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Robert Ménard fait des vagues jusqu'en Algérie !


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Qu’ont vu ces hommes au moment de l’évacuation des cadavres ? Ils en ont compté trente-sept, parmi lesquels vingt-deux enfants (dont le plus âgé n’avait pas quatorze ans), neuf femmes et six hommes. Les corps étaient rigides, pétrifiés dans des positions qui font dire à ces agents que des gaz toxiques ont été à l’origine de leur mort. Ils rapportent par exemple avoir vu une femme assise donnant un biberon à son bébé, avec à ses côtés deux enfants assis, tous les quatre figés dans le mouvement où la mort les a surpris. Ce constat a été confirmé par un militaire, qui a fait savoir anonymement qu’il avait vu ses collègues pénétrer dans la grotte, munis de masques à gaz. Les témoins ajoutent que les six cadavres d’hommes ont été transportés à la morgue afin d’être identifiés, mais que ceux des femmes et des enfants ont été enterrés « sous X ».

 

Quel « sens » peut avoir ce nouveau drame ? Comment expliquer la poursuite de cette « guerre sans nom », dans laquelle des forces de sécurité comportant des centaines de milliers d’hommes semblent incapables de venir à bout de quelques centaines de « maquisards » en perdition ? Il ne faut pas oublier le terrible dispositif qui a consti-tué le moteur de la « sale guerre » pendant des années : d’un côté, des GIA largement infiltrés et contrôlés par les agents des services secrets de l’armée, le DRS, et utilisés contre les populations civiles ; de l’autre, des forces spéciales de l’armée frappant également surtout des civils, et régulièrement empêchées par leurs chefs de liquider complètement les maquis « islamistes ».

 

Aujourd’hui, ce dispositif est toujours en place, car, pour de nombreux observateurs, l’infiltration et la manipulation du GSPC par le DRS ne font aucun doute. Le « terrorisme résiduel » est en effet très utile au pouvoir algérien pour s’attirer les bonnes grâces de l’Occident : au nom de la lutte antiterroriste, il est conforté dans son rôle de gendarme régional, intégré à la stratégie militaire états-unienne (et européenne) dans le Sahara et en Méditerranée, visant à enrayer les flux migratoires venant du Sud et à contrôler ces régions riches en hydrocarbures. Et cette violence est également bien utile pour justifier l’état d’urgence et les lois liberticides : celles-ci permettent de criminaliser la contestation syndicale et les « émeutes de la misère », alors que les milliards de pétrodollars sont dilapidés et détournés par les circuits de corruption contrôlés, à leur profit principal, par les généraux d’Alger.

À quand une commission d’enquête internationale indépendante sur le massacre de Seddat et tous les autres ?

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La manipulation du terrorisme au service d'une alliance stratégique du pouvoir algérien avec les États-Unis

 

Il est vrai qu'en matière de respect des droits humains, les États-Unis n'ont pas de leçons à donner. Et c'est ainsi que les intérêts des deux pays se recoupent à plus d'un titre. L'Algérie participe régulièrement aux manouvres militaires organisées par les États-Unis, des officiers algériens y sont régulièrement envoyés en formation, les deux pays échangent d'importantes délégations de responsables militaires et il est toujours question - bien que cela soit démenti par les autorités des deux États - de la présence d'une base au Sud de l'Algérie où seraient stationnés plusieurs centaines de militaires américains. Du côté algérien, on est persuadé que « l'Algérie, qui a fait face seule à plus d'une décennie de violences terroristes, a maintenant accumulé une expérience avérée importante, expérience qui peut profiter et profite à plusieurs pays, dont les États-Unis (2) ».

 

Mais si l'armée algérienne collectionne les bons points pour sa lutte contre le terrorisme, elle se doit sans cesse de le prouver. Malgré toutes les offensives militaires des dernières années, malgré la loi sur la « concorde civile » de 1999, malgré la « charte sur la paix et la réconciliation nationale » de 2005, le nombre des hommes en armes dans les maquis ne semble pas décroître. Depuis des années, il est question de « quelques centaines de terroristes » encore actifs. Les « dernières poches » semblent inexorablement se réalimenter en groupes armés. Pourtant, au plus fort des massacres de civils durant les années 1997-1998, les responsables algériens parlaient déjà des « derniers soubresauts » ou du « dernier quart d'heure » du terrorisme et de l'anéantissement des GIA à qui étaient attribuées ces tueries. Rappelons-nous qu'à cette période le commandement militaire menait une guerre impitoyable contre le clan présidentiel. Et soudain, une fois que le président Zeroual eut annoncé son intention de démissionner, les GIA ne firent pratiquement plus parler d'eux.

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non !! ils ont demandé a ce que enfants et femmes soient évacués, mais les terros que tu défendes ont refusés ils s'en servaient comme bouclier .

 

À quand une commission d’enquête internationale indépendante sur le massacre de Seddat et tous les autres ?

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