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Les poèmes qui vous ont touché et marqué..


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N'oubliez-pas...votre...humour ...???

 

 

Les cervelles démunies d'humour, sont des grémans sans voiles.

Elles errent au gré des vents, dans un ciel sans étoiles.

Elles sont tellement exigües et tant pathétiques,

Qu'elles rendraient un vieil âne hystérique.

 

Elles continuent de s'éroder au fil du temps,

Que dès demain, elles voudront s'apeller Buridan.

Ces malformations indignes d'un pseudo-humain,

Se retrouvent chez des catégories, style vendeurs de biens.

 

Et, elles peuvent apparaître vraiment congénitalement,

Chez des sujets incultes, primaires, comme certains agents.

Il est vraiment inutile de préciser la localité,

Où se niche un certain individu de l'immobilier.

 

Coincée dans un habitacle absent d'irrigation,

La puce humoristique de ce bipède se prenant pour roi Lion,

Se rouille, s'oxyde, se désagrège, pollue l'avorton.

Oh grand malheur que des gens haut en taille,

 

Ne puissent s'emparer de quelques fétus de paille,

Et se les faire gesticuler , dans leurs organes bouchés,

Afin de ramener de l'air, et enfouir la stupidité.

Merci, monsieur l'agent « dit » immobilier...encore!

 

Votre humour démesuré...et déplacé vous honore.

Et voyez... la plume se presse pour ébrécher vos rebords,

Espérant, avenir, ne plus se pencher sur votre sort.

 

manumanu

 

.

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L'ineptie...aux...deux...visages...!!

 

Il y a celle qui depuis la nuit des temps

On la nomme innée, non enclin au changement

Elle est profonde, naturelle, presque avenante

Respectez-là, elle vous côtoie , loin de la tourmente.

 

Celle-ci sans doute ne vous agressera guère,

Tapie sous ses neurones exigüs, elle prospère

Elle est passive, n'observe rien , pas du tout délétère

Elle accompagne son être dans son profond éphémère.

 

Mais de l'avis de personnes bien expérimentées

Le visage de la seconde est bien plus tourmenté

Elle ne se cache point, s'exhibe, s'étale

Tâche de résoudre des problèmes à deux balles

 

S'échine, se démêne pour tenter de raisonner

Des pélerins, loin de Compostelle, sans doute égarés.

Leur vérité n'est point sujette à caution

Ils disent, affirment avec force de persuasion

 

Que la terre est bien ronde, c'est une triste évidence

Pauvres de nous, réagissons, controns ces suffisances.

 

manumanu

 

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Les...âmes...noires..!!

 

 

Les âmes se disant belles, sont laides dans leur banalité.

Elles excellent à épater, à vous faire voir, à se montrer.

Elles exhibent leurs talents de piètre grandeur, de fausseté.

Elles vous collent à la peau comme des fruits bigarrés.

 

Elles vous envahissent, vous inhibent, vous masque la beauté.

La vigilance est de rigueur, évitez celles vraiment athées.

N'invoquez pas le Maître, elles sont par lui écartées.

Penchez-vous sur celles, bien moins belles, mais exaltées.

 

Elles ne vous attirent pas, observez-les, elles respirent,

D'une manière plus saine, elles sont capables de vous dire,

Que le fond de l'être humain est un capharnaum putréfié,

Qui sent mauvais à la ronde, parfois contaminé,

 

Qui tente, qui essaie, par tous moyens de se justifier,

Mais qui s'enfonce inéluctablement, dans des abîmes non maitrisés.

Elles cherchent à vous donner digne contenance,

Grande honte de penser d'avoir bonne conscience.

 

Tâchez, essayez un peu de ne pas geler vos neurones, activez,

Remettez un courant alternatif réfléchi, un brin d'humanité,

Oubliez certains billets prénommés argent,

Garnissez votre âme d'un label détergent.

 

Il est peut-être encore venu le moment de vraiment penser,

De rechercher la « vraie » vérité, et de s'apprécier, désintéressé.

 

manumanu

 

.

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La...méchanceté...!!!

 

 

Pourquoi cet être ne nous ressemble-t-il pas

Pourquoi semble-t-il jouir d'une certaine aura

Refusant ouvertement avec force de persuasion

De dîner dans la gamelle des aliborons ?

 

Conspuant délibérément les fats et les emplumés

Mais leur offrant une nique et un pied de nez .

Cet être nous dérange, il va falloir le liquider

Nous lui taillerons un costard à coups de pied.

 

Peu importe nos méthodes radicales et délétères

Nous espérons fortement le voir gisant à terre

Nous innoverons dans la recherche abjecte

Pour tenter avec succès, enfin de lui clouer le bec.

 

Nous serons à ses trousses où qu'il aille

Pour lui pourrir la vie et fouiller ses entrailles.

Tous nos artifices vraiment véreux aboutiront

Cette bête immonde sera réduite en chiffon.

 

A l'ombre de la voûte en fleur des catalpas

Meurt l'ineptie profonde et naît le trépas.

Quoique puisse dire les mafieux jaloux

On n'est vraiment souillé que par la boue!

 

manumanu

 

.

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La...colère...du...roi...!!

 

 

Nichés au creux de nos matières grises,

Les sons, les couleurs, s'amassent, se volatilisent.

Tels des serpents venimeux, ils s'agrippent,

Se consultent, se conspuent, se dénigrent.

 

C'est un magma en fusion dénué de toute raison,

Qui tente de s'organiser, de remettre de la cohésion.

Du noir de l'anarchie, au blanc de la rédition,

La lessive neuronale va tenter de colorier à l'unisson.

 

La complexité de sa tâche s'annonce plus qu'ardue,

Le cervelet et le bulbe sont des composants ingénus.

Ramenez-donc une autre couleur moins agressive,

Afin de prendre une interprétation moins lascive.

 

L'orange fera très bien l'affaire, elle pointe sa lueur.

Organes, soyez aux aguets, gérez, c'est une douceur.

Bleu, blanc, les graves, les aigüs, et encore les aigüs,

Cessez ces troubles inconsidérés, nous n'en pouvons plus.

 

Si nous étions capables de vous dire,

Que de vos états d'âme, on n'a que rire.

Harmonisez vos couleurs, baissez votre tonalité,

Vous faciliterez le travail neuronal et votre sérénité.

 

Mais si, cependant, vos matières se trouvent érodées,

Tentez désespérément une visite aux « soeurs de la Pitié! »

 

manumanu

 

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Le...printemps...revient...!!!

 

 

 

Qui croyez-vous que vous êtes pour faire venir le printemps

Qui croyez-vous représenter avec vos facéties de duglan

Vous estimez être les meilleurs de la planète en maltraitant

Vous revendiquez vos forces à même de détruire tout manant

 

Vous combattez quiconque ose vous tenir répartie éloquente

Vous vous démenez telle une bête en cage avide de fiente

Vos ergots dressés votre crête rougie... cache toi insolente

Le dernier mot ah oui ciel.. le dernier mot...ineptie pédante.

 

Cette espéce humaine en voie de complète dégénérescence

Gagnerait pour se racheter à exhiber quelques bienséances

Que nenni elle se drape bien tapie sous son fard d'aisance

Tempêtant et maugréant qu'elle exhibe la bienfaisance!

 

Force est donc de constater qu'un capharnaüm est en nous

Sa force de dominance nous attire vers de profonds remous

Il est bien temps de prendre des dispositions non fourre-tout

Afin de tâcher de purifier son âme égarée et proche du marabout!

 

manumanu

 

.

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Le lac

 

 

Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages,

Dans la nuit éternelle emportés sans retour,

Ne pourrons-nous jamais sur l'océan des âges

Jeter l'ancre un seul jour ?

 

Ô lac ! l'année à peine a fini sa carrière,

Et près des flots chéris qu'elle devait revoir,

Regarde ! je viens seul m'asseoir sur cette pierre

Où tu la vis s'asseoir !

 

Tu mugissais ainsi sous ces roches profondes,

Ainsi tu te brisais sur leurs flancs déchirés,

Ainsi le vent jetait l'écume de tes ondes

Sur ses pieds adorés.

 

Un soir, t'en souvient-il ? nous voguions en silence ;

On n'entendait au loin, sur l'onde et sous les cieux,

Que le bruit des rameurs qui frappaient en cadence

Tes flots harmonieux.

