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Afrique du Sud: l'école des nostalgiques de l'apartheid.


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Vingt ans après l'abolition de l'apartheid en Afrique du Sud, des groupuscules d'extrême droite refusent d'abandonner leur combat.

Leur but : séparer une nation encore fragilisée par les cicatrices de son passé.

 

"Qui est votre ennemi? Qui vole, tue et viole? Qui sont ces créatures? Les Noirs!»

La voix de Jooste résonne dans la salle remplie de jeunes assis en tailleur sur le sol. Debout devant eux, le colonel s'improvise professeur d'éducation civique, distillant la peur dans l'esprit des adolescents. Car la peur, celle du crime, finit presque toujours par engendrer la haine de l'autre. L'alchimie des deux sentiments ne fait alors pas bon ménage.

«Il ne me faut qu'une heure pour réussir à les convaincre, confesse fièrement Jooste. Très vite, ils vont s'apercevoir qu'ils ne font pas partie de la nation arc-en-ciel, mais d'une autre nation, blanche, avec une vraie identité.» Et puis, comme baptême pour ses élèves, il étale sur le sol de l'entrée le drapeau d'Afrique du Sud. «Vous allez essuyer vos bottes boueuses dessus!» Les gamins endoctrinés s'exécutent, riant timidement tout en piétinant le drapeau de leur propre patrie."

 

 

"À l'instar d'autres groupuscules d'extrême droite, les Kommandokorps insistent sur un point précis, pierre angulaire de leur programme politique: le rejet total de toute intégration et le droit à posséder un territoire indépendant afin que la «nation blanche» puisse survivre. À leurs yeux, se contenter d'un simple retour à l'apartheid ne suffirait pas. Leur crédo: aucune forme de cohabitation avec le peuple noir. Alors, chaque matin, Jooste fait chanter à ses stagiaires l'ancien hymne national, devant le vieux drapeau orange-blanc-bleu orné en son centre des blasons des anciens pays colonisateurs."

 

 

"Si les Kommandokorps n'entraînent qu'une fraction minime des Blancs en Afrique du Sud, le phénomène reste inquiétant tant il est efficace. En neuf jours, les jeunes ont subi un lavage de cerveau complet. E. C. affirme que son entraînement lui a appris qu'il fallait haïr les Africains: «Ils tuent tous ceux qu'ils croisent. Je ne peux plus être ami avec Thabang et Tshepo.» Riaan, lui, pense désormais qu'il est en guerre contre des Noirs qui veulent le détruire. «Je me sens Afrikaner car c'est dans mon sang. Je ne veux pas être considéré comme un Sud-Africain.» La méthode de Jooste a produit l'effet escompté. «Je ne veux pas les pousser dans une direction particulière, affirme le colonel. Tout ce que je fais, c'est canaliser un sentiment qu'ils possèdent déjà.» L'objectif est atteint. Ils sont arrivés en enfants, innocents et porteurs d'espoir. Ils repartent en hommes, racistes et le cœur rempli de haine."

 

Le Figaro - International : Afrique du Sud : l'école des nostalgiques de l'apartheid

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Vingt ans après l'abolition de l'apartheid en Afrique du Sud, des groupuscules d'extrême droite refusent d'abandonner leur combat.

Leur but : séparer une nation encore fragilisée par les cicatrices de son passé.

 

"Qui est votre ennemi? Qui vole, tue et viole? Qui sont ces créatures? Les Noirs!»

La voix de Jooste résonne dans la salle remplie de jeunes assis en tailleur sur le sol. Debout devant eux, le colonel s'improvise professeur d'éducation civique, distillant la peur dans l'esprit des adolescents. Car la peur, celle du crime, finit presque toujours par engendrer la haine de l'autre. L'alchimie des deux sentiments ne fait alors pas bon ménage.

«Il ne me faut qu'une heure pour réussir à les convaincre, confesse fièrement Jooste. Très vite, ils vont s'apercevoir qu'ils ne font pas partie de la nation arc-en-ciel, mais d'une autre nation, blanche, avec une vraie identité.» Et puis, comme baptême pour ses élèves, il étale sur le sol de l'entrée le drapeau d'Afrique du Sud. «Vous allez essuyer vos bottes boueuses dessus!» Les gamins endoctrinés s'exécutent, riant timidement tout en piétinant le drapeau de leur propre patrie."

 

 

"À l'instar d'autres groupuscules d'extrême droite, les Kommandokorps insistent sur un point précis, pierre angulaire de leur programme politique: le rejet total de toute intégration et le droit à posséder un territoire indépendant afin que la «nation blanche» puisse survivre. À leurs yeux, se contenter d'un simple retour à l'apartheid ne suffirait pas. Leur crédo: aucune forme de cohabitation avec le peuple noir. Alors, chaque matin, Jooste fait chanter à ses stagiaires l'ancien hymne national, devant le vieux drapeau orange-blanc-bleu orné en son centre des blasons des anciens pays colonisateurs."

