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c'est exacte, auprès des bavards,ma nature souffre,les experts comme toi qui n'inventent rien me font tjr combler de malaise physique et psychique.

remonte ton ancre,largue tes amarres,allume ton phare,éclaire ton navire,tu trouvera surement l'ile de tes espoirs ou tu pourra t’installer.

 

Le mal des dents c'est fini on dirait..........Enfin s'il te reste des dents......:mdr:

Je rigole bien sûr.

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Après Alep, le régime de Damas prépare une offensive contre le fief d'Al-Qaïda

Par Fabrice Balanche Mis à jour le 12/12/2016

 

 

FIGAROVOX/TRIBUNE - La partie Est d'Alep, désormais contrôlée à 90% par l'Armée syrienne, devrait tomber. Fabrice Balanche établit plusieurs scénarios sur fond de pacte de non-agression entre la Russie de Poutine et la Turquie d'Erdogan.

 

Agrégé et docteur en Géographie, Fabrice Balanche est maître de conférences à l'Université Lyon-2 et chercheur invité au Washington Institute. Spécialiste du Moyen-Orient, il a publié notamment La région alaouite et le pouvoir syrien (éd. Karthala, 2006) et Atlas du Proche-Orient arabe (éd. RFI & PUPS, 2010).

 

La chute d'Alep-Est est imminente, mais il faudra encore plusieurs jours à l'armée syrienne pour réduire les dernières poches de résistance. La victoire à Alep porte un coup fatal à la rébellion qui ne peut plus apparaître comme une alternative politique et militaire face au gouvernement de Bachar al-Assad. L'armée syrienne et ses alliés sortiront renforcés sur le plan moral, stratégique et militaire puisque cette victoire libèrera 30,000 hommes, de l'artillerie et l'essentiel des capacités aériennes russo-syriennes pour lancer de nouvelles offensives. La question est de savoir si l'effort principal portera sur Idleb, capitale des rebelles dominés par l'ex-Front al-Nosra, ou sur Raqqa, capitale syrienne de l'Etat islamique. Pour tenter d'y répondre, il faut croiser la stratégie militaire et la géopolitique.

 

En finir avec le fief de la rébellion à Idleb

 

Après la reprise d'Alep-Est, il est important pour l'armée syrienne d'étendre désormais son territoire à l'ouest de la ville, car les rebelles ne sont qu'à quelques centaines de mètres des premiers quartiers loyalistes. Il suffit de passer le périphérique ouest pour se retrouver en zone rebelle. Même si une solide ligne de défense a été érigée autour d'Alep, la ville n'est pas à l'abri d'une nouvelle offensive menée par la branche syrienne d'al-Qaïda depuis son fief d'Idleb. Fatah el-Sham, l'ex Front al-Nosra, avait ainsi réussi à briser provisoirement le siège d'Alep-Est en août dernier, puis, en octobre, il avait de nouveau menacé les quartiers loyalistes d'Alep-Ouest. L'armée syrienne a donc intérêt à s'attaquer en priorité à la province d'Idleb. Il s'agit de la plus puissante concentration de rebelles en Syrie, avec plus de 50,000 combattants, regroupés dans la coalition Jaïch al-Fatah (l'armée de la conquête). Elle est menée par al-Qaïda, qui a éliminé quasiment tous les groupes «modérés».

Crédits Photo: Washington Institute.

 

Outre la protection d'Alep, une telle offensive aurait l'avantage de protéger Hama, car les rebelles ne sont qu'à 10 km au nord de la ville et la menacent régulièrement. Depuis la région côtière, l'armée syrienne pourrait également reprendre la ville de Jisr al-Shoghour. Cette dernière avait été perdue avec Idleb au printemps 2015 au profit de Fatah al Sham et ses alliés après de violents combats. Jisr al-Shoghour est le point clé pour défendre la région côtière et la vallée du Ghab. C'est-à-dire le fief alaouite et les bases militaires russe. Enfin, l'Iran et les combattants chiites qui se battent aux côtés de l'armée syrienne insistent pour briser le siège des deux localités chiites de Foua et Kefraya (20,000 habitants) encerclées par les rebelles.

 

Empêcher al-Qaïda de prendre l'enclave chiite de Foua et Kefraya

 

Foua et Kefraya sont un des derniers témoins de la conversion au chiisme de la Syrie du nord à l'époque Hamdanide (Xème siècle). Beaucoup de familles chiites libanaises gardent le lointain souvenir de cette origine réelle ou supposée: «Al Fouai» (celui qui vient de Foua en arabe) est un nom répandu au Liban. Ainsi, la défense des localités chiites de Syrie du nord est-elle un argument de poids utilisé auprès des chiites libanais par le Hezbollah pour justifier son engagement à Alep. Le Hezbollah n'a pas ménagé ses efforts pour protéger Foua et Kefraya, il assure directement avec ses combattants et la milice locale la défense de l'enclave. Mais surtout le Hezbollah a pris en otage les villes de Zabadani et de Madaya près de Damas. Il justifie le siège rigoureux imposé à Madaya, et dénoncé par la communauté internationale à l'automne 2015, par la protection de Foua et de Kefraya ; tout ce que subirons les enclaves chiites sera répercuté sur Madaya et Zabadani. Mais l'accord passé avec les rebelles est de plus en plus fragile. Après la chute d'Alep-Est et l'approche imminente d'une offensive contre Idleb, Fatah el-Cham risque de vouloir s'emparer de Foua et Kefraya, ce qui se traduirait par un massacre et la prise en otage des survivants. Qu'importe que les habitants de Madaya et de Zabadani subissent des représailles, dans la logique actuelle de la branche syrienne d'Al-Qaïda, ils n'avaient qu'à mieux se défendre contre le Hezbollah.

Crédits Photo: Washington Institute.

 

La conquête du barrage de Thawra est un préalable à celle de Raqqa

 

A partir d'Alep, l'armée syrienne pourrait lancer une offensive sur la vallée de l'Euphrate et reconquérir les territoires entre la base aérienne de Kuwaires et le lac Assad. Dans la perspective de s'emparer de Raqqa, ce qui semble demeurer un objectif de Bachar al-Assad et de ses alliés, il est indispensable de contrôler le grand barrage sur l'Euphrate (Thawra). Il alimente les provinces de Raqqa, Alep et Deir Ez-Zor en électricité, mais surtout il fournit l'eau d'irrigation pour les trois quart des terres agricole du district de Raqqa, or celui qui contrôle l'eau contrôle les populations locales. Hafez al-Assad l'avait très bien compris lorsqu'il a lancé la construction de ce barrage comparable à celui d'Assouan sur le Nil. Son objectif était moins économique qu'à des fins de contrôle politique des tribus de l'Euphrate. Cette offensive à l'Est d'Alep bloquerait la progression des rebelles pro-turcs vers le Sud. Certes, Poutine et Erdogan semblent avoir signé un pacte de non-agression en Syrie le 9 août dernier à Saint Pétersbourg, mais il pourrait se terminer comme le pacte germano-soviétique de 1939.

 

Sauver Deir Ez Zor de l'Etat Islamique

 

L'armée syrienne pourrait également utiliser les moyens humains et matériels libérés par la victoire à Alep pour rouvrir la route Palmyre - Deir Ez-Zor. La partie gouvernementale de Deir Ez-Zor (l'armée syrienne conserve la moitié de la ville) est encerclée par l'Etat Islamique depuis mai 2015, date à laquelle la route terrestre avec Damas a été coupée par la chute de Palmyre. Les 100,000 habitants de Deir Ez Zor et l'armée syrienne sont ravitaillés par un pont aérien de plus en plus précaire, car l'Etat Islamique lance des assauts fréquents contre l'aéroport de la ville. La conquête de Deir Ez Zor par l'Etat Islamique se solderait par le massacre de la garnison, comme à Palmyre et à Tabqa. Cela ternirait la victoire de l'armée syrienne à Alep et porterait un fort doute sur sa capacité à reconquérir la Syrie au-delà de la partie occidentale.

 

La récente offensive de l'Etat Islamique qui dispute Palmyre à l'armée syrienne montre à quel point la situation est fragile pour les forces de Bachar al-Assad dans le centre et l'Est de la Syrie.

 

La récente offensive de l'Etat Islamique qui dispute Palmyre à l'armée syrienne montre à quel point la situation est fragile pour les forces de Bachar al-Assad dans le centre et l'Est de la Syrie. Elles auraient donc intérêt aujourd'hui à chasser définitivement l'Etat Islamique du centre de la Syrie, ce qui paraît d'autant plus facile qu'il est attaqué sur tous les fronts. En contrôlant l'axe Palmyre - Deir Ez Zor, l'armée syrienne contribuerait à l'encerclement de Raqqa, en faisant sa jonction avec les Forces Démocratiques Syriennes (Kurdes) qui ont lancé une offensive depuis Shedadeh contre l'Etat Islamiques. Une telle opération s'inscrirait dans la stratégie régionale contre l'Etat Islamique. Elle permettrait le fameux rapprochement entre la Russie et la coalition internationale négocié entre John Kerry et Sergueï Lavrov au printemps dernier et qui a finalement échoué. Donald Trump pourrait être plus enclin à conclure cet accord qui accélèrerait la prise de Raqqa. Car la récente intervention turque en Syrie bloque désormais toute offensive sérieuse des FDS contre la capitale syrienne de l'Etat Islamique. Quant à la Turquie, il est clair que son but est d'empêcher les Kurdes de réaliser leur unité territoriale et non d'aller à Raqqa.

