dihya.roufi 10 Posted April 28, 2012 Partager Posted April 28, 2012 (deuxiéme partie) 4. Les impacts du TLC : a) Menace pour le développement local : La libéralisation du commerce a un impact négatif sur l'emploi, la sécurité alimentaire et les revenus, tout en augmentant les inégalités déjà existantes. Beaucoup de paysans et d’entrepreneurs colombiens redoutent les effets d’un tel accord commercial. L'Europe va, par exemple, exporter de nombreux produits laitiers vers la Colombie. Or, avec les subventions qu'ils reçoivent, les grands producteurs de lait européens peuvent écouler leurs marchandises à un prix bien plus compétitif que les producteurs colombiens, et avec un meilleur rendement. L’Europe produit en 15 jours ce que la Colombie produit en 1 an. Pas moins de 380 000 agriculteurs colombiens risquent ainsi de perdre leur revenu. b) Menace pour la santé : Cet accord va intensifier la privatisation de secteurs tels que celui de la santé. Des opérateurs privés auront tendance à faire monter les prix de leurs services, lesquels ne seront accessibles qu'à la partie la plus « rentable » de la population. De plus, l'Europe propose une augmentation de la durée des brevets des médicaments. De cette manière, l’industrie pharmaceutique européenne, étant en condition de monopole, pourra imposer un prix fort. Plus de 4 millions de Colombiens risquent de ne plus avoir accès aux médicaments. c) Menace pour l'environnement : L'impact de ces accords sur l’environnement est considérable. L'économie s’oriente de manière préférentielle vers l'exportation, ce qui a comme conséquence la monoculture des produits et une augmentation de l'exploitation des ressources naturelles. En Colombie, la culture de la palme africaine, utilisée pour produire des agro-carburants, au détriment de la souveraineté alimentaire nationale, s’étend de plus en plus. d) Menace pour les droits politiques et sociaux : Des accords comme celui-ci vont encourager les injustices sociales. Là ou l'injustice augmente, les violations des droits humains s'accentuent. En situation de guerre civile depuis 1948, la Colombie est déjà le pays le plus dangereux au monde pour les syndicalistes et les activistes. Le TLC ne va qu’empirer les choses. Par exemple l’entreprise Multifruits, filiale de l’américaine Del Monte, a développé de manière illégale la culture de caoutchouc et de palme africaine. Elle a bénéficié des installations et des structures paramilitaires dans la région du Chocó et, par conséquent, porte une part de responsabilité dans le déplacement de 2500 afro-colombiens et de 85 habitants tués par les paramilitaires.10 5. Une alternative prometteuse Dans un monde néolibéral tel que le nôtre, on nous présente le libre-échange comme étant la seule possibilité efficace de faire du commerce entre Etats. Au-delà de cette prétendue absence d’alternative, il s’avère profondément injuste. Dans le cas concret qui nous occupe, le TLC entre la Colombie/Pérou et l’UE, la production européenne est 66 fois supérieure à celle de la Colombie et ses exportations 48 fois supérieures. On peut donc légitimement se demander : Qui va exporter ses produits à qui ? Heureusement, d’autres modèles existent comme celui de l’ALBA (Alliance Bolivarienne pour les peuples de Notre Amérique). Il s’agit d’un accord mis en place en 2004 par le Venezuela et Cuba. Il a depuis séduit de nouveaux pays ayant des gouvernements progressistes : la Bolivie, le Nicaragua ou encore l’Equateur. L’ALBA vise à mettre en exergue la complémentarité entre pays partenaires plutôt que la compétition. Des échanges équitables pétrole contre services médicaux ou encore assistance technique pétrolière contre soja sont mis en œuvre entre pays partenaires. Les acteurs concernés aiment à répéter que l’ALBA est basé non pas sur les avantages comparatifs du libre marché mais bien sur les avantages coopératifs. L’ALBA est fière de dire que dans le domaine éducatif, elle a réussi à éliminer l’analphabétisme au Venezuela, en Bolivie, en Equateur et au Nicaragua grâce à la méthode d’alphabétisation cubaine ‘Yo sí puedo’ et que, par ailleurs, une stabilité énergétique de ses pays membres a été atteinte, principalement grâce au pétrole vénézuélien.11 Cette nouvelle donne économique favorisant les échanges Sud-Sud est porteuse d’espoir car elle incarne une alternative concrète au rouleau compresseur néolibéral. Elle constitue à elle-seule le porte-drapeau d’un nouveau modèle économique qu’il faut mettre en œuvre si nous voulons stopper l’accroissement du fossé entre riches et pauvres. L’amélioration des conditions de vie des travailleurs latinos et la sécurisation des emplois ici en Europe passe nécessairement par des accords équitables, établis entre pays souverains et non pas par des gouvernements néo-colonialistes assujettis aux intérêts voraces des multinationales. Source : Intal Citer Link to post Share on other sites
Zoubir8 174 Posted April 28, 2012 Partager Posted April 28, 2012 Merci pour ces informations qui montrent le danger d'ouvrir ses frontières et de devenir une économie de bazar. Citer Link to post Share on other sites
dihya.roufi 10 Posted April 28, 2012 Author Partager Posted April 28, 2012 Merci pour ces informations qui montrent le danger d'ouvrir ses frontières et de devenir une économie de bazar. merci à toi ,zoubir .on ne doit pas être obligè d'accepter par exemple leur batata-OGM ! ni tous ces machins-choses modifiès qui stèrilisent nos champs au bout de quelques annèes ! si on signe ces accords ,on est foutu ! ...d'où ;sans doute le statu quo actuel et sans doute egalement ,les pressions... un hamoud boualem (qui a ete taxè ) n'est pas plus nocif qu'un coca-cola ! Citer Link to post Share on other sites
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