si-nistri 10 Posted April 28, 2012 Partager Posted April 28, 2012 Entretien-el watan du 18/04/2012 Je récuse absolument l’idée d’une manipulation par l’étranger. Ce sont des mouvements autochtones, nationaux, contre des régimes soutenus par les Occidentaux. Jusqu’au dernier moment, la France a soutenu Ben Ali ; jusqu’à la dernière minute, la France et les Etats-Unis ont soutenu Moubarak. Pourquoi auraient-ils en même temps fomenté des révoltes ? L’imaginer est absurde et je ne partage évidemment pas cette vision.Cela dit, il est évident qu’une contre-révolution s’organise ; une contre-révolution interne, dirigée sur le plan régional par l’Arabie Saoudite, et une contre-révolution externe conduite par la France et les Etats-Unis qui essaient de limiter au maximum les changements. Non, les Occidentaux n’ont rien déclenché, mais ils s’efforcent d’entraver et même de briser ces mouvements. Il est une autre vision, naïve celle-là, que je ne partage pas. Ce n’est évidemment pas le désir de voir s’installer en Syrie un gouvernement démocratique qui pousse l’Arabie Saoudite et les Etats-Unis à condamner le régime de Bachar Al Assad. Il y a en réalité une tentative de retour en force de la contre-révolution à la fois à l’intérieur de ces pays, comme on le voit en Egypte où les forces pro-Moubarak n’ont pas disparu, et à l’extérieur, avec l’appui de l’Arabie Saoudite, des pays du Golfe et des Etats-Unis. La façon dont l’Arabie Saoudite utilise la carte de la solidarité sunnite pour lutter contre le régime syrien et accentuer des clivages anciens est très dangereuse : elle pourrait faire dévier les mouvements arabes vers des types d’affrontements confessionnels. ____________________________________ Alain Gresh, journaliste, directeur adjoint du Monde Diplomatique, spécialiste du Monde arabe et auteur de nombreux ouvrages sur les problèmes du Moyen-Orient, nous livre ses réflexions sur les révoltes populaires qui secouent actuellement cette région. Inscription - Connexion Citer Link to post Share on other sites
djallalnamri 10 Posted April 28, 2012 Partager Posted April 28, 2012 Entretien-el watan du 18/04/2012 Je récuse absolument l’idée d’une manipulation par l’étranger. Ce sont des mouvements autochtones, nationaux, contre des régimes soutenus par les Occidentaux. Jusqu’au dernier moment, la France a soutenu Ben Ali ; jusqu’à la dernière minute, la France et les Etats-Unis ont soutenu Moubarak. Pourquoi auraient-ils en même temps fomenté des révoltes ? L’imaginer est absurde et je ne partage évidemment pas cette vision.Cela dit, il est évident qu’une contre-révolution s’organise ; une contre-révolution interne, dirigée sur le plan régional par l’Arabie Saoudite, et une contre-révolution externe conduite par la France et les Etats-Unis qui essaient de limiter au maximum les changements. Non, les Occidentaux n’ont rien déclenché, mais ils s’efforcent d’entraver et même de briser ces mouvements. Il est une autre vision, naïve celle-là, que je ne partage pas. Ce n’est évidemment pas le désir de voir s’installer en Syrie un gouvernement démocratique qui pousse l’Arabie Saoudite et les Etats-Unis à condamner le régime de Bachar Al Assad. Il y a en réalité une tentative de retour en force de la contre-révolution à la fois à l’intérieur de ces pays, comme on le voit en Egypte où les forces pro-Moubarak n’ont pas disparu, et à l’extérieur, avec l’appui de l’Arabie Saoudite, des pays du Golfe et des Etats-Unis. La façon dont l’Arabie Saoudite utilise la carte de la solidarité sunnite pour lutter contre le régime syrien et accentuer des clivages anciens est très dangereuse : elle pourrait faire dévier les mouvements arabes vers des types d’affrontements confessionnels. ____________________________________ Alain Gresh, journaliste, directeur adjoint du Monde Diplomatique, spécialiste du Monde arabe et auteur de nombreux ouvrages sur les problèmes du Moyen-Orient, nous livre ses réflexions sur les révoltes populaires qui secouent actuellement cette région. Inscription - Connexion pas les occidentaux ... ils ne sont pas assez intelligents pour çà ...par ailleurs ils feraient d'essayer de comprendre la crise financière chez eux ... Citer Link to post Share on other sites
