Une mère de trois Haragas témoigne : « Je ne crois plus à rien »

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Une mère de trois Haragas témoigne

« Je ne crois plus à rien ».

 

« J’ai peur pour mes enfants », c’est comme ça que Mme Aicha a commencé son histoire sur le monstre ou « l’immigration clandestine », qui menace de dévorer ses trois enfants à n’importe quel moment et qui guette en permanence sa maison.

 

 

Mme Aicha Mehdaoui, née en 1957, réside dans la commune de Ain El Beida à Oran, elle est mère de trois enfants (deux garçons et une fille), qui ont tous tenté, mais en vain, de rejoindre l’autre rive. Suite aux conditions de vie en Algérie, ses enfants se sont transformés en des projets de Haraga, après que leur mère voyait en eux des projets de vie et d’espoir.

Elle nous a confié qu’elle est préoccupée par la santé de sa fille enceinte de neuf mois. « J’ai été obligée de vendre tous les bijoux pour lui acheter à elle et à son mari une maison bidonville à Ain El Beida, après leur extradition de l’Espagne ».

 

Interrogée sur les raisons qui l’ont empêché de solliciter les services concernés afin de bénéficier d’aides, de facilités ou de crédits, « est-ce que la somme de 40 millions de centimes suffirait pour que les jeunes retrouvent confiance en leur pays » nous a-t-elle répondue. A chaque fois que je demande à mon fils de déposer un dossier quelconque, il se moque de moi. Y compris moi, j’évite les procédures administratives. La preuve en est que je suis atteinte de diabète et de tension artérielle, et que je n’ai pas voulu bénéficier d’une carte des maladies chroniques, a-t-elle ajouté. Mme Aicha nous a bien regardé et déclaré : « je ne crois plus à rien ».

 

Cette mère, et malgré toute sa souffrance, reste convaincue que les raisons qui ont jeté ses enfants dans les bras de ce monstre existent toujours et guettent tous les jeunes algériens qui ont perdu espoir.

 

 

El Khabar

 

[fyollande2 10]

est ce qu'elle a peur que sa fille Hargague aussi ??

 

:mdr: