Zoubir8 174 Posted April 29, 2008 Partager Posted April 29, 2008 Histoires d’Israël 98 / Avril-mai 2008 1948-2008 Numéro coordonné par Dominique Vidal Un numéro exceptionnel Lire, dans Le Monde diplomatique d’avril 2008, le compte rendu de ce numéro par Alain Dieckhoff. Politique de la force, force de la politique Dominique Vidal I. Aux origines de l’Etat Israël fêtera le 14 mai 2008 son soixantième anniversaire. Mais ces six décennies prolongent les cinq précédentes. Né avec le premier Congrès sioniste mondial en 1897, le projet sioniste se donnait pour atout principal l’immigration massive des Juifs d’Europe centrale et orientale vers la Terre sainte. Longtemps limitée, l’alya a vu grossir ses rangs avec la montée du nazisme, et finalement l’accession d’Adolf Hitler au pouvoir. A la veille de la seconde guerre mondiale, la communauté juive a construit un quasi-Etat en Palestine : elle ne possède que 6 % des terres, mais représente un petit tiers de sa population et fournit une bonne partie de sa production agricole et industrielle. Elle dispose aussi d’une armée clandestine qui a fait ses preuves en aidant les Britanniques à écraser la grande révolte arabe. Le génocide nazi change radicalement la situation. Le mouvement sioniste y trouve la preuve de la nécessité d’un Etat juif et en convainc la communauté internationale. D’autant qu’il faut trouver une destination pour les centaines de milliers de survivants qui végètent dans les camps de « personnes déplacées ». Hélas, le plan de partage adopté par l’Assemblée générale des Nations unies, le 29 novembre 1947, ne sera pas mis en œuvre. De la guerre civile judéo-palestinienne puis du premier conflit israélo-arabe surgira un tout autre paysage : l’Etat juif a augmenté d’un tiers le territoire qui lui était alloué et en a expulsé les quatre cinquièmes des habitants arabes. Quant à l’Etat palestinien, mort-né, la Jordanie et l’Egypte s’en sont réparti les dépouilles… Ainsi ont été créées les conditions d’un interminable conflit. De Theodor Herzl à la naissance d’Israël Henry Laurens L’expulsion des Palestiniens revisitée D. V. Le judaïsme de mon enfance Avraham Burg Au nom de la Shoah Idith Zertal En 1961, le tournant du procès Eichmann Tom Segev Réponse aux intellectuels arabes fascinés par Roger Garaudy Edward W. Said II. Soixante ans de conflits Au cours de l’été 2006, Israël s’est lancé dans une guerre — la sixième de son histoire — contre le Liban. Mais un mois d’opérations aériennes et terrestres ne lui a pas permis de vaincre le Hezbollah. Cet échec constitue un tournant : jusque-là, l’armée israélienne était toujours sortie victorieuse des conflits. En 1948, après une brève période incertaine, elle était venue facilement à bout de l’intervention des armées arabes, déclenchée au lendemain de la déclaration d’indépendance d’Israël. Elle avait même poursuivi sans mal l’expulsion du gros des Palestiniens, comme le montrent les « nouveaux historiens ». En 1956 aussi, la percée des troupes israéliennes, parallèlement à l’intervention franco-britannique, sera fulgurante. Mais les pressions soviétiques et américaines contraindront Israël à se retirer du Sinaï. Nouvelle guerre-éclair en 1967 : en six jours, Israël s’empare du reste de la Palestine, ainsi que du Sinaï et du Golan. Au lieu d’échanger les territoires occupés contre la paix, il en entreprend la colonisation. 