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Amazighité et nature de l’Etat


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Guest Frontalier
Bonsoir Frontalier

STP quelle est l'attitude d'une vieille femme kabyle, lorsq'on lui parle dans une langue qui n'est pas la sienne et qu'elle ne comprend pas, ou qu'elle suit une emission a la tele qui n'est pas dans sa langue maternelle.

quels sont les bouleversements psychiques induits sur ceytte personne.

 

Bonsoir Clairvoyant

 

Dans le temps, la mise en place et la stabilisation des langues nationales européennes ont pris en moyenne 70 ans. Donc le processus d'une standardisation est long et concerne plusieurs générations et les parlers locaux ne disparaîtront pas du jour au lendemain et la télé continuera à parler les dialectes régionaux...

 

 

Ci-dessous un article décrivant les processus de standardisation de quelques langues comme l'arabe par exemple:

 

Résumé

Les expériences de standardisation menées dans le monde par les différents étatnations, ont abouti à la mise en place des politiques linguistiques au niveau des systèmes éducatifs et médiatiques. Elles ont contribué, essentiellement, à l’aménagement des variations pour instaurer une langue médiane qui transcende les pratiques orales et joue le rôle du lingua franca. Cette contribution vise la présentation de ces expériences dans le but de s’en servir, et de neutraliser les variations régionales qui continuent toujours d’éloigner les parles amazighes. Elle se focalise notamment sur six expériences, à savoir, l’arabe, l’hébreu, le français, le néerlandais, le catalan, et le basque. Elle propose aussi une

piste pour l’enseignement de l’amazighe dans les universités marocaines, en se référant au concept de « famille linguistique » instauré par les scandinaves.

 

 

http://www.ircam.ma/doc/revueasing/abdesslam_khalafi_asinag03ar.pdf

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Bonsoir Frontalier

STP quelle est l'attitude d'une vieille femme kabyle, lorsq'on lui parle dans une langue qui n'est pas la sienne et qu'elle ne comprend pas, ou qu'elle suit une emission a la tele qui n'est pas dans sa langue maternelle.

quels sont les bouleversements psychiques induits sur ceytte personne.

 

Elle ne comprendra pas non plus la langue classique qu'on utilisera à la télévision comme sa soeur arabophone ne comprend pas l'arabe classique ...

 

Cette vieille dame kabyle comprendra le dialecte kabyle sur une chaîne TV locale diffusant en kabyle pas en Tamazight standardisé dans lequel il faudra alphabétiser les gens :phone2::phone2: .

 

C'est une question d'analphabétisme et pas d'autre chose !!!

C'est dingue comme personne ne dit les choses comme elles sont !

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Guest fellay
Elle ne comprendra pas non plus la langue classique qu'on utilisera à la télévision comme sa soeur arabophone ne comprend pas l'arabe classique ...

 

Cette vieille dame kabyle comprendra le dialecte kabyle sur une chaîne TV locale diffusant en kabyle pas en Tamazight standardisé dans lequel il faudra alphabétiser les gens :phone2::phone2: .

 

C'est une question d'analphabétisme et pas d'autre chose !!!

C'est dingue comme personne ne dit les choses comme elles sont !

 

pour une fois tu as dis quelque chose que l'on peut qualifier de sensé. comme quoi, il ne faut pas désesperer de percevoir la lueur d'une pensée sensé même dans un cerveau fossilisé. Kaddafi n'avait il pas aussi soudain découvert que "la femme est une femme et l'homme est un homme"?

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pour une fois tu as dis quelque chose que l'on peut qualifier de sensé. comme quoi, il ne faut pas désesperer de percevoir la lueur d'une pensée sensé même dans un cerveau fossilisé. Kaddafi n'avait il pas aussi soudain découvert que "la femme est une femme et l'homme est un homme"?

 

Tu respectes les chouhadas (comme Kadhafi) et tu respectes les grands hommes (comme Ladoz) STP !!!!

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Guest fellay
Tu respectes les chouhadas (comme Kadhafi) et tu respectes les grands hommes (comme Ladoz) STP !!!!

