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Le monde arabe hait les femmes


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L'AUTEUR Mona Eltahawy mona-eltahawy-007.jpg

Mona Eltahawy est une éditorialiste égypto-américaine. En novembre 2011, la police égyptienne l'a frappée, lui cassant le bras gauche et la main droite, et l'a agressée sexuellement. Elle a été détenue par le ministère de l'Intérieur et les services de renseignement militaire pendant douze heures.

 

 

---------

 

 

Dans Distant View of a Minaret, feu Alifa Rifaat, auteure égyptienne trop peu connue, commence sa nouvelle par l’histoire d’une femme si indifférente aux relations sexuelles avec son mari qu’elle observe une toile d’araignée au plafond à balayer plus tard pendant qu’il se concentre uniquement sur son plaisir à lui. Elle a le temps de ruminer sur ses refus répétés de prolonger le rapport jusqu’à ce qu’elle aussi atteigne l’orgasme, «comme s’il voulait la priver exprès». Au moment même où son mari refuse de la faire jouir, l’appel à la prière interrompt son orgasme à lui, et il sort. Après s’être lavée, elle se perd en prière—tellement plus épanouissante qu’elle a hâte qu’arrive l’heure de la prochaine— et se met au balcon pour regarder dans la rue. Elle interrompt sa rêverie pour préparer consciencieusement le café de son mari, qu’il boira après sa sieste. Elle l’apporte dans la chambre afin de le verser devant lui, comme il aime, et constate qu’il est mort. Elle envoie leur fils chercher un médecin.

«
Elle retourna au salon et versa le café pour elle. Son propre calme l’étonnait

En juste trois pages et demie, Rifaat déroule un tiercé de sexe, de mort et de religion, un bulldozer qui écrase le déni et toute velléité défensive pour viser au cœur de la misogynie dans le monde arabe. Il n’y a pas à dorer la pilule. Ils ne nous haïssent pas à cause de nos libertés, comme le voudrait le cliché américain usé post-11-Septembre. Nous n’avons pas de libertés parce qu’ils nous haïssent, comme le dit si puissamment cette femme arabe.

Oui: ils nous haïssent. Il faut que cela soit dit.

 

 

Certains me demanderont peut-être pourquoi j’aborde le sujet maintenant, au moment où la région se soulève, nourrie pour une fois non par la haine habituelle de l’Amérique et d’Israël mais par une exigence commune de liberté. Après tout, est-ce que tout le monde ne devrait pas d’abord obtenir les droits de base, avant que les femmes n’exigent des traitements particuliers? Et qu’est-ce que le genre, ou le sexe d’ailleurs, a à voir avec le Printemps arabe?

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Notre révolution n'a pas commencé

 

Mais je ne parle pas du sexe caché dans des coins sombres ou dans des chambres fermées. Un système politique et économique dans son intégralité —qui traite la moitié de l’humanité comme des animaux— doit être détruit en même temps que les tyrannies plus ostensibles qui étouffent l’avenir de la région. Tant que la colère ne se sera pas déplacée des oppresseurs de nos palais présidentiels aux oppresseurs dans nos rues et nos maisons, notre révolution n’aura pas commencé.

 

 

Alors: c’est vrai, les femmes du monde entier ont des problèmes; c’est vrai, les États-Unis n’ont pas encore élu une femme président; et oui, les femmes continuent d’être traitées en objet dans beaucoup de pays «occidentaux» (je vis dans l’un d’entre eux). C’est généralement là-dessus que la conversation se termine quand vous essayez de discuter des raisons pour lesquelles les sociétés arabes haïssent les femmes.

 

 

Mais mettons de côté ce que les États-Unis font ou ne font pas aux femmes. Citez-moi un nom de pays arabe, et je vous réciterai une litanie de mauvais traitements, attisés par un mélange toxique de culture et de religion, que peu semblent vouloir ou pouvoir démêler de peur de blasphémer ou de choquer.

