Guest Algérois Posted May 8, 2012 Partager Posted May 8, 2012 Bain de foule, appel au vote et réquisitoire contre la famille révolutionnaire qui s’est accaparée le pouvoir depuis 1962 en faisant de la guerre d’indépendance un fonds de commerce et un instrument de légitimation de ce pouvoir. Le président algérien, Abdelaziz Bouteflika, en visite ce mardi 8 mai dans la ville de Sétif pour commémorer les massacres de 1945, a prononcé un discours plutôt surprenant. Devant une assistance de quelque 1500 personnes triées sur le volet, le président explique qu’il était temps que la génération qui a fait la guerre d’Algérie cède la place. Pendant une vingtaine de minutes, alliant arabe classique à arabe dialectal, tantôt lisant ses feuilles tantôt improvisant ses propos, Bouteflika explique que l’heure est venue pour passer relais à la jeunesse. « Hna tab Djnana (Nous sommes finis, NDLR) », dit-il en faisant allusion à ces générations qui, depuis l’indépendance de 1962, sont aux commandes du pays. « C’est l’heure de passer le flambeau aux jeunes, explique en substance le président. 50 ans après l’indépendance, nous sommes toujours au pouvoir. Il est temps de le céder aux jeunes. » Famille révolutionnaire, famille prédatrice Cette expression Hna tab Djnana, que l'on peut traduire de différentes manières, le président la répétera à trois reprises comme pour souligner qu'une époque est révolue. Dans l’assistance qui lui fait face, les officiels écoutent quelque peu éberlués le réquisitoire du chef de l’Etat. Parmi eux justement, des ministres dont l’âge dépasse allégrement les 70 ans. Des hommes qui détiennent encore leur légitimité du fait qu’ils ont fait la guerre plus que 50 années plus tôt. Et Bouteflika de poursuivre son discours en reconnaissant que les autorités algériennes n’ont pas enseigné l’Histoire du pays aux Algériens. Les jeunes ne connaissent pas Ben Bella « 50 ans après l’indépendance, nous avons fait l’erreur de ne pas voir enseigné l’Histoire aux jeunes. J’ai été surpris de voir lors de l’enterrement du président Ben Bella (mort le 11 avril dernier, NDLR), que de jeunes algériens ne connaissent pas Ahmed Ben Bella. » Il faut faire connaitre, recommande Bouteflika, Abane Ramdane, Krim Belkacem, Si El Houes, Amirouche...Ces grandes figures de la révolution dont on parle si peu dans les manuels scolaires ou dont les parcours ont été révisés, occultés ou simplement travestis. « Ben Boulaid, dit Bouteflika, les jeunes le connaissent parce qu’on a fait un film sur lui...» Rituel suranné Le président s’est ensuite étonné que 50 ans après la fin de la guerre d’Algérie, les officiels continuent de perpétuer ce rituel immuable et suranné du dépôt de gerbes de fleurs devant les stèles et les mémoriaux des martyrs. « Il faut en finir avec cela », dit Bouteflika. Il faut dire que lui-même s’est prêté, presque à contrecœur, à ce cérémonial plus tôt dans la matinée devant la stèle de Saâl Bouzid, tué par un policier le 8 mai 1945 à Sétif. Le chef de l’Etat algérien ne manque d’aborder le passé colonial en préconisant une « lecture objective de l’histoire » entre Algériens et Français. « Seule une lecture objective de l’histoire, loin des guerres de mémoire et des enjeux conjoncturels, est à même d’aider les deux parties à transcender les séquelles du passé douloureux pour aller vers un avenir où règnent confiance, compréhension, respect mutuel et partenariat bénéfique », affirme-t-il. Allez voter L’un des objectifs de cette virée d’une journée à Sétif étant de faire campagne pour les élections législatives, le chef de l’Etat ne rate pas l’occasion d’appeler ses compatriotes à se rendre massivement aux urnes jeudi 10 mai expliquant que ce scrutin est « une étape décisive dans le parachèvement du programme de réforme et de modernisation ». Sans doute ce réquisitoire était-il de circonstances pour ce 67e anniversaire des massacres de Sétif, de Guelma et de Kherata, sans doute qu’il aura peu d’effets aussi bien sur les jeunes que sur ces hommes et ses femmes qui se sont accaparés les leviers de commandes du pays sans jamais les lâcher, mais on retrouve dans ce discours ces élans qu’avait Bouteflika à son arrivée au pouvoir en 1999, l’époque où il promettait de casser tous les tabous, l'époque où il parlait de tout et de rien. A 74 ans, deux ans avant la fin de son troisième mandat en 2014, le chef de l’Etat a sans doute raison de reconnaitre que lui et la génération de 1954, tab djnanhoum... DNA Citer Link to post Share on other sites
Durakwir 10 Posted May 9, 2012 Partager Posted May 9, 2012 « Hna tab Djnana (Nous sommes finis, NDLR) », dit-il en faisant allusion à ces générations qui, depuis l’indépendance de 1962, sont aux commandes du pays. « C’est l’heure de passer le flambeau aux jeunes, explique en substance le président. 50 ans après l’indépendance, nous sommes toujours au pouvoir. Il est temps de le céder aux jeunes. » Cela fait longtenps m'li tab djnanou, en fait ill doit bien crame sont djnan! Rohou ou khtiwna bark , un demi siecle que cela dure :ranting2: . Citer Link to post Share on other sites
yacidani 10 Posted May 9, 2012 Partager Posted May 9, 2012 Bain de foule, appel au vote et réquisitoire contre la famille révolutionnaire qui s’est accaparée le pouvoir depuis 1962 en faisant de la guerre d’indépendance un fonds de commerce et un instrument de légitimation de ce pouvoir. Le président algérien, Abdelaziz Bouteflika, en visite ce mardi 8 mai dans la ville de Sétif pour commémorer les massacres de 1945, a prononcé un discours plutôt surprenant. Devant une assistance de quelque 1500 personnes triées sur le volet, le président explique qu’il était temps que la génération qui a fait la guerre d’Algérie cède la place. Pendant une vingtaine de minutes, alliant arabe classique à arabe dialectal, tantôt lisant ses feuilles tantôt improvisant ses propos, Bouteflika explique que l’heure est venue pour passer relais à la jeunesse. « Hna tab Djnana (Nous sommes finis, NDLR) », dit-il en faisant allusion à ces générations qui, depuis l’indépendance de 1962, sont aux commandes du pays. « C’est l’heure de passer le flambeau aux jeunes, explique en substance le président. 50 ans après l’indépendance, nous sommes toujours au pouvoir. Il est temps de le céder aux jeunes. » Famille révolutionnaire, famille prédatrice Cette expression Hna tab Djnana, que l'on peut traduire de différentes manières, le président la répétera à trois reprises comme pour souligner qu'une époque est révolue. Dans l’assistance qui lui fait face, les officiels écoutent quelque peu éberlués le réquisitoire du chef de l’Etat. Parmi eux justement, des ministres dont l’âge dépasse allégrement les 70 ans. Des hommes qui détiennent encore leur légitimité du fait qu’ils ont fait la guerre plus que 50 années plus tôt. Et Bouteflika de poursuivre son discours en reconnaissant que les autorités algériennes n’ont pas enseigné l’Histoire du pays aux Algériens. Les jeunes ne connaissent pas Ben Bella « 50 ans après l’indépendance, nous avons fait l’erreur de ne pas voir enseigné l’Histoire aux jeunes. J’ai été surpris de voir lors de l’enterrement du président Ben Bella (mort le 11 avril dernier, NDLR), que de jeunes algériens ne connaissent pas Ahmed Ben Bella. » Il faut faire connaitre, recommande Bouteflika, Abane Ramdane, Krim Belkacem, Si El Houes, Amirouche...Ces grandes figures de la révolution dont on parle si peu dans les manuels scolaires ou dont les parcours ont été révisés, occultés ou simplement travestis. « Ben Boulaid, dit Bouteflika, les jeunes le connaissent parce qu’on a fait un film sur lui...» Rituel suranné Le président s’est ensuite étonné