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Le chef de l'ASL détourne 3 millions $.


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Confirmation: le chef de l’ASL est sans doute parti avec la caisse !

 

Par Mohamed & Guy Delorme, le 2 juillet 2012 InfoSyrie.fr

 

Photo: Le colonel al-Asaad s'adressant depuis Facebook à ses troupes, en novembre dernier

La rumeur courait la toile et les forums depuis la mi-juin sans qu’y ai été faite – est-ce curieux ! – la moindre allusion dans les pages dédiées à la Syrie des sites d’information français, mais il semble bien qu’elle ait été confirmée implicitement, lundi 2 juillet, par la publication de l’organigramme de la « Direction militaire conjointe » de l’Armée syrienne libre : le « chef » historique de l’ASL, le « colonel » Riad Al-Assaad, a bien déserté le navire.

Neuf généraux en quête de troupes

 

Depuis trois semaines environ des informations avançaient qu’il aurait dérobé les fonds alloués aux rebelles syriens et se serait réfugié en Bulgarie. On parlait de plusieurs millions de dollars. La nouvelle a d’abord été annoncée par la chaîne al-Manar proche du Hezbollah et le site Arabi Press, qui eux-même citaient des médias turcs. Des déclarations attribuées au successeur de Burhan Ghalioun, Abdul Basset Sayda, élu en juin à la tête du CNS, semblaient aller dans ce sens, mais elles n’avaient pas reçu de confirmation.

 

Or donc la publication, le 1er juillet, par voie notamment d’une vidéo YouTube, de ce nouvel organigramme dirigeant de l’ASL par son chef, le général Faiz Amr, montre une « absence aveuglante » de Ryad al-Asaad, qui en mai encore parlait et menaçait au nom des groupes théoriquement fédérés par son « armée ». Depuis, plus rien. Puis cette rumeur.

 

Autre enseignement intéressant, la « tête » militaire comprend en tout neuf généraux. La direction générale proprement dite comprend quatre généraux :

- Faiz Amr,

- Mustapha Cheikh,

- Mohammad Zakarya (général-médecin),

- Mohammad Yahya Bitar (général aviateur).

Mais elle comprend également des bureaux commandés par des officiers supérieurs :

- Bureau des opérations et des planifications : Gl Adnane Al Ahmad,

- Bureau médiatique : Gl Ziad Fahd,

- Bureau de fournitures et des financements : Gl Abdallah Zakaria,

- Bureau financier : Gl Khaled Al Omar,

- Bureau d’armement : Gl para. Hussein Kelliyé,

- Bureau de la sécurité interne et de la justice : Colonel Ahmed Frewé.

 

Neuf généraux en tout donc, au lieu des douze dont parlait le 22 juin le porte-parole du ministère turc des Affaires étrangères. Encore un légère exagération des statisticiens turcs, alignés sur la rude école OSDH. Mais peut-être les trois généraux portés disparus se sont-ils reconvertis dans la chanson ? Quant aux neuf autres on peut continuer de se poser la question de avoir à qui ils commandent vraiment : cette ASL a des airs d’armée mexicaine, alors que nombre de groupes armés à orientation islamiste et capitaux séoudiens agissent pour leur compte en Syrie. Mais peut-être que ces hommes sont tout bonnement des prête-noms de la CIA et des services turcs, une vitrine syrienne pour une entreprise de subversion étrangère.

 

La piste bulgare plus crédible

 

Mais revenons à l’enseignement principale de cette déclaration du général Faiz Amr : la « disparition » du colonel Ryad al-Asaad qui pendant des mois a représenté politiquement et médiatiquement l’ASL. À propos de cette disparition,d’autres hypothèses, plus flatteuses pour le disparu, ont été avancées : un enlèvement en Turquie ou une capture en Syrie. Mais là encore, c’est pour l’heure le brouillard : on peut tout de même penser que les autorités syriennes, qui avaient médiatisé les aveux du prédécesseur d’Asaad, Harmouche, auraient déjà donné le plus large écho à la capture du chef de l’ASL. La piste de l’exil bulgare est donc plus plausible, a priori.

 

Le ralliement de généraux sans troupes ne peut à cet égard effacer la gêne éprouvée dans les rangs de l’opposition radicale réfugiée en Turquie, surtout si la thèse de la fuite crapuleuse se confirme. Ryad al-Asaad, déserteur précoce de l’armée – de l’Air semble-t-il – était apparu dans l’actualité syrienne fin juillet, dans une des toute premières vidéos de promotion de l’Armée syrienne libre : al-Asaad, cheveux grisonnants de quinquagénaire et fine moustache, portant uniforme de l’armée syrienne avec sur les pattes d’épaules ses insignes de grade, était entouré de six hommes en treillis camouflé : il avait revendiqué le ralliement de centaines de déserteurs. Mais déjà à l’époque, il s’exprimait depuis le sanctuaire turc. Courant septembre, al-Asaad avait été porté – on ne sait trop par qui – à la tête de l’état-major de l’ASL, suite à l’exfiltration de Turquie, vers la Syrie, dans des conditions rocambolesques, de son prédécesseur, le colonel dissident Harmouche,jugé puis exécuté par la suite (voir notre article « Les confessions télévisées d’Harmouche, ex-colonel, ex-déserteur et ex-disssident », mis en ligne le 16 septembre).

 

Début octobre, il était réapparu à l’occasion d’une conférence de presse médiatisée, toujours depuis son refuge turc. Il avait alors exprimé sa certitude de la chute du régime de son presque homonyme, et affirmé que son armée rassemblait d’ores et déjà « 10 000 déserteurs ». Par la suite, al-Asaad s’était signalé par quelques communiqués, lus cette fois sous le drapeau vert-blanc-noir hérité de l’administration française, puis les bisbilles de plus en plus aigües qui l’opposaient aux politiques du CNS, qu’il accusait de ne pas assez subventionner et équiper ses troupes, ou de vouloir lui imposer la tutelle d’un supérieur hiérarchique – bien que dissident – le général al-Cheykh. Des troupe dont tant les effectifs véritables que leur degré d’obéissance à l’état-major d’al-Asaad demeurent des sujets d’interrogation.

 

C’est en tous cas lui qui avait annoncé oralement l’acceptation par l’ASL du cessez-le-feu prévu par le plan Annan, en avril. Cessez-le-feu violé dès le début par ses troupes, ou du moins les bandes agissant assez spontanément sous la « marque » ASL. Le 31 mai, d’ailleurs, al-Asaad dénonçait la trêve, ce qui ne changeait rien au niveau de violence dans le pays. C’était apparemment sa dernière « prestation » officielle en tant que patron en titre de l’ASL.

 

Deux fois traitre ?

 

La disparition, et peut-être bien la fuite, de Ryad al-Asaad en dit assez long sur la fiabilité politique et morale des chefs politico-militaires de l’opposition radicale exilée. Al-Asaad avait déjà trahi de fait son pays accepter de patronner officiellement des bandes terroristes organisées et payées par les Américains, les Britanniques, les Turcs ou les Qataris, c’est objectivement de la trahison – et il vient à présent, semble-t-il, de trahir ses « subordonnés ». Malgré tout ce qui nous sépare des activistes ASL et autres, on reconnait qu’ils s’exposent et risquent leur vie. Ryad al-Asaad, lui, s’est surtout exposé aux caméras. Un autre l’a déjà remplacé. On verra s’il se montre digne de son prédécesseur….

 

Ci-dessous la vidéo du nouveau commandement ASL :

 

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