Grève de la faim des prisonniers palestiniens.

[Zoubir8 174]

Sur la grève des prisonniers palestiniens plusieurs éléments nouveaux retiennent l'attention depuis le début du mouvement :

 

- l'extension du mouvement : il est suivi, aujourd’hui, par 50 % environ des prisonniers, en y incluant le chiffre de 200 enfants détenus ;

 

 

- l'intensification des représailles : aux diverses mesures visant à briser la grève (confiscation de sel, déni du droit d'accès à des médecins indépendants et à leurs avocats ; fouilles au corps et brutalités, transfert en cellules d'isolement) s’ajoute le chantage aux médicaments, l’alimentation forcée (mesure totalement prohibée voir même communiqué du CICR) et des amendes pouvant aller jusque 100 dollars par jour ;

 

- le fait que plusieurs prisonniers sont entrés dans la "zone de mort ». Le 8 mai, selon le CICR, déjà 8 détenus - ayant cessé de s'alimenter depuis plus de 40 jours, parfois depuis plus de 2 mois - étaient en "danger de mort imminente » ;

 

- la déclaration du 8 mai des Chefs de mission de l'UE en poste à Jérusalem et à Ramallah réclamant, notamment, le respect par Israël de ses obligations internationales ;

 

 

- la prise de position du Secrétaire général de l'ONU demandant un procès ou la libération des détenus en régime de détention administrative.

 

Tous ces éléments ne donnent qu’une petite idée de l’intensité de la répression judiciaire militaire à l'encontre des Palestiniens : 20% de la population, dont 25 000 enfants, emprisonnés depuis 1967 (soit 13 millions de personnes à l’aune de la population française) ainsi que des discriminations dont sont victimes les Palestiniens sur le plan juridique et judiciaire par rapport aux colons violents qui "bénéficient d'une impunité de fait".