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«C’est pas les Arabes qui vont nous...»


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REPORTAGE A Aigues-Mortes, les soutiens à un couple, condamné pour avoir tiré sur des jeunes en tenant des propos racistes, ne se cachent pas.

 

Par ALICE GERAUD Envoyée spéciale à Aigues-Mortes

Le pépé sourit, puis il dit : «Ils ont mal visé. Les Arabes, faut tous les massacrer.» A côté de lui, une brochette de retraités attendent que l’après-midi passe à l’ombre des remparts de la petite ville d’Aigues-Mortes, dans le Gard. Ils disent : «C’est bien vrai.» Ou pire. Bien pire. Un bras lance un salut nazi. Rires. A quelques mètres d’eux, des touristes les dévisagent effarés. Les retraités ne s’en rendent pas compte. Dix jours plus tôt, un fait divers est venu briser l’apparente tranquillité de la bourgade camarguaise et réveiller le démon raciste chez certains.

 

Le 4 août, peu après minuit, dans le petit quartier du Bosquet, à l’extérieur des remparts, un couple passe au ralenti à bord d’une Picasso verte devant le parking de l’épicerie Vival où les jeunes du coin viennent étirer les soirées en été. L’un d’eux s’approche demandant s’ils ont besoin d’un renseignement. La voiture repart. Elle revient quelques minutes plus tard. Un canon de fusil de chasse sort de la fenêtre conducteur. Un homme d’une quarantaine d’années crie : «C’est pas les Arabes qui vont nous donner des renseignements. On est en France.» Sa compagne dit : «On est chez nous.» L’homme tire deux coups en l’air. Puis pointe son arme sur les jeunes et les prend en chasse. La plupart sont partis se cacher, où ils pouvaient. L’un d’eux raconte avoir attendu dans un buisson, un autre a sauté dans le jardinet d’un pavillon tout proche.

 

Plombs. En tout, une dizaine de coups de feu. Dont deux sur la voiture d’une femme rentrant dans le quartier avec sa fille de 9 ans. L’homme tire, sa passagère recharge. «C’était comme une chasse à l’homme, elle disait "courez, courez" en rigolant. Il faisait sombre, on ne comprenait rien. J’ai pensé que j’allais mourir», raconte l’un des jeunes, encore fébrile. Un seul sera blessé, légèrement. Sur son bras, son dos, l’entrejambe, il y a quatre petits trous de plombs. William Vidal, 44 ans, employé municipal passionné de chasse, avait pris des cartouches «petit gibier».

 

Lors de leur garde à vue, William Vidal et Monique Guindon minimiseront les faits en assurant n’avoir tiré qu’en l’air et en expliquant avoir répondu à des «insultes» proférées par les jeunes. Ils nieront la dimension raciste de leur geste. Ils disent juste ne plus supporter les personnes qui «squattent» le soir devant l’épicerie et qui les insulteraient régulièrement. Les dépositions approximatives du couple, par ailleurs passablement alcoolisé, ne tiennent pas face aux treize témoignages concordants recueillis dans la foulée par les gendarmes, et aux constatations faites sur place. Jugés trente-six heures plus tard en comparution immédiate, il écopera de quatre ans ferme, elle de deux. Le caractère raciste sera retenu comme circonstance aggravante.

 

Le geste n’a pas ému grand monde. Les victimes ont le sentiment d’avoir vécu une agression «très grave» traitée en simple fait divers. Ils ne peuvent s’empêcher de penser à ce qui se serait passé «si un Arabe avait tiré sur des Français de souche». Le maire socialiste n’a pas souhaité réagir publiquement. Le lendemain des faits, il était cependant allé rencontrer les jeunes. «Il nous a dit que c’était intolérable. Il nous a parlé du massacre des Italiens à Aigues-Mortes en 1893 [1]. Le parallèle est bizarre : on est français, on est nés ici», explique une des victimes. Pour lui, cette «confusion» en dit long sur le «malaise face aux enfants d’immigrés». Après l’agression, ils ont tenté de contacter la Licra et SOS Racisme. «Ils ont dit qu’ils nous rappelleraient», constate un des jeunes un peu amers. «On se sent seuls», ajoute un autre.

 

désinhibiteur. D’autant que la condamnation du couple à de la prison ferme, elle, a suscité de très vives réactions. Quelques jours après, un comité de soutien était monté sur Facebook par des proches du couple afin, notamment, de recueillir des dons pour aider à l’éducation de leurs enfants durant leur incarcération. Puis une pétition «contre l’emprisonnement de William Vidal et Monique Guindon» était lancée sur Internet, recueillant plus de 800 signatures en quelques jours. Sur le texte, il est stipulé sans raison que les jeunes «fêtaient le ramadan». Un lien renvoie vers un article du Midi libre rappelant que l’auteur des tirs, ancien pompier volontaire, avait sauvé un enfant de la noyade deux ans auparavant. Ces soutiens ont été vite débordés par l’emballement violemment raciste. Le compte Facebook a été supprimé cette semaine. Sur Internet, l’affaire est devenue un aimant à extrémistes racistes et islamophobes.

 

A Aigues-Mortes, chez certains, elle s’est révélé un terrible désinhibiteur. L’un des jeunes, un ingénieur biomédical qui a grandi ici, s’interroge. «On sait qu’il y a du racisme dans la région, on passait outre, parce qu’il n’y a pas que ça, loin de là. Mais, depuis qu’il y a eu ce passage à l’acte, on n’est pas bien.» Un de ses amis raconte avoir le sentiment «qu’en devenant victime [il est] devenu coupable». «J’ai l’impression de voir dans le regard des gens qu’on est responsables de les avoir mis en prison.»

 

Le Gard est le seul département français où le Front national est arrivé en tête au premier tour de la présidentielle. A Aigues-Mortes, dans la circonscription où a été élu Gilbert Collard, les votes FN ont frisé les 40% aux législatives. Devant les remparts de la vieille ville, les retraités qui soutiennent «William» espèrent que l’avocat frontiste s’emparera de l’affaire pour le procès en appel.

 

Source : Libération

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"ils ont tenté de contacter la Licra et SOS Racisme. «Ils ont dit qu’ils nous rappelleraient», constate un des jeunes un peu amers."

 

 

Voilà ce que ça donne des assocs de bobos gauchos qui ont importé le communautarisme depuis 30 ans, maintenant que flamby est là pour 5 ans il peut y avoir du tir à l'arabe tous les jours ils ne bougeront pas le petit doigt

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"ils ont tenté de contacter la Licra et SOS Racisme. «Ils ont dit qu’ils nous rappelleraient», constate un des jeunes un peu amers."

 

 

Voilà ce que ça donne des assocs de bobos gauchos qui ont importé le communautarisme depuis 30 ans, maintenant que flamby est là pour 5 ans il peut y avoir du tir à l'arabe tous les jours ils ne bougeront pas le petit doigt

 

J'ai vécu 10 ans en France et le communautarisme bof. C'est plutôt le chacun pour soi qui prédomine

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J'ai vécu 10 ans en France et le communautarisme bof. C'est plutôt le chacun pour soi qui prédomine

 

 

Ca c'est partout. T'as pas vécu à Paris et en RP alors, t'as pas remarqué que y a des quartiers entiers ou y a que des noirs et des maghrébins, d'autres ou y a que des asiatiques, ... et ... ?

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Ca c'est partout. T'as pas vécu à Paris et en RP alors, t'as pas remarqué que y a des quartiers entiers ou y a que des noirs et des maghrébins, d'autres ou y a que des asiatiques, ... et ... ?

 

Ben si moi ,j'habitais à Lyon. Mais c'est l'Etat français qui a crée ces quartiers, si les habitants pouvaient y sortir ils le feraient volontiers,

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Guest aladin1000
Ca c'est partout. T'as pas vécu à Paris et en RP alors, t'as pas remarqué que y a des quartiers entiers ou y a que des noirs et des maghrébins, d'autres ou y a que des asiatiques, ... et ... ?

 

de ça je m'en souviens très bien,lors d'une visite en 1982 à paris.

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de ça je m'en souviens très bien,lors d'une visite en 1982 à paris.

