L'affaiblissement de là France en Algérie par les femmes française...

[BOUDIAF21 10]

( Archive Algérie années 1946 )

 

L'affaiblissement de là France en Algérie par les femmes française...

 

Sortis des écoles primaires et secondaires et devenus étudiants, les jeunes

musulmans d'Algérie qui accèdent à l'Université d'Alger, ne trouvent guère l'occasion de participer à la vie française. Leur association d'étudiants se tient depuis plusieurs années volontairement écartée des groupements français, eux-mêmes divisés en groupements religieux ou politiques et peu enclins à se prêter aux rapprochements. N'ést-il pas étonnant que le président de l'Association des étudiants musulmans soit, depuis plusieurs années, un de ceux dont on ne peut pas dire qu'il soit Français de cœur. Plus tard encore, lorsque ces jeunes gens ont fait leur place dans la vie comme médecins, avocats, pharmaciens, nous les voyons, selon leurs ambitions, s'inféoder aux partis politiques.

 

II en est qui contractent alors mariage ou alliance avec des femmes françaises. Pareil fait, qui révolterait les Anglo-Saxons, n'est socialement possible qu'en raison de cette fusion des éléments ethniques que la France a préparée et réussie pendant la période de l' « Algérie heureuse ».

 

Mais n'est-il pas plus étrange peut-être que tout ce que nous avons observé jusqu'à présent, de noter que les femmes ou les maîtresses françaises de six ou sept des chefs de l'opposition algérienne, autonomistes ou nationalistes, soient incapables d'exercer, sur les hommes qui les ont choisies, une influence heureuse qui les pousse à la conciliation ? Au contraire, celles-ci sont connues souvent pour la violence de leurs sentiments et pour l'ardeur avec laquelle elles soutiennent, au bénéfice des Arabes, des revendications nationales, au point qu'il en est parmi elles qui se convertissent à l'Islam. Ce ne sont là, sans doute, que des cas individuels qui échappent à toute statistique et dont on ne saurait tirer de conclusion massive. Mais ces défections françaises ne sont-elles pas un des signes les moins équivoques de notre affaiblissement ?;)