si-nistri 10 Posted April 28, 2012 Author Partager Posted April 28, 2012 pas les occidentaux ... ils ne sont pas assez intelligents pour çà ...par ailleurs ils feraient d'essayer de comprendre la crise financière chez eux ... Justement leur solution à cette crise financière qui secoue présentement leurs pays, ils la cherchent, entre autre, dans la nouvelle reconfiguration du MENA. Ils soutiennent les nouveaux gouvernenments islamistes en Afrique du nord et moyen orient. en contre partie, ils renforceront leurs présence économiques, stratégiques... dans cette région. Ils dicteront leurs politiques économiques à ces gouvernements novices, icompétents... Les occidentaux ne veulent pas avoir afair à de nouvelles puissances concurantes... mais à des théocraties archaïques et fantoches beaucoup plus soucieuses de religion que de l'avenir de leurs peuples... Le FMI drague déjà l'Algérie comme potentiel bailleur de fonds ... Citer Link to post Share on other sites
si-nistri 10 Posted April 28, 2012 Author Partager Posted April 28, 2012 (...) Des contradictions internes évidentes agitent ces mouvements islamistes, et c’est la première fois qu’ils sont confrontés au gouvernement. Avant, il était facile de dire «l’islam est la solution à tous nos problèmes», mais ce discours ne tient pas quand on est au gouvernement. Bien sûr, ils sont porteurs de projets inquiétants dans le domaine du droit, du statut de la femme, et ils vont en partie en jouer, car c’est le seul domaine – le domaine des mœurs et du statut personnel –où ils peuvent continuer à tenir le même discours. Mais même là, ils se heurtent à de la contestation, on le voit bien en Tunisie où les salafistes font de la surenchère, ce qui suscite un mouvement de révolte des femmes. Les conservateurs ont un discours bien rodé sur les mœurs, mais ils n’en ont aucun quand il s’agit du chômage, de la corruption, du devenir des jeunes, qui sont des problèmes prioritaires. C’est sur eux qu’il faut porter le débat. Les conservateurs n’ont aucune réponse à ces problèmes, or c’est là-dessus que les citoyens les jugeront. Les pouvoirs en place ont toujours prétendu qu’ils n’étaient pas intégristes, mais ils ont créé les conditions pour que l’intégrisme se développe. Ce n’est pas vrai qu’ils ont lutté contre les islamistes, ni en Tunisie ni en Egypte. En Egypte, ils ont lutté partiellement contre les Frères musulmans, tout en islamisant totalement la société. Maintenant, le débat devient public, et il vaut mieux qu’il se pose dans des luttes politiques qu’autrement. (...) Citer Link to post Share on other sites
djallalnamri 10 Posted April 29, 2012 Partager Posted April 29, 2012 Justement leur solution à cette crise financière qui secoue présentement leurs pays, ils la cherchent, entre autre, dans la nouvelle reconfiguration du MENA. Ils soutiennent les nouveaux gouvernenments islamistes en Afrique du nord et moyen orient. en contre partie, ils renforceront leurs présence économiques, stratégiques... dans cette région. Ils dicteront leurs politiques économiques à ces gouvernements novices, icompétents... Les occidentaux ne veulent pas avoir afair à de nouvelles puissances concurantes... mais à des théocraties archaïques et fantoches beaucoup plus soucieuses de religion que de l'avenir de leurs peuples... Le FMI drague déjà l'Algérie comme potentiel bailleur de fonds ... je pense que c'est les juifs qui sont derrière et le printemps arabe et la crise financière occidentale ... c'est eux aussi qui veulent de régimes qui leur sont hostiles ... pour justifier une guerre globale ... c'est très simple ... ce qu'on appelle les islamistes devraient faire attention à ce cadeau "empoisonné" ... Citer Link to post Share on other sites
hurlevent 10 Posted April 29, 2012 Partager Posted April 29, 2012 pas les occidentaux ... ils ne sont pas assez intelligents pour çà ...par ailleurs ils feraient d'essayer de comprendre la crise financière chez eux ... Jugement de valeur.....sans valeur Citer Link to post Share on other sites
djallalnamri 10 Posted April 29, 2012 Partager Posted April 29, 2012 Jugement de valeur.....sans valeur tu ne vas pas me dire que les occidentaux ont plus de neurones que le reste de l'humanité ... Citer Link to post Share on other sites
Guest mounir 19 Posted April 29, 2012 Partager Posted April 29, 2012 pas les occidentaux ... ils ne sont pas assez intelligents pour çà ...par ailleurs ils feraient d'essayer de comprendre la crise financière chez eux ... ................... mais ils savent en tirer profit . Citer Link to post Share on other sites
Guest prenpalatete Posted April 29, 2012 Partager Posted April 29, 2012 Justement leur solution à cette crise financière qui secoue présentement leurs pays, ils la cherchent, entre autre, dans la nouvelle reconfiguration du MENA. Ils soutiennent les nouveaux gouvernenments islamistes en Afrique du nord et moyen orient. en contre partie, ils renforceront leurs présence économiques, stratégiques... dans cette région. Ils dicteront leurs politiques économiques à ces gouvernements novices, icompétents... Les occidentaux ne veulent pas avoir afair à de nouvelles puissances concurantes... mais à des théocraties archaïques et fantoches beaucoup plus soucieuses de religion que de l'avenir de leurs peuples... Le FMI drague déjà l'Algérie comme potentiel bailleur de fonds ... toutafé,islamisme et affaires ont toujours fait bon ménage: c'est l'alliance la plus solide qui soit et la relation des wahabites avec les USA en est l'incarnation: quoi de plus confortable pour l'occident que des pays avec des parlements isamistes qi deploient des tresors d'imagination pour "pondre" des projets de loi dont les enjeux sont "capitaux" pour les devenir de ces sociétés ,les exemples dont nous entendons parler ces derniers jours sont édifiants à cet égard. Citer Link to post Share on other sites
Ladoz 11 Posted April 29, 2012 Partager Posted April 29, 2012 Entretien-el watan du 18/04/2012 Je récuse absolument l’idée d’une manipulation par l’étranger. Ce sont des mouvements autochtones, nationaux, contre des régimes soutenus par les Occidentaux. Jusqu’au dernier moment, la France a soutenu Ben Ali ; jusqu’à la dernière minute, la France et les Etats-Unis ont soutenu Moubarak. Pourquoi auraient-ils en même temps fomenté des révoltes ? L’imaginer est absurde et je ne partage évidemment pas cette vision.Cela dit, il est évident qu’une contre-révolution s’organise ; une contre-révolution interne, dirigée sur le plan régional par l’Arabie Saoudite, et une contre-révolution externe conduite par la France et les Etats-Unis qui essaient de limiter au maximum les changements. Non, les Occidentaux n’ont rien déclenché, mais ils s’efforcent d’entraver et même de briser ces mouvements. Il est une autre vision, naïve celle-là, que je ne partage pas. Ce n’est évidemment pas le désir de voir s’installer en Syrie un gouvernement démocratique qui pousse l’Arabie Saoudite et les Etats-Unis à condamner le régime de Bachar Al Assad. Il y a en réalité une tentative de retour en force de la contre-révolution à la fois à l’intérieur de ces pays, comme on le voit en Egypte où les forces pro-Moubarak n’ont pas disparu, et à l’extérieur, avec l’appui de l’Arabie Saoudite, des pays du Golfe et des Etats-Unis. La façon dont l’Arabie Saoudite utilise la carte de la solidarité sunnite pour lutter contre le régime syrien et accentuer des clivages anciens est très dangereuse : elle pourrait faire dévier les mouvements arabes vers des types d’affrontements confessionnels. ____________________________________ Alain Gresh, journaliste, directeur adjoint du Monde Diplomatique, spécialiste du Monde arabe et auteur de nombreux ouvrages sur les problèmes du Moyen-Orient, nous livre ses réflexions sur les révoltes populaires qui secouent actuellement cette région. Inscription - Connexion Ils ne l'ont pas déclenché , ils ont même été pris de court sur la Tunisie ... Ils ont commencé à prendre le contrôle en Egypte avec plus ou moins de réussite (ils y avaient une "prolifique" 5 ième colonne) avant de le dévier et contrôler entièrement à partir de la "ratisation" de la Libye pour en faire un moyen essentiel dans leur stratégie du GMO et des protocoles des sages de Sion !!! Citer Link to post Share on other sites
