rrroule 10 Posted June 29, 2012 Partager Posted June 29, 2012 Brassens a chanté la mort dans plusieurs de ses chansons, des textes où il nargue camarde, trépas, faucheuse ... où il plaisante son propre départ, où il écrit les testaments les plus farfelus, dépeint les sépultures et les tombes soit dans la bonne humeur et l'humour, soit use des plus belles métaphores ... Qu'il ait repris les poèmes des illustres ou les siens, dignes des illustres, on se lasse jamais d'écouter la mort, tant la beauté des mots nous fait oublier cette triste fin. Dans une vidéo émouvante, en hommage à son ami Brel, il avoue savoir parler de la mort en rigolant, mais sérieusement se dit incapable de le faire ... PS : J'ai préféré mettre les vidéos de Brassens dans la rubrique poésie, car pour moi c'est plus que de la chanson. [YOUTUBE]wOxeWsydDFE[/YOUTUBE] Citer Link to post Share on other sites
rrroule 10 Posted June 29, 2012 Author Partager Posted June 29, 2012 Supplique pour être enterré à la plage de Sète [YOUTUBE]SmyyHZHa1Cg[/YOUTUBE] La camarde qui ne m'a jamais pardonné D'avoir semé des fleurs dans les trous de son nez Me poursuit d'un zèle imbécile Alors cerné de près par les enterrements J'ai cru bon de remettre a jour mon testament De me payer un codicille Trempe dans l'encre bleue du golfe du lion Trempe trempe ta plume o mon vieux tabellion Et de ta plus belle écriture Note ce qu'il faudrait qu'il advint de mon corps Lorsque mon âme et lui ne seront plus d'accord Que sur un seul point la rupture Quand mon âme aura prit son vol a l'horizon Vers celles de gavroche et de mimi pinson Celles des titis, des grisettes Que vers le sol natal mon corps soit ramené Dans un sleeping du °Paris-Mediterannée° Terminus en gare de Sète Mon caveau de famille, hélas n'est pas tout neuf Vulgairement parlant il est plein comme un oeuf Et d'ici que quelqu'un n'en sorte Il risque de se faire tard et je ne peux Dire a ces brave gens, °poussez vous donc un peu° Place aux jeunes en quelque sorte Juste au bord de la mer, a deux pas des flots bleus Creusez si c'est possible un petit trou moelleux Une bonne petite niche Auprès de mes amis d'enfance les dauphins Le long de cette grève ou le sable est si fin Sur la plage de la corniche C'est une plage ou même, a ses moments furieux Neptune ne se prend jamais trop au sérieux Ou quand un bateau fait naufrage Le capitaine crie: °je suis le maître a bord° Sauve qui peut! le vin et le pastis d'abord Chacun sa bonbonne et courage! Et c'est la que jadis, a quinze ans révolus A l'âge ou s'amuser tout seul ne suffit plus Je connus la prime amourette Auprès d'une sirène, une femme-poisson Je reçus de l'amour la première leçon Avalai la première arête Déférence gardée envers Paul Valéry Moi l'humble troubadour sur lui je renchéris Le bon maître me le pardonne Et qu'au moins si ses vers valent mieux que les miens Mon cimetière soit plus marin que le sien Et n'en déplaise au autochtones Cette tombe en sandwich, entre le ciel et l'eau Ne donnera pas une ombre triste au tableau Mais un charme indéfinissable Les baigneuses s'en serviront de paravent Pour changer de tenue, et les petits enfants Diront: Chouette un château de sable! Est-ce trop demander? sur mon petit lopin Plantez, je vous en prie, une espèce de pin Pin parasol de préférence Qui saura prémunir contre l'insolation Les bons amis venus faire sur ma concession D'affectueuses révérences Tantôt venant d'Espagne, et tantôt d'Italie Tout chargés de parfums, de musiques jolies Le mistral et la tramontane Sur mon dernier sommeil verseront les échos De villanelle un jour, un jour de fandango De tarentelle, de sardane... Et quand prenant ma butte en guise d'oreiller Une ondine viendra gentiment sommeiller Avec moins que rien de costume J'en demande pardon par avance a Jésus Si l'ombre de ma croix s'y couche un peu dessus Pour un petit bonheur posthume Pauvres rois, pharaons! pauvre Napoléon! Pauvres grands disparus gisant au Panthéon Pauvres cendres de conséquence! Vous envierez un peu l'éternel estivant Qui fait du pédalo sur la vague en rêvant Qui passe sa mort en vacances Vous envierez un peu l'éternel estivant Qui fait du pédalo sur la vague en rêvant Qui passe sa mort en vacances Citer Link to post Share on other sites