 

Tout à coup des accents inconnus à la terre

Du rivage charmé frappèrent les échos ;

Le flot fut attentif, et la voix qui m'est chère

Laissa tomber ces mots :

 

" Ô temps ! suspends ton vol, et vous, heures propices !

Suspendez votre cours :

Laissez-nous savourer les rapides délices

Des plus beaux de nos jours !

 

" Assez de malheureux ici-bas vous implorent,

Coulez, coulez pour eux ;

Prenez avec leurs jours les soins qui les dévorent ;

Oubliez les heureux.

 

" Mais je demande en vain quelques moments encore,

Le temps m'échappe et fuit ;

Je dis à cette nuit : Sois plus lente ; et l'aurore

Va dissiper la nuit.

 

" Aimons donc, aimons donc ! de l'heure fugitive,

Hâtons-nous, jouissons !

L'homme n'a point de port, le temps n'a point de rive ;

Il coule, et nous passons ! "

 

Temps jaloux, se peut-il que ces moments d'ivresse,

Où l'amour à longs flots nous verse le bonheur,

S'envolent loin de nous de la même vitesse

Que les jours de malheur ?

 

Eh quoi ! n'en pourrons-nous fixer au moins la trace ?

Quoi ! passés pour jamais ! quoi ! tout entiers perdus !

Ce temps qui les donna, ce temps qui les efface,

Ne nous les rendra plus !

 

Éternité, néant, passé, sombres abîmes,

Que faites-vous des jours que vous engloutissez ?

Parlez : nous rendrez-vous ces extases sublimes

Que vous nous ravissez ?

 

Ô lac ! rochers muets ! grottes ! forêt obscure !

Vous, que le temps épargne ou qu'il peut rajeunir,

Gardez de cette nuit, gardez, belle nature,

Au moins le souvenir !

 

Qu'il soit dans ton repos, qu'il soit dans tes orages,

Beau lac, et dans l'aspect de tes riants coteaux,

Et dans ces noirs sapins, et dans ces rocs sauvages

Qui pendent sur tes eaux.

 

Qu'il soit dans le zéphyr qui frémit et qui passe,

Dans les bruits de tes bords par tes bords répétés,

Dans l'astre au front d'argent qui blanchit ta surface

De ses molles clartés.

 

Que le vent qui gémit, le roseau qui soupire,

Que les parfums légers de ton air embaumé,

Que tout ce qu'on entend, l'on voit ou l'on respire,

Tout dise : Ils ont aimé !...

 

Lamartine

 

.

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Hymne de l'enfant à son réveil

 

 

Ô père qu'adore mon père !

Toi qu'on ne nomme qu'à genoux !

Toi, dont le nom terrible et doux

Fait courber le front de ma mère !

On dit que ce brillant soleil

N'est qu'un jouet de ta puissance;

Que sous tes pieds il se balance

Comme une lampe de vermeil.

On dit que c'est toi qui fais naître

Les petits oiseaux dans les champs,

Et qui donne aux petits enfants

Une âme aussi pour te connaître !

On dit que c'est toi qui produis

Les fleurs dont le jardin se pare,

Et que, sans toi, toujours avare,

Le verger n'aurait point de fruits.

Aux dons que ta bonté mesure

Tout l'univers est convié;

Nul insecte n'est oublié

A ce festin de la nature.

L'agneau broute le serpolet,

La chèvre s'attache au cytise,

La mouche au bord du vase puise

Les blanches gouttes de mon lait !

L'alouette a la graine amère

Que laisse envoler le glaneur,

Le passereau suit le vanneur,

Et enfant s'attache à sa mère.

Et, pour obtenir chaque don,

Que chaque jour tu fais éclore,

A midi, le soir, à l'aurore,

Que faut-il ? prononcer ton nom !

Ô Dieu ! ma bouche balbutie

Ce nom des anges redouté.

Un enfant même est écouté

Dans le chœur qui te glorifie !

On dit qu'il aime à recevoir

Les vœux présentés par l'enfance,

A cause de cette innocence

Que nous avons sans le savoir.