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Imaginez... C'est 1.000 fois pire

 

Quand plus de 90% des femmes mariées en Egypte —y compris ma mère et cinq de ses six sœurs— ont subi une mutilation génitale au nom de la décence, alors sûrement, il est nécessaire que tous, nous blasphémions. Quand les femmes égyptiennes sont soumises à d’humiliants «tests de virginité» uniquement parce qu’elle ont osé prendre la parole, il n’est pas temps de se taire. Quand un article du code pénal dit que si une femme a été battue par son mari «avec de bonnes intentions» aucuns dommages-intérêts exemplaires ne peuvent être demandés, alors au diable le politiquement correct. Et dites-moi, s’il vous plaît, ce que sont de «bonnes intentions»? Légalement, elles sont censées comprendre toute raclée qui ne soit «pas violente» ou «dirigée vers le visage».

 

 

 

Ce que tout cela signifie, c’est que quand on en vient au statut de la femme dans le monde arabe, la situation n’est pas meilleure que ce que vous pensiez. En fait elle est mille fois pire. Même après ces «révolutions», on considère que tout va à peu près pour le mieux dans le meilleur des mondes tant que les femmes restent voilées, prisonnières de leur foyer, qu’on leur refuse la simple mobilité de monter dans leurs propres voitures, qu’elles sont obligées de demander aux hommes la permission de voyager et qu’elles sont incapables de se marier, ou de divorcer, sans la bénédiction d’un mâle responsable d’elles.

 

 

Aucun pays arabe ne figure parmi les 100 premiers du Rapport mondial sur l'inégalité entre les sexes du Forum économique mondial, ce qui place toute la région dans son ensemble parmi les bons derniers de la planète. Pauvres ou riches, nous détestons tous nos femmes.

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Eternelles mineures

 

L’Arabie saoudite et le Yémen voisins, par exemple, sont peut-être à des années-lumière l’un de l’autre en termes de PIB, mais quatre places seulement les séparent dans l’indice des inégalités, avec le royaume à la 131e position et le Yémen 135e sur 135. Le Maroc, dont la loi «progressiste» sur la famille est si souvent vantée (un rapport de 2005 par des «experts» occidentaux le qualifie «d’exemple pour les pays musulmans visant à l’intégration dans la société moderne») occupe la 129e place; selon le ministère de la Justice marocain, 41.098 filles de moins de 18 ans y ont été mariées en 2010. On comprend facilement pourquoi le Yémen est le pays le plus mal noté, puisque 55% des femmes y sont illettrées, 79% ne travaillent pas et une seule femme siège au Parlement qui comprend 301 députés. Les abominables reportages sur des fillettes de 12 ans qui meurent en couches n’aident pas à y endiguer la vague des mariages d’enfants. A la place, les manifestations de soutien au mariage des enfants surpassent celles qui s’y opposent, alimentées par les déclarations du clergé claironnant que les opposants à la pédophilie approuvée par l’État sont des apostats car le prophète Mahomet, selon eux, aurait épousé sa deuxième femme Aïcha alors qu’elle n’était qu’une enfant. Mais au moins les femmes yéménites ont-elles le droit de conduire. Cela n’a certainement pas mis un terme à leurs innombrables problèmes, mais c’est un symbole de liberté —et un tel symbolisme ne résonne nulle part ailleurs plus fort qu’en Arabie saoudite, où le mariage des enfants est également pratiqué et où les femmes sont d’éternelles mineures quel que soit leur âge ou leur niveau d’études. Les femmes saoudiennes, beaucoup plus nombreuses que les hommes sur les campus des universités, en sont pourtant réduites à regarder des hommes bien moins qualifiés qu’elles contrôler tous les aspects de leur vie. Oui, l’Arabie saoudite, où la rescapée d’un viol collectif a été condamnée à de la prison pour avoir accepté de monter dans une voiture sans membre masculin de sa famille, et qui a dû recourir à la grâce royale; l’Arabie saoudite, où une femme qui bravé l’interdiction de conduire a été condamnée à 10 coups de fouets et a elle aussi dû implorer la grâce royale; l’Arabie saoudite, où les femmes n’ont toujours pas le droit ni de voter, ni de se présenter aux élections, et où un décret royal promettant de leur accorder le droit de vote pour des élections locales presque totalement symboliques en —vous allez rire— 2015 est considéré comme un «progrès».