rrroule 10 Posted June 29, 2012 Author Partager Posted June 29, 2012 La ballade des cimetières [YOUTUBE]XbfRS5mLJ_w[/YOUTUBE] J'ai des tombeaux en abondance, Des sépulture à discrétion, Dans tout cimetière de quelque importance J'ai ma petite concession. De l'humble tertre au mausolée, Avec toujours quelqu'un dedans, J'ai des petites bosses plein les allées, Et je suis triste, cependant... Car je n'en ai pas, et ça m'agace, Et ça défrise mon blason, Au cimetière du Montparnasse, A quatre pas de ma maison. J'en possède au Père-Lachaise, A Bagneux, à Thiais, à Pantin, Et jusque, ne vous en déplaise, Au fond du cimetière marin, A la ville comme à la campagne, Partout où l'on peut faire un trou, J'ai même des tombeaux en Espagne Qu'on me jalouse peu ou prou... Mais je n'en ai pas la moindre trace, Le plus humble petit soupçon, Au cimetière du Montparnasse, A quatre pas de ma maison. Le jour des morts, je cours, le vole, Je vais infatigablement, De nécropole en nécropole, De pierre tombale en monument. On m'entrevoit sous une couronne D'immortelles à Champerret, Un peu plus tard, c'est à Charonne Qu'on m'aperçoit sous un cyprès... Mais, seul, un fourbe aura l'audace, De dire: "Je l'ai vu à l'horizon, Du cimetière du Montparnasse, A quatre pas de sa maison". Devant le château de ma grand-tante La marquise de Carabas, Ma sainte famille languit d'attente: Mourra-t-elle, mourra-t-elle pas? L'un veut son or, l'autre veut ses meubles, Qui ses bijoux, qui ses bibelots, Qui ses forêts, qui ses immeubles, Qui ses tapis, qui ses tableaux... Moi je n'implore qu'une grâce, C'est qu'elle passe la morte-saison Au cimetière du Montparnasse, A quatre pas de ma maison. Ainsi chantait, la mort dans l'âme, Un jeune homme de bonne tenue, En train de ranimer la flamme Du soldat qui lui était connu, Or, il advint que le ciel eut marre de L'entendre parler de ses caveaux. Et Dieu fit signe à la camarde De l'expédier rue Froidevaux... Mais les croque-morts, qui étaient de Chartres, Funeste erreur de livraison, Menèrent sa dépouille à Montmartre, De l'autre côté de sa maison. Citer Link to post Share on other sites
Licorne 10 Posted June 29, 2012 Partager Posted June 29, 2012 Un texte du poète Antoine Pol. Interprété par Brassens ça nous donne un petit trésor de la chanson française. [YOUTUBE]l4Q7urIVYAE[/YOUTUBE] Les passantes Je veux dédier ce poème A toutes les femmes qu'on aime Pendant quelques instants secrets A celles qu'on connait à peine Qu'un destin différent entraîne Et qu'on ne retrouve jamais A celle qu'on voit apparaître Une seconde à sa fenêtre Et qui, preste, s'évanouit Mais dont la svelte silhouette Est si gracieuse et fluette Qu'on en demeure épanoui A la compagne de voyage Dont les yeux, charmant paysage Font paraître court le chemin Qu'on est seul, peut-être, à comprendre Et qu'on laisse pourtant descendre Sans avoir effleuré sa main A la fine et souple valseuse Qui vous sembla triste et nerveuse Par une nuit de carnaval Qui voulu rester inconnue Et qui n'est jamais revenue Tournoyer dans un autre bal A celles qui sont déjà prises Et qui, vivant des heures grises Près d'un être trop différent Vous ont, inutile folie, Laissé voir la mélancolie D'un avenir désespérant Chères images aperçues Espérances d'un jour déçues Vous serez dans l'oubli demain Pour peu que le bonheur survienne Il est rare qu'on se souvienne Des épisodes du chemin Mais si l'on a manqué sa vie On songe avec un peu d'envie A tous ces bonheurs entrevus Aux baisers qu'on n'osa pas prendre Aux cœurs qui doivent vous attendre Aux yeux qu'on n'a jamais revus Alors, aux soirs de lassitude Tout en peuplant sa solitude Des fantômes du souvenir On pleure les lèvres absentes De toutes ces belles passantes Que l'on n'a pas su retenir Citer Link to post Share on other sites
