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L'antisémitisme dont on ne vous parle jamais


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Guest ameno

Agressé car maghrébin, un restaurateur poussé à quitter ses 2 restaurants. Ce restaurateur lyonnais qui a fait ses classes chez Bocuse puis au Ritz Carlton de Londres est traumatisé par l’extrême violence des agresseurs qui ont eu raison de ses rêves…

 

Loin de faire la une des journaux qui préfèrent s’épancher sur le cas de l’agression prétendument antisémite d’il y a quelques jours dans un train de Toulouse, le propriétaire maghrébin de deux petits bouchons quitte le Vieux-Lyon après avoir subi agressions, insultes racistes et islamophobes d’une extrême violence.

C'est le quotidien local, le Progrès, qui rapporte l'histoire. La nuit du 8 au 9 juin semble paisible à Saint-Jean dans le Ve arrondissement de Lyon. Mais Mohamed n’est pas serein, assis à la terrasse de l’un de ses deux restaurants, « La Grange » et « Chez Louise ». Il scrute souvent les environs de l’établissement. Il est minuit, c’est l’heure de la fermeture.

 

Soudain deux hommes se mettent à uriner sur ses plantes, le sourire aux lèvres. « La France aux Français » crient-ils en réponse à l’énervement du terrassier. Après un vif échange, le duo disparaît pour mieux revenir dix minutes plus tard, une quinzaine d’hommes cagoulés ou cranes rasés saccagent les restaurants, s’en prennent aux employés armés de barres de fer et de poings américains.

 

Le beau-frère de Mohammed, Hamid Emerzoukene qui tentait de leur venir en aide s’en est sorti avec 12 points de suture au crâne et une jambe cassée. Nous l'avons rencontré, il marche avec une béquille. Maurice, cogérant des restaurants, explique que les agresseurs ont clairement signifié que leur but était de “mettre un terme à leurs activités”.

« Ils nous ont frappé avec des ceintures, j’ai reçu un violent coup sur la tête et le genou ». Un témoin reste bouche bée. « J’ai aperçu une dizaine d’hommes prenant la fuite. Les gens étaient médusés d’avoir entendu des slogans à connotation nationaliste ».

 

Violence et racisme : un cocktail brûlant associé au développement accéléré de mouvements d’extrême-droite et néonazis dans certains quartiers lyonnais.

 

Deux jours plus tard, le cauchemar recommence, le directeur de cabinet de la mairie du 5e arrondissement, présent sur les lieux de l’agression, déclare avoir constaté des mouvements de fuite. Plusieurs dégâts matériels ont aussi été déplorés. Les restauratrices du Cozy Corner, situé en face des deux bouchons, nous confirment également avoir vu les individus lancer le matériel de la terrasse sur le personnel. Le directeur de cabinet affirme qu’une enquête est en cours pour déterminer les “motivations des agresseurs”.

 

Deux jours plus tard, un groupe d’une dizaine de clients s'est présenté au restaurant. "Rapidement, j’ai reconnu des croix gammées sur leurs blousons. A chaque fois qu’ils commandaient, ils faisaient le salut nazi, ils n’arrêtaient pas de répéter : sales juifs, sales bougnoules, sales noirs", nous confie le serveur Damien. M. Chikha décide alors d'alerter la police.

 

Mais le drame humain ne s’arrête pas là… très lourdement touché aussi bien physiquement que psychologiquement, le restaurateur a décidé de vendre ses deux bouchons et quitter le Vieux Lyon, centre culturel et touristique de la ville des traboules…

 

Mohamed Chikha affirme aujourd’hui être “dégoûté”. Ayant fait ses classes de restaurateur chez Bocuse, puis au Ritz Carlton de Londres, il se dit “désabusé” par un tel “manque de reconnaissance”. Ses ambitions, son passé et son ascension dans la restauration sont “souillés” par cette agression. Il est aujourd’hui suivi psychologiquement, expliquant avoir “très peur”. Selon lui, l’agression est liée directement à la diversité d’origines de son personnel qui, pourtant, “s’investit activement dans le travail”.

 

Comparant avec l’expérience du Ritz Carlton de Londres dont il a bénéficié, il avoue qu’en France, “ce qui manque, c’est le respect”. Aujourd’hui, il envisage sérieusement de quitter la France. “Je réfléchis à l’Algérie ou au Maroc”, nous confie-t-il, avant d’ajouter : “J’ai envie de voir grandir mon fils.”

 

Soupçonné par la victime d’être à l’origine de l’agression, le groupe de jeunes identitaires Rebeyne, dont le local se situe dans le quartier, dément cette accusation. La police, quant à elle, n’a pas souhaité communiquer sur cette affaire.

 

Source : L’humanité et Lyon Capitale

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