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Abdelmalek Sellal, ou l’humour comme arme politique


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Abdelmalek Sellal, ou l’humour comme arme politique

 

Enarque, fonctionnaire, ministre, Premier ministre. M. Abdelmalek Sellal a réussi le grand chelem, alors qu’il n’a pas d’activité partisane connue. Ancien ministre des Ressources en eau, l’homme qui a été choisi par le président Abdelaziz Bouteflika pour succéder à un autre énarque, Ahmed Ouyahia, inaugure une nouvelle ère : pour devenir Premier ministre, il faut avoir de l’humour, plutôt que des convictions politiques.

 

Abdelmalek Sellal, chargé par le président Abdelaziz Bouteflika de former le nouveau gouvernement, c’est d’abord l’homme qui raconte la bonne histoire du jour. De compagnie agréable, ayant toujours le mot pour rire, il est, en effet, plus connu pour son sens de l’humour que pour ses idées politiques.

 

Il serait d’ailleurs vain de chercher des positions marquantes ou des déclarations spectaculaires dans la longue carrière de M. Sellal. Car l’homme a d’abord brillé par sa disponibilité à servir l’Etat, qui se confond, pour lui, avec le pouvoir, ainsi que par sa volonté d’avancer sans faire de vague. Un itinéraire qui le rend difficile à classer, au sens politique traditionnel, et qui le range dans la colonne des fonctionnaires qui accompagnent tranquillement tous les pouvoirs, sans distinction.

 

A l’origine, M. Sellal est d’ailleurs un fonctionnaire qui, à 64 ans, a déjà une longue carrière derrière lui. Après l’ENA, ce vivier dans lequel puise indéfiniment le régime, il entame une carrière classique dans l’administration : de la daïra à la wilaya, il occupe tous les postes, ce qui lui permet d’avoir une très bonne connaissance de l’administration locale. Au gouvernement, il occupe des postes sans relief (Jeunesse et Sports, Transports) avant le prestigieux ministère de l’Intérieur, où il côtoie les principaux responsables militaires et de la sécurité du pays. De 2004 à 2012, il est ministre des Ressources en eau.

 

Mais M. Sellal apparaît comme un homme de premier plan lorsqu’il devient directeur de campagne de M. Abdelaziz Bouteflika, lors des présidentielles de 2004. La proximité avec le Chef de l’Etat, et avec le cercle présidentiel et sécuritaire de manière générale, le placent désormais au centre des jeux de pouvoir. Depuis, son nom est cité à chaque fois qu’il est question d’un remaniement du gouvernement.

 

L’humour au service de la com

 

Marié, père de trois enfants, ce kabyle qui a grandi à Constantine, fréquente certains cercles associatifs et intellectuels. Depuis son passage comme wali à Adrar, où il a gardé des attaches, lui-même et son épouse sont très impliqués dans des fondations liées à la préservation du patrimoine du Sahara. De même, il est à l’écoute des associations des enfants handicapés.

 

Mais la carrière de M. Sellal a d’abord été facilitée par deux facteurs : sa capacité à comprendre les dossiers et son sens du contact. « Il est capable d’écouter un exposé, de l’assimiler et d’en proposer des lectures meilleures que celle de l’auteur du dossier », dit de lui un ancien énarque qui l’a côtoyé à l’ENA puis au sein de l’administration.

 

M. Sellal est aussi l’un des ministres préférés des journalistes. Très disponible, doué d’un sens inné du contact et de la répartie, particulièrement hors caméra et sans micro, il sait séduire les journalistes, qui sortent de leurs rencontres avec lui avec une excellente impression : ils sont ravis de trouver un homme qui connaît ses dossiers et qui s’adresse à eux avec une rare familiarité, alors que les ministres algériens sont plutôt connus pour leur caractère hautain ou leur méfiance systématique envers les médias.

 

Revers de la médaille, M. Sellal cultive l’apparence, soigne la communication, au détriment du fond et des convictions. Il n’a d’ailleurs pas d’activité partisane connue. « Il n’a pas besoin d’avoir des idées politiques. Il se contente de celles du pouvoir», affirme ce fonctionnaire qui l’a longuement côtoyé.

 

Maghreb Emergent

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Quelle marge de manoeuvre pour Abdelmalek Sellal ?

 

Par Hakim Merabet | 05/09/2012 | 19:37

 

C’est incontestablement la question qui brûle les lèvres en ce moment : Le tout nouveau Premier ministre aura-t-il les coudées franches pour entamer les chantiers d’Hercule qui l’attendent ?

 

Si le personnage de Abdelmalek Sellal fait presque l’unanimité de par sa probité, son sérieux, son dévouement à l’Etat mais aussi son caractère sympathique fortement souligné par les médias, l’épreuve du terrain reste tout de même décisive.