rrroule 10 Posted June 30, 2012 Author Partager Posted June 30, 2012 Bonjour Licorne! Merci de participer au topic! c'est une chanson qui compte pour moi de manière assez particulière, plus que d'autres ... Pour rester dans l'adaptation de poèmes connus, et le tréaps, je poste "pensées de morts" de Lamartine, une merveille devenue plus merveilleuse par la voix Brassens ! (je ne pense pas qu'il y a plus beau pour parler de mort) [YOUTUBE]k9cIUpDmnzo[/YOUTUBE] Georges Brassens, 1969. PENSÉE DES MORTS Poème d'Alphonse De Lamartine Voila les feuilles sans sève Qui tombent sur le gazon Voila le vent qui s'élève Et gémit dans le vallon Voila l'errante hirondelle Qui rase du bout de l'aile L'eau dormante des marais Voila l'enfant des chaumières Qui glane sur les bruyères Le bois tombé des forets C'est la saison ou tout tombe Aux coups redoublés des vents Un vent qui vient de la tombe Moissonne aussi les vivants Ils tombent alors par mille Comme la plume inutile Que l'aigle abandonne aux airs Lorsque des plumes nouvelles Viennent rechauffer ses ailes A l'approche des hivers C'est alors que ma paupière Vous vit pâlir et mourir Tendres fruits qu'a la lumière Dieu n'a pas laisser murir Quoique jeune sur la terre Je suis déjà solitaire Parmi ceux de ma saison Et quand je dis en moi-même "Ou sont ceux que ton coeur aime?" Je regarde le gazon C'est un ami de l'enfance Qu'aux jours sombres du malheur Nous prêta la providence Pour appuyer notre coeur Il n'est plus: notre âme est veuve Il nous suit dans notre épreuve Et nous dit avec pitié "Ami si ton âme est pleine De ta joie ou de ta peine Qui portera la moitié?" C'est une jeune fiancée Qui, le front ceint du bandeau N'emporta qu'une pensée De sa jeunesse au tombeau Triste, hélas! dans le ciel même Pour revoir celui qu'elle aime Elle revient sur ses pas Et lui dit: "ma tombe est verte! Sur cette terre déserte Qu'attends-tu? je n'y suis pas!" C'est l'ombre pale d'un père Qui mourut en nous nommant C'est une soeur, c'est un frère Qui nous devance un moment Tous ceux enfin dont la vie Un jour ou l'autre ravie, Emporte une part de nous Semblent dire sous la pierre "Vous qui voyez la lumière De nous vous souvenez vous?" Voila les feuilles sans sève Qui tombent sur le gazon Voila le vent qui s'élève Et gémit dans le vallon Voila l'errante hirondelle Qui rase du bout de l'aile L'eau dormante des marais Voila l'enfant des chaumières Qui glane sur les bruyères Le bois tombé des forets Citer Link to post Share on other sites
Licorne 10 Posted June 30, 2012 Partager Posted June 30, 2012 Bonjour Licorne! Merci de participer au topic! c'est une chanson qui compte pour moi de manière assez particulière, plus que d'autres ... Bonjour rrroule c'est avec un grand plaisir puisque c'est un des messieurs qui a bercé mon enfance,adolescence... J'aime bien "Stances à un cambrioleur",une histoire vraie.Le cambrioleur est malheureusement revenu et Brassens a du déménager. [YOUTUBE]AEB6YT2pM50[/YOUTUBE] Prince des monte-en-l'air et de la cambriole Toi qui eus le bon goût de choisir ma maison Cependant que je colportais mes gaudrioles En ton honneur j'ai composé cette chanson Sache que j'apprécie à sa valeur le geste Qui te fit bien fermer la porte en repartant De peur que des rôdeurs n'emportassent