 

 

 

C'est pas compliqué tout l'est et le nord de Paris c'est un Califat, le sud est c'est asiatique et la rive gauche ouest c'est les bobos et les français de souche mais pas pour longtemps on va chasser les kouffars :D

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Guest aladin1000
C'est pas compliqué tout l'est et le nord de Paris c'est un Califat, le sud est c'est asiatique et la rive gauche ouest c'est les bobos et les français de souche mais pas pour longtemps on va chasser les kouffars :D

 

tu nommeras Zoubir ministre de l'agriculture, il te plantera du Hindi à coté de la Tour Eiffel :D

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Guest aladin1000
Nan lui je l'enverrai dans la Wilaya du 93 ça va le secouer un peu lui qui passe son temps à critiquer la politique française :D

pas besoin que tu le fasses,si tu deviens un tyran il te léchera les bottes, t'auras en prime Ladoz et compagnie pour te soutenir :D

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Guest aladin1000
Alors là je démissionne ou je me flingue, ou je les envoie en Israël :mdr:

 

tu veux porter la poisse aux sionistes en leur envoyant Ladoz,c'est ça ton arme secrète?:D

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REPORTAGE A Aigues-Mortes, les soutiens à un couple, condamné pour avoir tiré sur des jeunes en tenant des propos racistes, ne se cachent pas.

 

Par ALICE GERAUD Envoyée spéciale à Aigues-Mortes

Le pépé sourit, puis il dit : «Ils ont mal visé. Les Arabes, faut tous les massacrer.» A côté de lui, une brochette de retraités attendent que l’après-midi passe à l’ombre des remparts de la petite ville d’Aigues-Mortes, dans le Gard. Ils disent : «C’est bien vrai.» Ou pire. Bien pire. Un bras lance un salut nazi. Rires. A quelques mètres d’eux, des touristes les dévisagent effarés. Les retraités ne s’en rendent pas compte. Dix jours plus tôt, un fait divers est venu briser l’apparente tranquillité de la bourgade camarguaise et réveiller le démon raciste chez certains.

 

Le 4 août, peu après minuit, dans le petit quartier du Bosquet, à l’extérieur des remparts, un couple passe au ralenti à bord d’une Picasso verte devant le parking de l’épicerie Vival où les jeunes du coin viennent étirer les soirées en été. L’un d’eux s’approche demandant s’ils ont besoin d’un renseignement. La voiture repart. Elle revient quelques minutes plus tard. Un canon de fusil de chasse sort de la fenêtre conducteur. Un homme d’une quarantaine d’années crie : «C’est pas les Arabes qui vont nous donner des renseignements. On est en France.» Sa compagne dit : «On est chez nous.» L’homme tire deux coups en l’air. Puis pointe son arme sur les jeunes et les prend en chasse. La plupart sont partis se cacher, où ils pouvaient. L’un d’eux raconte avoir attendu dans un buisson, un autre a sauté dans le jardinet d’un pavillon tout proche.

 

Plombs. En tout, une dizaine de coups de feu. Dont deux sur la voiture d’une femme rentrant dans le quartier avec sa fille de 9 ans. L’homme tire, sa passagère recharge. «C’était comme une chasse à l’homme, elle disait "courez, courez" en rigolant. Il faisait sombre, on ne comprenait rien. J’ai pensé que j’allais mourir», raconte l’un des jeunes, encore fébrile. Un seul sera blessé, légèrement. Sur son bras, son dos, l’entrejambe, il y a quatre petits trous de plombs. William Vidal, 44 ans, employé municipal passionné de chasse, avait pris des cartouches «petit gibier».

 

Lors de leur garde à vue, William Vidal et Monique Guindon minimiseront les faits en assurant n’avoir tiré qu’en l’air et en expliquant avoir répondu à des «insultes» proférées par les jeunes. Ils nieront la dimension raciste de leur geste. Ils disent juste ne plus supporter les personnes qui «squattent» le soir devant l’épicerie et qui les insulteraient régulièrement. Les dépositions approximatives du couple, par ailleurs passablement alcoolisé, ne tiennent pas face aux treize témoignages concordants recueillis dans la foulée par les gendarmes, et aux constatations faites sur place. Jugés trente-six heures plus tard en comparution immédiate, il écopera de quatre ans ferme, elle de deux. Le caractère raciste sera retenu comme circonstance aggravante.

 

Le geste n’a pas ému grand monde. Les victimes ont le sentiment d’avoir vécu une agression «très grave» traitée en simple fait divers. Ils ne peuvent s’empêcher de penser à ce qui se serait passé «si un Arabe avait tiré sur des Français de souche». Le maire socialiste n’a pas souhaité réagir publiquement. Le lendemain des faits, il était cependant allé rencontrer les jeunes. «Il nous a dit que c’était intolérable. Il nous a parlé du massacre des Italiens à Aigues-Mortes en 1893 [1]. Le parallèle est bizarre : on est français, on est nés ici», explique une des victimes. Pour lui, cette «confusion» en dit long sur le «malaise face aux enfants d’immigrés». Après l’agression, ils ont tenté de contacter la Licra et SOS Racisme. «Ils ont dit qu’ils nous rappelleraient», constate un des jeunes un peu amers. «On se sent seuls», ajoute un autre.