 

pour kadafi: je n'ai fait que citer ses paroles

pour ladoz: je respecte la personne, mais je ne respecte pas ses idées.

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Guest Frontalier

Échangeons nos idées et nos convictions loin des jugements sur les personnes

 

Je ne m'adresse pas à des personnes précises mais à tout le monde...

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Guest faridir
Elle ne comprendra pas non plus la langue classique qu'on utilisera à la télévision comme sa soeur arabophone ne comprend pas l'arabe classique ...

 

Cette vieille dame kabyle comprendra le dialecte kabyle sur une chaîne TV locale diffusant en kabyle pas en Tamazight standardisé dans lequel il faudra alphabétiser les gens :phone2::phone2: .

 

C'est une question d'analphabétisme et pas d'autre chose !!!

C'est dingue comme personne ne dit les choses comme elles sont !

 

c'est vrai,même si elle pourrait comprendre en partie tout de même,les sources du tamazight standardisé étant les variantes Amazigh alors que l'arabe classique est soit distinct (car issu d'un seul dialecte) soit source ayant influencé les autres dialectes.

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c'est vrai,même si elle pourrait comprendre en partie tout de même,les sources du tamazight standardisé étant les variantes Amazigh alors que l'arabe classique est soit distinct (car issu d'un seul dialecte) soit source ayant influencé les autres dialectes.

 

Elle dira "c'est quoi cette langue .........que veut dire ce mot , de terme est ridicule..........?" de la même façon que la femme arabophone rurale lorsqu'elle regarde le JT en arabe classique :mdr::mdr:

 

Au lieu d'avoir des analphabètes bilingues , on aura des analphabètes trilingues !

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Guest faridir
Elle dira "c'est quoi cette langue .........que veut dire ce mot , de terme est ridicule..........?" de la même façon que la femme arabophone rurale lorsqu'elle regarde le JT en arabe classique :mdr::mdr:

 

Au lieu d'avoir des analphabètes bilingues , on aura des analphabètes trilingues !

 

c'est normal,même entre les variantes il y a des différences,il s'agit de les assimiler,il y a bien des emprunts d'autres langues dans les variantes Amazigh,après c'est un processus ça ne peut pas se faire d'un coup.

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Bonsoir Frontalier

STP quelle est l'attitude d'une vieille femme kabyle, lorsq'on lui parle dans une langue qui n'est pas la sienne et qu'elle ne comprend pas, ou qu'elle suit une emission a la tele qui n'est pas dans sa langue maternelle.

quels sont les bouleversements psychiques induits sur ceytte personne.

DEPUIS 62, TU N'A PAS PENSE A NOS VIEILLES,et maintenant, puisque tu es accule, tu verses des larmes de crocodile pour elles,ma grand mere serait tres heureuse d'avoir tamazight standarise, car proche de sa langue, comme c'est le cas des algeriens qui ne parlent pas l'arabe classique, mais sont pour cette langue comme le cas de chadli , car c'est toujours de l'arabe.Pour nous, un amazigh standard est mieux que rien, depuis 62 que nous crions et vous faites la sourde oreille, je te prie de te soucier de tes freres de Ghaza et de pas trop te preoccuper de nos vieilles,chacun se soucie des siens.On laisse le probleme de la standaisation aux luinguistes , seuls QUALIFIES, de se prononcer
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Elle dira "c'est quoi cette langue .........que veut dire ce mot , de terme est ridicule..........?" de la même façon que la femme arabophone rurale lorsqu'elle regarde le JT en arabe classique :mdr::mdr:

 

Au lieu d'avoir des analphabètes bilingues , on aura des analphabètes trilingues !