le reste Des voleurs comme il faut c'est rare de ce temps Tu ne m'as dérobé que le stricte nécessaire Délaissant dédaigneux l'exécrable portrait Que l'on m'avait offert à mon anniversaire Quel bon critique d'art mon salaud tu ferais Autre signe indiquant toute absence de tare Respectueux du brave travailleur tu n'as Pas cru décent de me priver de ma guitare Solidarité sainte de l'artisanat Pour toutes ces raisons vois-tu, je te pardonne Sans arrière-pensée après mûr examen Ce que tu m'as volé, mon vieux, je te le donne Ça pouvait pas tomber en de meilleures mains D'ailleurs moi qui te parle, avec mes chansonnettes Si je n'avais pas dû rencontrer le succès J'aurais tout comme toi, pu virer malhonnête Je serais devenu ton complice, qui sait En vendant ton butin, prends garde au marchandage Ne vas pas tout lâcher en solde au receleurs Tiens leur la dragée haute en évoquant l'adage Qui dit que ces gens-là sont pis que les voleurs Fort de ce que je n'ai pas sonné les gendarmes Ne te crois pas du tout tenu de revenir Ta moindre récidive abolirait le charme Laisse-moi je t'en prie, sur un bon souvenir Monte-en-l'air, mon ami, que mon bien te profite Que Mercure te préserve de la prison Et pas trop de remords, d'ailleurs nous sommes quittes Apres tout ne te dois-je pas une chanson Post-Scriptum, si le vol est l'art que tu préfères Ta seule vocation, ton unique talent Prends donc pignon sur rue, mets-toi dans les affaires Et tu auras les flics même comme chalands Citer Link to post Share on other sites
rrroule 10 Posted June 30, 2012 Author Partager Posted June 30, 2012 Terrible Licorne, magnifique choix! On sait quel rapport il avait avec les voleurs de pommes Nous aussi on remerciera ce cambrioleur qui inspira Tonton Georges de la sorte ... Citer Link to post Share on other sites
rrroule 10 Posted June 30, 2012 Author Partager Posted June 30, 2012 Trompe la mort ... Une chanson où il défie la mort et conteste son mal et l'approche de sa fin La vidéo est à voir, puisqu'on y découvre des photos exceptionnelles. [YOUTUBE]2D0Tsr_7piU[/YOUTUBE] Georges Brassens, 1976. TROMPE LA MORT Avec cette neige à foison Qui coiffe, coiffe ma toison, On peut me croire à vue de nez Blanchi sous le harnais. Eh bien, Mesdames et Messieurs, C'est rien que de la poudre aux yeux, C'est rien que de la comédie, Que de la parodie. C'est pour tenter de couper court A l'avance du temps qui court, De persuader ce vieux goujat Que tout le mal est fait déjà. Mais dessous la perruque j'ai Mes vrais cheveux couleur de jais. C'est pas demain la veille, bon Dieu! De mes adieux. Et si j'ai l'air moins guilleret, Moins solide sur mes jarrets, Si je chemine avec lenteur D'un train de sénateur, N'allez pas dire "Il est perclus" N'allez pas dire "Il n'en peut plus". C'est rien que de la comédie, Que de la parodie. Histoire d'endormir le temps, Calculateur impénitent, De tout brouiller, tout embrouiller Dans le fatidique sablier. En fait, à l'envers du décor, Comme vingt ans, je trotte encore. C'est pas demain la veille, bon Dieu! De mes adieux. Et si mon coeur bat moins souvent Et moins vite qu'auparavant, Si je chasse avec moins de zèle Les gentes demoiselles, Pensez pas que je sois blasé De leurs caresses, leurs baisers, C'est rien que de la comédie, Que de la parodie. Pour convaincre le temps berné Que mes fêtes galantes sont terminées, Que je me retire en coulisse, Que je n'entrerai plus en lice. Mais je reste un sacre gaillard Toujours actif, toujours paillard. C'est pas demain la veille, bon Dieu! De mes adieux. Et si jamais au cimetière, Un de ces quatre, on porte en terre, Me ressemblant à s'y tromper, Un genre de macchabée, N'allez pas noyer le souffleur En lâchant la bonde à vos pleurs, Ce sera rien que comédie Rien que fausse sortie. Et puis, coup de theatre, quand Le temps aura levé le camp, Estimant que la farce est jouée Moi tout heureux, tout enjoué, Je m'exhumerai du caveau Pour saluer sous les bravos. C'est pas demain la veille, bon Dieu! De mes adieux. Citer Link to post Share on other sites
Licorne 10 Posted June 30, 2012 Partager Posted June 30, 2012 Terrible Licorne, magnifique choix! On sait quel rapport il avait avec les voleurs de pommes Nous aussi on remerciera ce cambrioleur qui inspira Tonton Georges de la sorte ... Interview 1969 Un moment d'anthologie.Ce sont mes chanteurs Français préférés....je rajouterais Brel:) GEORGES-BRASSENS - En collaboration avec Chanteurs.org Citer Link to post Share on other sites
Licorne 10 Posted June 30, 2012 Partager Posted June 30, 2012 Une chanson où il défie la mort et conteste son mal et l'approche de sa fin La vidéo est à voir, puisqu'on y découvre des photos exceptionnelles. [YOUTUBE]2D0Tsr_7piU[/YOUTUBE] . On reconnait Raymond Devos même avec la taille "fine",par contre je ne vois pas qui est le violoniste.:D Savais -tu qu'il souffrait régulièrement de douloureuses coliques néphrétiques? Citer Link to post Share on other sites
rrroule 10 Posted June 30, 2012 Author Partager Posted June 30, 2012 Interview 1969 Un moment d'anthologie.Ce sont mes chanteurs Français préférés....je rajouterais Brel:) GEORGES-BRASSENS - En collaboration avec Chanteurs.org Les trois qui peuvent faire ce qu'ils veulent, les trois demeurés, ... :mdr: Perso j'ai une préférence pour Brassens que je trouve le plus pertinent, ouvert et objectif et qui vraiment n'impose rien aux autres, même pas l'anarchisme et la religion (d'ailleurs on le comprend bien dans l’interview) Incontestablement, ce sont les meilleurs ! Citer Link to post Share on other sites
rrroule 10 Posted June 30, 2012 Author Partager Posted June 30, 2012 On reconnait Raymond Devos même avec la taille "fine",par contre je ne vois pas qui est le violoniste.:D Savais -tu qu'il souffrait régulièrement de douloureuses coliques néphrétiques? Moi non plus je ne connais pas le violoniste :p Oui, oui, je sais qu'il souffrait de coliques nephretiques et de calculs rénaux (certains pensent même que dans certaines de ses chansons comme quand il dit "quand je perdais mes billes", il y fait référence, ... mais bon c'est contestable) Citer Link to post Share on other sites
Licorne 10 Posted June 30, 2012 Partager Posted June 30, 2012 Flûte!!!Tu l'avais posté. Citer Link to post Share on other sites
rrroule 10 Posted June 30, 2012 Author Partager Posted June 30, 2012 Flûte!!!Tu l'avais posté. Je n'ai pas vu :mdr: Le testament Je copie colle les paroles, j'espère qu'il n'y a pas de bêtises graves! [YOUTUBE]Ca-KFPNhCWc[/YOUTUBE] Je serai triste comme un saule Quand le Dieu qui partout me suit Me dira, la main sur l'épaule "Va-t'en voir là-haut si j'y suis" Alors, du ciel et de la terre Il me faudra faire mon deuil Est-il encor debout le chêne Ou le sapin de mon cercueil S'il faut aller au cimetière J'prendrai le chemin le plus long J'ferai la tombe buissonnière J'quitterai la vie à reculons Tant pis si les croqu'-morts me grondent Tant pis s'ils me croient fou à lier Je veux partir pour l'autre monde Par le chemin des écoliers Avant d'aller conter fleurette Aux belles âmes des damnées Je rêv' d'encore une amourette Je rêv' d'encor m'enjuponner Encore un' fois dire: "Je t'aime" Encore un' fois perdre le nord En effeuillant le chrysanthème Qui est la marguerite des morts Dieu veuill' que ma veuve s'alarme En enterrant son compagnon Et qu'pour lui fair' verser des larmes Il n'y ait pas besoin d'oignon Qu'elle prenne en secondes noces Un époux de mon acabit Il pourra profiter d'mes bottes Et d'mes pantoufl's et d'mes habits Qu'il boiv' mon vin, qu'il aim' ma femme Qu'il fum' ma pipe et mon tabac Mais que jamais - mort de mon âme Jamais il ne fouette mes chats Quoique je n'aie pas un atome Une ombre de méchanceté S'il fouett' mes chats, y a un fantôme Qui viendra le persécuter Ici-gît une feuille morte Ici finit mon testament On a marque dessus ma porte "Fermé pour caus' d'enterrement" J'ai quitté la vie sans rancune J'aurai plus jamais mal aux dents Me v'là dans la fosse commune La fosse commune du temps Paroles: Georges Brassens. Musique: Georges Brassens 1955 Citer Link to post Share on other sites
Licorne 10 Posted July 1, 2012 Partager Posted July 1, 2012 Pénélope;) [YOUTUBE]VRqOhu1ajMc[/YOUTUBE] Toi l'épouse modèle, Le grillon du foyer; Toi qui n'a point d'accrocs Dans ta robe de mariée; Toi l'intraitable Pénélope En suivant ton petit Bonhomme de bonheur, Ne berces-tu jamais En tout bien tout honneur De jolies pensées interlopes? De jolies pensées interlopes... Derrière tes rideaux, Dans ton juste milieu, En attendant l'retour D'un Ulysse de banlieue; Penchée sur tes travaux de toile, Les soirs de vague a l'âme Et de mélancolie N'as tu jamais en rêve Au ciel d'un autre lit Compté de nouvelles étoiles? Compter de nouvelles étoiles... N'as-tu jamais encore Appelé de tes vœux L'amourette qui passe, Qui vous prend aux cheveux? Qui vous compte des bagatelles, Qui met la marguerite Au jardin potager, La pomme défendue Aux branches du verger, Et le désordre a vos dentelles? Et le désordre a vos dentelles... N'as-tu jamais souhaite De revoir en chemin Cet ange, ce démon, Qui son arc a la main Décoche des flèches malignes? Qui rend leur chair de femme Aux plus froides statues, Les bascul' de leur socle, Bouscule leur vertu, Arrache leur feuille de vigne... Arrache leur feuille de vigne... N'ait crainte que le ciel Ne t'en tienne rigueur, Il n'y a vraiment pas la De quoi fouetter un cœur Qui bat la campagne et galope... C'est la faute commune et le péché véniel, c'est la face cachée de la lune de miel et la rançon de Pénélope... Et la rançon de Pénélope. Citer Link to post Share on other sites
HILAR 10 Posted July 1, 2012 Partager Posted July 1, 2012 Bonjour Licorne La vidéo ne fonctionne pas ! Citer Link to post Share on other sites
rrroule 10 Posted July 1, 2012 Author Partager Posted July 1, 2012 Bonjour Licorne La vidéo ne fonctionne pas ! Je me permets de te répondre à la place de Licorne, c'est que moi je suis arrivée à la visualiser ; surement qu'elle est indisponible dans ton pays, droits d'auteurs obligent (chez nous en Algérie c'est pas grave, l'enjeu n'est pas important :D) Citer Link to post Share on other sites
HILAR 10 Posted July 1, 2012 Partager Posted July 1, 2012 Merci rrroule ! j'ai trouvé d'autres vidéos qui ne sont pas soumis à une quelconque autorisation. Citer Link to post Share on other sites
rrroule 10 Posted July 1, 2012 Author Partager Posted July 1, 2012 Merci rrroule ! j'ai trouvé d'autres vidéos qui ne sont pas soumis à une quelconque autorisation. Je t'en prie! Moi même j'ai deux vidéos de Brassens que j'ai postées sur youtube, mais elles ne sont pas autorisées en France! (dommage pour moi) Citer Link to post Share on other sites
rrroule 10 Posted July 1, 2012 Author Partager Posted July 1, 2012 L'enterrement de Verlaine Version poème lu ( ma préférée) [YOUTUBE]DIKf2ZJbWNM[/YOUTUBE] Version chantée [YOUTUBE]j1vQNMeC4Bc&feature=related[/YOUTUBE] Le revois-tu mon âme, ce Boul' Mich d'autrefois Et dont le plus beau jour fut un jour de beau froid: Dieu: s'ouvrit-il jamais une voie aussi pure Au convoi d'un grand mort suivi de miniatures? Tous les grognards - petits - de Verlaine étaient là, Toussotant, Frissonnant, Glissant sur le verglas, Mais qui suivaient ce mort et la désespérance, Morte enfin, du Premier Rossignol de la France. Ou plutôt du second (François de Montcorbier, Voici belle lurette en fut le vrai premier) N'importe! Lélian, je vous suivrai toujours! Premier? Second? vous seul. En ce plus froid des jours. N'importe! Je suivrai toujours, l'âme enivrée Ah! Folle d'une espérance désespérée Montesquiou-Fezensac et Bibi-la-Purée Vos deux gardes du corps, - entre tous moi dernier. Citer Link to post Share on other sites
Licorne 10 Posted July 1, 2012 Partager Posted July 1, 2012 Bonjour Licorne La vidéo ne fonctionne pas ! Bonsoir HILAR. Désolée pour toi,rrroule a donné l'explication. Citer Link to post Share on other sites
HILAR 10 Posted July 1, 2012 Partager Posted July 1, 2012 Oui RRROULE a super bien assuré En plus j'ai appris des choses sur ça merci beaucoup Licorne Citer Link to post Share on other sites
Beans 10 Posted July 2, 2012 Partager Posted July 2, 2012 [YOUTUBE]7p2LuS27Qhk&feature[/YOUTUBE] Citer Link to post Share on other sites
Guest NAZOO Posted July 2, 2012 Partager Posted July 2, 2012 [YOUTUBE]2ZHVdQGhd8M[/YOUTUBE] :thumbup::thumbup: Citer Link to post Share on other sites
Licorne 10 Posted July 2, 2012 Partager Posted July 2, 2012 Mourir pour des idées. [YOUTUBE]PZa9PuyvvS4[/YOUTUBE] Mourir pour des idées, l'idée est excellente Moi j'ai failli mourir de ne l'avoir pas eu Car tous ceux qui l'avaient, multitude accablante En hurlant à la mort me sont tombés dessus Ils ont su me convaincre et ma muse insolente Abjurant ses erreurs, se rallie à leur foi Avec un soupçon de réserve toutefois Mourrons pour des idées, d'accord, mais de mort lente, D'accord, mais de mort lente Jugeant qu'il n'y a pas péril en la demeure Allons vers l'autre monde en flânant en chemin Car, à forcer l'allure, il arrive qu'on meure Pour des idées n'ayant plus cours le lendemain Or, s'il est une chose amère, désolante En rendant l'âme à Dieu c'est bien de constater Qu'on a fait fausse route, qu'on s'est trompé d'idée Mourrons pour des idées, d'accord, mais de mort lente D'accord, mais de mort lente Les saint jean bouche d'or qui prêchent le martyre Le plus souvent, d'ailleurs, s'attardent ici-bas Mourir pour des idées, c'est le cas de le dire C'est leur raison de vivre, ils ne s'en privent pas Dans presque tous les camps on en voit qui supplantent Bientôt Mathusalem dans la longévité J'en conclus qu'ils doivent se dire, en aparté "Mourrons pour des idées, d'accord, mais de mort lente D'accord, mais de mort lente" Des idées réclamant le fameux sacrifice Les sectes de tout poil en offrent des séquelles Et la question se pose aux victimes novices Mourir pour des idées, c'est bien beau mais lesquelles ? Et comme toutes sont entre elles ressemblantes Quand il les voit venir, avec leur gros drapeau Le sage, en hésitant, tourne autour du tombeau Mourrons pour des idées, d'accord, mais de mort lente D'accord, mais de mort lente Encor s'il suffisait de quelques hécatombes Pour qu'enfin tout changeât, qu'enfin tout s'arrangeât Depuis tant de "grands soirs" que tant de têtes tombent Au paradis sur terre on y serait déjà Mais l'âge d'or sans cesse est remis aux calendes Les dieux ont toujours soif, n'en ont jamais assez Et c'est la mort, la mort toujours recommencée Mourrons pour des idées, d'accord, mais de mort lente D'accord, mais de mort lente O vous, les boutefeux, ô vous les bons apôtres Mourez donc les premiers, nous vous cédons le pas Mais de grâce, morbleu! laissez vivre les autres! La vie est à peu près leur seul luxe ici bas Car, enfin, la Camarde est assez vigilante Elle n'a pas besoin qu'on lui tienne la faux Plus de danse macabre autour des échafauds! Mourrons pour des idées, d'accord, mais de mort lente D'accord, mais de mort lente Citer Link to post Share on other sites
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