 

La suite

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Bonsoir.

 

Merci Admino pour ce topic, il est fort intéressant.

 

Je n'avais jamais penser au verbe "haïr" mais en lisant tout ça je me rend compte que c'est la stricte vérité malheureusement. J'ai comme l'impression qu'ils inculquent ça dés le berceau.

 

L'histoire d'Alifa Rifaat m'a donné la chaire de poule, j'aimerais bien savoir si on peut trouver son livre dans les libraires.

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On comprend pourquoi Hillary a été agréablement surprise par le nombre de femmes au parlement algérien , même s'il y en a beaucoup de l'acabit de l'ex de Karadhaoui ! :D

 

Tu confonds femmes et femelles :D

 

Au meme temps, a cote y a pas d'hommes non plus, que des omelettes :D

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Je n'avais jamais penser au verbe "haïr" mais en lisant tout ça je me rend compte que c'est la stricte vérité malheureusement.

 

Et pourtant tu vies dans une grande ville. Imagines le sort de ces femmes de l’interieur du pays a qui on interdit presque la rue.

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gâche pas de place admino, ca sert à rien

tant que les femmes sont d'accord avec leur sort, tu n'as rien à dire

tant que pour elles, elles veulent être vues comme les soeurs, les mères, les filles des gars

 

t'as pensé au truc que je t'ai demandé ?

 

Je dis toujours que, chez nous, l'ennemi de la femme est la femme.

 

Quel truc ?

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Guest Nimos
gâche pas de place admino, ca sert à rien

tant que les femmes sont d'accord avec leur sort, tu n'as rien à dire

tant que pour elles, elles veulent être vues comme les soeurs, les mères, les filles des gars, alors le chemin n'a pas encore été même imaginé ......

elles veulent du repsect car elles peuvent être la soeur du type qui les agresse :mdr::mdr::mdr:

 

le mieux- le pire : quand est-ce qu'une mère usera de toute son autorité pour stopper le certificat de virginité ou pire l'exhibition de la nuit de noce de sa fille?

 

l'éducation du respect de soi commence au sein de la famille, par les femmes ! les hommes ne sont pour rien, ce sont les femmes qui produisent des grognasses

 

t'as pensé au truc que je t'ai demandé ?

 

Meme si souvent tu fumes et tu chiques.....tu arrives certaines rares fois á dire exactement les bons mots pour les bons maux.:)

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Tu confonds femmes et femelles :D

 

Au meme temps, a cote y a pas d'hommes non plus, que des omelettes :D

 

Imagines Bouteflika désignant une femme premier ministre ? :D

 

Déja qu'entre les premiers résultats et ceux annoncés il y a peu par le conseil constitutionnel , Boutef a sévi : Ceux qui l'ont trop ouverte , comme Louisa Hannoune , il leur sucré des sièges et d'autres comme le FLN et le RND qui sont restés disciplinés , ils ont eu une augmentation ! :mdr:

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A noter que dans son pays natal, l'Egypte la parole sur les plateaux tv ou ailleurs est donnée aux femmes.....à des femmes qui justifient les violences et les inégalités subies par les femmes. Par exemple, Heba Kotb Gamal et Souad Sahel qui toutes deux expliquent à la tv qu'on peut frapper sa femme si c'est pour le bien du couple.

 

C'est dire la regression intellectuelle dans la quelle nous vivons. Quand c'est pas les Imams, c'est les femmes elles meme.

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Guest Louva
Merci Admino, j'adore Mona Eltahawy.

Je la lisais souvent dans The Guardian.

 

A noter que dans son pays natal, l'Egypte la parole sur les plateaux tv ou ailleurs est donnée aux femmes.....à des femmes qui justifient les violences et les inégalités subies par les femmes. Par exemple, Heba Kotb Gamal et Souad Sahel qui toutes deux expliquent à la tv qu'on peut frapper sa femme si c'est pour le bien du couple.

 

- Une fois, j'ai vu une PhD sexologue zaâma, répartir la responsabilité du viol à 50/50 entre le bourreau et la victime et c'était pendant un cours magistral à l'université qu'elle disait ça, Oui madame. J'ai zappé vers un film de Clint Eastwood. :o

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Imagines Bouteflika désignant une femme premier ministre ? :D

 

Déja qu'entre les premiers résultats et ceux annoncés il y a peu par le conseil constitutionnel , Boutef a sévi : Ceux qui l'ont trop ouverte , comme Louisa Hannoune , il leur sucré des sièges et d'autres comme le FLN et le RND qui sont restés disciplinés , ils ont eu une augmentation ! :mdr:

 

Vue comment il aime prendre tout le monde a contre courant, je le vois bien nommer Hanouna premier ministre.

 

Je savais pas qu'il allait y avoir un nouveau PM, c'est dire a quel point je ne suis plus la mascarade politicienne algerienne. :04:

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Et pourtant tu vies dans une grande ville. Imagines le sort de ces femmes de l’interieur du pays a qui on interdit presque la rue.

 

Exactement, ne pars pas loin il suffit que tu pars dans certaines banlieues algeroises pour remarquer et surtout sentir la différence. Mais ce n'est que la partie immergée de l'iceberg.

 

Tu sens cette haine que tu ne saurais expliqué. D'ailleurs je me souviens avoir vu l'interview de Mona Eltahawy, une femme forte qui racontait ce qui lui était arrivé.

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Vue comment il aime prendre tout le monde a contre courant, je le vois bien nommer Hanouna premier ministre.

 

Je savais pas qu'il allait y avoir un nouveau PM, c'est dire a quel point je ne suis plus la mascarade politicienne algerienne. :04:

 

Selon notre constitution , le poste de premier ministre s'apparente plus à celui de coordinateur qu'à celui de chef du gouvernement .

La majorité au parlement ne sert strictement à rien , puisque c'est le président qui désigne et dirige toute la politique du pays ( selon les textes , bien sûr :04: ) .

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Guest Frontalier
L'AUTEUR Mona Eltahawy mona-eltahawy-007.jpg

Mona Eltahawy est une éditorialiste égypto-américaine. En novembre 2011, la police égyptienne l'a frappée, lui cassant le bras gauche et la main droite, et l'a agressée sexuellement. Elle a été détenue par le ministère de l'Intérieur et les services de renseignement militaire pendant douze heures.

 

 

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Dans Distant View of a Minaret, feu Alifa Rifaat, auteure égyptienne trop peu connue, commence sa nouvelle par l’histoire d’une femme si indifférente aux relations sexuelles avec son mari qu’elle observe une toile d’araignée au plafond à balayer plus tard pendant qu’il se concentre uniquement sur son plaisir à lui. Elle a le temps de ruminer sur ses refus répétés de prolonger le rapport jusqu’à ce qu’elle aussi atteigne l’orgasme, «comme s’il voulait la priver exprès». Au moment même où son mari refuse de la faire jouir, l’appel à la prière interrompt son orgasme à lui, et il sort. Après s’être lavée, elle se perd en prière—tellement plus épanouissante qu’elle a hâte qu’arrive l’heure de la prochaine— et se met au balcon pour regarder dans la rue. Elle interrompt sa rêverie pour préparer consciencieusement le café de son mari, qu’il boira après sa sieste. Elle l’apporte dans la chambre afin de le verser devant lui, comme il aime, et constate qu’il est mort. Elle envoie leur fils chercher un médecin.

«
Elle retourna au salon et versa le café pour elle. Son propre calme l’étonnait

En juste trois pages et demie, Rifaat déroule un tiercé de sexe, de mort et de religion, un bulldozer qui écrase le déni et toute velléité défensive pour viser au cœur de la misogynie dans le monde arabe. Il n’y a pas à dorer la pilule. Ils ne nous haïssent pas à cause de nos libertés, comme le voudrait le cliché américain usé post-11-Septembre. Nous n’avons pas de libertés parce qu’ils nous haïssent, comme le dit si puissamment cette femme arabe.

Oui: ils nous haïssent. Il faut que cela soit dit.

 

 

Certains me demanderont peut-être pourquoi j’aborde le sujet maintenant, au moment où la région se soulève, nourrie pour une fois non par la haine habituelle de l’Amérique et d’Israël mais par une exigence commune de liberté. Après tout, est-ce que tout le monde ne devrait pas d’abord obtenir les droits de base, avant que les femmes n’exigent des traitements particuliers? Et qu’est-ce que le genre, ou le sexe d’ailleurs, a à voir avec le Printemps arabe?

 

 

T'es sûr que les Arabes n'aiment pas les femmes ?

 

[YOUTUBE]bziss2lgXmo[/YOUTUBE]

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Guest jagellon

Je comprend la position d'Eltawahry après ce qu'elle a subit mais ce n'est pas avec ses diatribes haineuses qu'elle pourras répondre à la haine et à la misogynie effective dans des pays arabes ou musulmans.

La question lu a été posée , sur la Guardian, justement par rapport à la dégradation de la situation de la femme en Irak après la première guerre du golf et la montée en puissance des religieux chiites. Sa réponse a été : La guerre n'a rien à voir avec ça. C'est parce que c'est dans les gènes masculins. Merci Mona la misandrie existe aussi.

La situation en Egypte ne cesse de se dégrader depuis les années 7O. Dans les pays du golfe on n'en parle même pas. Il y'a un net recul en la matière en Tunisie qui donne l'impression que les tunisiens font payer aux femmes leur status acquis depuis Bourguiba. etc..En Algérie il y' a une amélioration mais on est loin du compte.

La réaction de Mona Etawahry nuit à la femme tout autant que la misogynie elle même. Je sais que je vais me faire attaquer sur ce point mais c'est la triste réalité.

L'un des plus gros problèmes que rencontre l'UNW c'est la représentativité des femmes elles mêmes. Celles en place dans les représentations locales profitent de leurs passeports et de leur statut pour se pavaner sans rien fiche et c'est très difficile de trouver de vraies leaders aptes a conduire les femmes afin d'obtenir leurs droits. Il y'a beaucoup d'hommes qui ne veulent pas leur donner ces droits mais ils faut que les femmes comprennent qu'aucun homme, malgré toute la bonne volonté du monde , ne pourra les remplacer dans leur lutte.

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Guest Frontalier
les hommes ont été éduqués à voir la femme soit comme une michtonneuse (propos que je reprends de la plume d'égomis) soit comme une michtonneuse que l'on est arrivé à éduquer....donc le moindre incident, c'est de sa faute.....n'a-t-on pas entendu de cette jeune femme qui s'est fait poignarder dans le bus qu'elle devait le mériter ? quelle devait avoir des moeurs légères, que c'était elle qui s'est mise dans ce pétrain? sans pour autant la connaître, il y a une présomption de culpabilité sur la femme.....tu te fais agresser dans le bus? caler? ce doit être ton comportement, tes habits, ce que tu dégages.....tu portais le voile? ouii mais bon de nos jours on sait comment vous portez les voile vous les filles modernes.....voila ce que l'on entend....d'où cela vient? de la mère....la mère éduque....le gamin entend sa mère parler à ses filles (habilles toi correctement ne nous fait pas honte,....la voisine c'est une p*** ca se voit, elle porte des robes...moi ma fille jamais de la vie.....etc)

 

nous vivons comme nous éduquons

 

Boukherrouba s'est trompé: Au lieu de la révolution agraire, il aurait dû commencer pas la révolution féménine :D

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Guest ameno
Je comprend la position d'Eltawahry après ce qu'elle a subit mais ce n'est pas avec ses diatribes haineuses qu'elle pourras répondre à la haine et à la misogynie effective dans des pays arabes ou musulmans.

La question lu a été posée , sur la Guardian, justement par rapport à la dégradation de la situation de la femme en Irak après la première guerre du golf et la montée en puissance des religieux chiites. Sa réponse a été : La guerre n'a rien à voir avec ça. C'est parce que c'est dans les gènes masculins. Merci Mona la misandrie existe aussi.

La situation en Egypte ne cesse de se dégrader depuis les années 7O. Dans les pays du golfe on n'en parle même pas. Il y'a un net recul en la matière en Tunisie qui donne l'impression que les tunisiens font payer aux femmes leur status acquis depuis Bourguiba. etc..En Algérie il y' a une amélioration mais on est loin du compte.

La réaction de Mona Etawahry nuit à la femme tout autant que la misogynie elle même. Je sais que je vais me faire attaquer sur ce point mais c'est la triste réalité.

L'un des plus gros problèmes que rencontre l'UNW c'est la représentativité des femmes elles mêmes. Celles en place dans les représentations locales profitent de leurs passeports et de leur statut pour se pavaner sans rien fiche et c'est très difficile de trouver de vraies leaders aptes a conduire les femmes afin d'obtenir leurs droits. Il y'a beaucoup d'hommes qui ne veulent pas leur donner ces droits mais ils faut que les femmes comprennent qu'aucun homme, malgré toute la bonne volonté du monde , ne pourra les remplacer dans leur lutte.

Ci suit des réponses que je rejoins, suite à son article :

 

"Déclarer que la “vraie guerre des femmes est au Moyen Orient”, que l'enjeu légitime dans la guerre contre les femmes est l'apanage des femmes arabes - alors que je vois cette guerre comme un phénomène global et non réservé aux seules femmes arabes, revient à abandonner des millions de femmes non-arabes, également victimes d'une misogynie systémique, à leur sort. Mona a dangereusement mis à l'écart les femmes non-arabes de cette lutte qui est globale. Si Mona voulait spécifiquement faire état de la détresse des femmes arabes, elle aurait dû le faire en ne reliant pas cette lutte à ces seules femmes. Dans le meilleur des mondes musulman, peut-elle honnêtement regarder dans les yeux une femme afghane ou pakistanaise et lui lire le titre de cet article sans se reprendre ?"

 

 

"Tandis que son audience occidentale applaudit et congratule, Mona Eltahawy a non seulement diabolisé les hommes du Moyen Orient et les a confinés dans le rôle des éternels bourreaux mais n'a laissé supposer aucun autre mode de fonctionnement de ces derniers. Sont-ils à tout jamais condamnés ? Est-ce cela leur seule destinée manifeste préétablie dès la conception même ? N'ont-ils aucun moyen d'échapper à l'écrasante accusation les présentant comme haïssant naturellement les femmes ? Quid des hommes féministes ? Sont-ils engagés dans une interminable lutte interne contre leur tendance innée à haïr les femmes ?

Mona Eltahawy a décrit tout autant les hommes que les femmes dans une situation non négociable, accusant les hommes de haine et les femmes de vulnérabilité; en tant que femme de couleur, originaire du Moyen Orient, je n'autoriserai pas la récupération de ma voix. Mona Eltahawy est peut-être l'une des nôtres, elle n'en est néanmoins pas ‘nous' et ne nous définit pas."

 

La journaliste et blogueuse libano-américaine Roqayah Chamseddine dans un post intitulé “Nous & Eux : Des femmes sans défense et de l'imagerie Orientaliste“

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Guest Frontalier
non pourquoi ? qui se plaint? restez tel quel , c'est formidable :mdr:

 

Il ne faut pas brusquer le ghachi...il faut laisser le temps au temps...pour adoucir les moeurs et apaiser les esprits...la dématchisation est une affaire de générations...Tant que tu vois encore des moustaches c'est pas bon signe :D

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