 

L'offensive sur la province d'Idleb est la plus probable

 

Il est difficile de prédire dans quelle direction l'armée syrienne va lancer sa prochaine offensive. Deir Ez-Zor et Idleb sont tout aussi urgentes l'une que l'autre, mais l'armée syrienne n'a pas les moyens de lancer deux offensives d'envergures simultanément. L'option de la vallée de l'Euphrate contre l'Etat Islamique serait mieux acceptée par les Occidentaux que contre Idleb, par égard aux quelques factions rebelles «modérées». Mais, Moscou, Damas et Téhéran se préoccupent-ils vraiment des Occidentaux, qui de toute façon ont peu de levier sur le terrain? Le seul pays dont Vladimir Poutine tient compte aujourd'hui est la Turquie, car c'est elle qui a les clés d'un règlement rapide du conflit, en privant ou non les rebelles de leur soutien logistique. Il semble donc que cela soit l'offensive contre Idleb, le fief d'al-Qaïda, qui se prépare après la chute d'Alep-Est.

 

Poutine et Erdogan ont signé un pacte de non-agression, le 9 août dernier à Saint Pétersbourg, qui entérine le partage de la Syrie en zones d'influences.

 

Il paraît clair désormais que Poutine et Erdogan ont signé un pacte de non-agression, le 9 août dernier à Saint Pétersbourg, qui entérine le partage de la Syrie en zones d'influences. L'application de ce pacte est graduelle. Les rebelles pro-turcs se désolidarisent de Fatah al-Sham, facilitant l'encerclement d'Alep-Est durant l'été. Dans le même temps, les mêmes rebelles soutenus par l'armée turque conquièrent les territoires entre Azaz et Jerablous. Puis, une fois la victoire à Alep acquis pour l'armée syrienne, Erdogan lance une offensive contre al-Bab. Quelle sera l'étape suivante? Lorsque l'armée syrienne s'attaquera à la province d'Idleb, elle bénéficiera de la neutralité bienveillante de la Turquie qui pourra s'emparer alors de Manbij voire de Tel Abyad, deux villes sous contrôle des Kurdes. En coupant les routes entre les cantons kurdes d'Afrin, Kobane et Qameshli, la Turquie mettra fin définitivement au rêve d'unité territoriale des Kurdes syriens. Cela n'est pas pour déplaire à Bachar al-Assad qui refuse de leur concéder une autonomie sur le modèle irakien et à Vladimir Poutine qui les trouve trop alignés sur Washington.

 

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Syrie: l’armée occupe le fief du front al-Nosra à Wadi Barada

Depuis 5 heures 19 janvier 2017

wadi_barada_bataille1

 

 

L’armée syrienne et des forces alliées assiégeaient jeudi la région rebelle de Wadi Barada près de Damas, un secteur clé car abritant les principales infrastructures alimentant en eau la capitale syrienne, a rapporté l’AFP, citant comme l’Observatoire syrien des droits de l’homme.

 

« Les forces du régime et des groupes alliés ont assiégé Wadi Barada (….) après avoir coupé la route entre cette région et les zones tenues par les rebelles » dans la région montagneuse de Qalamoun, qui borde le Liban, a déclaré à l’AFP le directeur de cette instance médiatique de l’opposition qui siège à Londres.

 

Une source militaire syrienne a confirmé que Wadi Barada était assiégée après la coupure de la route, précisant que l’armée syrienne encerclait notamment Aïn al-Fijeh, un village de cette région depuis lequel coule la principale source d’eau.

 

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Les maisons incendiées à A?n al-Fijeh

Les maisons incendiées à Aïn al-Fijeh

 

Dans le fief du Nosra

 

Média de guerre, instance médiatique de la résistance en Syrie a pour sa part publié une nouvelle carte qui montre les nouvelles régions prises par l’armée syrienne et ses alliés : la localité d’Efrat et la hauteur qui la surplombe Aridh al-Samn.

 

Cette région était le bastion du front al-Nosra, branche d’Al-Qaïda en Syrie (rebaptisé front Fatah al-Sham).

Hammoud Doukat

Hammoud Doukat

 

Mercredi, Média de guerre avait rendu compte que les militaires réguliers étaient parvenus à investir les parages de la localité Aïn al-Fijeh, où selon Media de guerre, les groupes armés ont incendié certaines maisons

 

Un chef militaire du Nosra , le colonel déserteur Hammoud Doukat et certains de ses hommes ont péri durant les combats.

La bataille de libération de cette zone importante avait été lancée le 25 décembre dernier, après la destruction des infrastructures hydrauliques, entraînant d’importantes pénuries d’eau à Damas

 

Les forces gouvernementales poursuivent leurs efforts en vue d’obtenir, sans opération militaire, le départ des hommes armés d’Ain al-Fijeh « de façon à éviter davantage de dommages » dans le secteur, a souligné une source militaire pour l’AFP.

« Les hommes armés sont encerclés (…) ils n’ont d’autre choix que d’accepter un accord ou la poursuite de l’opération militaire ».

« Nous préférons la première solution de façon à ce que le personnel de maintenance puisse entrer rapidement (dans le secteur) et réparer les dommages », a précisé cette source militaire.

 

Bataille contre Daesh

 

A Deir Ezzor où l’armée livre bataille à la milice wahhabite terroriste Daesh, l’aviation syrienne poursuit les combats pour repousser l’assaut qu’il a lancé contre ses positions et restituer celles qu’il a prises : l’aviation syrienne a bombardé des mouvements des miliciens dans l’entourage de la région de Makaber, de Panorama, et de Jabal Thardat, au sud de la ville a indiqué Média de guerre.

 

L’armée syrienne livre également bataille à Daesh dans la province Est d’Alep, où elle a pris le contrôle du village de Aafrine, des moulins al-Foustok , des poulaillers et de l’usine de savon après des combats à la mitrailleuse lourde et à l’artillerie.

 

manif_alepDans la ville d’Alep, des réseaux sociaux ont fait état ce jeudi d’une importante manifestation en milieu de journée, pour soutenir le président syrien Bachar al-Assad et l’armée syrienne.

 

Par ailleurs, la chaîne de télévision Al-Mayadeen a fait état d’un bombardement qui a touché les quartiers résidentiels ouest de la ville.

 

Il a été perpétré par la milice Mouvement Noureddine al-Zenki, reconnue par les pays occidentaux et certains États arabes comme formant l’opposition syrienne « modérée ».

Celle-ci s’était rendue célèbre en juillet 2016, lorsqu’elle a posté sur la Toile une vidéo de la décapitation, par trois de ses kherbetmembres d’un garçon palestinien accusé de complicité avec l’armée syrienne

 

Nosra contre Ahrar

 

Dans la province d’Idleb, au nord ouest de la Syrie, le front al-Nosra a pris le contrôle du passage frontalier avec la Turquie Kherbet-alJoz et s’est emparé d’un check point après en avoir délogé leurs alliés de la milice Ahrar al-Sham.

Dans un Tweet, une milice de l’ASL « al-Faraouk » s’est étonné que le front al-Nosra ait asséné ce coup à Ahrar al-Sham, alors qu’il avait refusé de se rendre à la conférence d’Astana juste pour empêcher que le Nosra ne soit isolé.

 

c2igmeswqaaq2pv_002Toujours dans la province d’Idleb, les deux localités loyalistes Kfarya et Fouaa ont de nouveau été victimes ce jeudi d’un pilonnage en provenance des zones occupées par les rebelles du Nosra et Cie: deux étudiantes, Zahra Cheikh et Chahad Faour de 16 et 15 ans ont ete blessées lorsque leur classe d’école a essuyé des tirs d’obus en provenance de la localité avoisinante de Bennech.

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Syrie : Les aéroports de Deir Ezzor et Homs sécurisés, le train de retour à Alep

Depuis 14 heures 26 janvier 2017

 

Moyent-Orient - Spécial notre site - Syrie

 

Épaulée par les forces alliées, l’armée syrienne a avorté les tentatives de la milice wahhabite terroriste Daesh visant à reprendre le contrôle de l’aéroport militaire de Deir Ezzor.

 

Ce jeudi matin, elle s’est emparé des collines stratégiques d’al-Maqaber, où les positions des groupes armés étaient sans relâche visées par l’aviation russe et syrienne. Par la suite, l’armée a réussi à s’infiltrer à près d’un kilomètre de profondeur dans les zones occupées par les éléments terroristes.

 

Des renforts militaires ont été envoyés vers la ville de Deir Ezzor, encerclée par Daesh, comme la photographie à droite publiée par le site de Média de guerre

 

T4: des trois côtés

 

bir_fawara_homsDans la province de Homs, c’est un autre aéroport militaire, le T4 dont l’armée syrienne et ses alliés ont réussi à assurer la sécurité et ce sur trois axes, au Nord, à l’Est et au Sud.

 

Citées par l’agence Fars News, des sources d’information depuis les champs de bataille ont indiqué que les forces militaires syriennes et de la Résistance ont surpris les terroristes par leurs attaques au sud de l’aéroport, faisant des dizaines de morts.