1973 marque la plus grande surprise de cette histoire : une semaine durant, les blindés égyptiens et syriens bousculent l’état-major israélien, avant que celui-ci ne lance une contre-offensive victorieuse. L’invasion du Liban, en 1982, débouche sur un conflit long et meurtrier. Si bien qu’Israël finit par se retirer, partiellement en 1985, et totalement en 2000. Entre deux Intifadas, les accords d’Oslo constituent la seule tentative d’échapper à cette spirale guerrière. L’assassinat d’Itzhak Rabin, le 4 novembre 1995, leur portera un coup fatal… Opération Mousquetaire Eric Rouleau Le problème des réfugiés de Palestine Micheline Paunet Le désastre des colonies israéliennes dans les territoires occupés Amnon Kapeliouk Vœux pieux, froide réalité Claude Julien Convergences libanaises Samir Kassir La dérive israélienne A. K. Ecrire l’histoire à l’encre verte Shimon Pérès Paix durable ou paix piégée ? Alain Gresh « Politicide » Baruch Kimmerling III. Une société bousculée Si le conflit avec la Palestine et le reste du monde arabe représente un facteur déterminant de l’évolution de la société israélienne, celle-ci est aussi mue par des contradictions qui lui sont propres, enracinées dans son passé et déclinées au présent. Le plus évident des clivages oppose Juifs et Arabes. Bénéficiaires, comme les premiers, du droit de vote, les seconds n’en subissent pas moins des discriminations de tous ordres. D’où la crise d’identité de ce cinquième de citoyens pris en étau entre loyauté à l’égard d’Israël et solidarité avec ses frères palestiniens. Autre fossé : entre laïques et religieux. Les Pères fondateurs de l’Etat tenaient assez au soutien des partis religieux pour renoncer à le doter d’une Constitution. Si bien que ces formations ont pu y accroître sans cesse leur emprise. D’autres affrontements opposent les vagues d’immigration successives, et en premier lieu Juifs orientaux (mizrahim) et Juifs occidentaux (ashkénazes). « Importés » en masse pour fournir au jeune Etat main-d’œuvre et soldats, les immigrants des pays arabes se considèrent comme des victimes du long règne travailliste. C’est pourquoi ils contribuèrent, en 1977, à la victoire de la droite nationaliste, qu’ils continuent de soutenir en masse. A ces caractéristiques, la mondialisation a — plus qu’ailleurs, compte tenu du poids des dépenses militaires — ajouté son empreinte. L’offensive contre le secteur « socialiste », les services publics et l’aide sociale a plongé dans la pauvreté, voire la misère, des couches entières de la société, en premier lieu arabes, orientales et ultrareligieuses. De la normalisation espérée, Israël connaît surtout les aspects les plus négatifs... Kaléidoscope pacifiste Jean Lacouture Sionisme et judaïsme inconciliables ? Boas Evron Une nation d’immigrations A. K. Révolution laïque pour le sionisme Zeev Sternhell L’enjeu séfarade Marius Schattner Regain d’idéal au kibboutz Gan Shmuel D. V. Rêves de « transfert » Amira Hass Le traumatisme persistant des Arabes israéliens Joseph Algazy Un nouveau « Far East », la Cisjordanie Gadi Algazi Le high-tech change la donne D. V. Iconographie Ce numéro est accompagné de photographies de Robert Capa. Rendu célèbre par son reportage sur la guerre civile espagnole, à la fin des années 1930, et notamment par le cliché emblématique d’un combattant républicain fauché par une balle franquiste, le grand journaliste américain, cofondateur de l’agence Magnum, a couvert bien d’autres conflits avant de trouver la mort en 1954, alors qu’il suivait l’armée française en Indochine. Ainsi, en 1948, il assistait en Palestine au premier face-à-face israélo-arabe et aux premiers pas de l’Etat juif. C’est ce reportage qui accompagne le présent numéro de Manière de voir — sans en illustrer un à un les articles : textes et images ont, ici, chacun leur langage. Cartographie Philippe Rekacewicz Des frontières changeantes Biographies Dominique Vidal David Ben Gourion. Le père fondateur Golda Meïr. La première « dame de fer » Menahem Begin. D’un naufrage à l’autre Itzhak Rabin. « Faucon », puis « colombe » Shimon Pérès. Une si longue attente... Ariel Sharon. A tout prix Benyamin Netanyahou. Made in USA Citer Link to post Share on other sites
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