Trouves quelque chose d'autre, tu te fais des soucis pour rien du tout et ce n'est pas du tout ton probleme, nos vieilles te demandent d'avoir la descence de te taire et de pas se preoccuper d'elles
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Guest Frontalier
DEPUIS 62, TU N'A PAS PENSE A NOS VIEILLES,et maintenant, puisque tu es accule, tu verses des larmes de crocodile pour elles,ma grand mere serait tres heureuse d'avoir tamazight standarise, car proche de sa langue, comme c'est le cas des algeriens qui ne parlent pas l'arabe classique, mais sont pour cette langue comme le cas de chadli , car c'est toujours de l'arabe.Pour nous, un amazigh standard est mieux que rien, depuis 62 que nous crions et vous faites la sourde oreille, je te prie de te soucier de tes freres de Ghaza et de pas trop te preoccuper de nos vieilles,chacun se soucie des siens.On laisse le probleme de la standaisation aux luinguistes , seuls QUALIFIES, de se prononcer

 

 

 

Il me semble qu'il est important de maintenir le dialogue avec les darijophones y compris les plus irréductibles. Cela permettra une meilleur compréhension de nos attentes et par conséquent faire dissiper les peurs de part et d'autres

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arretez de faire de l'arabe votre sempiternel souffre-douleur.

 

c'est normal,même entre les variantes il y a des différences,il s'agit de les assimiler,il y a bien des emprunts d'autres langues dans les variantes Amazigh,après c'est un processus ça ne peut pas se faire d'un coup.

 

Depuis bientôt 50 ans, de la première rébellion du ffs, de l’académie tagrawla de paris, des groupes estudiantins clandestins de l’université d’Alger, au mcb, au rcd, au mcb1, mcb2, les arouchs jusqu’au mak, tous ont revendiqué et réclamé, purement et simplement l’abrogation de la langue arabe classique sous prétexte qu’elle n’est pas la langue du peuple, que l’algérien étudie à l’école(l’arabe classique) une langue étrangère pour lui, difficile et sans prise sur la réalité nationale (sic) et parle une autre langue, dans sa famille et dans la rue (la darija), réclamant ainsi la standardisation de cette langue (darija) et son institution en tant que deuxième langue nationale et officielle au coté du tamazight. Et aujourd’hui vous essayez d’introduire immédiatement, sans délai et sans discussion le tamazight dit standardisé, non encore finalisé et en cours de formalisation que seule une élite d’activistes parlent sans trop maitriser, alors que le peuple berbérophone parle des dialectes variés, divers et différents d’un groupe à un autre. En quelque sorte vous voulez imposer sans délai ce que vous (nous) denier depuis 50 ans. N’est ce pas là, l’arroseur arrosé.:mdr::mdr:

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Guest Frontalier

La standardisation de l’amazigh marocain entre la théorie et la pratique

 

 

Au Maroc, depuis le discours Royal du 17 octobre 2001, un changement afférent au statut de la langue amazighe a lieu. Ce discours s’inscrit dans le cadre général du processus de démocratisation, marquant ainsi la reconnaissance de la composante amazighe, dans le contexte pluriculturel, dans ses dimensions linguistique, culturelle et historique.

Depuis cette même date, nous constatons une nette évolution vers l’instauration d’une nouvelle politique linguistique, et vers la gestion effective de la langue amazighe. La création de l’Institut Royal de la culture amazighe (Ircam), l’introduction de l’amazigh dans l’enseignement, dans les médias, sont autant d’indicateurs d’une nouvelle étape.

 

En septembre 2003, le système éducatif marocain connaît, pour la première fois, l’intégration de la langue amazighe dans quelques écoles primaires, suite à la convention liant l’Ircam au ministère de l’Education nationale, qui fixe les principes généraux sur lesquels se fonde cet enseignement. Ces principes sont les suivants : la langue amazighe appartient à tous les Marocains sans exception et par conséquent doit être enseignée à tous, qu’ils soient amazighophones ou arabophones dans toutes les écoles du Royaume. En fait, il n’y a pas d’institution plus efficiente pour développer la langue et la culture amazighes au sein de la communauté que l’école. Néanmoins, différentes questions se posent : l’école marocaine « déjà bilingue», peut-elle recevoir le « corps amazigh» comme étant un élément propre, légitime et vivant ? Comment peut-elle gérer un tel renouveau? Faut-il changer la politique linguistique au Maroc étant donné qu’elle ne se base pas sur le multilinguisme réel ? En outre, nombre de problèmes de l’enseignement-apprentissage de l’amazigh sont à lier au statut de cette langue qui, avant sa constitutionnalisation, était une langue institutionnalisée par les discours Royaux.

