Des affrontements intertribaux ensanglantent Koufra dans le sud de la Libye

[Moa514 10]

La trêve aura été de courte durée à Koufra dans l'extrême sud libyen. Vendredi dernier, des affrontements avaient fait douze morts. De nouveaux combats ont éclaté ce lundi 23 avril en milieu de matinée entre des membres des tribus Toubou et Zwaï. Ils ont fait de un à trois morts selon les sources, et une douzaine de blessés. Ces affrontements ont donc repris malgré la force d'interposition que Tripoli a déployée dans la ville il y a deux mois, après des violences qui avaient fait près de 100 morts. Les Toubous accusent les milices qui composent cette force d'être de partis pris. Ils accusent les tribus arabes de vouloir rayer les Toubou de la carte de la Libye.

 

Les affrontements à l'arme légère et à l'arme lourde ont éclaté dans le sud de Koufra. Selon plusieurs témoins toubous joints par RFI, les combattants de la tribu Zwaï ont encerclé les deux quartiers toubous de la ville. Leurs habitants ne peuvent plus se ravitailler en nourriture, médicaments et eau, et ils ne peuvent pas non plus acheminer leurs blessés vers l'hôpital qui est occupé par des combattants zwaïs.

 

Une trêve avait été signée vendredi soir, mais selon les Toubou, ce sont les Zwaï qui ont rompu le cessez-le-feu. Les Toubou accusent par ailleurs la force d'interposition d'être de parti pris. Des milices de Benghazi, rapporte un témoin, ont sommé les Toubous, qui ont la peau noire, de quitter la ville de Koufra. « Il n'y a pas de force régulière ici, nous on parle plutôt de bandits réunis », a lâché plein d'amertume un étudiant toubou dimanche.

 

Les combats entre Zwaï et Toubou en février avaient fait une centaine de morts à Koufra. Toujours dans cette région du Fezzan les affrontements intertribaux le mois dernier à Sebha, ont fait cent cinquante morts et des centaines de blessés, selon un rapport dressé par les autorités.

 

Ces combats opposaient des Toubou à plusieurs tribus arabes, dont les Ouled Souleymane, qui ont toujours bénéficié de faveurs durant l'ère Kadhafi. Les Toubou, déjà marginalisés durant l'ère Kadhafi, accusent les autorités de transition de fermer les yeux devant les persécutions et les agressions dont ils sont l'objet depuis la libération.

 

 

Plus de 250 personnes sont mortes en février et mars dans des affrontements opposant tribus arabes et non-arabes dans deux villes désertiques du sud de la Libye, Sebha et Koufra.

Reuters/Ibrahim Azagaa

Des affrontements intertribaux ensanglantent Koufra dans le sud de la Libye - Libye - RFI

[dihya.roufi 10]

le non-etat conduit systematiquement au tribalisme , règionalisme ,mercenariat ...

 

milices et mercenaires vont surement se structurer plus et le besoin de securitè des gens (qui peuvent payer) ,des entreprises ..ect vont demander leurs services,et ce sont les gens seuls et les dèmunis qui seront les principales victimes ....

 

les legitimitès tribales ancestrales vont ressurgir ......avec des ramifications dans tout le maghreb....

 

..tout simplement ,le moyen-âge.

 

chute de baghdad et chute de tripoli ,jouent le rôle de la cheville ouvriére vers ce qu'ils appellent 'le dèsordre constructeur' , dans les zones-clè du mashrek et du maghrèb.il s'agit bien entendu de la construction du nouveau monde où il n'y a pas d'etats et pas d'institutions fortes et lègitimes.