Jump to content

une « Alliance verte » des islamistes


Recommended Posts

Tayeb Belmadi

 

Sur les pas de leurs frères islamistes en Tunisie, en Egypte et au Maroc. Trois partis islamistes algériens, le Mouvements de la société pour la paix (MSP), El Islah et Ennahda, ont décidé mercredi de former officiellement une nouvelle coalition dénommée « Alliance de l’Algérie verte ».

 

Les frères musulmans veulent peser de leur poids pour influer sur la rédaction de la nouvelle constitution qui sera confiée à la future assemblée.

 

Les trois formations politiques dirigées Bouguerra Soltani (MSP), Fateh Rebiai (Islah) et Hamlaoui Akouchi (Ennahda), iront aux législatives du 10 mai avec un programme commun et des listes communes.

 

Coordinateur de cette coalition, Azeddine Djerafa décrit ce mouvement comme :

 

« une alliance purement politique algérienne qui s’ajoute à l’expérience démocratique en Algérie ».

 

L’Alliance vise, selon le compte rendu de l’APS, à poursuivre les réformes, notamment :

 

« la révision de la Constitution conformément aux exigences de la conjoncture actuelle et aux attentes du peuple algérien en terme de liberté, de justice et de dignité humaine ».

 

Premier soutien notable apporté à cette alliance verte, celui de l’association des ouléma musulmans algériens. Son représentant, Almi Essaihi, a indiqué que son « Association se félicitait de cette alliance rappelant que les Ouléma algériens n’ont eu de cesse de militer en faveur du resserrement des rangs et l’unification des positions ». Des islamistes, s’entend.

 

La nouvelle constitution algérienne, déjà amendée en novembre 2008, sera révisée dans le courant de l’année en cours par le nouveau Parlement issu du scrutin de mai prochain, ce qui conférerait à cette future assemblée un statut de « constituante ».

 

C’est la première fois depuis l’ouverture démocratique de 1989 que des formations islamistes contractent une alliance en vue d’une élection législative. Au moins quatre autres partis islamistes, notamment celui de l’ex-candidat à la présidentielle de 1999 et 2004, Abdellah Djabbalah, présenteront des candidats à ces élections.

 

Dopés par l’arrivée au pouvoir des islamistes en Tunisie, au Maroc et en Egypte, les islamistes algériens estiment que le pays est aujourd’hui mûr pour être dirigé par les frères musulmans.

 

Certes cette élection de mai risque d’enregistrer un taux record d’abstention, certes encore le chef de l’Etat dispose de puissants pouvoirs au détriment du parlement une majorité même relative des islamistes constituerait un tournant politique en Algérie. D’autant plus que les islamistes ne manqueront pas de peser de leurs poids pour influer sur la rédaction de la nouvelle loi fondamentale.

 

L’ancien chef du gouvernement entre 2006 et 2008 et actuel patron du FLN, Abdelaziz Belkhadem, avait crédité en décembre 2011 les islamistes de 35 % à 40 % de sièges dans la future assemblée.

 

Plus de vingt ans après la victoire du Front islamique du Salut (FIS) aux élections de décembre 1991 qui a débouché sur une guerre civile, l’Algérie n’est plus à l’abri d’une vague verte.

Link to post
Share on other sites

Join the conversation

You can post now and register later. If you have an account, sign in now to post with your account.

Guest
Répondre

×   Pasted as rich text.   Paste as plain text instead

  Only 75 emoji are allowed.

×   Your link has been automatically embedded.   Display as a link instead

×   Your previous content has been restored.   Clear editor

×   You cannot paste images directly. Upload or insert images from URL.

×
×
  • Create New...