 

De plus, le Conseil supérieur de l’enseignement n’inscrit pas cet enseignement dans une vision stratégique qui clarifie sa fonction au sein du système éducatif. Après ce nouveau statut de l’amazigh, qui est en voie de constitutionnalisation, il y a lieu d’attendre la promulgation de lois organiques qui vont préciser, à partir d’une vision politique et partisane, son usage didactique, ses fonctions et ses espaces. A partir de 2003 et pour réaliser une telle insertion dans les cursus scolaires, l’Ircam a opté pour une stratégie qui consiste en la standardisation de l’amazigh à l’échelle nationale commençant par l’enseignement des variétés. La standardisation, ainsi conçue, se veut un processus progressif. Notre analyse de la langue standardisée à travers les trois manuels 4, 5 et 6 de l’enseignement de l’amazigh nous amène à opter pour une approche précise. Ce qui nous intéresse davantage dans ce processus de standardisation, c’est la sélection de la norme qui pose problème au niveau de l’unification de cette langue. Quelle langue ou encore quelle variété parmi les trois existantes au Maroc faut-il promouvoir ? Est-ce celle du Nord, du Centre ou du Sud ? Quelle norme phonétique standardiser ? Quelles structures syntaxiques standardiser ? Quelles règles morphologiques standardiser ? Dans ce cadre, il faudrait opter pour une structure syntaxique homogène et uniforme, une règle morphologique appartenant à une seule variété ou à deux et rarement aux trois variétés vu l’écart entre les différents parlers.

 

Pour l’Ircam, la standardisation d’une langue revient à uniformiser les structures et à réduire les divergences, en éliminant les occurrences non distinctives qui entravent l’intercompréhension. Dans une vision d’uniformisation, cette standardisation se réalise généralement selon la démarche suivante :

 

- L’adoption d’une graphie standard normalisée sur une base phonologique ;

- L’adoption d’un lexique de base commun ;

- L’application des mêmes règles orthographiques ;

- L’application des mêmes consignes pédagogiques ;

- L’application des mêmes formes néologiques ;

- L’approche par la convergence structurelle des parlers.

 

Ce processus est difficile à cerner, voire à définir. S’agit-il d’une standardisation nationale ou régionale ? Elle englobe deux options de standardisation : dans les manuels de la première et de la deuxième années, nous assistons à un enseignement des variétés où chaque idiome est représenté par une couleur qui le différencie des autres variétés; dans ce cas, nous parlons d’une standardisation régionale. Dans les manuels des 3ème, 4ème, 5ème et 6ème années de l’enseignement primaire, nous assistons à l’adoption d’une grammaire commune (à partir de la 3ème année) et l’adoption des textes standards pour les niveaux supérieurs.

 

Dans ce cas, nous parlons d’une standardisation nationale. Alors, faut-il appliquer deux options dans l’unification de l’amazigh ? La thèse (*) que nous avons soutenue traite essentiellement la question de l’enseignement de la langue amazighe au Maroc, en analysant de près les éléments de la standardisation optée pour l’élaboration des manuels sur les plans lexical, morphologique, syntaxique et phonétique. Notre propos est de construire les éléments définitoires de cette langue standardisée, en soulevant des problèmes linguistiques dans deux états différents : in vitro et in vivo. A partir des manuels des 4ème, 5ème et 6ème années de l’enseignement, nous nous posons les questions suivantes :

 

S’agit-il de l’apprentissage dans ou par la langue maternelle ou de l’apprentissage de la langue unifiée? Est-ce que les enseignants de l’amazigh perçoivent une différence entre la pratique courante de la langue (tarifit) et la norme enseignée à l’école ? Comment cette différence entre les deux usages est vécue autant par les enseignants que par les élèves ?