 

Après des heures de combat, elles ont libéré la base de la brigade Al-Fawara.

 

Le retour du train d’Alep, sur les décombres

 

train_alep1Dans la ville d’Alep, le train est de retour après un arrêt de près de 4 années. La réouverture de la ligne ferroviaire assurant les déplacements des Aleppins entre les deux extrémités Est et ouest de la ville a été inaugurée ce jeudi en présence du ministre syrien des Transports, Ali Hamoud.

 

Des centaines de Syriens ont pris le train reliant les deux gares Jibrine, dans la banlieue d’Alep et Bagdad, au cœur de la ville.

 

Sur le chemin, ils ont hélas constaté l’ampleur des dégâts laissés par la guerre dans les quartiers est d’Alep.

 

« Il a fallu que toute la distance parcourue soit nettoyée de quelque 330 explosifs déposés par les terroristes », a indiqué M. Hamoud.

 

Sources: Press TV, al-Alam, Média de guerre

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Les Spetsnaz, les tigres et les hélicoptères Ka-52, les stars de la deuxième libération de Palmyre

 

27 mars 2017 Valentin Vasilescu

 

k-52-helicopter-1728x800_c.jpgPour l’armée russe, la Syrie est un polygone dans lequel elle expérimente les nouvelles méthodes de lutte et de nouvelles structures organisationnelles. La Russie forme en permanence l’armée syrienne à s’adapter au fur et à mesure face à la guerre terroriste étrangère qui lui est imposée. L’offensive de l’Etat islamique du 8 au 12 Décembre 2016 a donné lieu à la réoccupation de la ville de Palmyre par l’Etat Islamique avançant vers l’Ouest et bloquant la base aérienne syrienne T-4 Tiyas, située à 30 km à l’ouest de Palmyre. L’offensive de l’état islamique avait été menée avec trois brigades et une réserve, soit environ 4000 combattants, des chars, des BMP-1, des camionnettes équipées de mitrailleuses de calibre 14,5 mm, des obusiers de calibre 122mm, des lance-roquettes multiples BM- 21 Grad, et des dizaines de mortiers de calibre 82 et 120 mm. Une réserve de plus de 800 combattants de l’Etat Islamique était stationnée dans Palmyre et l’aéroport de la ville. Les forces combattantes à Palmyre. La Base aérienne syrienne T-4 Tiyas était défendue par environ 2000 soldats. Les forces de défense étaient les suivantes : des unités d’une brigade mécanisée de la 10e division d’infanterie de l’armée syrienne, un bataillon territorial NDF composé de réservistes syriens, un bataillon du Hezbollah libanais et un bataillon de l’organisation chiite afghane Liwa Fatemiyoun. La Base de T-4 Tiyas était sur le point d’être encerclée et isolée, de sorte que l’armée syrienne a été contrainte d’envoyer des renforts d’environ 2 500 soldats à partir d’Alep. En plus d’un bataillon des forces spéciales Tigres, un bataillon de la 5e Légion et trois compagnies de chars de la 18ème division de chars (soit au total, environ 800 soldats), les soldats reçoivent le secours des forces auxiliaires NDF (National Forces de défense) avec une faible expérience de combat. Même avec les renforts, les effectifs de l’armée syrienne ne dépassent pas celles de l’État islamique. Dans ces conditions, arrêter l’attaque offensive de l’Etat islamique et la préparation de la libération de Palmyre prendrait plusieurs mois. C’est pourquoi l’état-major de ce dispositif était composé d’officiers de planification russes. Les planificateurs russes ont rapidement mis au point un plan d’opérations aéroterrestres permettant d’atteindre les objectifs fixés en moins d’une semaine. Plan de l’offensive pour la libération de Palmyre. Le premier élément clé est de restreindre au maximum la mobilité des groupes de l’Etat islamique en les empêchant de se déplacer. L’État islamique a également été forcé d’adopter une défense et empêché de faire entrer dans la bataille sa réserve située à 30 km de la base aérienne syrienne T-4 Tiyas. Pour immobiliser et neutraliser les forces de l’État islamique, les groupes tactiques de l’aviation russe en Syrie (avions et hélicoptères d’attaque) ont dû exécuter des frappes sur au moins 600 cibles importantes de l’Etat islamique durant les 72 premières heures de l’opération. Ce qui voulait dire que certains avions, en particulier les hélicoptères d’attaque Ka-52, ont effectué quotidiennement cinq sorties au lieu des deux habituelles. La plupart des missions étaient des soutiens rapprochés CAS (close air support) à basse altitude. Ce qui signifiait un risque supplémentaire pour les avions russes qui étaient vulnérables aux mitrailleuses lourdes et aux canons de petit calibre de l’Etat islamique. Le deuxième élément clé est l’utilisation avec une efficacité maximale de l’une des formes de base de la sécurité dans le combat : la recherche. En particulier, la recherche dans le combat faite indépendamment des troupes au sol. L’efficacité des frappes aériennes dépend des précisions des résultats des recherches et la transmission des détails de chaque dispositif de combat ennemi. Par conséquent, le centre de gravité de l’opération pour briser l’encerclement de la base aérienne T-4 Tiyas et libérer Palmyre reposait sur la capacité des groupes Spetsnaz russes à transmettre des informations de recherche au siège de l’opération. Les Spetsnaz organisaient également des raids et des embuscades. Les Russes ont imposé à l’armée syrienne un dispositif flexible, composé d’environ 10 groupes d’assaut, constitués de pelotons de chars T-62, de BMP-1, de BTR-82A de canons automoteurs ZSU-23-4 Shilka, de camionnettes avec des mitrailleuses de calibre 14,5 mm, et 200 hommes d’infanterie embarqués sur des camions. L’élément de recherche pour le combat de chaque groupe d’assaut était constitué de détachements avancés. Les détachements avancés étaient composés d’unités de commandos mixtes constitués des Spetsnaz et des forces spéciales syriennes Tigres. La liquidation des points de soutien de l’Etat islamique frappés par les avions a été exécutée par les groupes d’assaut de l’armée syrienne pour détruire ou forcer les islamistes au retrait. Pour les zones montagneuses, difficiles à frapper avec l’aviation, au nord et au sud de la route qui relie la base aérienne T-4 Tiyas à Palmyre, l’armée syrienne a utilisé un groupe de soutien d’artillerie constitué d’obusiers D-30 de calibre 122 mm, de lance-roquettes multiples BM-21 lance-Grad et de lanceurs de projectiles thermobariques TOS-1A. Les munitions thermobariques sont destinées à détruire des fortifications ou des véhicules blindés. Le projectile thermobarique produit une première petite explosion qui vaporise un contenu sous forme de nuage inflammable. L’aérosol ainsi obtenu, au contact avec l’oxygène atmosphérique créé une auto-détonation, avec une énorme onde de choc suivie d’une chaleur intense. Dans les 48 heures suivant le début de l’opération, l’aviation russe avait rempli sa mission, l’offensive terroriste Etat islamique avait été stoppée et les groupes d’assaut de l’armée syrienne repris l’initiative. Les combattants de l’Etat islamique se sont retirés de Palmyre assiégée au sud, à l’ouest et au nord par l’armée syrienne. La ville a été rapidement libérée des terroristes qui se sont retirés par l’Est de Palmyre, l’armée syrienne continuant de poursuivre son mouvement dans la direction de Deir ez-Zor. siria.jpghttps://southfront.org

 

Selon la déclaration du lieutenant-général Sergueï Rudskoi, chef des opérations dans l’état-major russe, 1000 combattants de l’Etat islamique ont été tués ou blessés, 19 chars, 37 véhicules blindés et 98 camionnettes armées et plus de 100 autres véhicules ont été détruits. Les unités de commandos syriens des Tigres. C’est à la fin de l’année 2013 qu’a commencé à se former un nouveau bataillon des forces spéciales syriennes appelé les Tigres. Quelques-uns des officiers des nouvelles unités étaient choisis dans les 4ème et 11ème divisions de chars de l’armée syrienne. Dans un premier temps, les Tigres ont été entrainés selon le manuel opérationnel des membres des commandos iraniens et du Hezbollah. Au début de 2016, le bataillon initial a transmis sa formation à d’autres nouvelles unités Tigres entrainées par des instructeurs Spetsnaz. Ceci explique l’utilisation par les Tigres des armes AK-74 russes avec amortisseur et télémètre laser, des casques et des protections provenant de l’équipement russe RATNIK, de 10-15 chars T-90A et plusieurs voitures blindées légers Rys LMV russes en opération dans le gouvernorat d’Alep à l’été 2016. spetnatz.jpg kpcdn.net

 