 

 

"Si les Kommandokorps n'entraînent qu'une fraction minime des Blancs en Afrique du Sud, le phénomène reste inquiétant tant il est efficace. En neuf jours, les jeunes ont subi un lavage de cerveau complet. E. C. affirme que son entraînement lui a appris qu'il fallait haïr les Africains: «Ils tuent tous ceux qu'ils croisent. Je ne peux plus être ami avec Thabang et Tshepo.» Riaan, lui, pense désormais qu'il est en guerre contre des Noirs qui veulent le détruire. «Je me sens Afrikaner car c'est dans mon sang. Je ne veux pas être considéré comme un Sud-Africain.» La méthode de Jooste a produit l'effet escompté. «Je ne veux pas les pousser dans une direction particulière, affirme le colonel. Tout ce que je fais, c'est canaliser un sentiment qu'ils possèdent déjà.» L'objectif est atteint. Ils sont arrivés en enfants, innocents et porteurs d'espoir. Ils repartent en hommes, racistes et le cœur rempli de haine."

 

Le Figaro - International : Afrique du Sud : l'école des nostalgiques de l'apartheid

 

Très difficile de perdre ses bonnes habitudes surtout lorsque celles-ci ont été bâties sur la ségrégation de 48 a 91, quand t'as affaires a des gens influençables génétiquement.

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Très difficile de perdre ses bonnes habitudes surtout lorsque celles-ci ont été bâties sur la ségrégation de 48 a 91, quand t'as affaires a des gens influençables génétiquement.

 

J'ai pas trop compris ta dernière phrase.

 

Une chose est sure c'est vraiment l'école de la haine.

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[/b]

 

J'ai pas trop compris ta dernière phrase.

 

Une chose est sure c'est vraiment l'école de la haine.

 

Je voulais dire qu'ils etaient facilement manipulable grâce aux caractères héréditaires des individus, et que la haine de ces putois se transmettras facilement au fil des générations .

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Je voulais dire qu'ils etaient facilement manipulable grâce aux caractères héréditaires des individus, et que la haine de ces putois se transmettras facilement au fil des générations .

 

Je ne crois pas que ce soit une question de génétique.

La plupart sont des gamins qu'on conditionne tout comme on programme un gamin en bombe humaine ou des enfants soldats en RDC....

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Je ne crois pas que ce soit une question de génétique.

La plupart sont des gamins qu'on conditionne tout comme on programme un gamin en bombe humaine ou des enfants soldats en RDC....

 

Nelson Mandela avait réussi par le sport a influencer l'état d'esprit des hommes dans le film invictus en transmettant au capitaine des Springboks

un poème où il est dit notamment : I'm the master of my fate, I'm the Captain of my soul.

Si tu ne l'as pas vue, je te le conseille.

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Je ne crois pas que ce soit une question de génétique.

La plupart sont des gamins qu'on conditionne tout comme on programme un gamin en bombe humaine ou des enfants soldats en RDC....

 

Je suis d'accord avec toi Licorne.C'est terrible le mal fait à ces gamins,ce n'est certainement pas eux qu'il faut condamner mais les meneurs qui les endoctrinent et leur inculquent la haine

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Vous savez qu'il y a même des Noirs qui regrettent l'Apartheid, ils disent " à cette époque on se tuait au travail, mais au moins on avait un travail " :crazy:

 

Bien évidemment que quelqu'un qui se retrouve sans emploi pense a nourrir sa famille sans compter l’insécurité, les gangs et le reste.

Depuis 1994, environ 3200 fermiers Blancs tués

Uniquement dans la ville de durban , il y avait 1 722 agressions, 111 blessures par balles, 493 coups de couteau, et 282 viols dans ce domaine en bord de mer.

The Death of Durban

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Bien évidemment que quelqu'un qui se retrouve sans emploi pense a nourrir sa famille sans compter l’insécurité, les gangs et le reste.

Depuis 1994, environ 3200 fermiers Blancs tués

Uniquement dans la ville de durban , il y avait 1 722 agressions, 111 blessures par balles, 493 coups de couteau, et 282 viols dans ce domaine en bord de mer.

The Death of Durban

 

C'est le résultat de l'oppression, la violence n'engendre que la violence.

 

Et pour ce crétin, s'il veut pas cotoyer les africains il ferait mieux de rentrer chez lui en Europe , mais ce monde est vraiment fous. :mad:

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C'est le résultat de l'oppression, la violence n'engendre que la violence.

 

Et pour ce crétin, s'il veut pas cotoyer les africains il ferait mieux de rentrer chez lui en Europe , mais ce monde est vraiment fous. :mad:

 

Je pense que cette violence existait,elle était juste confinée dans les townships , elle ne touchait certainement pas les blancs donc non recensée.

 

Les gouvernements post apartheid ont leur part de responsabilité.

Avec un vaste programme de formation des populations noires,je pense que les dégâts auraient été moindres par contre la mise en œuvre d'une politique de discrimination positive semble avoir échouée.

 

La discrimination positive: Les dysfonctionnements de la discrimination positive en Afrique du Sud

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