que 50 ans après la fin de la guerre d’Algérie, les officiels continuent de perpétuer ce rituel immuable et suranné du dépôt de gerbes de fleurs devant les stèles et les mémoriaux des martyrs. « Il faut en finir avec cela », dit Bouteflika. Il faut dire que lui-même s’est prêté, presque à contrecœur, à ce cérémonial plus tôt dans la matinée devant la stèle de Saâl Bouzid, tué par un policier le 8 mai 1945 à Sétif. Le chef de l’Etat algérien ne manque d’aborder le passé colonial en préconisant une « lecture objective de l’histoire » entre Algériens et Français. « Seule une lecture objective de l’histoire, loin des guerres de mémoire et des enjeux conjoncturels, est à même d’aider les deux parties à transcender les séquelles du passé douloureux pour aller vers un avenir où règnent confiance, compréhension, respect mutuel et partenariat bénéfique », affirme-t-il. Allez voter L’un des objectifs de cette virée d’une journée à Sétif étant de faire campagne pour les élections législatives, le chef de l’Etat ne rate pas l’occasion d’appeler ses compatriotes à se rendre massivement aux urnes jeudi 10 mai expliquant que ce scrutin est « une étape décisive dans le parachèvement du programme de réforme et de modernisation ». Sans doute ce réquisitoire était-il de circonstances pour ce 67e anniversaire des massacres de Sétif, de Guelma et de Kherata, sans doute qu’il aura peu d’effets aussi bien sur les jeunes que sur ces hommes et ses femmes qui se sont accaparés les leviers de commandes du pays sans jamais les lâcher, mais on retrouve dans ce discours ces élans qu’avait Bouteflika à son arrivée au pouvoir en 1999, l’époque où il promettait de casser tous les tabous, l'époque où il parlait de tout et de rien. A 74 ans, deux ans avant la fin de son troisième mandat en 2014, le chef de l’Etat a sans doute raison de reconnaitre que lui et la génération de 1954, tab djnanhoum... DNA Enfin il a compris, mais on veut le concret ! Citer Link to post Share on other sites
Sydney 10 Posted May 9, 2012 Partager Posted May 9, 2012 Bain de foule, appel au vote et réquisitoire contre la famille révolutionnaire qui s’est accaparée le pouvoir depuis 1962 en faisant de la guerre d’indépendance un fonds de commerce et un instrument de légitimation de ce pouvoir. Le président algérien, Abdelaziz Bouteflika, en visite ce mardi 8 mai dans la ville de Sétif pour commémorer les massacres de 1945, a prononcé un discours plutôt surprenant. Devant une assistance de quelque 1500 personnes triées sur le volet, le président explique qu’il était temps que la génération qui a fait la guerre d’Algérie cède la place. Pendant une vingtaine de minutes, alliant arabe classique à arabe dialectal, tantôt lisant ses feuilles tantôt improvisant ses propos, Bouteflika explique que l’heure est venue pour passer relais à la jeunesse. « Hna tab Djnana (Nous sommes finis, NDLR) », dit-il en faisant allusion à ces générations qui, depuis l’indépendance de 1962, sont aux commandes du pays. « C’est l’heure de passer le flambeau aux jeunes, explique en substance le président. 50 ans après l’indépendance, nous sommes toujours au pouvoir. Il est temps de le céder aux jeunes. » Famille révolutionnaire, famille prédatrice Cette expression Hna tab Djnana, que l'on peut traduire de différentes manières, le président la répétera à trois reprises comme pour souligner qu'une époque est révolue. Dans l’assistance qui lui fait face, les officiels écoutent quelque peu éberlués le réquisitoire du chef de l’Etat. Parmi eux justement, des ministres dont l’âge dépasse allégrement les 70 ans. Des hommes qui détiennent encore leur légitimité du fait qu’ils ont fait la guerre plus que 50 années plus tôt. Et Bouteflika de poursuivre son discours en reconnaissant que les autorités algériennes n’ont pas enseigné l’Histoire du pays aux