Les Tigres ont compris que les offensives des groupes d’Al-Qaïda et de l’Etat islamique étaient précédées ou se faisaient simultanément avec deux types d’actions suicidaires. Jusqu’à 10 voitures ou camions, blindées avec des plaques épaisses appelées VBIED (Véhicule Borne Improvised Explosive Device) ou des véhicules de combat d’infanterie BMP-1 (IFV), tous remplis d’explosifs, venant de directions différentes à pleine vitesse et roulant vers les points de soutien de l’armée syrienne pour les faire exploser à l’intérieur. Simultanément, des dizaines de combattants isolés ou en groupes, équipés de ceintures explosives essayent d’atteindre les points de soutien de l’armée syrienne. Si cette méthode réussit, les unités d’assaut des terroristes enclenchent l’offensive. Les Tigres ont adopté leur propre procédure pour neutraliser cette méthode suicidaire par la mise en place d’embuscades. Lors de ces embuscades, les tigres utilisent plusieurs points et secteurs d’observation attribués à des snipers utilisant un fusil de précision Orsis T-5000 si KSVK (de calibre 12,7 mm) avec une capacité de pénétration accrue. Il y a aussi le canon sans recul SPG-9, de calibre 73 mm, le lanceur antichar portatif RPG-29 ou le missile antichar Metis-M et Kornet. La 5ème Légion et le Régiment de chasseurs provient des unités auxiliaires de l’armée syrienne, complétées par des bénévoles qui passent par la suite par un programme de formation, leur équipement et leur armement étant financés par la Russie. Un premier lot de 1000 soldats de la 5ème Légion a été formé dans des tactiques d’assaut contre le groupe de l’Etat islamique, et sont utilisés sous la subordination des unités d’élite des Tigres. Le rôle des Spetsnaz dans la libération de Palmyre. Les Spetsnaz, équipés d’un casque 6B47 (de l’équipement RATNIK) ont un viseur thermique1PN139 et un dispositif de visée 1-P88-2 avec des systèmes pour la vision nocturne. Cela leur a permis de s’infiltrer secrètement, la nuit, sur une distance de cinq kilomètres dans les points de résistance mis en place par l’Etat islamique. Pendant la journée, cela était impossible, en raison des nombreux points d’observation de l’Etat islamique équipés de tireurs d’élite. Les Spetsnaz s’équipent du système RATNIK avant de mettre ensuite en marche le mini drone de type ZALA 421-08 muni d’un moteur électrique silencieux, d’un poids de 1,7 kg, un plafond de 3 600 m et une durée de vol jusqu’à 90 minutes []. Les transmissions vidéo réalisées par ZALA 421-08 sur les dispositifs de l’Etat islamique en images infrarouges sont reçues via satellite au centre des opérations aériennes à la base aérienne russe Hmeymim. La transmission se fait par l’intermédiaire du système informatique « Strelets » contenu dans l’équipement RATNIK des Spetsnaz. Les données sont automatiquement affichées sur les écrans du matériel informatique Strelets et sont envoyées à l’aviation russe, avec toutes les positions militaires des détachements avancés qui se trouvent autour des Spetsnaz pour éviter ainsi des frappes accidentelles par l’aviation russe. Ayant des cibles identifiées, le centre russe d’opérations de Hmeymim fait décoller les avions Su-24, Su-25, Su-30, et les hélicoptères d’attaque Mi-28 N, Mi-35 et Ka-52. Ils ont d’abord ainsi frappé les voitures blindées, les camionnettes et les pièces d’artillerie dans les points de résistance de l’Etat islamique. Pour plus de précision des frappes aériennes, les Spetsnaz illuminent une partie des cibles par un faisceau laser. Les frappes de l’aviation russe ont ainsi réussi à neutraliser les moyens d’appui de l’infanterie de l’Etat islamique. Test pour l’hélicoptère russe Ka-52. Pour la Russie, un des objectifs importants de cette opération est de tester les hélicoptères Ka-52, détachés des forces navales de la Russie. Le Ka-52 Alligator est un nouvel appareil de recherche et d’attaque, avec deux hélices coaxiales portantes. L’hélicoptère Ka-52 peut embarquer jusqu’à deux tonnes d’armes. Il est possible de monter sur les ailes des containers avec des canons de calibre 23 mm, des lanceurs multiples avec chacun 6 missiles antichars guidés par faisceau laser de type Vikhr (portée de 12 à 15 km) ou chacun 6 missiles air-air Igla-V, ou deux blocs avec chacun 20 projectiles réactifs S-8, de calibre 80 mm. Lors de l’opération de Palmyre, l’essai de nouveaux missiles Vikhr a donné de très bons résultats. Quand il est utilisé par la marine russe, le K-52 est équipé d’une torpille, d’un missile Air-navire Kh-25 guidé par faisceau laser ou Kh-35U (rayon d’action 300 km) ou Kh1AD. L’avionique à bord du Ka-52 inclut des équipements conçus par la société française Sextant Avionique, une composante de Thales. Elle permet d’afficher toutes les informations NASH (Navigation and Attack System for Helicopters) sur la grille de l’appareil de visée du système HDD (head-down displays), ou directement sur la visière du casque pilote et de l’opérateur du système d’armement à travers le système TopOwl. Il y a sur la visière du casque des commandes pour le canon mobile Shipunov2A422 de calibre 30 mm, situé dans le nez de l’hélicoptère. Pour naviguer la nuit et avec une faible visibilité, il est équipé de capteurs FLIR russes de type Khod et de Télémètre laser couplé avec un système de marquage de cibles avec un spot laser. L’hélicoptère Ka-52 dispose également d’un radar Phazotron FH-01 Arbalet qui permet de suivre simultanément jusqu’à 20 cibles aériennes et terrestres. Pour l’autoprotection, l’hélicoptère Ka-52 a un système d’alerte à bande large Pastel L150. Dans le spectre infrarouge, il est protégé par l’équipement Mak L136 et, dans la fréquence des impulsions laser, il possède l’équipement Otklik L140. Les lanceurs de leurres thermiques UV 26 et de cartouches avec dipôles métalliques sont montés dans un container aux extrémités des ailes. Valentin Vasilescu http://reseauinternational.net/les-soldats-du-futur-de-la-federation-russe-sont-equipes-du-systeme-novateur-ratnik/

 

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  • 1 month later...

Un hélicoptère russe attaque la nuit les tangos de Daesh.

https://youtu.be/OP5XcDLVCrA

10.06.2017(mis à jour 12:08 10.06.2017) URL courte

 

[h=2]Une vidéo de l'attaque d'un hélicoptère russe Ka-52 contre des sites terroristes en Syrie a fait surface sur la Toile.[/h] La chaîne YouTube Syria Free News a publié une vidéo montrant l'attaque d'un Ka-52 des Forces armées russes contre les positions des terroristes opérant en Syrie.

 

 

Selon le site topwar.ru, l'attaque a été réalisée au moyen de missiles antichar Vikhr (Tourbillon) à l'est de Palmyre, pendant la nuit.

 

 

Sur l'enregistrement, on voit des missiles guidés par laser en train de frapper les positions des terroristes alors que ces derniers prennent la fuite.

 

L'hélicoptère militaire polyvalent Kamov Ka-52 Alligator, désigné Hokum B par l'Otan, est une version biplace de l'hélicoptère de frappe Ka-50 Requin noir, capable d'effectuer des missions par tout temps, de jour comme de nuit. Aussi puissant que le Ka-50 et l'hélicoptère américain Apache, il dépasse les autres hélicoptères de combat existants.

Le Ka-52 est destiné à détruire des blindés, des ouvrages et des forces ennemies, ainsi que des aéronefs se déplaçant à une vitesse réduite, à effectuer des missions de reconnaissance et de soutien des troupes. Il peut également servir de poste de commandement d'un groupe d'hélicoptères.

 

 

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[h=1]Syrie – La fin de la guerre se profile[/h]

 

8835 vues 16 juin 2017 Silvia Cattori

 