On dit que leurs humbles louanges

A son oreille montent mieux,

Que les anges peuplent les cieux,

Et que nous ressemblons aux anges !

Ah ! puisqu'il entend de si loin

Les vœux que notre bouche adresse,

Je veux lui demander sans cesse

Ce dont les autres ont besoin.

Mon Dieu, donne l'onde aux fontaines,

Donne la plume aux passereaux,

Et la laine aux petits agneaux,

Et l'ombre et la rosée aux plaines.

Donne au malade la santé,

Au mendiant le pain qu'il pleure,

A l'orphelin une demeure,

Au prisonnier la liberté.

Donne une famille nombreuse

Au père qui craint le Seigneur,

Donne à moi sagesse et bonheur,

Pour que ma mère soit heureuse !

Que je sois bon, quoique petit,

Comme cet enfant dans le temple,

Que chaque matin je contemple,

Souriant au pied de mon lit.

Mets dans mon âme la justice,

Sur mes lèvres la vérité,

Qu'avec crainte et docilité

Ta parole en mon cœur mûrisse !

Et que ma voix s'élève à toi

Comme cette douce fumée

Que balance l'urne embaumée

Dans la main d'enfants comme moi !

 

Lamartine

 

.

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Les révolutions

 

 

Quand l'Arabe altéré, dont le puits n'a plus d'onde,

A plié le matin sa tente vagabonde

Et suspendu la source aux flancs de ses chameaux,

Il salue en partant la citerne tarie,

Et, sans se retourner, va chercher la patrie

Où le désert cache ses eaux.

Que lui fait qu'au couchant le vent de feu se lève

Et, comme un océan qui laboure la grève,

Comble derrière lui l'ornière de ses pas,

Suspende la montagne où courait la vallée,

Ou sème en flots durcis la dune amoncelée ?

Il marche, et ne repasse pas.

Mais vous, peuples assis de l'Occident stupide,

Hommes pétrifiés dans votre orgueil timide,

Partout où le hasard sème vos tourbillons

Vous germez comme un gland sur vos sombres collines,

Vous poussez dans le roc vos stériles racines,

Vous végétez sur vos sillons !

Vous taillez le granit, vous entassez les briques,

Vous fondez tours, cités, trônes ou républiques :

Vous appelez le temps, qui ne répond qu'à Dieu;

Et, comme si des jours ce Dieu vous eût fait maître,

Vous dites à la race humaine encore à naître :

«Vis, meurs, immuable en ce lieu !

« Recrépis le vieux mur écroulé sur ta race,

Garde que de tes pieds l'empreinte ne s'efface,

Passe à d'autres le joug que d'autres t'ont jeté !

Sitôt qu'un passé mort te retire son ombre,

Dis que le doigt de Dieu se sèche, et que le nombre

Des jours, des soleils, est compté ! »

En vain la mort vous suit et décime sa proie;

En vain le Temps, qui rit de vos Babels, les broie,

Sous son pas éternel insectes endormis;

En vain ce laboureur irrité les renverse,

Ou, secouant le pied, les sème et les disperse

Comme des palais de fourmis;

Vous les rebâtissez toujours, toujours de même !

Toujours dans votre esprit vous lancez anathème !

À qui les touchera dans la postérité;

Et toujours en traçant ces précaires demeures,

Hommes aux mains de neige et qui fondez aux heures,

Vous parlez d'immortalité !

Et qu'un siècle chancelle ou qu'une pierre tombe,

Que Socrate vous jette un secret de sa tombe,

Que le Christ lègue au monde un ciel dans son adieu

Vous vengez par le fer le mensonge qui règne,

Et chaque vérité nouvelle ici-bas saigne

Du sang d'un prophète ou d'un Dieu !

De vos yeux assoupis vous aimez les écailles :

Semblables au guerrier armé pour les batailles

Mais qui dort enivré de ses songes épais,

Si quelque voix soudaine éclate à votre oreille,

Vous frappez, vous tuez celui qui vous réveille,

Car vous voulez dormir en paix !

Mais ce n'est pas ainsi que le Dieu qui vous somme

Entend la destinée et les phases de l'homme;

Ce n'est pas le chemin que son doigt vous écrit !

En vain le cœur vous manque et votre pied se lasse

Dans l'œuvre du Très-Haut le repos n'a pas place;

Son esprit n'est pas votre esprit !

« Marche ! » Sa voix le dit à la nature entière.

Ce n'est pas pour croupir sur ces champs de lumière

Que le soleil s'allume et s'éteint dans ses mains !

Dans cette œuvre de vie où son âme palpite,

Tout respire, tout croît, tout grandit, tout gravite:

Les cieux, les astres, les humains !

L'œuvre toujours finie et toujours commencée

Manifeste à jamais l'éternelle pensée :

Chaque halte pour Dieu n'est qu'un point de départ.

Gravissant l'infini qui toujours le domine,

Plus il s'élève, et plus la volonté divine

S'élargit avec son regard !

Il ne s'arrête pas pour mesurer l'espace,

Son pied ne revient pas sur sa brûlante trace,

Il ne revoit jamais ce qu'il vit en créant;

Semblable au faible enfant qui lit et balbutie,

Il ne dit pas deux fois la parole de vie

Son Verbe court sur le néant !

Il court, et la nature à ce Verbe qui vole

Le suit en chancelant de parole en parole :

Jamais, jamais demain ce qu'elle est aujourd'hui !

Et la création, toujours, toujours nouvelle,

Monte éternellement la symbolique échelle

Que Jacob rêva devant lui !

Et rien ne redescend à sa forme première

Ce qui fut glace et nuit devient flamme et lumière;

Dans les flancs du rocher le métal devient or;

En perle au fond des mers le lit des flots se change;

L'éther en s'allumant devient astre, et la fange

Devient homme, et fermente encor !

Puis un souffle d'en haut se lève; et toute chose

Change, tombe, périt, fuit, meurt, se décompose,

Comme au coup de sifflet des décorations;

Jéhovah d'un regard lève et brise sa tente,

Et les camps des soleils suspendent dans l'attente

Leurs saintes évolutions.

Les globes calcinés volent en étincelles,

Les étoiles des nuits éteignent leurs prunelles,

La comète s'échappe et brise ses essieux,

Elle lance en éclats la machine céleste,

Et de mille univers, en un souffle, il ne reste

Qu'un charbon fumant dans les cieux !

Et vous, qui ne pouvez défendre un pied de grève,

Dérober une feuille au souffle qui l'enlève,

Prolonger d'un rayon ces orbes éclatants,

Ni dans son sablier, qui coule intarissable,

Ralentir d'un moment, d'un jour, d'un grain de sable,

La chute éternelle du temps;

Sous vos pieds chancelants si quelque caillou roule,

Si quelque peuple meurt, si quelque trône croule,

Si l'aile d'un vieux siècle emporte ses débris,

Si de votre alphabet quelque lettre s'efface,

Si d'un insecte à l'autre un brin de paille passe,

Le ciel s'ébranle de vos cris !

 

Lamartine

 

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Le premier est sans conteste "Liberté" de Paul Eluard, parce que c'est le premier poème de mon livre de lecture de 5 ième année Primaire (deuxième année de Français) lol

 

Je l'avais appris par coeur bien sûr, mais avec plaisir (ce qui était rare pour le reste de mes cours)

 

Seulement, c'étais quelques vers choisis et non tout le poème, et dire qu'il me semblait si loooooong à cette époque lol

 

Sur mes cahiers d'écolier

Sur mon pupitre et les arbres

Sur le sable sur la neige

J'écris ton nom

Sur toutes les pages lues

Sur toutes les pages blanches

Pierre sang papier ou cendre

J'écris ton nom

 

Sur les images dorées

Sur les armes des guerriers

Sur la couronne des rois

J'écris ton nom

 

Sur la jungle et le désert

Sur les nids sur les genêts

Sur l'écho de mon enfance

J'écris ton nom

 

Sur les merveilles des nuits

Sur le pain blanc des journées

Sur les saisons fiancées

J'écris ton nom

 

Sur tous mes chiffons d'azur

Sur l'étang soleil moisi

Sur le lac lune vivante

J'écris ton nom

 

Sur les champs sur l'horizon

Sur les ailes des oiseaux

Et sur le moulin des ombres

J'écris ton nom

 

Sur chaque bouffée d'aurore

Sur la mer sur les bateaux

Sur la montagne démente

J'écris ton nom

 

Sur la mousse des nuages

Sur les sueurs de l'orage

Sur la pluie épaisse et fade

J'écris ton nom

 

Sur la vitre des surprises

Sur les lèvres attentives

Bien au-dessus du silence

J'écris ton nom

 

Sur mes refuges détruits

Sur mes phares écroulés

Sur les murs de mon ennui

J'écris ton nom

 

Sur l'absence sans désirs

Sur la solitude nue

Sur les marches de la mort

J'écris ton nom

 

Sur la santé revenue

Sur le risque disparu

Sur l'espoir sans souvenir

J'écris ton nom

 

Et par le pouvoir d'un mot

Je recommence ma vie

Je suis né pour te connaître

Pour te nommer

 

Liberté.

 

 

Paul Eluard (1942)

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Il pleure dans mon cœur de Paul VERLAINE:

 

Il pleure dans mon cœur

Comme il pleut sur la ville ;

Quelle est cette langueur

Qui pénètre mon cœur ?

 

Ô bruit doux de la pluie

Par terre et sur les toits !

Pour un cœur qui s'ennuie,

Ô le chant de la pluie !

 

Il pleure sans raison

Dans ce cœur qui s’écœure.

Quoi ! nulle trahison ?...

Ce deuil est sans raison.

 

C'est bien la pire peine

De ne savoir pourquoi

Sans amour et sans haine

Mon cœur a tant de peine !

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Guest Joud

sans modération Un très joli poème d'amour ... à consommer sans modération...

 

Bien sûr je sais qu’à cette heure

Partout dans le monde

Des hommes se blottissent de peur

Des enfants ne font plus la ronde

Des étoiles au bout de leurs doigts

Que des femmes se cachent de la bête immonde

De la violence quotidienne qui leur est faite…

Mais comment ne pas penser d’abord à toi

A tes seins bourdonnant comme des abeilles

A ta bouche fruitée qui déborde du cœur

A tes mains d’où ruissellent des caresses de soleil

A tes épaules nues ou je cueille des fleurs

Au parfum crémeux de ton ventre blanc

Oui comment ne pas penser d’abord à toi

A tes caresses comme une odorante verdure

A tes élans puissants traduits dans un murmure

A la source de vie que tu portes en toi

A ce regard d’Amour que tu as posé sur moi

A ce sourire de fée qui dessine ma joie

Comment ne pas d’abord penser à toi

Qui n’as que la beauté à opposer à la laideur

La vérité de toi dissimulée à toi dans ton regard

Qui cherches à te trouver dans les méandres du cœur

Qui veux être pour toi une belle aventure

Et qui cherches toi-même à te mettre au monde

 

Ô Mon Amour, ma force et ma vigueur t’accompagnent

Puisque de tous les jours je te veux ma compagne.

 

Jacques Viallebesset...

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  • 1 month later...
Comme le titre l'indique..

Les poèmes (hors thème amour) qui vous ont marqué :o

 

Je commence par quelques poèmes d'un certain Manumanu que j'ai beaucoup aimé..

et qu'on peut trouver sur le site : jepoeme.com

 

 

 

:)

 

Mon Amour

 

Tout a commencé quand nos regards se sont croisés,

Tu as renversé mon coeur, tu l'as fait chaviré.

Un vent d'amour m'a fait perdre la tête

Notre histoire est née pour ne pas qu'elle s'arrête.

Notre amour grandit de jour en jour

Je te laisse entrer et ferme mon coeur à double tour.

 

Tout devient beau et merveilleux

Quand je vais me noyer au large de tes yeux.

Des sentiments encore ignorés se sont crées

Il faut les conserver et ne jamais les briser.

Dans tes bras je pars m'envoler

Dans un monde doux et sucré.

 

La flamme de mes yeux s'est allumée

Le soir ou nos lèvres se sont touchées.

Aujourd'hui le destin nous appartient

À nous seul de savoir prendre le même chemin.

Mon amour pour toi est le plus grand

Je n'ai aucun doute sur mes sentiments.

 

Je t'aime.

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