 

désinhibiteur. D’autant que la condamnation du couple à de la prison ferme, elle, a suscité de très vives réactions. Quelques jours après, un comité de soutien était monté sur Facebook par des proches du couple afin, notamment, de recueillir des dons pour aider à l’éducation de leurs enfants durant leur incarcération. Puis une pétition «contre l’emprisonnement de William Vidal et Monique Guindon» était lancée sur Internet, recueillant plus de 800 signatures en quelques jours. Sur le texte, il est stipulé sans raison que les jeunes «fêtaient le ramadan». Un lien renvoie vers un article du Midi libre rappelant que l’auteur des tirs, ancien pompier volontaire, avait sauvé un enfant de la noyade deux ans auparavant. Ces soutiens ont été vite débordés par l’emballement violemment raciste. Le compte Facebook a été supprimé cette semaine. Sur Internet, l’affaire est devenue un aimant à extrémistes racistes et islamophobes.

 

A Aigues-Mortes, chez certains, elle s’est révélé un terrible désinhibiteur. L’un des jeunes, un ingénieur biomédical qui a grandi ici, s’interroge. «On sait qu’il y a du racisme dans la région, on passait outre, parce qu’il n’y a pas que ça, loin de là. Mais, depuis qu’il y a eu ce passage à l’acte, on n’est pas bien.» Un de ses amis raconte avoir le sentiment «qu’en devenant victime [il est] devenu coupable». «J’ai l’impression de voir dans le regard des gens qu’on est responsables de les avoir mis en prison.»

 

Le Gard est le seul département français où le Front national est arrivé en tête au premier tour de la présidentielle. A Aigues-Mortes, dans la circonscription où a été élu Gilbert Collard, les votes FN ont frisé les 40% aux législatives. Devant les remparts de la vieille ville, les retraités qui soutiennent «William» espèrent que l’avocat frontiste s’emparera de l’affaire pour le procès en appel.

 

Source : Libération

 

on dirait un reportage a sensation et il a fait son effet elle a envie que l'on parle d'elle ALICE GERAUD

 

je préfère celui la d'article bien moins romancé

 

Décharges de plombs et insultes contre de jeunes maghrébins. Les agresseurs sont en prison.

 

Samedi soir, un couple de gardois îvres s'est déchainé contre un groupe de jeunes, sur le parking d'une supérette aigues-mortaise. Depuis sa voiture, l'homme a tiré 8 à 10 fois avec une carabine à plomb, la femme rechargeait. Une personne a été légèrement blessée.

 

Le couple, rapidement interpellé, est passé en comparution immédiate lundi au tribunal de Nîmes. L'homme et la femme ont été condamnés à respectivement quatre ans et deux ans de prison ferme. Les condamnations prononcées sont conformes aux réquisitions du parquet.

L'homme a également vu son permis annulé, pour conduite en état d'ébriété. Le couple comparaissait pour violences avec ITT inférieure à 8 jours, avec quatre circonstances aggravantes: la préméditation, l'alcool, l'arme et l'appartenance des victimes à une ethnie, race ou religion.

 

L'homme et la femme se trouvaient dans une voiture quand le premier a tiré sur

 

les jeunes rassemblés sur le parking d'une supérette, blessant légèrement l'un d'eux à la cuisse et dans le dos.

 

Des coups de feu ont également visé une voiture dans laquelle se trouvaient une

 

femme et sa fille de 9 ans, d'origine maghrébine.

 

Selon l'AFP, au cours de la garde à vue qui a débuté dimanche vers une heure du matin, l'homme a d'abord refusé le contrôle d'alcoolémie avant de l'accepter vers 08 heures.La femme, dont les témoins affirment qu'elle a rechargé l'arme entre les coups de feu et qui a, comme l'homme, proféré des propos racistes, accusait quant à elle un taux d'alcoolémie de 0,56 g/l au moment de son interpellation.

 

je ne suis vraiment pas choqué, il y a tellement de fait divers

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