syriamap20170613-1728x800_c.jpg

Synthèse des récents développements en Syrie Le changement le plus important de ces derniers jours est le déplacement des forces du gouvernement syrien (zones rouges et flèches) du sud-est vers la frontière irakienne. Le plan initial était de reprendre al-Tanf plus au sud-ouest pour sécuriser le passage frontalier de l’autoroute Damas-Bagdad. Mais al-Tanf était occupé par les envahisseurs américains, britanniques et norvégiens et certaines de leurs forces par procuration (bleu). Leurs avions ont attaqué les convois de l’armée syrienne lorsqu’ils se sont approchés. Le plan américain était de faire mouvement d’al-Tanf vers le nord, vers la rivière Euphrate, pour capturer et occuper tout le sud-est de la Syrie. Mais la Syrie et ses alliés ont fait un mouvement inattendu qui a contrecarré ce plan. Les envahisseurs sont maintenant coupés de la rivière Euphrate par une ligne syrienne qui va d’est en ouest jusqu’à la frontière irakienne. En Irak, des unités militaires populaires sous le commandement du gouvernement irakien viennent à la rencontre des forces syriennes à la frontière. Les envahisseurs étatsuniens campent maintenant au milieu d’un désert sans intérêt stratégique près d’al-Tanf ; leur seule option est d’y mourir d’ennui ou de retourner en Jordanie d’où ils sont venus. L’armée russe a clairement indiqué qu’elle interviendrait fermement si les États-Unis attaquaient la ligne syrienne et se déplaçaient plus au nord. Les États-Unis et leurs alliés n’ont aucun mandat pour se trouver en Syrie. Ils n’ont aucune raison, ni aucun motif légal d’attaquer les unités syriennes. Leur seule option maintenant est de faire retraite. Le mouvement étatsunien sur al-Tanf a été couvert par une attaque des forces par procuration de l’armée américaine au sud-ouest de la Syrie. Un grand groupe de «rebelles», qui comprend des éléments d’al-Qaïda et qui est ravitaillé depuis la Jordanie, a fait mouvement pour prendre la ville de Deraa aux mains du gouvernement syrien. On espérait que cette attaque détournerait les forces syriennes de leur mouvement vers l’est. Mais malgré les attaques suicides, l’assaut contre Deraa n’a pas réussi à faire reculer les fortes défenses des forces syriennes. La tentative de diversion a échoué. La position syrienne à Deraa a été renforcée par des unités de Damas qui attaquent maintenant les gangs de mercenaires de l’armée américaine. Des progrès significatifs ont été réalisés aujourd’hui dans la banlieue sud de Deraa, et l’armée syrienne va probablement poursuivre son offensive jusqu’à la frontière jordanienne. Les plans des États-Unis pour le sud de la Syrie, à l’ouest comme à l’est, ont échoué pour l’instant. À moins que l’administration Trump ne soit disposée à investir des forces significatives et à mener une guerre ouverte, en violation de toutes les lois, contre le gouvernement syrien et ses alliés, la situation est contenue. Les forces syriennes reprendront avec le temps toutes les terres (de couleur bleue) dans le sud, qui sont actuellement détenues par les diverses forces par procurations américaines et d’autres groupes terroristes. Au nord-ouest, les groupes «rebelles» takfiris se concentrent autour d’Idleb et plus au nord. Ces groupes sont financés par l’Arabie saoudite, le Qatar et la Turquie. Le récent conflit entre le Qatar et les autres États du Golfe a engendré encore plus de chaos à Idleb. Les groupes parrainés par l’Arabie Saoudite luttent maintenant contre les groupes parrainés par le Qatar et les Turcs. Ces conflits s’ajoutent à d’autres dissensions entre les forces alignées sur al-Qaeda et celles d’Ahrar al-Sham. Les forces du gouvernement syrien encerclent la province, et la Turquie au nord a gardé sa frontière fermée la plupart du temps. Les «rebelles» takfiris d’Idleb vont mariner dans leur propre jus jusqu’à ce qu’ils soient épuisés. Ensuite, les forces gouvernementales viendront les achever. Au centre de la carte, les flèches (rouge) de l’armée syrienne sont dirigées vers les zones désertiques du centre tenues par les forces d’ISIS qui reculent vers l’est (flèches noires). Les forces du gouvernement syrien qui arrivent simultanément du nord, de l’ouest et du sud, progressent rapidement et reprennent plusieurs kilomètres de terrain chaque jour. Au cours du dernier mois, 4 000 kilomètres carrés et plus de 100 villages et villes ont été repris. Dans quelques semaines, ils auront repris toutes les zones (marron) d’ISIS jusqu’au lit de l’Euphrate et la frontière syrienne-irakienne. Le matériel de pontage militaire russe a récemment commencé à arriver en Syrie. Il sera utilisé pour traverser la rivière Euphrate et reprendre les zones situées au nord de la rivière. Pendant ce temps, les forces kurdes (flèches jaunes) soutenues par les États-Unis attaquent la ville de Raqqa tenue par ISIS. Le commandement militaire russe affirme (

) que les Kurdes et les États-Unis ont convenu avec ISIS de laisser leurs combattants quitter Raqqa pour aller au sud et à l’est. La vitesse avec laquelle les Kurdes prennent la ville confirme cette affirmation. Il semble qu’il n’y ait à peu près aucune résistance de l’État islamique. Toutes les forces d’ISIS qui restent en Syrie, celles qui viennent de Raqqa ainsi que celles qui viennent des zones désertiques, se déplacent vers l’est le long de l’Euphrate en direction de la ville de Deir Ezzor. Il y a au moins 100 000 civils pro- gouvernementaux et une garnison de l’armée syrienne qui y sont depuis longtemps encerclés par les forces d’ISIS. La population assiégée est ravitaillée par les airs. Jusqu’ici la garnison militaire syrienne résiste aux attaques d’ISIS. Mais si des milliers de combattants de l’Etat islamique arrivent en renfort, cette fois les troupes du gouvernement pourraient bien être submergées. Il faut parachuter des renforts dans la ville pour empêcher ISIS de rentrer et de se livrer à un grand massacre. Une ligne de secours au sol serait une bien meilleure option. Mais l’avancée de l’armée syrienne vers la ville a été retardée par les manigances des États-Unis dans le sud. Les forces gouvernementales préparent un grand mouvement au sol vers Deir Ezzor. On peut seulement espérer qu’elles arrivent à temps. Les forces par procuration qataris, saoudiennes et turques, dirigées par la CIA, ont mené une guerre de six ans contre la Syrie et son peuple. Avec le Qatar et la Turquie maintenant en conflit avec les Saoudiens et leurs alliés américains, le gang qui a attaqué la Syrie se désagrège. L’État islamique perd rapidement du terrain et est au bord de la défaite. L’avancée des États-Unis dans le sud a été stoppée. À moins que les États-Unis ne changent de tactique et ne s’embarquent dans une attaque à grande échelle contre la Syrie avec leurs propres forces armées, la guerre contre la Syrie est terminée. De nombreuses zones doivent encore être reprises par les forces syriennes. Les attaques terroristes dans le pays se poursuivront pendant plusieurs années. Les blessures prendront des décennies à guérir. Il faudra entamer des négociations sur des zones situées dans le Nord qui sont actuellement sous contrôle des Turques ou des mercenaires des américains. Il y aura bien des questions à régler. Mais la guerre stratégique à grande échelle contre la Syrie a maintenant pris fin. Personne n’y a gagné quoi que ce soit. Les Kurdes qui, pendant tout un temps apparaissaient comme les seuls gagnants de la guerre, viennent de jeter ce qu’ils avaient gagné par-dessus bord. Les forces kurdes du YPG soutenues par les États-Unis ont fait l’erreur inouïe de réclamer ouvertement le soutien de l’Arabie Saoudite. Les anarcho-marxistes du YPG, qui arborent fièrement leur féminisme, font soudain allégeance aux barjots moyenâgeux wahhabites. Ils ont détruit leur réputation de force de gauche progressiste. Leur démarche va renforcer l’hostilité turque et syrienne, irakienne et iranienne contre eux. Toutes les avancées politiques qu’ils ont faites pendant la guerre en ne prenant partie, la plupart du temps, ni pour les «rebelles» ni pour le gouvernement syrien sont maintenant menacées. C’est une décision insensée. La zone tenue par les Kurdes est complètement encerclée par des forces plus ou moins hostiles. Le soutien des États-Unis ou de l’Arabie saoudite à l’enclave kurde encerclée ne pourra plus durer longtemps. Les Kurdes viennent à nouveau de démontrer qu’ils sont leurs pires ennemis dans leur combat pour un Etat kurde (à moitié) souverain. Ils vont être renvoyés dans leurs territoires d’origine et seront à nouveau intégrés à l’état syrien. [Mise à jour le 14 juin 2017 – 1:00] Le secrétaire de la Défense Mattis a été interrogé hier au Congrès sur la situation en Syrie. Il n’y a pas encore de transcription disponible, mais voici quelques tweets d’un journaliste de Stars & Stripes qui y a assisté:

Tara Copp @TaraCopp –
# Secrétaire Défense Mattis dit que les forces «pro-régime» qui sont entrées en Syrie près de la base de #AlTanf sont en fait #russes #Secrétaire Défense Mattis: «Je ne prévoyais pas que les Russes viendraient là-bas (près de Al Tanf.) … mais cela n’a pas surpris nos services secrets. »

Les Etats-Unis avaient affirmé que les forces alignées sur le gouvernement syrien qui avançaient en direction d’al-Tanf étaient «soutenues par l’Iran» ou «dirigées par l’Iran». Maintenant, le secrétaire de la Défense dit que c’était un mensonge. Il s’agissait de Russes alliés au gouvernement syrien. Les Russes ne prennent certainement pas leurs ordres des généraux iraniens. Il n’est pas étonnant que le commandement russe ait émis de fortes mises en garde contre toute attaque de ces forces. Mattis montre aussi qu’il est incapable d’une pensée stratégique. Il croyait vraiment que les Russes n’iraient pas à al-Tanf couvrir leurs camarades syriens? Il est clair depuis des mois que les Russes sont totalement impliqués en Syrie. Ils ne laisseront pas tomber le gouvernement syrien pour se mettre bien avec Mattis ou Trump ou qui que ce soit d’autre. Leur stratégie est claire depuis un certain temps. Ils se battront. Ils l’ont dit. Il fallait être idiot pour croire autre chose. Al-Tanf a une importance tactique, mais l’armée américaine l’élève au rang d’atout stratégique. Ce qui n’est manifestement pas le cas. On ne comprend pas quelles raisons les États-Unis ont de défendre cet endroit en plein désert. Il n’y en a aucune, mais le défendre pour le «principe» pourrait évidemment provoquer une guerre beaucoup plus importante.