 

C’est que le nouveau chef de l’exécutif arrive sur un terrain miné par des intérêts contradictoires, des positions mal acquises, et par-dessus tout, des lobbies aussi multiples que puissants qui jouent les empêcheurs de gouverner en rond. Abstraction faite du style de Sellal qui n’a rien à voir avec celui cassant et arrogant aux entournures de Ouyahia, les blocages objectifs risquent d’êtres les mêmes.

 

Il serait ainsi intéressant de savoir si Sellal va réussir là où Ouyahia s’est cassé les dents : la relance économique. C’est en effet la clé de voûte du succès de sa mission qui est loin d’être une sinécure.

 

Ouyahia aurait sans doute voulu que son tableau de bord économique affiche des indicateurs au vert pour pouvoir garder son strapontin et, pourquoi pas, espérer en faire un carburant pour une éventuelle campagne présidentielle en 2014. Mais les résultats sont effarants à tout point de vue.

 

Panne économique, désarroi social, illisibilité politique… sont autant de scories qui collent au bilan famélique de l’ex-Premier ministre qui n’avait, visiblement plus le cœur à l’ouvrage. Pourquoi ? C’est aussi une bonne question à la quelle la réponse ne serait que spéculation médiatique en l’absence d’une communication institutionnelle censée motiver les changements d’équipes. Mais tout le monde a sans doute compris que Ahmed Ouyahia a été dégommé puisque l’essentiel de ses troupes a été gardé.

 

L’homme et le style

 

La conclusion coule de source : Ahmed Ouyahia est responsable de la débâcle nationale. Bien qu’il ne soit pas indemne de critiques, il serait quand même injuste de lui imputer la responsabilité de tous les ratages économiques enregistrés depuis des années. A plus forte raison depuis la révision constitutionnelle de 2008 qui a réduit le chef du gouvernement à un simple statut de «coordinateur des ministres» sans réel pouvoir de décision.

 

Est-ce la faute à Ouyahia si l’autoroute Est-Ouest n’est pas encore terminée et que son scandale a éclaté ? Est-ce sa faute si les finances de l’Etat ont subi une incroyable hémorragie à cause des augmentations inconsidérées des salaires ? Est-ce la faute à Ouyahia que nos diplomates soient retenus en otage et que l’un d’eux (A Dieu ne plaise) serait exécuté ?

 

On peut multiplier les exemples à l’envi sur des dysfonctionnements qui ne sont pas directement liés au personnage. Ouyahia est-il donc le parfait bouc émissaire pour masquer également l’échec du président à remettre le pays sur rail malgré la pluie des pétrodollars ?

 

On aura sans doute tout le temps de vérifier ces questions à la lumière des premiers pas et des premières décisions qu’aura à prendre son successeur.

 

Cela étant dit, si la volonté de Abdelmalek Sellal de redresser la barre ne fait pas l’ombre d’un doute, on ne sait pas en revanche s’il aura carte blanche pour nettoyer les écuries d’Augias. Son succès aura à coup sûr une incidence sur la présidentielle de 2014.

 

Algérie 1 © 2012

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[

 

Marié, père de trois enfants, ce kabyle qui a grandi à Constantine,

 

 

voila ce que vous écriviez dans un autre post "tu n'es pas clair du tout, tu mélanges tout, tu n'arrives pas à comprendre que "kabyle" n'est pas une ethnie, mais juste une désignation géographique"

Qui donc se contredit et n'y voit pas clair?c'est bien vous!!!

 

pourquoi le designez vous par Kabyle si cette terminologie est incorrecte selon vous car dépourvu de réalité historique?(ce que je confirme)

 

Moi j'affirme simplement que nous sommes Berberes et qu'il est fait un usage récent du mot Kabyle (nighass ou hadra) depuis la colonisation pour designer ou distinguer nos populations du Nord (centre et est), et que cet usage recouvrant une réalité nouvelle est désormais largement admis

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voila ce que vous écriviez dans un autre post "tu n'es pas clair du tout, tu mélanges tout, tu n'arrives pas à comprendre que "kabyle" n'est pas une ethnie, mais juste une désignation géographique"

Qui donc se contredit et n'y voit pas clair?c'est bien vous!!!

 

pourquoi le designez vous par Kabyle si cette terminologie est incorrecte selon vous car dépourvu de réalité historique?(ce que je confirme)

 

Moi j'affirme simplement que nous sommes Berberes et qu'il est fait un usage récent du mot Kabyle (nighass ou hadra) depuis la colonisation pour designer ou distinguer nos populations du Nord (centre et est), et que cet usage recouvrant une réalité nouvelle est désormais largement admis

 

Exact, Bourdieu a bien expliqué la chose. Il a démoli l'ancienne sociologie coloniale.

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