Dans un cours, y a-t-il l’intervention de l’usage courant ou juste l’emploi de la norme scolaire? S’il s’agit de l’apprentissage de la langue standard, quelle est la place de tarifit dans cette standardisation? Et comment se manifeste le processus de standardisation dans les manuels ? Il faut remarquer que cette standardisation met cette langue dans des situations complexes, à titre d’illustration la diglossie. Autrement dit, quelle serait la variété haute et quelle serait la variété basse? Ce phénomène peut donner lieu à des situations de tension linguistique entre les trois variétés. Notre analyse est faite d’un mouvement triadique : observer, analyser et proposer. Cette démarche organise les parties et les chapitres de la thèse. Vu la nature de notre travail, son objet, la longueur de la problématique et sa complexité, nous avons été obligés parfois d’être laconique : nous optons alors pour des schémas et des tableaux au lieu de paraphraser le même contenu. Cela s’explique également par un souci didactique. Notre thèse est progressive, mariant le théorique et le pratique.

 

Cette formulation double se veut une approximation didactique des problèmes et des aspects de la standardisation. Ainsi, la première partie intitulée : «L’enseignement de l’amazigh au Maroc : situation et réception problématiques» ouvre ce débat en mettant l’accent sur la situation générale de l’amazigh. La deuxième partie, intitulée «La standardisation en question : assise théorique, expériences et options », est consacrée à la problématique de la standardisation et l’amazighe enseigné.

Si la première et la deuxième parties traitent des problèmes généraux et conceptuels de l’amazigh enseigné, la troisième partie, vu sa valeur pratique, s’étend sur un espace plus important où nous avons visité avec plus de précision les différents problèmes de la standardisation. Cette dernière partie intitulée «Aspects et problèmes de standardisation de l’amazigh dans les manuels », aborde les différents problèmes qui entravent l’unification de l’amazigh tels que le lexique, la morphologie, la syntaxe et la phonétique.

 

 

1. Sur le plan lexical et selon nos statistiques, le tarifit est la variété la moins représentée dans la standardisation des textes de lecture alors que les variétés Centre et Sud sont bien représentées. Il est vrai que l’amazigh connaît un passage de l’oralité à l’écrit et la langue standard devrait être différente de la langue parlée. Cependant, la question que nous posons est la suivante : pourquoi le taux de compréhension des apprenants du Centre et du Sud est plus élevé par rapport à celui des apprenants du Nord ? La connaissance et la perception du lexique influent instantanément sur la compréhension de textes. Les apprenants qui disposent du lexique le plus étendu sur un domaine donné et appartenant à leur variété sont ceux qui comprennent le mieux les textes relatifs à ce domaine. A partir de notre expérience dans la pratique de l’enseignement-apprentissage de l’amazigh, les apprenants voient le standard comme une langue nouvelle, et il y a lieu de faire mention de l’insécurité linguistique vis-à-vis de ce standard.

 

D’autre part, la majorité des enseignants n’arrivent pas à saisir les contenus des textes standards de lecture ; comment peuvent-ils alors enseigner les autres disciplines ? Sachant que le texte de lecture est l’élément clé qui débute les autres enseignements. Les enseignants se disent «perdus» à force d’utiliser un lexique loin de leur variété, supposant que le lexique dominant fait partie des néologismes, ce qui est faux, vu le taux réduit de ces termes dans les textes standards, alors que ce lexique n’est que celui des autres variétés. Cette standardisation des textes de lecture de la 4ème, de la 5ème et de la 6ème années de l’enseignement de l’amazigh laisse peu de place à la variété rifaine. Que sera-t-il des manuels du collège et ceux du lycée qui vont être élaborés dans le cas de la généralisation de l’enseignement de l’amazigh? En ce qui concerne la standardisation de la grammaire amazighe, elle fait l’objet de nombreuses critiques dans notre travail. Il est vrai que le manuel intitulé « La nouvelle grammaire de l’amazigh » est un ouvrage intéressant du fait qu’il peut accompagner l’enseignant dans la préparation des cours, mais il est rédigé en français, alors que la plupart des enseignants de l’amazigh sont des arabisants et il manque d’illustrations pratiques pour aider l’enseignant à mettre facilement en application ses leçons. Sur le plan didactique, cette grammaire explicite nombre d’aspects grammaticaux d’une variété sans citer d’autres attestés dans d’autres parlers. De plus, et à l’inverse de ce qu’avance la nouvelle grammaire de l’amazigh, les pronoms démonstratifs masculins pluriels et les pronoms possessifs du Nord sont affectés et à l’instar du nom aux deux états : libre et annexion. Rappelons aussi que les manuels amazighs, dans la majorité des énoncés, effacent le « n » génitif ou le placent entre parenthèses, comme dans la nouvelle grammaire de l’amazigh, cela signifie qu’il est facultatif. Sans ce génitif, l’énoncé est considéré comme étant une articulation orale. La standardisation de la grammaire devient alors une tâche complexe dans sa réalisation pratique.