La garnison de Tanf est maintenant encerclée par des forces hostiles. Les forces des États-Unis dans la région devraient traverser les positions de régime pour se rendre à al Bukamal, ce qui risque de provoquer une escalade.
Qu’en va-t-il se passer maintenant? Les États-Unis sont-ils prêts à protéger ces forces à perpétuité? Est-ce que les États-Unis vont fournir une couverture aérienne à des forces qui se battent directement avec des alliés du régime en dehors de la zone de 55 kilomètres? Les trois dernières frappes ont-elles provoqué une contre-escalade qui a nui aux intérêts des États-Unis? Malheureusement, la réponse à la dernière question est oui.
[…]
La stratégie devrait commander la tactique quand on a affaire à des forces soutenues par l’Iran en Syrie, et non l’inverse.
[…]
Les États-Unis ont la capacité de défendre une garnison dans le désert syrien. Cependant,
il n’y a aucune raison stratégique de le faire,
ce qui rend impossible une évaluation des avantages et des inconvénients.
Le département de la Défense et le commandement américain sur le terrain n’ont à l’évidence pas encore compris cela. Le commandant local des États-Unis a
de Jordanie à al-Tanf un système d’artillerie à longue portée étasunien HIMARS. HIMARS a une portée de 300 kilomètres. Cela ne fait aucune différence d’un point de vue tactique s’il tire de Jordanie ou d’al-Tanf en Syrie à quelque 12 kilomètres à l’est de la frontière. C’est une démarche symbolique du type «planter le drapeau» à al-Tanf, mais elle expose le système d’artillerie à une attaque légitime des forces syriennes, russes et iraniennes.

Comme le secrétaire d’État Tillerson l’a dit à juste titre: les États-Unis n’ont aucune autorité légale pour attaquer les Syriens ni les Iraniens ni les forces russes. Pas la moindre. Ils ont envahi la Syrie sans motif légitime. La Syrie, en revanche, a le pouvoir légal de jeter dehors les troupes américaines. Faire venir les HIMARS à al-Tanf, est tout à fait idiot. Il est grand temps que Washington arrête ses bêtises. Moon of Alabama Article original: Moon of Alabama source: http://arretsurinfo.ch/syrie-la-fin-de-la-guerre-se-profile/ Les assertions et opinions exprimées ici sont le fait de leur auteur et ne peuvent en aucun cas être imputées à Arrêt sur Info.

 

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8835 vues 16 juin 2017 Silvia Cattori

 

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Synthèse des récents développements en Syrie Le changement le plus important de ces derniers jours est le déplacement des forces du gouvernement syrien (zones rouges et flèches) du sud-est vers la frontière irakienne. Le plan initial était de reprendre al-Tanf plus au sud-ouest pour sécuriser le passage frontalier de l’autoroute Damas-Bagdad. Mais al-Tanf était occupé par les envahisseurs américains, britanniques et norvégiens et certaines de leurs forces par procuration (bleu). Leurs avions ont attaqué les convois de l’armée syrienne lorsqu’ils se sont approchés. Le plan américain était de faire mouvement d’al-Tanf vers le nord, vers la rivière Euphrate, pour capturer et occuper tout le sud-est de la Syrie. Mais la Syrie et ses alliés ont fait un mouvement inattendu qui a contrecarré ce plan. Les envahisseurs sont maintenant coupés de la rivière Euphrate par une ligne syrienne qui va d’est en ouest jusqu’à la frontière irakienne. En Irak, des unités militaires populaires sous le commandement du gouvernement irakien viennent à la rencontre des forces syriennes à la frontière. Les envahisseurs étatsuniens campent maintenant au milieu d’un désert sans intérêt stratégique près d’al-Tanf ; leur seule option est d’y mourir d’ennui ou de retourner en Jordanie d’où ils sont venus. L’armée russe a clairement indiqué qu’elle interviendrait fermement si les États-Unis attaquaient la ligne syrienne et se déplaçaient plus au nord. Les États-Unis et leurs alliés n’ont aucun mandat pour se trouver en Syrie. Ils n’ont aucune raison, ni aucun motif légal d’attaquer les unités syriennes. Leur seule option maintenant est de faire retraite. Le mouvement étatsunien sur al-Tanf a été couvert par une attaque des forces par procuration de l’armée américaine au sud-ouest de la Syrie. Un grand groupe de «rebelles», qui comprend des éléments d’al-Qaïda et qui est ravitaillé depuis la Jordanie, a fait mouvement pour prendre la ville de Deraa aux mains du gouvernement syrien. On espérait que cette attaque détournerait les forces syriennes de leur mouvement vers l’est. Mais malgré les attaques suicides, l’assaut contre Deraa n’a pas réussi à faire reculer les fortes défenses des forces syriennes. La tentative de diversion a échoué. La position syrienne à Deraa a été renforcée par des unités de Damas qui attaquent maintenant les gangs de mercenaires de l’armée américaine. Des progrès significatifs ont été réalisés aujourd’hui dans la banlieue sud de Deraa, et l’armée syrienne va probablement poursuivre son offensive jusqu’à la frontière jordanienne. Les plans des États-Unis pour le sud de la Syrie, à l’ouest comme à l’est, ont échoué pour l’instant. À moins que l’administration Trump ne soit disposée à investir des forces significatives et à mener une guerre ouverte, en violation de toutes les lois, contre le gouvernement syrien et ses alliés, la situation est contenue. Les forces syriennes reprendront avec le temps toutes les terres (de couleur bleue) dans le sud, qui sont actuellement détenues par les diverses forces par procurations américaines et d’autres groupes terroristes. Au nord-ouest, les groupes «rebelles» takfiris se concentrent autour d’Idleb et plus au nord. Ces groupes sont financés par l’Arabie saoudite, le Qatar et la Turquie. Le récent conflit entre le Qatar et les autres États du Golfe a engendré encore plus de chaos à Idleb. Les groupes parrainés par l’Arabie Saoudite luttent maintenant contre les groupes parrainés par le Qatar et les Turcs. Ces conflits s’ajoutent à d’autres dissensions entre les forces alignées sur al-Qaeda et celles d’Ahrar al-Sham. Les forces du gouvernement syrien encerclent la province, et la Turquie au nord a gardé sa frontière fermée la plupart du temps. Les «rebelles» takfiris d’Idleb vont mariner dans leur propre jus jusqu’à ce qu’ils soient épuisés. Ensuite, les forces gouvernementales viendront les achever. Au centre de la carte, les flèches (rouge) de l’armée syrienne sont dirigées vers les zones désertiques du centre tenues par les forces d’ISIS qui reculent vers l’est (flèches noires). Les forces du gouvernement syrien qui arrivent simultanément du nord, de l’ouest et du sud, progressent rapidement et reprennent plusieurs kilomètres de terrain chaque jour. Au cours du dernier mois, 4 000 kilomètres carrés et plus de 100 villages et villes ont été repris. Dans quelques semaines, ils auront repris toutes les zones (marron) d’ISIS jusqu’au lit de l’Euphrate et la frontière syrienne-irakienne. Le matériel de pontage militaire russe a récemment commencé à arriver en Syrie. Il sera utilisé pour traverser la rivière Euphrate et reprendre les zones situées au nord de la rivière. Pendant ce temps, les forces kurdes (flèches jaunes) soutenues par les États-Unis attaquent la ville de Raqqa tenue par ISIS. Le commandement militaire russe affirme (

) que les Kurdes et les États-Unis ont convenu avec ISIS de laisser leurs combattants quitter Raqqa pour aller au sud et à l’est. La vitesse avec laquelle les Kurdes prennent la ville confirme cette affirmation. Il semble qu’il n’y ait à peu près aucune résistance de l’État islamique. Toutes les forces d’ISIS qui restent en Syrie, celles qui viennent de Raqqa ainsi que celles qui viennent des zones désertiques, se déplacent vers l’est le long de l’Euphrate en direction de la ville de Deir Ezzor. Il y a au moins 100 000 civils pro- gouvernementaux et une garnison de l’armée syrienne qui y sont depuis longtemps encerclés par les forces d’ISIS. La population assiégée est ravitaillée par les airs. Jusqu’ici la garnison militaire syrienne résiste aux attaques d’ISIS. Mais si des milliers de combattants de l’Etat islamique arrivent en renfort, cette fois les troupes du gouvernement pourraient bien être submergées. Il faut parachuter des renforts dans la ville pour empêcher ISIS de rentrer et de se livrer à un grand massacre. Une ligne de secours au sol serait une bien meilleure option. Mais l’avancée de l’armée syrienne vers la ville a été retardée par les manigances des États-Unis dans le sud. Les forces gouvernementales préparent un grand mouvement au sol vers Deir Ezzor. On peut seulement espérer qu’elles arrivent à temps. Les forces par procuration qataris, saoudiennes et turques, dirigées par la CIA, ont mené une guerre de six ans contre la Syrie et son peuple. Avec le Qatar et la Turquie maintenant en conflit avec les Saoudiens et leurs alliés américains, le gang qui a attaqué la Syrie se désagrège. L’État islamique perd rapidement du terrain et est au bord de la défaite. L’avancée des États-Unis dans le sud a été stoppée. À moins que les États-Unis ne changent de tactique et ne s’embarquent dans une attaque à grande échelle contre la Syrie avec leurs propres forces armées, la guerre contre la Syrie est terminée. De nombreuses zones doivent encore être reprises par les forces syriennes. Les attaques terroristes dans le pays se poursuivront pendant plusieurs années. Les blessures prendront des décennies à guérir. Il faudra entamer des négociations sur des zones situées dans le Nord qui sont actuellement sous contrôle des Turques ou des mercenaires des américains. Il y aura bien des questions à régler. Mais la guerre stratégique à grande échelle contre la Syrie a maintenant pris fin. Personne n’y a gagné quoi que ce soit. Les Kurdes qui, pendant tout un temps apparaissaient comme les seuls gagnants de la guerre, viennent de jeter ce qu’ils avaient gagné par-dessus bord. Les forces kurdes du YPG soutenues par les États-Unis ont fait l’erreur inouïe de réclamer ouvertement le soutien de l’Arabie Saoudite. Les anarcho-marxistes du YPG, qui arborent fièrement leur féminisme, font soudain allégeance aux barjots moyenâgeux wahhabites. Ils ont détruit leur réputation de force de gauche progressiste. Leur démarche va renforcer l’hostilité turque et syrienne, irakienne et iranienne contre eux. Toutes les avancées politiques qu’ils ont faites pendant la guerre en ne prenant partie, la plupart du temps, ni pour les «rebelles» ni pour le gouvernement syrien sont maintenant menacées. C’est une décision insensée. La zone tenue par les Kurdes est complètement encerclée par des forces plus ou moins hostiles. Le soutien des États-Unis ou de l’Arabie saoudite à l’enclave kurde encerclée ne pourra plus durer longtemps. Les Kurdes viennent à nouveau de démontrer qu’ils sont leurs pires ennemis dans leur combat pour un Etat kurde (à moitié) souverain. Ils vont être renvoyés dans leurs territoires d’origine et seront à nouveau intégrés à l’état syrien. [Mise à jour le 14 juin 2017 – 1:00] Le secrétaire de la Défense Mattis a été interrogé hier au Congrès sur la situation en Syrie. Il n’y a pas encore de transcription disponible, mais voici quelques tweets d’un journaliste de Stars & Stripes qui y a assisté:

Tara Copp @TaraCopp –
# Secrétaire Défense Mattis dit que les forces «pro-régime» qui sont entrées en Syrie près de la base de #AlTanf sont en fait #russes #Secrétaire Défense Mattis: «Je ne prévoyais pas que les Russes viendraient là-bas (près de Al Tanf.) … mais cela n’a pas surpris nos services secrets. »

Les Etats-Unis avaient affirmé que les forces alignées sur le gouvernement syrien qui avançaient en direction d’al-Tanf étaient «soutenues par l’Iran» ou «dirigées par l’Iran». Maintenant, le secrétaire de la Défense dit que c’était un mensonge. Il s’agissait de Russes alliés au gouvernement syrien. Les Russes ne prennent certainement pas leurs ordres des généraux iraniens. Il n’est pas étonnant que le commandement russe ait émis de fortes mises en garde contre toute attaque de ces forces. Mattis montre aussi qu’il est incapable d’une pensée stratégique. Il croyait vraiment que les Russes n’iraient pas à al-Tanf couvrir leurs camarades syriens? Il est clair depuis des mois que les Russes sont totalement impliqués en Syrie. Ils ne laisseront pas tomber le gouvernement syrien pour se mettre bien avec Mattis ou Trump ou qui que ce soit d’autre. Leur stratégie est claire depuis un certain temps. Ils se battront. Ils l’ont dit. Il fallait être idiot pour croire autre chose. Al-Tanf a une importance tactique, mais l’armée américaine l’élève au rang d’atout stratégique. Ce qui n’est manifestement pas le cas. On ne comprend pas quelles raisons les États-Unis ont de défendre cet endroit en plein désert. Il n’y en a aucune, mais le défendre pour le «principe» pourrait évidemment provoquer une guerre beaucoup plus importante.

La garnison de Tanf est maintenant encerclée par des forces hostiles. Les forces des États-Unis dans la région devraient traverser les positions de régime pour se rendre à al Bukamal, ce qui risque de provoquer une escalade.
Qu’en va-t-il se passer maintenant? Les États-Unis sont-ils prêts à protéger ces forces à perpétuité? Est-ce que les États-Unis vont fournir une couverture aérienne à des forces qui se battent directement avec des alliés du régime en dehors de la zone de 55 kilomètres? Les trois dernières frappes ont-elles provoqué une contre-escalade qui a nui aux intérêts des États-Unis? Malheureusement, la réponse à la dernière question est oui.
[…]
La stratégie devrait commander la tactique quand on a affaire à des forces soutenues par l’Iran en Syrie, et non l’inverse.
[…]
Les États-Unis ont la capacité de défendre une garnison dans le désert syrien. Cependant,
il n’y a aucune raison stratégique de le faire,
ce qui rend impossible une évaluation des avantages et des inconvénients.
Le département de la Défense et le commandement américain sur le terrain n’ont à l’évidence pas encore compris cela. Le commandant local des États-Unis a
de Jordanie à al-Tanf un système d’artillerie à longue portée étasunien HIMARS. HIMARS a une portée de 300 kilomètres. Cela ne fait aucune différence d’un point de vue tactique s’il tire de Jordanie ou d’al-Tanf en Syrie à quelque 12 kilomètres à l’est de la frontière. C’est une démarche symbolique du type «planter le drapeau» à al-Tanf, mais elle expose le système d’artillerie à une attaque légitime des forces syriennes, russes et iraniennes.

Comme le secrétaire d’État Tillerson l’a dit à juste titre: les États-Unis n’ont aucune autorité légale pour attaquer les Syriens ni les Iraniens ni les forces russes. Pas la moindre. Ils ont envahi la Syrie sans motif légitime. La Syrie, en revanche, a le pouvoir légal de jeter dehors les troupes américaines. Faire venir les HIMARS à al-Tanf, est tout à fait idiot. Il est grand temps que Washington arrête ses bêtises. Moon of Alabama Article original: Moon of Alabama source: http://arretsurinfo.ch/syrie-la-fin-de-la-guerre-se-profile/ Les assertions et opinions exprimées ici sont le fait de leur auteur et ne peuvent en aucun cas être imputées à Arrêt sur Info.

 

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8835 vues 16 juin 2017 Silvia Cattori

 

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Synthèse des récents développements en Syrie Le changement le plus important de ces derniers jours est le déplacement des forces du gouvernement syrien (zones rouges et flèches) du sud-est vers la frontière irakienne. Le plan initial était de reprendre al-Tanf plus au sud-ouest pour sécuriser le passage frontalier de l’autoroute Damas-Bagdad. Mais al-Tanf était occupé par les envahisseurs américains, britanniques et norvégiens et certaines de leurs forces par procuration (bleu). Leurs avions ont attaqué les convois de l’armée syrienne lorsqu’ils se sont approchés. Le plan américain était de faire mouvement d’al-Tanf vers le nord, vers la rivière Euphrate, pour capturer et occuper tout le sud-est de la Syrie. Mais la Syrie et ses alliés ont fait un mouvement inattendu qui a contrecarré ce plan. Les envahisseurs sont maintenant coupés de la rivière Euphrate par une ligne syrienne qui va d’est en ouest jusqu’à la frontière irakienne. En Irak, des unités militaires populaires sous le commandement du gouvernement irakien viennent à la rencontre des forces syriennes à la frontière. Les envahisseurs étatsuniens campent maintenant au milieu d’un désert sans intérêt stratégique près d’al-Tanf ; leur seule option est d’y mourir d’ennui ou de retourner en Jordanie d’où ils sont venus. L’armée russe a clairement indiqué qu’elle interviendrait fermement si les États-Unis attaquaient la ligne syrienne et se déplaçaient plus au nord. Les États-Unis et leurs alliés n’ont aucun mandat pour se trouver en Syrie. Ils n’ont aucune raison, ni aucun motif légal d’attaquer les unités syriennes. Leur seule option maintenant est de faire retraite. Le mouvement étatsunien sur al-Tanf a été couvert par une attaque des forces par procuration de l’armée américaine au sud-ouest de la Syrie. Un grand groupe de «rebelles», qui comprend des éléments d’al-Qaïda et qui est ravitaillé depuis la Jordanie, a fait mouvement pour prendre la ville de Deraa aux mains du gouvernement syrien. On espérait que cette attaque détournerait les forces syriennes de leur mouvement vers l’est. Mais malgré les attaques suicides, l’assaut contre Deraa n’a pas réussi à faire reculer les fortes défenses des forces syriennes. La tentative de diversion a échoué. La position syrienne à Deraa a été renforcée par des unités de Damas qui attaquent maintenant les gangs de mercenaires de l’armée américaine. Des progrès significatifs ont été réalisés aujourd’hui dans la banlieue sud de Deraa, et l’armée syrienne va probablement poursuivre son offensive jusqu’à la frontière jordanienne. Les plans des États-Unis pour le sud de la Syrie, à l’ouest comme à l’est, ont échoué pour l’instant. À moins que l’administration Trump ne soit disposée à investir des forces significatives et à mener une guerre ouverte, en violation de toutes les lois, contre le gouvernement syrien et ses alliés, la situation est contenue. Les forces syriennes reprendront avec le temps toutes les terres (de couleur bleue) dans le sud, qui sont actuellement détenues par les diverses forces par procurations américaines et d’autres groupes terroristes. Au nord-ouest, les groupes «rebelles» takfiris se concentrent autour d’Idleb et plus au nord. Ces groupes sont financés par l’Arabie saoudite, le Qatar et la Turquie. Le récent conflit entre le Qatar et les autres États du Golfe a engendré encore plus de chaos à Idleb. Les groupes parrainés par l’Arabie Saoudite luttent maintenant contre les groupes parrainés par le Qatar et les Turcs. Ces conflits s’ajoutent à d’autres dissensions entre les forces alignées sur al-Qaeda et celles d’Ahrar al-Sham. Les forces du gouvernement syrien encerclent la province, et la Turquie au nord a gardé sa frontière fermée la plupart du temps. Les «rebelles» takfiris d’Idleb vont mariner dans leur propre jus jusqu’à ce qu’ils soient épuisés. Ensuite, les forces gouvernementales viendront les achever. Au centre de la carte, les flèches (rouge) de l’armée syrienne sont dirigées vers les zones désertiques du centre tenues par les forces d’ISIS qui reculent vers l’est (flèches noires). Les forces du gouvernement syrien qui arrivent simultanément du nord, de l’ouest et du sud, progressent rapidement et reprennent plusieurs kilomètres de terrain chaque jour. Au cours du dernier mois, 4 000 kilomètres carrés et plus de 100 villages et villes ont été repris. Dans quelques semaines, ils auront repris toutes les zones (marron) d’ISIS jusqu’au lit de l’Euphrate et la frontière syrienne-irakienne. Le matériel de pontage militaire russe a récemment commencé à arriver en Syrie. Il sera utilisé pour traverser la rivière Euphrate et reprendre les zones situées au nord de la rivière. Pendant ce temps, les forces kurdes (flèches jaunes) soutenues par les États-Unis attaquent la ville de Raqqa tenue par ISIS. Le commandement militaire russe affirme (