Algériens. Les jeunes ne connaissent pas Ben Bella « 50 ans après l’indépendance, nous avons fait l’erreur de ne pas voir enseigné l’Histoire aux jeunes. J’ai été surpris de voir lors de l’enterrement du président Ben Bella (mort le 11 avril dernier, NDLR), que de jeunes algériens ne connaissent pas Ahmed Ben Bella. » Il faut faire connaitre, recommande Bouteflika, Abane Ramdane, Krim Belkacem, Si El Houes, Amirouche...Ces grandes figures de la révolution dont on parle si peu dans les manuels scolaires ou dont les parcours ont été révisés, occultés ou simplement travestis. « Ben Boulaid, dit Bouteflika, les jeunes le connaissent parce qu’on a fait un film sur lui...» Rituel suranné Le président s’est ensuite étonné que 50 ans après la fin de la guerre d’Algérie, les officiels continuent de perpétuer ce rituel immuable et suranné du dépôt de gerbes de fleurs devant les stèles et les mémoriaux des martyrs. « Il faut en finir avec cela », dit Bouteflika. Il faut dire que lui-même s’est prêté, presque à contrecœur, à ce cérémonial plus tôt dans la matinée devant la stèle de Saâl Bouzid, tué par un policier le 8 mai 1945 à Sétif. Le chef de l’Etat algérien ne manque d’aborder le passé colonial en préconisant une « lecture objective de l’histoire » entre Algériens et Français. « Seule une lecture objective de l’histoire, loin des guerres de mémoire et des enjeux conjoncturels, est à même d’aider les deux parties à transcender les séquelles du passé douloureux pour aller vers un avenir où règnent confiance, compréhension, respect mutuel et partenariat bénéfique », affirme-t-il. Allez voter L’un des objectifs de cette virée d’une journée à Sétif étant de faire campagne pour les élections législatives, le chef de l’Etat ne rate pas l’occasion d’appeler ses compatriotes à se rendre massivement aux urnes jeudi 10 mai expliquant que ce scrutin est « une étape décisive dans le parachèvement du programme de réforme et de modernisation ». Sans doute ce réquisitoire était-il de circonstances pour ce 67e anniversaire des massacres de Sétif, de Guelma et de Kherata, sans doute qu’il aura peu d’effets aussi bien sur les jeunes que sur ces hommes et ses femmes qui se sont accaparés les leviers de commandes du pays sans jamais les lâcher, mais on retrouve dans ce discours ces élans qu’avait Bouteflika à son arrivée au pouvoir en 1999, l’époque où il promettait de casser tous les tabous, l'époque où il parlait de tout et de rien. A 74 ans, deux ans avant la fin de son troisième mandat en 2014, le chef de l’Etat a sans doute raison de reconnaitre que lui et la génération de 1954, tab djnanhoum... DNA Le nain est très fort en GUANBERE Depuis 1999 bouteflika n'a pas tenu une seul promesse Alors …............... Citer Link to post Share on other sites
dzavie 10 Posted May 9, 2012 Partager Posted May 9, 2012 Le nain est très fort en GUANBERE Depuis 1999 bouteflika n'a pas tenu une seul promesse Alors …............... il est trés malade et trop vieux ( tout comme toute sa génération ) pour continuer en pouvoir . Citer Link to post Share on other sites
Smiley 15 Posted May 9, 2012 Partager Posted May 9, 2012 Le nain est très fort en GUANBERE Depuis 1999 bouteflika n'a pas tenu une seul promesse Alors …............... Je ne vais pas défendre Boutef, mais tu exagères. C'est la langue de bois, cette génération ne céderait jamais la place, la preuve les associations des fils des Chouhadas et même de leurs petits existent pour donner plus de droits a cette catégories, et la favoriser dans tout les domaines.... les exemples ne manquent pas : les prix des voitures, avoir le droit de crée un cafétéria ou faire un taxi..... Citer Link to post Share on other sites
Recommended Posts
Join the conversation
You can post now and register later. If you have an account, sign in now to post with your account.