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Au Maroc, une corruption très royale


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Interdit comme la plupart des ouvrages mettant en cause la monarchie, Le Roi prédateur, Main basse sur le Maroc, Le titre provocateur mais, surtout, le contenu assez accablant pour Mohammed VI et certains de ses proches ont en effet conduit plusieurs sites locaux à le mettre en ligne, en français et en arabe. Les interventions et les menaces de sanction de l'éditeur n'ont pas eu d'effet réellement dissuasif.

 

L'engouement des Marocains pour ce livre n'est évidemment pas étranger à la situation que connaît depuis plus d'une année le royaume dans la foulée des révoltes arabes. Représentés par le mouvement du 20 février, des dizaines de milliers de Marocains ont manifesté presque toutes les semaines en 2011 dans de nombreuses villes du pays pour que cessent la corruption et les passe-droits et que s'instaure une véritable démocratie. Deux hommes, deux conseillers et amis du roi, incarnent à leurs yeux les dérives du régime : Fouad Ali el Himma et Mounir Majidi. Les manifestants les accusent d'être les principaux animateurs d'un petit groupe d'affairistes qui a entrepris de faire main basse sur le Maroc au profit de la monarchie et de ses affidés.

 

les deux auteurs ne mettent pas seulement en lumière les pratiques mafieuses de proches de Sa Majesté mais démontent un système qui conduit le peuple marocain à engraisser à son corps défendant une nomenklatura aussi avide que cynique, à commencer par la famille royale.

 

Avec un culot monstre et un rare cynisme, les hommes d'affaires du souverain ont expliqué à qui voulait les entendre au début des années 2000 qu'un « champion national » devait être « un leader dans son domaine, faire office de locomotive pour les autres entreprises et servir de levier pour tirer un secteur vers l'excellence ». Mais, affirment les auteurs, loin de donner l'exemple comme ils le prétendaient, on s'est vite aperçu que, pour ces étranges businessmen, le champion national est en réalité « une entreprise dont le roi est actionnaire et qui n'accepte d'évoluer que dans un contexte de monopole ou, à la rigueur, de quasi-monopole... Aucune concurrence sérieuse n'est tolérée et tous les moyens sont mis en oeuvre pour parvenir à ces fins, y compris le recours à une justice peu réputée pour son in dépendance ».

 

Lire la suite de cet article inédit de Ignace Dalle :

Au Maroc, une corruption très royale, par Ignace Dalle (Le Monde diplomatique)

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Les chiens ne font pas des chats, la pomme ne tombe jamais loin du pommier etc...

 

Hassan 2, c'était pas Robespierre non plus niveau probité. Par contre, il avait rien à lui envier question terreur. Tant qu'il y aura des Djamel Debbouze, des Tahar Ben Jelloun et un peuple de soumis pour légitimer ce régime de sangsues, il perdurera.

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