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Le calvaire des noirs (et des chrétiens) en Algérie


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Ils seraient plus de 20.000 migrants subsahariens en Algérie. Ils affrontent l'hostilité populaire, vivent dans la précarité, subissent plusieurs formes d'injustices. Les enfants sont particulièrement cruels avec eux.

 

«Kahlouch (noir en dialecte algérien), moussekh (sale), nigro (nègre) va-t-en !».

 

Il ne faisait que passer. Derrière lui, une dizaine de petits garçons rient, persiflent et raillent. Le jeune homme s'arrête et les défie du regard. Les enfants lui font face sans oser s'approcher et continuent de chantonner leurs insultes: «nigro, nigro!»

 

L'écho de leur voix stridentes qui scandent l'insulte en chœur les amusent. Ils hurlent de plus belle.

 

L'un d'entre eux, un petit garçon au sourire malicieux jette une première pierre. Le jeune homme prend la fuite et se perd dans une ruelle de ce quartier de Bab-el-Oued. D'autres jets de pierre atterrissent sur la place qu'il vient de quitter.

 

C'était il y trois semaines à Alger, capitale d'un pays où on a du mal à accepter l'étranger et encore moins à l'aimer, surtout quand il n'est pas Européen. La scène est d'une banalité qui ne choque plus. Presque une routine pour les Chinois et les Subsahariens, de plus en plus nombreux en Algérie.

 

«Ils sont sales, ce sont des bandits qui nous ramènent des maladies et des problèmes», argue sans états d'âme un Algérois qui a quitté l'enfance depuis plus de quatre décennies.

 

Ici, la différence est un péché et les préjugés ont la peau dure, surtout contre les noirs africains. Et si les enfants, ces petites bouts d’innocence, sont capables de cette cruauté naturelle qu'on leur connaît, les adultes n'en manquent pas non plus.

 

«Qu'est ce que tu fous avec ces noirs?»

 

Un local sur la rue des frères Meslem, à quelques mètres de la célèbre avenue Hassiba Ben Bouali, dans le centre-ville d'Alger. Un homme, la quarantaine sort en jasant. Ses mots sont incompréhensibles mais sa colère est voyante.

 

A l'intérieur, Rym, une jeune Algéroise à la peau brune et au regard perçant semble abasourdie. Autour d'elle, deux noirs africains se font rassurants.

 

«Ce n'est rien Rym, t'inquiète, c'est le genre de personnes qui en disent beaucoup mais ne font rien», lâche l'un d'entre-eux.

 

Que s'est-il donc passé dans ce local, siège de l'association «Rencontre et développement», qui se consacre à l'aide des immigrés clandestins subsahariens en détresse en Algérie depuis des années?

 

«Cet homme de passage l'a injuriée parce qu'elle fréquente, aide et travaille avec des noirs!», explique Stanislas sur un ton impassible.

 

Ce Tchadien d'origine, installé à Alger depuis cinq ans, est, semble-t-il, insensible au racisme.

 

«Il ne faut surtout pas généraliser. Les Algériens sont accueillants, mais il existe, bien sûr, des gens racistes, agressifs qui détestent les étrangers», explique encore Stanislas, qui du haut de ses 35 ans veut «rester sage et prudent sur cette question».

 

Les jets de pierre, les insultes et le mépris, Stanislas connaît.

 

Mais il refuse de «vivre dans la haine», dit-il. Il va même jusqu'à justifier cette violence. «Les gens sont convaincus que nous avons tous le sida, que nous sommes des trafiquants de drogue et des descendants des tirailleurs sénégalais des troupes coloniales», lâche-t-il dans un sourire.

 

Un préjugé qui a la peau peau dure et creusent des failles dont beaucoup profitent.

 

Les Algériens sont aussi racistes entre-eux

 

Les Subsahariens travaillent sans être payés ou en touchant des sommes modiques, se font agresser, insulter et exploiter sans pouvoir se plaindre.

 

Ils affrontent l'hostilité populaire, vivent dans la précarité, subissent plusieurs formes d'injustices mais toujours dans le silence. Statut de clandestin oblige. Pour tenir le coup, «il faut donc faire preuve de beaucoup de philosophie», précise Stanislas.

 

Il n'a peut être pas tort quand on sait que les Algériens sont aussi racistes entre-eux. Les Kabyles n'aiment pas le reste des Algériens qui le leur rendent très bien. Les Algérois se sentent supérieurs à tous. Et ceux qui ont la peau blanches rejettent les femmes et hommes au teint basané ou pire les Algériens noirs puisqu'il y en a aussi.

 

Tous s'accordent à rejeter ceux qui ne sont pas Algériens et encore plus noirs, asiatiques ou de confession non-musulmane. Le racisme auquel font face les Subsahariens en Algérie, un problème à équations multiples.

 

Plus de 20.000 migrants subsahariens en Algérie

 

Des experts estiment leur nombre à plus de 20.000 dans le pays, principalement concentrés dans les villes du Sud (Ghardaia, Tamanrasset).

 

Ils sont également nombreux à l'ouest du pays où ils tentent de rallier le Maroc. Plusieurs réseaux de passeurs leur assurent des traversées du Maroc vers l'Europe bien que les frontières terrestres algéro-marocaines soient fermées.

 

Depuis une dizaine d'année, l'Algérie, de part sa position géographique, est devenue un pays de transit sur les chemins qui mènent vers l'Europe.

 

Mais plus de 57% de migrants subsahariens renoncent à leur aventure migratoire une fois arrivés en Algérie.

 

D'abord parce que les traversées vers l'Europe coûtent cher et ne sont pas toujours concluantes mais aussi parce que nombre d'entre-eux trouvent en Algérie ce dont ils manquent dans leurs pays d'origine.

 

Un travail, même mal rémunéré, et un semblant de sécurité pour ceux qui ont fui des conflits. Ils sont nombreux à rejoindre la capitale pour avoir plus de chance de s'établir définitivement en Algérie.

 

Le racisme dans tout ça? Ceux qui en sont victimes n'ont d'autres choix que de l'ignorer et les autres le minimisent. Les enfants sont les seuls à n'avoir aucun problème à l'afficher.

C'est encore plus dur d'être chrétien!

 

«Il y a du racisme en Algérie, comme partout ailleurs mais il est vrai que les enfants sont particulièrement violents avec nous dans les rues», raconte Hadj Mohamed, cinquantenaire confortablement assis sur l'une de ces chaises qui se louent à l'heure dans la célèbre place square port Said d'Alger.

 

Ce Nigérien fait partie des nombreux Subsahariens qui viennent passer leurs journées ici pour faire du troc, des affaires et prendre le pouls de la capitale. Il y cherche d'éventuels acheteurs pour écouler son stock de tapis.

 

«Contrairement aux adultes qui se retiennent, même s'ils n'en pensent pas moins, les enfants se lâchent. Mais vous savez ça ne nous empêche pas de vivre!», précise-t-il après avoir longuement parlé de la qualité de ses tapis.

 

Ignorer le racisme serait la meilleure arme contre le racisme? «Le racisme est partout mais il y a bien d'autres choses. J'ai décidé personnellement de ne prendre que ce qu'il y a de mieux chez les Algériens.»

 

Qamis marron et chapelet entre les doigts —signes de son appartenance à l'Islam— ce Nigérien semble bien intégré dans la société. Son secret? Etre musulman. Ce qui est loin d'être le cas de la majorité des immigrés subsahariens installés dans le pays.

 

Mais s'ils ont un point en commun, c'est la pudeur. Ils ont, pour leur plupart, beaucoup de mal à parler de racisme. A le dénoncer, se l'expliquer ou à lutter contre.

 

C'est qu'ils sont otages d'une situation très inconfortable. De part l'irrégularité de leur situation, ils subissent plusieurs formes d'injustices tout en silence.

 

La clandestinité est lourde à porter mais pas question pour autant de retourner au pays. Se serait le pire des échecs à assumer auprès de leurs familles et proches. Alors ils restent et vivent dans l'ombre.

 

«Mais en Algérie, il y a pire que le racisme anti-noir», insiste, Stanislas. «Je suis chrétien et ici c'est plus dur que d'être noir».

 

Le racisme religieux en Algérie, une autre histoire, beaucoup plus violente...

 

Fella Bouredji

 

Slate Afrique

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c'est drôle l'impression qu'on a en tant qu’algérien en lisant cet article ... mais bon on se dit que finalement ces gens font de l’Algérie un pont vers l’Europe ... leur but est ailleurs ...

 

qui ça "ces gens"? :rolleyes:

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Guest prenpalatete
c'est drôle l'impression qu'on a en tant qu’algérien en lisant cet article ... mais bon on se dit que finalement ces gens font de l’Algérie un pont vers l’Europe ... leur but est ailleurs ...

 

C'est tout ce que ça t'inspire???!!!

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oui je vis en algerie...et ce n'est que du faux exagéré...:)

 

exagéré est le mot ... exact :D ... et justement les médias sont forts ... ils donnent la parole aux victimes de racisme sans la donner aux racistes ... ils nomment les victimes ... ils nomment pas les coupables ... alors çà donne l'illusion du surnombre ... de la généralisation du racisme en Algérie ... pourtant l’Algérie est faite comme çà ... il y a plus de noirs au sud qu'au nord ... ces algériens du sud vivent et travaillent la plupart du temps dans leurs régions ... leurs milieux ... j'en vois uniquement en été parce que j'habite et travaille pas loin de la mer ... en hiver on ne voit pratiquement pas les gens du sud ...

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exagéré est le mot ... exact :D ... et justement les médias sont forts ... ils donnent la parole aux victimes de racisme sans la donner aux racistes ... ils nomment les victimes ... ils nomment pas les coupables ... alors çà donne l'illusion du surnombre ... de la généralisation du racisme en Algérie ... pourtant l’Algérie est faite comme çà ... il y a plus de noirs au sud qu'au nord ... ces algériens du sud vivent et travaillent la plupart du temps dans leurs régions ... leurs milieux ... j'en vois uniquement en été parce que j'habite et travaille pas loin de la mer ... en hiver on ne voit pratiquement pas les gens du sud ...

mar7ba biyk au sud...:)et tu verras que ce sont de fausses histoires...

les sudistes respectent tout le monde...et respectent les chretiens qui vivent encore au sud...

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mar7ba biyk au sud...:)et tu verras que ce sont de fausses histoires...

les sudistes respectent tout le monde...et respectent les chretiens qui vivent encore au sud...

 

effectivement ... j'ai fait une longue virée en bus dans le sud ... et les gens étaient hyper sympa ... normal: ... je suis ... ils sont ... des algériens :D

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...Les enfants sont particulièrement cruels avec eux.

 

«Kahlouch (noir en dialecte algérien), moussekh (sale), nigro (nègre) va-t-en !».

 

Il ne faisait que passer. Derrière lui, une dizaine de petits garçons rient, persiflent et raillent. Le jeune homme s'arrête et les défie du regard. Les enfants lui font face sans oser s'approcher et continuent de chantonner leurs insultes: «nigro, nigro!»

 

L'écho de leur voix stridentes qui scandent l'insulte en chœur les amusent. Ils hurlent de plus belle.

 

L'un d'entre eux, un petit garçon au sourire malicieux jette une première pierre...

 

 

Les enfants algériens sont irrespectueux avec tout le monde et pas seulement avec les étrangers qui viennent en Algérie, c'est le "je m'enfoutisme" de leur parents qui veut ça, ils les laissent traîner dans la rue des leur plus jeune age et pour s'amuser ils ne trouvent rien d'autres a faire que de se moquer de tout ceux qui passent devant eux, je les ai même vu se moquer d'un aveugle, la prochaine génération promet d’être magnifique.

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Guest prenpalatete
il faut dire ça à la journaliste qui lance des ecrits sans preuve:)

tu as besoin d'un journaliste pour en être informé?perso plusieurs personnes m'ont raconté des histoires similaires,quel est pour eux l'intêret d'inventer ces faits dans des conversations privées?

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Guest aladin1000
j'ai lu quelque part qu'un imam noir était déclarée persona non grata par la population de Béchar...intox aussi? ou fait avéré?

pourquoi il y a une différence de couleur entre les deux?

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Guest prenpalatete
j'ai lu quelque part qu'un imam noir était déclarée persona non grata par la population de Béchar...intox aussi? ou fait avéré?

 

ça par contre je n'y crois pas trop dans le sens ou il y beaucoup de noirs à Bechar et dans le grand Sud et je n'ai jamais entendu dire que cela posait problème.Ceux qui sont victimes de racisme sont des populations subsahariennes qui sont généralement en transit mais qui pour des raisons économiques sont obligées de rester .

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