quoi il était là. Il s’est engagé pour le plai*sir de s’enga*ger, pour le plai*sir de nous tor*tu*rer, Je crois que c’est ça, parce que ce n’est pas pos*si*ble autre*ment.... Suite dans : Torturés par Le Pen par Hamid Bousselham Citer Link to post Share on other sites
warseniss2 10 Posted April 10, 2012 Author Partager Posted April 10, 2012 Parfois Le Pen frap*pait lui-même. Je peux vous citer le cas d’un pri*son*nier, Abdelwahab Redjini, qui avait été arrêté une jour*née avant moi. C’était un jeune, il devait avoir 20 ou 21 ans. Il est tou*jours vivant. Et Le Pen est arrivé. Après l’avoir tor*turé, on l’a jeté du pre*mier étage dans le jardin. C’est Le Pen qui, lui-même, l’a jeté. Il a été assommé. Et il y a des moments où Le Pen tor*tu*rait Abdelwahab devant nous. Il s’entraî*nait sur lui à le jeter en l’air, et l’autre retom*bait assommé. Il se réveillait et il riait, bien sûr, je ne sais pas com*ment vous dire... C’était ner*veux. Et Le Pen lui disait : « Mais le salaud, il rit encore, avec tout ce qu’on lui file, il rit encore. ». Après ça, il est resté pen*dant trois ou quatre ans à dormir sur du dur, il avait trois ver*tè*bres cas*sées et les dents aussi, il n’en a pra*ti*que*ment plus. Le Pen l’appe*lait par son petit nom, Abdelwahab. Et il s’est acharné sur lui de cette manière, pen*dant quel*ques jours. Plus tard, je l’ai retrouvé dans le camp de tran*sit. Je me sou*viens aussi d’un jeune, Smain Aknouche, un appelé algé*rien qui était de Notre Dame d’Afrique. Il avait été arrêté dans sa caserne, accusé d’avoir volé des armes et de les avoir don*nées à l’orga*ni*sa*tion, ils l’ont amené et l’on tor*turé. Je n’ai pas vu quand ils l’ont tor*turé, mais il était plein de sang et on m’a fait entrer dans la salle où il était pri*son*nier. J’ai vu Le Pen, qui lui ordon*nait d’essuyer les traces de sang sur les murs, avec un chif*fon. Il avait son pan*ta*lon de mili*taire, torse nu et les bras atta*chés der*rière le dos. Avec un chif*fon entre les dents, il essuyait le sang sur les murs. Après, le chif*fon est tombé, et il a conti*nué avec la langue. Et ce jeune homme, à un moment, il a parlé. Il leur a dit : « Oui, j’ai des armes, elles sont cachées dans un puits, chez moi, à Notre Dame d’Afrique. ». Le Pen et les sol*dats l’ont emmené à 2h du matin, ils l’ont atta*ché, mais quand ils l’ont mis sur la mar*gelle du puits pour le des*cen*dre en bas, le jeune s’est jeté. C’est lui qui me l’a raconté plus tard, il a voulu se tuer... Ils l’ont remonté avec une corde. IL a été assommé, bien sûr, mais rien de cassé. Quand ils l’ont ramené à la villa, j’ai vu deux femmes qui l’atten*daient, c’était sa sœur et sa mère. Je ne peux pas assu*rer que la jeune fille et la mère ont été frap*pées. Et même aujourd’hui, la fille ne veut rien dire. J’ai essayé de l’inter*ro*ger très sou*vent, sur les nuits qu’elle avait pas*sées là-bas, elle n’a jamais voulu dire si elle avait été tor*tu*rée ou pas. Aknouche a été libéré, et en mai 1962, il a été tué par l’O.A.S avec sa femme, à Bab El Oued. Et la jeune fille, main*te*nant, vit seule. Elle ne veut parler à per*sonne. A la villa, ils fai*saient aussi une sorte de tri*bu*nal, entre eux seu*le*ment. Un capi*taine para, un lieu*te*nant para, un adju*dant et d’autres paras étrangers, et puis parmi eux, il y avait deux Européens d’Algérie (des poli*ciers habillés en paras). Je ne les connais pas, parce que je ne connais pas tout le monde. Et là, ils déci*daient faci*le*ment, en deux, trois minu*tes. Ils dis*cu*taient, le