TIGZIRT 10 Posted April 29, 2012 Partager Posted April 29, 2012 Les États-Unis et le « printemps arabe » Le 7 octobre dernier, le président Obama recevait pour la première fois dans le Bureau ovale un chef de gouvernement post-« printemps arabe ». Il s’agissait du Premier ministre tunisien Béji Caïd Essebsi qui a eu droit à tous les honneurs et à des déclarations dithyrambiques sur « le soulèvement populaire contre le régime Ben Ali ».Qui aurait cru, il y a juste quelques mois, qu’un politicien de 85 ans, ancien ministre bourguibien et, de surcroît, ancien président de la chambre des députés sous Ben Ali puisse être le digne représentant de la jeunesse tunisienne férue de nouvelles technologies qui a ébranlé 23 ans de pouvoir autocratique? En fait, cette réception n’est probablement que l’épilogue d’un long travail de fond mené de main de maître par l’administration américaine, non seulement en Tunisie, mais aussi dans tous les pays arabes. Les organismes d’« exportation de la démocratie » Les États-Unis disposent d’un réseau complexe d’organismes spécialisés dans l’exportation de la démocratie et des droits de l’homme. Ces agences financent et appuient des organisations non gouvernementales (ONG) implantées dans de nombreux pays dans le monde et en particulier dans le monde arabe. Très souvent, les liens entre l’État, la politique, l’argent et l’espionnage sont tellement étroits qu’il est à se demander comment il se fait que certains de ces organismes américains sont dits « non gouvernementaux » ou à « but non lucratif». Les plus emblématiques d’entre eux sont eux-mêmes financés par l’administration américaine. À titre d’exemple, citons l’United States Agency for International Development (USAID), la National Endowment for Democracy (NED), l’International Republican Institute (IRI), le National Democratic Institute for International Affairs (NDI), et la Freedom House (FH). D’autres sont financés par des capitaux privés comme l’Open Society Institute (OSI), fondation de George Soros, le célèbre milliardaire américain et illustre spéculateur financier [1]. Il a été démontré que tous ces organismes ont été impliqués dans les « révolutions colorées » qui ont secoué la Serbie (2000), la Géorgie (2003), l’Ukraine (2004) et le Kirghizistan (2005) [2, 3]. Toutes ces organisations sont actuellement partie prenante de ce qui semble être une énergique « promotion américaine de la démocratie » dans un très grand nombre de pays et en particulier ceux de la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA —Middle East and North Africa). Leur rôle consiste à financer, entraîner, appuyer et conseiller des mouvements dissidents des pays visés afin qu’ils puissent déstabiliser et renverser les gouvernements en place avec une approche non violente selon la théorie de Gene Sharp [4]. En plus du travail de fond et de longue haleine de ces organismes, les États-Unis ont montré qu’ils pouvaient intervenir militairement pour « imposer » la démocratie, comme dans le cas de la Libye. Pour cela, ils s’allient à d’autres pays occidentaux, utilisent de concert les rouages de l’ONU et agitent l’épouvantail de la Cour pénale internationale (CPI), dont ils ne sont d’ailleurs pas signataires. Les nouvelles technologies En plus de financer les ONG de la région MENA, les organismes américains d’exportation de la démocratie forment aux nouvelles technologies les cyberdissidents de ces pays. Pour cela, ils utilisent des entités comme l’ « Alliance of Youth Movements » (devenu Movements.org depuis) qui se définit comme une organisation américaine à but non lucratif (d’après le site) qui affiche clairement sa mission : i) identifier des cyberactivistes dans des régions d’intérêt ; ii) les mettre en contact entre eux, avec des experts et des membres de la société civile ; et iii) les soutenir en les formant, en les conseillant et en leur procurant une plateforme pour initier les contacts et les développer dans le temps. Parmi les fondateurs de Movements.org, on trouve Jared Cohen, ancien conseiller de Condoleezza Rice et de Hillary Clinton et actuel directeur de Google Ideas, et Jason Liebman, qui a travaillé pour le Département d’État, le Département de Défense et Google82. De plus, le directeur exécutif de l’AYM, David Nassar, a dirigé des programmes au Moyen-Orient pour le compte du NDI, de la USAID et de l’IRI [5]. Les conférences annuelles organisées par l’AYM sont commanditées, entre autres, par le Département d’état américain et des compagnies comme