) que les Kurdes et les États-Unis ont convenu avec ISIS de laisser leurs combattants quitter Raqqa pour aller au sud et à l’est. La vitesse avec laquelle les Kurdes prennent la ville confirme cette affirmation. Il semble qu’il n’y ait à peu près aucune résistance de l’État islamique. Toutes les forces d’ISIS qui restent en Syrie, celles qui viennent de Raqqa ainsi que celles qui viennent des zones désertiques, se déplacent vers l’est le long de l’Euphrate en direction de la ville de Deir Ezzor. Il y a au moins 100 000 civils pro- gouvernementaux et une garnison de l’armée syrienne qui y sont depuis longtemps encerclés par les forces d’ISIS. La population assiégée est ravitaillée par les airs. Jusqu’ici la garnison militaire syrienne résiste aux attaques d’ISIS. Mais si des milliers de combattants de l’Etat islamique arrivent en renfort, cette fois les troupes du gouvernement pourraient bien être submergées. Il faut parachuter des renforts dans la ville pour empêcher ISIS de rentrer et de se livrer à un grand massacre. Une ligne de secours au sol serait une bien meilleure option. Mais l’avancée de l’armée syrienne vers la ville a été retardée par les manigances des États-Unis dans le sud. Les forces gouvernementales préparent un grand mouvement au sol vers Deir Ezzor. On peut seulement espérer qu’elles arrivent à temps. Les forces par procuration qataris, saoudiennes et turques, dirigées par la CIA, ont mené une guerre de six ans contre la Syrie et son peuple. Avec le Qatar et la Turquie maintenant en conflit avec les Saoudiens et leurs alliés américains, le gang qui a attaqué la Syrie se désagrège. L’État islamique perd rapidement du terrain et est au bord de la défaite. L’avancée des États-Unis dans le sud a été stoppée. À moins que les États-Unis ne changent de tactique et ne s’embarquent dans une attaque à grande échelle contre la Syrie avec leurs propres forces armées, la guerre contre la Syrie est terminée. De nombreuses zones doivent encore être reprises par les forces syriennes. Les attaques terroristes dans le pays se poursuivront pendant plusieurs années. Les blessures prendront des décennies à guérir. Il faudra entamer des négociations sur des zones situées dans le Nord qui sont actuellement sous contrôle des Turques ou des mercenaires des américains. Il y aura bien des questions à régler. Mais la guerre stratégique à grande échelle contre la Syrie a maintenant pris fin. Personne n’y a gagné quoi que ce soit. Les Kurdes qui, pendant tout un temps apparaissaient comme les seuls gagnants de la guerre, viennent de jeter ce qu’ils avaient gagné par-dessus bord. Les forces kurdes du YPG soutenues par les États-Unis ont fait l’erreur inouïe de réclamer ouvertement le soutien de l’Arabie Saoudite. Les anarcho-marxistes du YPG, qui arborent fièrement leur féminisme, font soudain allégeance aux barjots moyenâgeux wahhabites. Ils ont détruit leur réputation de force de gauche progressiste. Leur démarche va renforcer l’hostilité turque et syrienne, irakienne et iranienne contre eux. Toutes les avancées politiques qu’ils ont faites pendant la guerre en ne prenant partie, la plupart du temps, ni pour les «rebelles» ni pour le gouvernement syrien sont maintenant menacées. C’est une décision insensée. La zone tenue par les Kurdes est complètement encerclée par des forces plus ou moins hostiles. Le soutien des États-Unis ou de l’Arabie saoudite à l’enclave kurde encerclée ne pourra plus durer longtemps. Les Kurdes viennent à nouveau de démontrer qu’ils sont leurs pires ennemis dans leur combat pour un Etat kurde (à moitié) souverain. Ils vont être renvoyés dans leurs territoires d’origine et seront à nouveau intégrés à l’état syrien. [Mise à jour le 14 juin 2017 – 1:00] Le secrétaire de la Défense Mattis a été interrogé hier au Congrès sur la situation en Syrie. Il n’y a pas encore de transcription disponible, mais voici quelques tweets d’un journaliste de Stars & Stripes qui y a assisté:

Tara Copp @TaraCopp –
# Secrétaire Défense Mattis dit que les forces «pro-régime» qui sont entrées en Syrie près de la base de #AlTanf sont en fait #russes #Secrétaire Défense Mattis: «Je ne prévoyais pas que les Russes viendraient là-bas (près de Al Tanf.) … mais cela n’a pas surpris nos services secrets. »

Les Etats-Unis avaient affirmé que les forces alignées sur le gouvernement syrien qui avançaient en direction d’al-Tanf étaient «soutenues par l’Iran» ou «dirigées par l’Iran». Maintenant, le secrétaire de la Défense dit que c’était un mensonge. Il s’agissait de Russes alliés au gouvernement syrien. Les Russes ne prennent certainement pas leurs ordres des généraux iraniens. Il n’est pas étonnant que le commandement russe ait émis de fortes mises en garde contre toute attaque de ces forces. Mattis montre aussi qu’il est incapable d’une pensée stratégique. Il croyait vraiment que les Russes n’iraient pas à al-Tanf couvrir leurs camarades syriens? Il est clair depuis des mois que les Russes sont totalement impliqués en Syrie. Ils ne laisseront pas tomber le gouvernement syrien pour se mettre bien avec Mattis ou Trump ou qui que ce soit d’autre. Leur stratégie est claire depuis un certain temps. Ils se battront. Ils l’ont dit. Il fallait être idiot pour croire autre chose. Al-Tanf a une importance tactique, mais l’armée américaine l’élève au rang d’atout stratégique. Ce qui n’est manifestement pas le cas. On ne comprend pas quelles raisons les États-Unis ont de défendre cet endroit en plein désert. Il n’y en a aucune, mais le défendre pour le «principe» pourrait évidemment provoquer une guerre beaucoup plus importante.

La garnison de Tanf est maintenant encerclée par des forces hostiles. Les forces des États-Unis dans la région devraient traverser les positions de régime pour se rendre à al Bukamal, ce qui risque de provoquer une escalade.
Qu’en va-t-il se passer maintenant? Les États-Unis sont-ils prêts à protéger ces forces à perpétuité? Est-ce que les États-Unis vont fournir une couverture aérienne à des forces qui se battent directement avec des alliés du régime en dehors de la zone de 55 kilomètres? Les trois dernières frappes ont-elles provoqué une contre-escalade qui a nui aux intérêts des États-Unis? Malheureusement, la réponse à la dernière question est oui.
[…]
La stratégie devrait commander la tactique quand on a affaire à des forces soutenues par l’Iran en Syrie, et non l’inverse.
[…]
Les États-Unis ont la capacité de défendre une garnison dans le désert syrien. Cependant,
il n’y a aucune raison stratégique de le faire,
ce qui rend impossible une évaluation des avantages et des inconvénients.
Le département de la Défense et le commandement américain sur le terrain n’ont à l’évidence pas encore compris cela. Le commandant local des États-Unis a
de Jordanie à al-Tanf un système d’artillerie à longue portée étasunien HIMARS. HIMARS a une portée de 300 kilomètres. Cela ne fait aucune différence d’un point de vue tactique s’il tire de Jordanie ou d’al-Tanf en Syrie à quelque 12 kilomètres à l’est de la frontière. C’est une démarche symbolique du type «planter le drapeau» à al-Tanf, mais elle expose le système d’artillerie à une attaque légitime des forces syriennes, russes et iraniennes.

Comme le secrétaire d’État Tillerson l’a dit à juste titre: les États-Unis n’ont aucune autorité légale pour attaquer les Syriens ni les Iraniens ni les forces russes. Pas la moindre. Ils ont envahi la Syrie sans motif légitime. La Syrie, en revanche, a le pouvoir légal de jeter dehors les troupes américaines. Faire venir les HIMARS à al-Tanf, est tout à fait idiot. Il est grand temps que Washington arrête ses bêtises. Moon of Alabama

 

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