pri*son*nier ne pou*vait rien enten*dre, parce qu’ils étaient loin et ils par*laient dou*ce*ment. Le capi*taine fai*sait un geste, et le pri*son*nier est, soit libéré, soit liquidé, soit encore ramené dans un camp de tran*sit, dans les envi*rons d’Alger, à Béni Messous, Ben Aknoun... Personnellement, j’ai été amené là-bas, au camp de Béni Messous. En fait, c’était une jus*tice illé*gale, parce qu’ils ne dis*cu*taient pas avec nous. Deux paras nous fai*saient entrer, c’était une grande salle, on était peut-être à une ving*taine de mètres de la table très longue, quel*ques tables col*lées les unes aux autres, et der*rière, étaient assis tous les offi*ciers et ces poli*ciers habillés en paras. La dis*cus*sion était menée par le capi*taine, et dès qu’il fai*sait un geste, les paras nous sor*taient. Alors que cer*tains d’entre nous étaient regrou*pés sous un arbre, d’autres sor*taient par l’arrière de la villa, et se voyaient embar*qués sur des 4x4 ou sur des GMC. Citer Link to post Share on other sites
warseniss2 10 Posted April 10, 2012 Author Partager Posted April 10, 2012 Lakhdari KHELIFA Né le 28 jan*vier 1923. Il était un des res*pon*sa*bles de l’Union Générale des Travailleurs Algériens (UGTA), lorsqu’il a été arrêté. J’ai connu Le Pen un soir du mois de février 1957. Je sor*tais de mon tra*vail, je suis passé rue Montaigne pour voir un ami, M. Sassi, tailleur ; je suis rentré, j’ai dit : « Bonsoir, M. Sassi », et un bon*homme m’a mis un revol*ver dans le dos. C’était un guet-apens, voilà. Ils m’ont fait monter, et j’ai trouvé en haut, dans la sou*pente, deux per*son*nes arrê*tées avant moi. On était trois. J’avais trouvé le rideau ouvert, je ne savais pas que Sassi était en état d’arres*ta*tion. Quand il n ’y a plus eu de gibier, il fai*sait nuit, ils ont fermé le rideau, ils sont montés, un lieu*te*nant et un capi*taine que je ne connais*sais pas. Ils nous ont demandé les papiers. J’avais une carte de recen*se*ment. Alors, ils ont com*mencé à inter*ro*ger le pre*mier. « Qu’est-ce que tu es venu faire ici ». Il a dit : « Moi, j’avais une fac*ture pour M. Sassi ». Ils ont vu la fac*ture, ils ont vu le nom de Sassi, ils l’ont mis de côté. Le deuxième leur a dit qu’il venait faire un deuxième essayage. Ils ont vu le cale*pin de M. Sassi, et ils ont trouvé son nom, ils l’ont mis de côté. Ils sont arri*vés à moi. J’ai dit : « Moi, je suis venu faire un pan*ta*lon, parce que M. Sassi est renommé dans la gabar*dine ». Ils se sont regar*dés entre eux. Alors le capi*taine et le lieu*te*nant m’ont fait des*cen*dre par un petit esca*lier, et je leur ai demandé : « Pourquoi vous m’arrê*tez, qu’est-ce que j’ai fait ? ». Le lieu*te*nant Le Pen m’a donné un coup au ventre. Après, ils m’ont atta*ché les mains, m’ont mis dans une voi*ture et m’ont bandé les yeux. On a roulé. Quant ils m’ont enlevé le ban*deau des yeux, j’étais assis dans un champ. Il était peut-être 10 heures ou 11 heures du soir. Ils m’ont laissé dans ce champ, trois ou quatre heures. Je ne sais pas com*bien. Je voyais des camions arri*ver, pleins de sus*pects. En fait, le champ dans la nuit, je ne pou*vais pas voir, mais c’était le jardin d’une villa. Il y avait le rez-de-chaus*sée, des esca*liers, et au bout de ces esca*liers, une petite pièce. C’est là, qu’ils fai*saient les tor*tu*res, tout à fait en haut. Alors, ils ont com*mencé les inter*ro*ga*toi*res. Moi, je suis monté, j’ai vu la scène. Ils étaient quatre dans la petite pièce, et Le Pen lui-même, a dit : « C’est pas celui-là, c’est pas celui-là ». Ils m’ont fait des*cen*dre, ils ont amené un autre à ma place. Et je n’ai pas vu ce qu’ils lui ont fait. On a entendu des cris, mais on ne savait pas qui le tor*tu*rait. Après, ils m’ont remon*ter, et ils m’ont inter*rogé. Ils m’ont demandé si je connais*sais Ali Moulai, j’ai dit non. « Et qu’est-ce que tu es venu faire chez Sassi ? », « Je suis venu faire un pan*ta*lon », « Qu’est-ce que tu fais, toi ? « Je tra*vaille à la société Job, je suis syn*di*ca*liste », « Tu ne tra*vailles pas avec le F.L.N », « Non, je ne tra*vaille pas avec lui, je suis syn*di*ca*liste, oui ». Alors, ils m’ont mis sur un som*mier plein d’électricité. Ils m’ont mis un chif*fon dans la bouche. Et quand je vou*lais parler, je devais faire un signe. Ils m’ont tor*turé pen*dant dix minu*tes. C’était Le Pen qui m’inter*ro*geait. Et puis, ils m’ont fait des*cen*dre, parce qu’il y avait beau*coup de monde qui atten*dait en bas. Toute la nuit, on a entendu des gens crier, toute la nuit. Vous ne pouvez pas vous ima*gi*ner... Vous enten*dez des gens qui crient, et vous, vous êtes là... Le len*de*main, nous, les gens sus*pects, on nous a mis en bas, dans un hangar, il y en avait qu’un seul qui avait un lit de camp, c’était à un type para*lysé, Aïssa Cheikh Laïd Boubekeur. Ils l’avaient arrêté avec son fils. Ils tor*tu*raient le fils devant le père, et le père devant le fils. Le fils, on ne l’a jamais revu. Un soir, j’étais dans le garage, ils ont atta*ché ensem*ble Aissi et Zouaoui Mokhtar et ils les ont mis comme ça, dans une fosse. Ils res*taient jour et nuit là-dedans. Un après-midi, Le pen a crié au gar*dien : « Va déta*cher Aissi et Zouaoui Mokhtar ». Il les a déta*chés. Il leur a dit : « Allez vous débar*bouiller ». Il y avait une fon*taine dans le jardin. Ils y ont été, ils se sont débar*bouillés. Je me rap*pelle Aissi, c’était un beau garçon, il avait une jac*quette marron, je m’en rap*pel*le*rai toute ma vie. Ils se sont habillés, ils les ont mis dans une voi*ture, et depuis ce jour là, on ne les a plus revus. Un autre soir, on sor*tait du hangar pour pren*dre un peu d’air dans le champ. Il y avait des sen*ti*nel*les, Ils nous avaient fait une fosse pour faire nos besoins. Le frère qui a été abattu, Hadj Ali Mouloud, je ne peux pas confir*mer, qu’il a voulu se sauver, mais je suis sûr qu’il était parti pour faire ses besoins Parce qu’il n’allait pas vite. Moi, je n’ai pas vu Le Pen , parce que j’étais en bas, mais je l’ai entendu crier, et le mili*taire qui était en bas, a mitraillé Mouloud. C’est là que Le Pen est des*cendu et nous a dit : « Voilà ce que mérite celui qui veut se sauver ». Le Pen, c’était un par*leur, il fai*sait de la psy*cho*lo*gie : « Pourquoi vous faites la guerre, qu’est-ce qui vous manque en Algérie ? Moi, je suis un député, je suis venu ici pour la paci*fi*ca*tion ». Je me sou*viens quand le frère Rouchai a voulu se sui*ci*der. Je l’ai vu comme un mouton égorgé. Ils l’ont pris dans une Jeep, et tout de suite ils l’ont emporté à l’hôpi*tal. Et quand Le Pen est revenu, il nous a dit : « C’est mois le bon Dieu, quand je veux que quelqu’un crève, il crève. Quand je veux sauver quelqu’un parce qu’on a besoin de lui, on le sauve ». Voilà , je suis resté dix-sept ou dix-huit jours chez Le Pen. Et j’ai été libéré. Le pre*mier que je suis allé voir, c’était Ali Moulai. Je lui ai dit : « Il faut faire très atten*tion, ils sont entrain de te cher*cher ». Et on conti*nué nos acti*vi*tés, jusqu’en août 57. Là, j’ai été arrêté de nou*veau par les pars bérets