Google, Facebook et Youtube. D’autre part, afin de permettre aux cyberdissidents de contourner l’inévitable censure étatique, le gouvernement américain finance (directement ou indirectement) des compagnies qui conçoivent les logiciels de contournement. L’exemple patent de ce type d’outil est le logiciel TOR qui est mis gratuitement à la disposition des cyberactivistes. Développé par une compagnie américaine basée au Massachusetts, il permet la navigation anonyme sur Internet. « La mission de TOR est de permettre à des personnes d’exprimer leurs opinions de manière sécuritaire ou de partager de l’information dans les pays totalitaires », affirme une représentante de TOR [6]. Et ce n’est pas tout. Le Département d’État américain finance, conjointement avec Google, des projets plus ambitieux comme « Commotion » qui permettra de créer des réseaux sans fil à haut débit « 100% » autonomes [7]. Finalement, il est de plus en plus évident que l’administration américaine possède des relations « privilégiées », et ce depuis plusieurs années, avec les médias sociaux comme Google, Facebook, Twitter et Youtube. Des câbles Wikileaks ainsi que différentes interventions du Département d’État tendent à prouver l’existence d’une collusion entre eux [8, 9]. Citer Link to post Share on other sites
TIGZIRT 10 Posted April 29, 2012 Partager Posted April 29, 2012 Le printemps arabe La Tunisie est le premier pays à avoir connu son « printemps ». La révolte née de l’immolation de feu Mohamed Bouazizi a enflammé le pays. La chute du régime Ben Ali a été accélérée voire causée par l’utilisation judicieuse des médias sociaux malgré la surveillance et le contrôle étatique, si bien que des activistes « vedettes » ont vu le jour. Citons à titre d’exemple Slim Amamou, Lina Ben Mhenni ou Sami Ben Gharbia. Le premier cité a occupé les fonctions de Secrétaire d'État à la Jeunesse et aux Sports pendant plus de quatre mois après la fuite de Ben Ali. À la suite de sa démission de ce poste, il a reconnu lui-même avoir été « aidé » par des organismes américains dans une déclaration filmée qui fera date [10]. Slim Amamou a été en contact, et cela pendant quelques années, avec de nombreux cyberdissidents du monde arabe. En mai 2009, par exemple, il a assisté à deux ateliers organisés au Caire : l’un par le gouvernement américain et l’autre par l’Open Society Institute de George Soros. Une semaine durant, il a côtoyé les activistes égyptiens, en compagnie d’autres cyberdissidents tunisiens, ce qui leur a permis d’échanger moult conseils sur les méthodes de contournement de la censure [11]. Les relations entre les États-Unis et la Tunisie ne se sont pas estompées après la fuite du président déchu, bien au contraire. Quelques jours à peine après cet historique évènement, des personnalités de haut rang sont venus « visiter » la Tunisie, comme Mme Clinton ou le sénateur McCain. De mémoire de Tunisien, jamais pareille « bousculade » au portillon de Tunis n’a été observée [12]. On a aussi appris récemment que des représentants syndicaux influents, subventionnés par le Solidarity Center, ont rencontré leurs homologues tunisiens de l’UGTT[13]. Notons, ici, que le Solidarity Center est une branche syndicale financée par la NED et impliquée dans l’aide étrangère américaine. Et tout cela sans parler des promesses de Mme Clinton lors d’un voyage précoce à Tunis (16-17 mars 2011) : l’implication de Microsoft dans le soutien « des groupes qui œuvrent dans le secteur des droits de l’Homme, de la démocratie et de l’éducation civique [… ] » et celle de la compagnie américaine pour l’investissement privé à l’étranger (Overseas Private Investment Corporation, OPIC) [14]. Fin juin, des représentants de General Electric, Boeing, Coca-Cola, Marriott et Dow ont effectué une visite pour y discuter de perspectives d’investissement [15]. De l’avis de tous les observateurs, les activistes du « mouvement du 6 avril » ont joué un rôle prépondérant dans la chute du régime Moubarak. Comme en Tunisie, de nombreux cyberactivistes ont connu une certaine célébrité durant les évènements qui ont secoué la rue égyptienne. Citons, à titre d’exemple, Ahmed Maher, Adel Mohamed, Israa Abdel Fattah et Wael Ghoneim. Ce dernier est chef du marketing chez Google (coïncidence?) pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, basé à Dubaï. Ahmed Maher, de son côté, a reconnu avoir été formé en 2009 (avec d’autre dissidents) à la lutte non violente selon la théorie de Gene Sharp. Cette formation a été assurée par les activistes serbes de CANVAS (Center for Applied Non Violent Action and Strategies) qui est un centre pour jeunes « révolutionnaires » créé et financé par les organismes américains d’ « exportation de la démocratie » [16]. L’adoption du logo du mouvement dissident serbe OTPOR (poing fermé), l’utilisation du slogan court « Irhal » et la fraternisation avec les forces de l’ordre sont quelques exemples des méthodes d’action non-violente enseignées par CANVAS. D’autres groupes d’opposition égyptiens ont été financés par des organismes américains. Citons par exemple le parti « El Ghad » dont le secrétaire général Wael Nawara a admis avoir été financé par, entre autres, la NED, l’IRI et la NDI ou le mouvement « Kifaya » qui est soutenu par Freedom House [17]. Certaines sources bien informées affirment que l’administration Obama dépense environ 20 millions de dollars par an en Égypte « pour la promotion de la démocratie et de la bonne gouvernance » [18]. Selon le Washington Post qui a analysé une série de câbles Wikileaks concernant la Syrie, les États-Unis ont financé en secret l’opposition syrienne depuis 2006. Les dissidents syriens exilés regroupés sous la bannière du « Mouvement pour la justice et le développement » ont reçu quelques 6 millions de dollars pour financer une chaine de télévision ainsi que pour diverses « activités » antigouvernementales à l’intérieur de la Syrie. Ces financements ont commencé sous l’administration Bush et ont continué sous celle d’Obama au moins jusqu’en septembre 2010. D’autre part, un télégramme de l’ambassade des États-Unis à Damas révèle qu’une somme de 12 millions de dollars a été versée de 2005 à 2010 au volet syrien d’un programme du Département d’État nommé « Initiative de partenariat pour le Moyen-Orient » (Middle East Partnership Initiative) [19]. En Libye, la théorie de la non-violence n’a pas fait long feu. Bien que tout avait commencé par une page Facebook " Free Libya" et des appels à manifester pacifiquement, la situation a rapidement dégénéré et s’est transformée en guerre civile où les « rebelles » ont bénéficié de l’aide d’une coalition de pays dont les États-Unis. Sous mandat de l’ONU (dont le cadre à été largement dépassé), cette coalition a utilisé la force de frappe de l’OTAN pour bombarder systématiquement les positions des forces gouvernementales pro-Kadhafi. Le Front national pour le salut de la Libye (FNSL), une des composantes de la rébellion libyenne a été formé en 1981, au Soudan, par le colonel Jaafar Noumeiri, ancien dictateur du Soudan (1977-1985). Selon certaines sources, le FNSL aurait été financé par certains pays occidentaux et arabe, mais aussi par la CIA [20]. Leur plus récent congrès a d’ailleurs eu lieu en 2007, aux États-Unis. La guerre civile en Libye n’est pas encore finie, mais tous les spécialistes s’accordent à dire que les drones américains ont joué un rôle décisif, en particulier dans la prise de la ville de Tripoli. Le 20 septembre dernier, le président Obama rencontrait pour la première fois le chef du Conseil national de transition (CNT) libyen. Il lui déclara : « la Libye représente une leçon sur ce que la communauté internationale peut réussir lorsque nous sommes solidaires » [21]. Certes, ce ne sont pas les États-Unis qui ont provoqué le « printemps arabe ». Les révoltes qui ont balayé la rue arabe sont une conséquence de l’absence de démocratie, de justice sociale et de confiance entre les dirigeants et leur peuple. Cependant, l’implication américaine dans ce processus n’est pas anodine, loin de là. Les sommes investies, les formations offertes, l’engagement militaire et les gesticulations diplomatiques de haut niveau le confirment. Et comme la politique étrangère des États-Unis n’a jamais été un modèle de philanthropie, faut-il s’attendre à ce que les Américains aient leur mot à dire dans la conduite des affaires politiques et économiques des pays arabes « libérés » ? Citer Link to post Share on other sites
Guest mounir 19 Posted April 29, 2012 Partager Posted April 29, 2012 toutafé,islamisme et affaires ont toujours fait bon ménage: c'est l'alliance la plus solide qui soit et la relation des wahabites avec les USA en est l'incarnation: quoi de plus confortable pour l'occident que des pays avec des parlements isamistes qi deploient des tresors d'imagination pour "pondre" des projets de loi dont les enjeux sont "capitaux" pour les devenir de ces sociétés ,les exemples dont nous entendons parler ces derniers jours sont édifiants à cet égard. ............ dans ce cas la le monde occidentale n'est pas aussi réglo que veuillent bien nous faire croire certain ? Citer Link to post Share on other sites
Zombretto 1 127 Posted April 29, 2012 Partager Posted April 29, 2012 Ils ne l'ont pas déclenché , ils ont même été pris de court sur la Tunisie ... Ils ont commencé à prendre le contrôle en Egypte avec plus ou moins de réussite (ils y avaient une "prolifique" 5 ième colonne) avant de le dévier et contrôler entièrement à partir de la "ratisation" de la Libye pour en faire un moyen essentiel dans leur stratégie du GMO et des protocoles des sages de Sion !!! Tas du retard .... ils en sont a la .... reactualisation de .... l'O.C.R.S. Citer Link to post Share on other sites
Guest prenpalatete Posted April 29, 2012 Partager Posted April 29, 2012 ............ dans ce cas la le monde occidentale n'est pas aussi réglo que veuillent bien nous faire croire certain ? faut etre stupide et naif pour le penser ,l'occident tire sa force ,selon moi,de 2 choses: -1 sur le plan politique de sa democratie qu'il reserve à ses peuples ,pour les autre pays n'importe quel regime fera l'affaire du moment qu'ils respectent leurs interets strategiques,notamment l'approvisionnement des ressources energetiques. -2 par leur avancée scientifiques et technologiques . En ce qui nous concerne tant que nous serons "largués" sur ces deux plans et que nos seules préoccupations seront d'ordre religieux ,l'Occident pourra se frotter les mains et nous dicter ses règles ou plutot sa règle:"la loi du plus fort étant la meilleure". Et malheureusement les "printemps arabes" au vu de la tournure politique qu'ils prennent ne feront que renforcer la suprématie occidentale. Citer Link to post Share on other sites
Guest jagellon Posted April 29, 2012 Partager Posted April 29, 2012 faut etre stupide et naif pour le penser ,l'occident tire sa force ,selon moi,de 2 choses: -1 sur le plan politique de sa democratie qu'il reserve à ses peuples ,pour les autre pays n'importe quel regime fera l'affaire du moment qu'ils respectent leurs interets strategiques,notamment l'approvisionnement des ressources energetiques. -2 par leur avancée scientifiques et technologiques . En ce qui nous concerne tant que nous serons "largués" sur ces deux plans et que nos seules préoccupations seront d'ordre religieux ,l'Occident pourra se frotter les mains et nous dicter ses règles ou plutot sa règle:"la loi du plus fort étant la meilleure". Et malheureusement les "printemps arabes" au vu de la tournure politique qu'ils prennent ne feront que renforcer la suprématie occidentale. Le démocratie je n'y crois pas. -Dans ton premier point je remplacerait démocratie par contrôle des opinions via les médias. Il suffit que les gens y croient a cette foutue démocratie. Pas besoin qu'elle existe vraiment. Le truc est simple. Chez les autres ça va mal donc ça va bien chez soi. - Le deuxième point est a lier au premier. Ca va mal chez les autres donc on va les aider à bien aller en les démocrétinisant. Qui ouvre sa gueule verra son compteur remit à zéro . Et rebelotte il faut reprendre les étapes de construction d'une entité territoriale depuis le début. La domination technologique aidant il y'a une nouvelle donne d'équilibre en géopolitique. La démocratie reste au top en écrasant ( avec les armes s'il le faut) toute velléité concurrentielle. Citer Link to post Share on other sites
