Légion d'Honneur : quelles célébrités l'ont refusée ?

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La dernière promotion de la Légion d'Honneur du quinquennat de Nicolas Sarkozy vient d'être rendue publique et récompense pas moins de 790 personnalités.

Mais cette décoration n'est pas toujours acceptée de bonne grâce. Nombreux sont les personnages célèbres qui l'ont refusée pour des raisons diverses : refus d'un mérite dont ils s'estiment indignes, souci d'indépendance, esprit frondeur, coquetterie... Voici une petite liste non exhaustive :

 

George Sand écrivit au ministre qui lui proposait la croix : "Ne faites pas cela cher ami, je ne veux pas avoir l'air d'une vieille cantinière !"

 

Honoré Daumier caricaturiste du XIXe s, connu pour ses dessins satiriques d'hommes politiques : "Je prie le gouvernement de me laisser tranquille !"

 

Hector Berlioz, auquel l'État désargenté voulait payer une messe de Requiem avec le ruban rouge au lieu de lui verser les 3 000 francs promis, s'écria : "Je me fous de votre croix. Donnez-moi mon argent !".

 

Pierre Curie la refusa la légion d'honneur d'un simple "Je n'en vois pas la nécessité "

 

Georges Brassens refusa l'honneur et se fendit même par la suite d'une chanson satirique où il dénonce "le fatal insigne qui ne pardonne pas"

 

Les écrivains et artistes refusent d'ailleurs fréquemment de se laisser décorer : Claude Monet, Georges Bernanos, Jean-Paul Sartre, Simone de Beauvoir, Albert Camus...

 

Lorsque Louis Aragon la refuse, Jacques Prévert lui dit, en faux reproche : "C'est très bien de la refuser, mais encore faudrait-il ne pas l'avoir méritée."

 

Marcel Aymé, en 1949 répond de manière cinglante au ministère de l'Éducation nationale qui lui propose l'insigne : " [...] pour ne plus me trouver dans le cas d'avoir à refuser d'aussi désirables faveurs, ce qui me cause nécessairement une grande peine, je les prierais qu'ils voulussent bien, leur Légion d'honneur, se la carrer dans le train, comme aussi leurs plaisirs élyséens."

 

Léo Ferré brocarde "ce ruban malheureux et rouge comme la honte".

 

Edmond Maire, secrétaire général de la CFDT, la refusa en déclarant : "Ce n'est pas à l'État de décider ce qui est honorable ou pas".

 

Geneviève de Fontenay : "C'est vraiment désacraliser le ruban que de le distribuer à n'importe qui... comme des médailles en chocolat."

 

pour finir :

 

Le comique Dany Boon n’aura pas eu le bénéfice d’un tel hommage poétique : il a accepté d’être décoré par Nicolas Sarkozy en 2009. Et l’hommage présidentiel empli d’hilarité résonne toujours d’un curieux écho :

 

« Vous êtes fils d’un Kabyle, marié à une catholique picarde, d’un boxeur devenu chauffeur-routier à Armentières. Bon, ça commençait pas terrible, il faut bien reconnaître les choses. Heureusement, la République vous a ouvert les portes. Enfin, disons que question rêve, on part de loin. [...] »:mdr: