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«Une jeunesse en Algérie, c'était ça...»


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Accompagné d'Anne Parillaud, Mathieu Boujenah Tayeb Belmihoub, Alexandre Arcady est venu hier àau Gaumont Labège présenter «Ce que le jour doit à la nuit» son film adapté du roman de Yasmina Khadra

 

«Après avoir vu le film, mon fils (NDLR Sacha Sperling jeune écrivain) m'a dit : jusque-là, je savais et maintenant j'ai senti» raconte Alexandre Arcady. Et c'est un fait : grande histoire d'amour, de destin contrarié et de valeur de la parole donnée, «Ce que le jour doit à la nuit» raconte comme rarement vu et montré, une jeunesse en Algérie. Entre 1939 et 1962.

 

«Ma mère, et moi-même avions raconté à Sacha, mais là, il a senti. Le pays, les liens, les racines, l'identité. Et tout cela est quelque chose de jamais raconté au cinéma. Quand on parle de l'Algérie, on montre la guerre, les événements… Bien sûr, quand j'ai lu le roman de Yasmina, -que je trouve très courageux parce qu'il va contre la perception fausse que l'on a en France de ce qu'était le vivre ensemble en Algérie-, j'ai aimé cette magnifique histoire d'amour impossible mais aussi cette histoire de jeunesse» développe le réalisateur en poursuivant, avec humour «et je trouve Yasmina encore plus courageux d'avoir donné les droits cinéma à un juif pied noir…»

 

Amour impossible et pays qui n'existe plus

 

L'acteur Tayeb Belmihoub, qui a vécu en Kabylie, acquiesce : «D'abord, il faut différencier l'état Français et les Français d' Algérie. Et la vie qu'on y menait, ensemble. Ce film devrait même être remboursé par la sécurité sociale parce qu'il y a toute une génération de jeunes Algériens et Français qui aujourd'hui, ne sait absolument rien de ce passé, de cette vie.».

 

Respectueux de l'œuvre de Khadra et «de son million de lecteurs, impossible de transgresser les intentions de l'auteur, mais adapter impose de trouver une écriture cinématographique» explique Arcady , le film ,reconstruction d'un pays qui n'existe plus aujourd'hui dans ses habitants comme dans ses habitudes, raconte donc un amour empêché par une parole donnée . Ainsi Younes (Fu'ad Ait Aatou)doit-il renoncer à émilie (Nora Arnezeder) après en avoir fait la promesse à la mère de la jeune -fille, Madame Cazenave (Anne Parillaud)

 

«Il fallait l'intelligence, la féminité et le talent d'Anne pour faire passer ce personnage briseur de destin. Elle est toujours sur le fil» conclue Alexandre Arcady et Anne Parillaud d'expliquer «J'aime les personnages qui ne sont pas linéaires, avec des contradictions et des zones d'ombre. Madame Cazenave a tout et pourtant elle n'est pas heureuse Elle pratique une fuite en avant qui pourrait paraître égoïste, mais qui est,en fait ,désespérée»

 

Le film sortira le 12 septembre sur les écrans français. Mais auparavant, le 7 septembre, le réalisateur du «Coup de sirroco» et toute son équipe s'envoleront pour Alger. Pour présenter «Ce que le jour doit à la nuit» à ce pays chéri de sa jeunesse.

 

Nicole Clodi

ladepeche.fr/

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