Guest prenpalatete Posted April 29, 2012 Partager Posted April 29, 2012 Le démocratie je n'y crois pas. -Dans ton premier point je remplacerait démocratie par contrôle des opinions via les médias. Il suffit que les gens y croient a cette foutue démocratie. Pas besoin qu'elle existe vraiment. Le truc est simple. Chez les autres ça va mal donc ça va bien chez soi. - Le deuxième point est a lier au premier. Ca va mal chez les autres donc on va les aider à bien aller en les démocrétinisant. Qui ouvre sa gueule verra son compteur remit à zéro . Et rebelotte il faut reprendre les étapes de construction d'une entité territoriale depuis le début. La domination technologique aidant il y'a une nouvelle donne d'équilibre en géopolitique. La démocratie reste au top en écrasant ( avec les armes s'il le faut) toute velléité concurrentielle. Je ne doute pas qu'il y ait d'infinis arrangements pour que cette democratie servent avant tout les interets et les desiratas des plus puissants d'entre eux ,mais tant que nous n'aurons pas trouvé mieux ,nous sommes bien obligés pour nous de nous en inspirer et pour eux de s'en accomoder. Citer Link to post Share on other sites
Guest jagellon Posted April 29, 2012 Partager Posted April 29, 2012 Je ne doute pas qu'il y ait d'infinis arrangements pour que cette democratie servent avant tout les interets et les desiratas des plus puissants d'entre eux ,mais tant que nous n'aurons pas trouvé mieux ,nous sommes bien obligés pour nous de nous en inspirer et pour eux de s'en accomoder. Comment trouver mieux s'il ne nous est pas permit de poursuivre normalement notre évolution? çà ressemble à de la sélection génétique en labo qui élimine les mutations aléatoires pour sélectionner un génotype précis. A la fin cela provoque un appauvrissement du patrimoine génétique. Citer Link to post Share on other sites
Guest prenpalatete Posted April 29, 2012 Partager Posted April 29, 2012 Comment trouver mieux s'il ne nous est pas permit de poursuivre normalement notre évolution? çà ressemble à de la sélection génétique en labo qui élimine les mutations aléatoires pour sélectionner un génotype précis. A la fin cela provoque un appauvrissement du patrimoine génétique. je veux bien ,on attendra sagement :ppromis,juré! Citer Link to post Share on other sites
Guest jagellon Posted April 29, 2012 Partager Posted April 29, 2012 je veux bien ,on attendra sagement :ppromis,juré! Attendre n'est pas la question. Il s'agit d'avoir l'opportunité de le faire Citer Link to post Share on other sites
Guest prenpalatete Posted April 29, 2012 Partager Posted April 29, 2012 Attendre n'est pas la question. Il s'agit d'avoir l'opportunité de le faire je sais bien qu'il faut une certaine maturation pour arriver à un changement :c'est peut-etre ce que tu appelles opportunité.Ce qui est sure c'est que je ne souhaite pas que cela se fasse dans la violence. Ps -pour la democratie je pense aussi qu'il ne s'agit pas de mimer l'Occident mais éventuellement de s'en inspirer en attendant de trouver un système par nous meme. Allez bye Jag ,j'y vais:dimanche n'est pas férié ici! Citer Link to post Share on other sites
si-nistri 10 Posted May 8, 2012 Author Partager Posted May 8, 2012 toutafé, islamisme et affaires ont toujours fait bon ménage: c'est l'alliance la plus solide qui soit et la relation des wahabites avec les USA en est l'incarnation: quoi de plus confortable pour l'occident que des pays avec des parlements isamistes qi deploient des tresors d'imagination pour "pondre" des projets de loi dont les enjeux sont "capitaux" pour les devenir de ces sociétés ,les exemples dont nous entendons parler ces derniers jours sont édifiants à cet égard. Le Pacte du Quincy scellé en février 1945 sur le croiseur USS Quincy entre le roi Ibn Séoud, fondateur du royaume d'Arabie saoudite, et le président américain Franklin Roosevelt; *La stabilité de l’Arabie saoudite fait partie des intérêts vitaux des États-Unis qui assurent la protection inconditionnelle du Royaume contre toute menace extérieure éventuelle. *Les autres points portent sur le partenariat économique, commercial et financier saoudo-américain ainsi que sur la non-ingérence américaine dans les questions de politique intérieure saoudienne. *En contrepartie, le Royaume garantit l’essentiel de l’approvisionnement énergétique américain. Depuis l'Oncle Sam a signé une foultitude de pacte similaires avec les monarchies fantoches et islamistes du Golf. notamment avec le qatar; le koweit et tutiquanti... Citer Link to post Share on other sites
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