 

 

2. Sur le plan morphologique, la standardisation des schèmes est l’un des problèmes posés. La pluralisation des schèmes pluriels, des formes de conjugaison et précisément l’aoriste intensif et les formes participiale et passive sont des thèmes verbaux qui présentent le moins de régularité. En outre, la standardisation oblige les concepteurs de manuels à opter pour un seul schème. Cette standardisation ou encore l’adoption d’un schème en l’existence d’autres est une prise de décision. Alors, pour quelle forme opter ? Que faut-il favoriser : la régularité, l’irrégularité ou la distribution?

 

 

...

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Guest Frontalier

suite et fin

 

 

3. Sur le plan syntaxique, l’ordre des mots appliqué dans les manuels est hétérogène. Normalement, et vu l’ordre le plus attesté et le plus productif des mots en amazigh, il faudrait employer plus l’ordre VSO. L’emploi de plus d’un ordre pourrait poser des problèmes à un locuteur non natif. L’ordre attesté dans la langue maternelle de l’enfant est VSO, ce qui signifie que les premières productions en langue standard amazighe devraient être conformes à l’ordre action- agent-objet, et que la langue dont la structure en diffère ou bien celle qui présente des combinaisons variées, devraient être plus difficiles à acquérir. D’ailleurs, apprendre une langue, c’est apprendre à dire des choses dans cette langue en suivant nombre de lois syntaxiques, en l’occurrence celles qui régissent l’ordre des mots. Quant à la pronominalisation, elle est l’un des problèmes posés au niveau de la standardisation de l’amazigh. Comment pouvons-nous opter pour une norme en l’existence des variations syntaxiques ? Comment imposer une structure au détriment d’autres si le standard se veut national ? A la lumière des études descriptives déjà existantes, s’agissant des grammaires locales, des dictionnaires et des thèses, pouvons-nous mettre en place une grammaire «rénovée» pour l’amazigh marocain, conçue comme un lieu où s’établissent des interactions entre la production écrite et les pratiques orales? C’est vrai qu’il n’existe aucune langue pour laquelle la version écrite correspond entièrement à la version parlée. En revanche, cela ne veut pas dire abandonner toutes les caractéristiques phonétiques pour enseigner uniquement ce qui appartient à l’écrit.

 

4. Sur le plan phonétique : à partir des manuels de l’amazigh, la phonétique enseignée est celle appartenant aux variétés Centre et Sud. A titre d’illustration, priver le petit Rifain de ses voyelles initiale, centrale et finale, c’est le déposséder de ses caractéristiques phonétiques. Alors, l’enseignant et l’apprenant peuvent-ils articuler des termes sans recourir à ces voyelles?

Comment pouvons-nous normaliser la phonétique en l’existence de ces variations? Qu’en serait-il de la réception ? Ce sont là des interrogations que nous n’avons pas cessé de poser. En général, cette standardisation aboutit à la création d’une langue relativement naturelle, ce qui la rend inacceptable par les enseignants et nouvelle pour les apprenants. Cette langue dite standard cause une insécurité linguistique chez les apprenants. En d’autres termes, les traits spécifiques du tarifit qui sont surtout repérés sur les plans phonétique, morphologique, lexical et syntaxique, et qui diffère à plusieurs égards des deux autres variétés, suscitent parfois encore de l’embarras. Ses spécificités sont tantôt source d’insécurité, tantôt signe d’hésitation au moment de parler de la « norme » grammaticale. Alors, faut-il creuser un fossé entre la langue maternelle et la langue standard ?

Pour une standardisation objective, nous proposons:

- Soit de standardiser l’amazigh variété par variété étant donné que chaque idiome renferme plusieurs variantes. Cette proposition consiste à unifier d’abord chaque variété par l’adoption des mêmes néologismes, des mêmes règles orthographiques,…mais dans la perspective d’un standard national. Cette option aura plus de chances de réussir puisqu’elle surmonterait les dysfonctionnements de l’enseignement-apprentissage de l’amazigh et par conséquent, le rejet de la langue standard nationale ;

- Soit de revoir la place de chaque variété dans la standardisation de l’Ircam. Cela revient à élaborer une langue qui soit commune aux trois zones d’intercompréhension dialectale. Autrement dit, le panamazigh aura le pourcentage le plus élevé dans la représentativité lexicale en prenant en considération les aspects phonétique, syntaxique et morphologique les plus réguliers de l’amazigh.

Parmi les points intéressants qui restent en friche dans ce travail, nous faisons référence aux incidences diglossiques dans la standardisation. Notons également que le manque de références en matière de standardisation et surtout de l’amazigh a rendu notre recherche difficile. Nous tenons à préciser que notre souci a été motivé plus par des raisons scientifiques que personnelles. Par cette étude, nous n’entendons pas résoudre le problème de la standardisation de l’amazigh de façon définitive : notre ambition consiste à aborder les aspects d’un tel processus sans oublier d’apporter des hypothèses perfectibles.

 

 

(*) Dirigée par le Pr. Hassan Banhakeia (Faculté pluridisciplinaire de Nador),

la thèse en question a été présentée et soutenue publiquement le 4 avril 2012 devant un jury composé du Pr. Ali Sabia (FLSH Oujda), président ; du Pr. Mehdi Kaddouri (FLSH Oujda), membre ; du Pr. Abdeljebbar El Mediouni(FLSH Oujda), membre ; du Pr. Belkacem El Jettari (FLSH Oujda), membre ; du Pr. Abdllah Boumalk (IRCAM), membre et du Pr. Hassan Banhakeia (Facultépluridisciplinaire de Nador),

rapporteur

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Guest Algérois
Il me semble qu'il est important de maintenir le dialogue avec les darijophones y compris les plus irréductibles. Cela permettra une meilleur compréhension de nos attentes et par conséquent faire dissiper les peurs de part et d'autres

 

Tous les algériens sont dardjophones.

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Guest Frontalier
Tous les algériens sont dardjophones.

 

Il s'agit des darijophones non amazighophones qui ne comprennent pas les attentes des militants Amazighs et rejettent leurs revendications.

 

Moi aussi je suis darijophone mais amazighophone (Rifain oriental). Mon parler est quasi-identique des parlers zénètes qui étaient parlés par les Ath Snouss ou les Beni Boussaid de la Wilaya de Tlemecen mais aussi celui des Beni Ouacine complètement daarijisés.

 

 

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Guest Algérois
Il s'agit des darijophones non amazighophones qui ne comprennent pas les attentes des militants Amazighs et rejettent leurs revendications.

 

Ce qui représente une infime partie des dardjophones.

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Guest faridir
Depuis bientôt 50 ans, de la première rébellion du ffs, de l’académie tagrawla de paris, des groupes estudiantins clandestins de l’université d’Alger, au mcb, au rcd, au mcb1, mcb2, les arouchs jusqu’au mak, tous ont revendiqué et réclamé, purement et simplement l’abrogation de la langue arabe classique sous prétexte qu’elle n’est pas la langue du peuple, que l’algérien étudie à l’école(l’arabe classique) une langue étrangère pour lui, difficile et sans prise sur la réalité nationale (sic) et parle une autre langue, dans sa famille et dans la rue (la darija), réclamant ainsi la standardisation de cette langue (darija) et son institution en tant que deuxième langue nationale et officielle au coté du tamazight. Et aujourd’hui vous essayez d’introduire immédiatement, sans délai et sans discussion le tamazight dit standardisé, non encore finalisé et en cours de formalisation que seule une élite d’activistes parlent sans trop maitriser, alors que le peuple berbérophone parle des dialectes variés, divers et différents d’un groupe à un autre. En quelque sorte vous voulez imposer sans délai ce que vous (nous) denier depuis 50 ans. N’est ce pas là, l’arroseur arrosé.:mdr::mdr:

 

j'ai pas compris le lien avec mon message,bon,je crois qu'on a assez polémiqué comme ça,c'est insensé de se justifier de ce qui n'a pas a l'être,les procès d'intention et la polémique n'ont rien a faire dans des domaines naturels et legitimes (que les circonstances favorisent ou non leur épanouissement,il y a plusieurs options possibles).

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Guest Frontalier
Quel terrain ?

 

Avant de continuer, le pourcentage dont je parle est celui des darijophones qui rejettent "violemment" les revendications des associations amazighes et non pas le taux de darijophones non amazighophones ? Est-ce qu'on est déjà sur le même longueur d'onde ?

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Guest Algérois
Avant de continuer, le pourcentage dont je parle est celui des darijophones qui rejettent "violemment" les revendications des associations amazighes et non pas le taux de darijophones non amazighophones ? Est-ce qu'on est déjà sur le même longueur d'onde ?

 

Certainement.

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Depuis bientôt 50 ans, de la première rébellion du ffs, de l’académie tagrawla de paris, des groupes estudiantins clandestins de l’université d’Alger, au mcb, au rcd, au mcb1, mcb2, les arouchs jusqu’au mak, tous ont revendiqué et réclamé, purement et simplement l’abrogation de la langue arabe classique sous prétexte qu’elle n’est pas la langue du peuple, que l’algérien étudie à l’école(l’arabe classique) une langue étrangère pour lui, difficile et sans prise sur la réalité nationale (sic) et parle une autre langue, dans sa famille et dans la rue (la darija), réclamant ainsi la standardisation de cette langue (darija) et son institution en tant que deuxième langue nationale et officielle au coté du tamazight. Et aujourd’hui vous essayez d’introduire immédiatement, sans délai et sans discussion le tamazight dit standardisé, non encore finalisé et en cours de formalisation que seule une élite d’activistes parlent sans trop maitriser, alors que le peuple berbérophone parle des dialectes variés, divers et différents d’un groupe à un autre. En quelque sorte vous voulez imposer sans délai ce que vous (nous) denier depuis 50 ans. N’est ce pas là, l’arroseur arrosé.:mdr::mdr:
tu es un fieffe menteur, tu n'as aucune honte, de dire que les amazigh ne veulent pas que vous etudiez votre langue arabe a l'ecole, le sordide a fait appel aux cordonniers egyptiens,SANS TENIIR COMPTE DE NOTRE AVIS.Aucun amazigh, ne veut vous forcer a etudier sa langue ou delaisser la votre, mais qu'allah existe ou non, notre langue sera notre langue officielle, pas l'arabe, pas le francais, pas l'anglais, ce sera TAMAZIGHT et si tu n'est pas content, c'est que tu es pire que les juifs que tu hais, eux au moins,ILS RECONNAISSENT L'ARABITE DES PALESTINIENS,par contre ca fait plus de cinquante que vous essayez de NOUS ARABISER,MAIS EN VAIN,on connait vos arguments falacieux, et moi personellement,je ne te considere pas comme compatriote, ayant les memes aspirations ,on partage le meme pays mais on vit dans des dimensions differentes, tes constances ne pas miennes et les miennes sont a l'oppose des tiennes.Nos freres amazigh marocains ont toujours espoir que vous revenez a la voie de la raison,mais personnelemnt , j'ai des doutes la desssus.et j'ai plus que marre dee cette situation dans laquelle on se debat sans une lueur d'espoir.voulez vous nous pousser a l'irreparable?
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Il me semble qu'il est important de maintenir le dialogue avec les darijophones y compris les plus irréductibles. Cela permettra une meilleur compréhension de nos attentes et par conséquent faire dissiper les peurs de part et d'autres
Quand tu auras reussi a convaincre ladoz et chougui de notre droit a notre langue, tu me feras signe,je te souhaite bien du plaisir dans ta demarche
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