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Un franco-palestinien détenu en Israël


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Salah Hammouri est-il un citoyen français de seconde zone ?

 

Alors que le gouvernement français cherche à démontrer qu’il défend ses citoyens où qu’ils se trouvent dans le monde, il abandonne Salah Hammouri à l’arbitraire de la justice coloniale des tribunaux militaires d’exception, dans les Territoires Occupés Palestiniens.

 

Salah Hammouri a en effet le tort d’être à la fois citoyen français et palestinien. Or la politique de soutien inconditionnel à Israël adoptée par le gouvernement français fait qu’il refuse d’agir pour la défense de Salah, jouant justement sur cette double nationalité. De la même manière il refuse d’intervenir et de condamner les innombrables violations des droits humains commises par Israël.

 

Salah Hammouri a déjà effectué 3 ans de prison pour un seul délit d’intention ! Il aurait fait partie d’un groupe cherchant à attaquer une personnalité religieuse israélienne. Aucune preuve n’a été apportée sur cette intention ni pendant ses trois ans de détention administrative ni lors de son procès le 10 avril. Le délit d’intention n’existe dans aucun pays démocratique. Salah a du accepter le « plea-bargain»* lui proposant 7 ans de prison, pour éviter le verdict plus dur encore qui lui était promis. Il vient d’être condamné à 7 ans de prison ferme plus deux ans de mise à l’épreuve. Il lui reste donc 4 années de prison à effectuer, pour quel délit? Ce type de procès est un déni de droit.

 

Le ministre des affaires étrangères Bernard Kouchner que l’UJFP a plusieurs fois saisi, s’est jusqu’ici contenté de regretter que son procès soit toujours remis, et de promettre d’agir pour qu’il ait lieu. Il n'a jamais exigé auprès de ses interlocuteurs israéliens la libération de Salah. Le résultat, c'est une condamnation très lourde et totalement injustifiée. Le sous-entendu de cette position étant que s’il y avait procès ce procès serait juste, Israël étant un Etat de droit.

Tel n’est pas le cas : Aujourd’hui des milliers de Palestiniens, hommes femmes et enfants sont aujourd’hui retenus dans les prisons israéliennes, le plus souvent sans preuve, sans acte d’accusation, donc sans procès parfois pendant des années. Beaucoup parmi eux sont ou ont été soumis à la torture… Leur seul tort, comme Salah, est d’être Palestiniens.

 

A une justice israélienne à deux vitesses, correspondrait-il ainsi une politique française à deux vitesses: intervenir pour des soldats de l’armée israélienne d’occupation faits prisonniers lors d’opérations militaires, parce qu’ils sont franco israéliens, et abandonner le civil Salah Hamouri parce qu’il est franco –palestinien ?

 

Tous les hommes et les femmes engagés dans le combat pour le respect des droits doivent exiger -au nom des principes du droit- égalité de traitement et protection de tous les citoyens français par leur gouvernement. Ensemble, nous devons agir pour que le gouvernement français défende Salah Hammouri contre l'arbitraire comme il défend d'autres citoyens français pris en otage dans le reste du monde.

 

 

Jamais le gouvernement français n'a rendu public le fait qu'un citoyen français croupisse dans les geôles israéliennes. La conspiration du silence dont se rendent complices les media français doit cesser. Le cas de Salah Hammouri doit être évoqué au même titre que ceux de tous les otages français. Nous voulons voir le portrait de Salah Hammouri devant les mairies de France et l’hôtel de ville de Paris à côté des autres otages français à l’étranger. Il doit être clair pour le gouvernement français qu¹être franco- palestinien n¹est pas un crime passible de 7 ans de prison.

 

L'UJFP demande immédiatement à rencontrer le ministre des Affaires étrangères pour exiger une intervention urgente du gouvernement afin que cesse cette mascarade de justice et que notre concitoyen Salah Hammouri soit libéré.

 

*plea bargain : procédure de compromis proposé avant le verdict,

héritée du droit anglo-saxon

 

 

 

Salah Hammouri citoyen français condamné sans preuves à 7 ans de prison par un tribunal d’exception dans les Territoires occupés : Ne mérite-t-il pas que « Paris se mobilise pour lui » ?

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A côté de ça vous avez :

 

Íngrid Betancourt Pulecio, née à Bogotá le 25 décembre 1961, est une personnalité politique colombienne. Elle est enlevée par les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) le 23 février 2002. Ayant acquis la nationalité française par mariage, son enlèvement bénéficie d’une importante médiatisation et sa libération est demandée par de nombreux comités de soutien en France.

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