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Amin Maalouf, la francophonie à l'Académie


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L'écrivain franco-libanais a été reçu sous la Coupole. Il avait été élu au fauteuil de Claude Lévi-Strauss.

 

Jamais l'illustre institution n'avait accueilli un écrivain originaire du Liban, pays qui a pourtant donné à la langue française ses plus grands militants. D'ailleurs, on sentait de la fierté au vu du nombre de Libanais présents à l'Académie française pour la réception d'Amin Maalouf. Une fierté telle que le Liban a fait frapper une médaille à l'effigie de l'écrivain. Une partie de la communauté semblait s'être donnée rendez-vous quai Conti, symbolisée par la présence de l'ambassadeur du Liban. Mais on vit aussi, en plus de la plupart des académiciens, d'autres personnalités, parmi lesquelles l'éditeur Olivier Nora - l'auteur publiera un roman pour la rentrée littéraire, Les Désorientés (Grasset) -, Jean Daniel, Peter Sellars, qui a monté un opéra signé Amin Maalouf, ou encore Jean-David Levitte, l'ancien conseiller diplomatique de Nicolas Sarkozy.

 

La cérémonie débuta par une petite «entorse» aux us et coutumes de l'Académie: c'est le benjamin de la Compagnie, Jean-Christophe Rufin, qui s'est chargé de répondre au discours d'Amin Maalouf. D'emblée, l'auteur deRouge Brésil expliqua la raison pour laquelle il avait été désigné (les deux parrains sont Pierre Nora et Frédéric Vitoux): «Certes, notre Compagnie a établi des règles strictes pour choisir celle ou celui qui accueillera un nouveau confrère. Mais elle s'autorise à s'en affranchir quand elle le juge nécessaire. Elle substitue alors au protocole un autre critère, plus difficile à définir, appelons-le “la sympathie”, “l'amitié”, “la complicité intellectuelle”.» Les deux écrivains s'étaient rencontrés aux Éditions Lattès il y a plus de vingt-cinq ans, quand Maalouf avait publié son célèbre Léon l'Africain et Rufin son premier essai, Le Piège humanitaire.

 

Comme c'est l'usage, il a rappelé le parcours d'Amin Maalouf, trop souvent réduit à ces éléments: né en 1949 à Beyrouth, de confession chrétienne, journaliste, arrivé en France en 1976 avec femme et enfants après une nouvelle guerre, Prix Goncourt en 1993 pour Le Rocher de Tanios… Jean-Christophe Rufin, qui le connaît bien, est allé au-delà de ces éléments en soulignant l'importance d'un village nommé Machrah dans l'histoire familiale - «l'hérédité des pierres» - et en brossant le portrait d'un homme courtois et curieux, partagé entre l'enracinement au Liban et l'appel du monde. Une sorte de paradoxe qui a toujours nourri l'œuvre de l'auteur franco-libanais. L'écrivain, qui a baigné profondément dans les langues arabe et anglaise, est devenu l'un des meilleurs ambassadeurs de la langue française.

 

«Un mur de la détestation»

Le discours d'Amin Maalouf était évidemment tourné vers l'éloge de son prédécesseur au fauteuil 29, Claude Lévi-Strauss. Un discours érudit et émouvant qui montrait l'admiration du nouvel académicien à l'attention d'un immortel resté au sein de la Compagnie durant trente-six ans - élu en 1973, il est décédé en 2009. Les derniers mots de Maalouf ont résonné fortement sous la Coupole: il a parlé de ses «rêves d'harmonie, de progrès et de coexistence», des rêves, a-t-il dit, aujourd'hui malmenés par un mur qui s'élève - «un mur de la détestation» - entre Européens et Africains, entre Occident et Islam, entre Juifs et Arabes… Son ambition est de contribuer à le démolir: «Telle a toujours été ma raison de vivre et d'écrire, et je la poursuivrai au sein de votre Compagnie. Sous l'ombre protectrice de nos aînés. Sous le regard lucide de Lévi-Strauss.»

Le fiigaro.fr

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Grand écrivain, l'une des plus belles plumes que j'aie lues! J'ai voyagé avec lui, plongé dans l'orient, l'encens, l'Histoire, le Liban, le monde de Omar Khayyam ... J'ai connu le manichéisme à travers lui, ... (Pour une nulle en Histoire, j'ai adoré, tant son talent littéraire de conteur l'a emporté)

 

Purée je l'adore! :D

Félicitations !

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Grand écrivain, l'une des plus belles plumes que j'aie lues! J'ai voyagé avec lui, plongé dans l'orient, l'encens, l'Histoire, le Liban, le monde de Omar Khayyam ... J'ai connu le manichéisme à travers lui, ... (Pour une nulle en Histoire, j'ai adoré, tant son talent littéraire de conteur l'a emporté)

 

Purée je l'adore! :D

Félicitations !

 

Il utilise sa double culture, effectivement il est bon

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