verts, mais pas par Le Pen. Mme Vve Mouloud MESSAOUD 70 ans. Mère de Hadj Ali Moulai, lâche*ment assas*siné. En 1957, deux années après la mort de mon mari Mouloud Messaoud dit Lounès, ancien com*bat*tant de la pre*mière Guerre Mondiale, et mobi*lisé entre 1939 et 1945, le lieu*te*nant Jean Marie Le Pen et ses mili*tai*res ont débar*qué chez moi, au 22, rue d’Amourah, à Belcourt, sans aucun motif. Jean Marie Le Pen a donné des ordres à ses paras, pour qu’on m’atta*che avec du fil de fer, de 10h du matin à 16h, dans la cour de ma maison. J’ai reçu des coups de cros*ses sur la tête, der*rière la nuque, dont je garde jusqu’à pré*sent des séquel*les. Ma pauvre fille de 19 ans qui était car*dia*que, et qui se fai*sait soi*gner par des reli*gieu*ses dans le quar*tier du ruis*seau, près de mon habi*ta*tion, voyait sa pauvre mère se faire tor*tu*rer sous ses yeux. Après un choc ter*ri*ble, un an après, elle était décé*dée. Pendant la per*qui*si*tion à mon domi*cile, le carnet mili*taire de mon mari, le carnet de pen*sion et quatre médailles de la pre*mière Guerre Mondiale m’ont été déro*bés. La maison a été entiè*re*ment sac*ca*gée. Un de mes fils, Hadj Ali Mouloud, a été embar*qué par les mili*tai*res du lieu*te*nant Le Pen, à la villa des Roses, à El-Biar (Alger). Après avoir subi des tor*tu*res, il a été lâche*ment assas*siné. D’autres témoins qui étaient avec mon fils Hadj Ali Mouloud, à la villa des Roses, le centre de tor*ture de Le Pen, m’ont confirmé que mon fils Hadj Ali a été lâche*ment assas*siné, et que le Pen leur aurait dit : « Voilà ce qui arrive à ceux qui ten*tent de m’échapper, je suis prêt à me farcir un bou*gnoule à chaque petit déjeu*ner, vous les ratons, vous ne com*pre*nez qu’un seul lan*gage, l’insulte, les coups, et quand vous ne voulez pas com*pren*dre que vous êtes à ma botte, je vous élimine. ». Mon fils Mustapha, alors âgé de 15 ans, quand le lieu*te*nant Le Pen est venu chez moi, ayant appris que sa mère avait été tabas*sée et tor*tu*rée, et que son frère Hadj Ali était mort sous les tor*tu*res, mon fils en a perdu la raison. Retrouvé errant près de la fron*tière tuni*sienne en 1963, il est décédé à l’hôpi*tal psy*chia*tri*que de Blida en 1980, après 17 ans d’hos*pi*ta*li*sa*tion. Dire que ce tor*tion*naire de Le Pen est aujourd’hui un homme poli*ti*que fran*çais influent, à tête d’un parti, et qu’il n’a jamais été jugé pour ses crimes racis*tes qui sont de véri*ta*bles crimes contre l’huma*nité. Je suis en tout cas prête, de mon vivant, et bien que j’ai 70 ans et que je souf*fre encore des séquel*les de la tor*ture, à venir en France témoi*gner contre la bar*ba*rie de Le Pen et de ses com*par*ses. Suite : http://rebellyon.info/Tortures-par-Le-Pen-par-Hamid.html Citer Link to post Share on other sites
warseniss2 10 Posted April 10, 2012 Author Partager Posted April 10, 2012 Le tortionnaire est toujours là..... 50 ans après, Jean-Marie Le Pen nie toujours les accusations de torture en Algérie Un passé de tortionnaire, un présent de menteur Source : La Tribune « On a un petit peu mal au début, mais après ça passe ». C’est en ces termes, summum du cynisme, que Jean-Marie Le Pen a justifié les actes de torture pratiqués durant la Bataille d’Alger en 1957. Lors d’un document inédit diffusé jeudi soir sur la deuxième chaîne française, le passé tortionnaire du chef du Front national est remonté à la surface, éliminant de facto la présomption d’innocence dont jouissait encore l’intéressé. Intitulé La question, Le Pen et la torture, le film documentaire de José Bourgarel est un véritable travail de recherche, fruit d’un profond voyage dans l’Algérie qui n’oublie pas les souffrances endurées durant la guerre de libération, pour les confronter ensuite à la mémoire flanchante de Le Pen. A Alger, José Bourgarel recueille les témoignages accablants de quatre militants nationalistes. Leurs souvenirs sont aussi vivaces que leur engagement révolutionnaire. Mohamed Abdellaoui ouvre le bal. Il avait 27 ans en 1957, et Alger vivait les premiers jours de sa bataille. Militant du FLN (Front de libération nationale), il distribuait ces tracts qui mobilisaient la population et faisaient trembler la puissance coloniale. Ses confidences sont poignantes et déroutantes par leur précision. La scène de l’abjection se situe à Fort l’Empereur sur les hauteurs de la capitale. Ligoté, jeté par terre, Mohamed Abdellaoui raconte le supplice que lui aurait fait endurer Jean-Marie Le Pen en personne. « Il m’a mis un sac mouillé sur le visage, un fil électrique sur le sexe et l’autre sur mon orteil, et après il activait lui-même l’interrupteur », affirme endolorie la victime âgée aujourd’hui de 77 ans. Une douleur ineffaçable qui n’empêchera pas Mohamed Abdellaoui de revenir à Fort l’Empereur un demi-siècle après cette forfaiture. Il reconnaît l’emplacement, la salle et le lieu exact où, selon lui, Jean-Marie Le Pen a commis l’innommable à son encontre. De retour en France, José Bourgarel confronte ce témoignage à celui du chef du Front national. « Je ne sais même pas où se trouve ce Fort l’Empereur », déclare celui que l’on surnommait alors le lieutenant député. Une dénomination qui a collé à Jean-Marie Le Pen durant les six mois qu’il a passés en Algérie. Elu en 1956 à l’Assemblée nationale française sous l’étiquette du parti extrémiste de Pierre Poujade, il tient à effectuer son service militaire dans Alger la rebelle. Et face à son interlocuteur qui, début 2007, le confronte aux témoignages des militants FLN torturés, il se défend avec férocité. « Je n’ai jamais participé aux interrogatoires spécialisés, ni aux interrogatoires violents », dit-il comme pour justifier sa participation à d’autres moins virulents sans doute. Mais en fin politicien, Jean-Marie Le Pen joue avec les mots comme il sait si bien le faire. Le terme torture est encore vague à ses yeux, et cinquante ans après les faits qui lui sont reprochés, il nie tout en bloc. Même les propos troublants de Abdelkader Amour sont battus en brèche. Ce militant avait 19 ans en 1957, sa mission : secrétaire d’une cellule du FLN. Lui aussi reconnaît avoir été torturé par Le Pen. Mais comment a-t-il su exactement le nom de son tortionnaire ? A la fin de la Bataille d’Alger, le général Massu décore le lieutenant député de la croix de la valeur militaire. La photo est publiée en bonne et due forme dans le journal. Les victimes mettront enfin un nom sur le visage inoubliable de leur tortionnaire. Mais ce dernier persiste et signe. « Je ne suis pas reconnaissable sur la photo », dit-il avec certitude face à José Bourgarel qui semblait dépité par une si grande arrogance. Quand son interlocuteur lui demande si il aurait quand même pratiqué la torture si ses supérieurs le lui avaient ordonné, sa réponse est sans appel. « Je l’aurais fais sans scrupules », lui répond-il. Mais le témoignage le plus troublant et surtout le plus accablant est bien celui de Mohamed Moulay. Ce jeune Algérois avait 12 ans en 1957, et il a assisté à la mise à mort de son père. Artisan électricien, Moulay père était aussi un militant du FLN. Un engagement qui lui vaudra d’être torturé dans son propre magasin situé à la Casbah. Il est tard la nuit, quand ses cris déchirent le silence de la vieille ville d’Alger. « Il avait le ventre rempli d’eau, il prenait coup sur coup, ils ont commencé à le torturer à l’eau, puis ils sont passés à l’électricité. C’était atroce », raconte son fils triste et fier à la fois. La preuve par le poignard Son témoignage est d’autant plus poignant qu’il s’est illustré par un acte de bravoure inouï. Une fois les parachutistes partis, Mohamed Moulay ose du haut de ses douze ans s’introduire dans le magasin et subtilise une inestimable pièce à conviction. Un poignard de soldat, avec l’inscription suivante : JMLP 1er REP. « Jean-Marie Le Pen, Premier régiment étranger de parachutistes. » L’explication du propriétaire de ce couteau est confuse. « Un poignard est accroché à un ceinturon, dans lequel se trouve aussi mon arme », dit-il. Il utilisera à satiété le jargon militaire comme pour discréditer Mohamed Moulay, et de faire de cette pièce à conviction un non-événement. Même son semestre militaire terminé en Algérie, le député Le Pen sera rattrapé par son passé sombre. Un rapport devenu célèbre le tourmentera longtemps, et Pierre Vidal-Naquet l’utilisera bien des années plus tard contre lui. Du nom du commissaire Gilles, cette déposition est celle d’un jeune militant algérien dénommé Abdennour Yahiaoui qui aurait été torturé par le futur chef du Front national. « Deux fils électriques dans les lobes des oreilles, et une manivelle activée par Jean-Marie Le Pen en personne ». L’intéressé dément sans vergogne. Les méfaits de l’amnistie Cinquante ans après les faits, les souvenirs refont surface avec toute la douleur que cela peut faire renaître chez les victimes. Une douleur encore plus présente quand on sait que l’amnistie décidée en vertu de accords d’Evian interdit toute poursuite judiciaire. Ce sont ceux là les méfaits de l’amnistie outre Méditerranée. A défaut de réconciliation et de vérité, c’est l’impunité qu’elle engendre dangereusement. M. K. D Citer Link to post Share on other sites
aynazppr75 29 Posted April 10, 2012 Partager Posted April 10, 2012 Et pourtant Le Pen est aimé des arabes, c'est un nationaliste qui prône des valeurs familiales et qui veut conserver les valeurs de son pays, c'est le seul à s'être opposé aux guerres de l'Otan, chez les arabes il serait à peine classé à droite Citer Link to post Share on other sites
warseniss2 10 Posted April 10, 2012 Author Partager Posted April 10, 2012 Et pourtant Le Pen est aimé des arabes, c'est un nationaliste qui prône des valeurs familiales et qui veut conserver les valeurs de son pays, c'est le seul à s'être opposé aux guerres de l'Otan, chez les arabes il serait à peine classé à droite Il est reçu par les dictateurs khorotos qui croient avoir une tribune en l'accueillant....Ils ne savent pas ces cons qu'ils récolteront le contraire de leurs désirs mesquins....:o Lui aussi croit "emmerder" les politiques qui ont le pouvoir en france.Or cela ne l'avance à rien. Et puis que représente la vie d'algériens aux yeux de ces chiens "dirigeants" arabes...Rien. Un juif qu'il soit ashkénaze, sépharade ou athé n'aurait jamais rencontré un nazi ...Elle est là la différence entre juifs et arabes ou musulmans puisque l'iran fait des affaires aussi avec lepen le tortionnaire d'algériens....:o Citer Link to post Share on other sites
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