Jump to content

Tunisie: la révolution confisqué par les salafistes ( les salade-frites)


Recommended Posts

Après l’attaque vendredi de l’ambassade américaine à Tunis, les Tunisiens craignent que les extrémistes leur fassent perdre le contrôle de la révolution.

 

 

 

Quatre morts, mais le pire “a été évité”. La déclaration du porte-parole du ministère de l’Intérieur tunisien aurait pu faire sourire s’il n’y avait pas eu mort d’hommes, elle aura en tout cas provoqué les moqueries dans de nombreux tweets. “Nous nous attendions à une manifestation pacifique”, se défendait ainsi dimanche Khaled Tarrouche. Ce ne fut pas le cas.

 

Vendredi dernier, des présumés salafistes, protestant contre un navet islamophobe (qui n’aurait dû être vu que par les familles du producteur et de ses comédiens) ont tenu tête aux forces de l’ordre, et réussi à pénétrer à l’intérieur de l’ambassade américaine de Tunisie pour remplacer le drapeau “stars and stripes” par l’étendard noir de la mouvance fondamentaliste. Le tout malgré un dispositif sécuritaire déployé dès la matinée, avant la grande prière du vendredi et dont la fin sonnera le début de quatre heures de bataille rangée.

 

 

“On les attendait par devant, bredouillera le soir des événements le ministre de l’Intérieur Ali Larayedh, ils sont arrivés par derrière.”

 

“Le gouvernement est victime de sa complaisance envers les salafistes”

 

Le gouvernement devra rendre des comptes. Aux autorités américaines d’abord, censé qu’il était de protéger la légation. Mais aux Tunisiens aussi, choqués pour beaucoup par un tel déferlement de violence. Dès vendredi soir sur les réseaux sociaux, on pouvait lire les interrogations de gens abattus. “Je ne comprends pas comment les forces de l’ordre ont pu être aussi désorganisées et mal coordonnées, confie aux Inrocks la blogueuse Sarah Ben Hamadi. Sur les lieux vendredi, elle a assisté à un véritable western futuriste : des policiers à cheval tentant d’éviter les jets de briques et de pierres ; des balles en caoutchouc et des gaz lacrymogènes tirés sur des jeunes cachés derrière des foulards, le tout sur fond de fumée noire s’élevant au dessus de l’ambassade américaine qu’un hélicoptère survolait depuis la mi-journée. Avec beaucoup d’autres blogueurs tunisiens, Sarah Ben Hamadi dénonce les manquements de l’Etat.

 

 

“Je pense que le gouvernement (dominé par les islamistes d’Ennahdha, NDLR) est victime de sa complaisance envers les salafistes, la branche radicale de son électorat. A chaque fois ils agissent en toute impunité, alors forcément, à chaque fois, ils en font un peu plus. Aujourd’hui, Ennahdha paye sa mauvaise stratégie.”

 

L’opposition saura-t-elle rebondir ? “Ces bandes (salafistes) sont bien organisées, peut-on lire sur le blog Exception tunisienne.(…) L’opposition doit tenir compte de ce paramètre et trouver le moyen de ne pas offrir d’opportunité à ces malfaiteurs qui guettent impatiemment le déclenchement d’une deuxième révolution afin d’avoir la main libre à travers l’ensemble du pays. Soyons vigilants.”

 

Une nouvelle révolution, un vol pour les autres. Sarah Ben Hamadi, elle, préfère parler de récupération : “Les salafistes, qui n’ont pas participé à la chute de Ben Ali, nous détournent de cette révolution et de ses véritables revendications. Aujourd’hui, on se retrouve à débattre de sujets idéologiques et identitaires.”

 

Une jeunesse en quête d’appartenance dans un pays en quête d’identité

 

La religion, opium d’un peuple qui n’avait sous Ben Ali qu’une seule drogue pour oublier : le foot. Un post sur le blog Boukornine remet en question la piété des assaillants.

 

 

“Les barbus sont certes majoritaires, mais ils arrivent à embrigader des centaines d’autres jeunes qui ne sont pas particulièrement pieux (…). Il s’agissait (vendredi), de manifestants chômeurs, miséreux pour la grande majorité. Pour oublier la morosité de leur quotidien et l’absence totale de perspectives, ils se shootent à la religion. Du temps de Ben Ali, où faire la prière du Fajr (lever du soleil) à la mosquée était considéré comme du terrorisme, cette soupape de sécurité était le football. Leur guerre n’est pas contre les Américains, au fond, mais contre la pauvreté, les abus de pouvoir de la police, l’inégalité des chances et contre la faim, surtout…”

 

Des propos qui font un remarquable écho à cette scène vue vendredi, devant l’ambassade attaquée : un jeune barbu, brandissant un drapeau salafiste, portait une veste sur laquelle était brodé “U.S. Marshall”. Deux jours plus tôt, lors d’une manifestation plus calme, c’est un autre protestataire vêtu d’un tee-shirt Mickey qui piétinait un drapeau américain. L’incohérence d’une jeunesse en quête d’appartenance dans un pays qui se cherche une identité.

 

Samedi matin, une nouvelle étape était franchie, un jeune homme se baladait sur l’avenue Bourguiba, en plein centre de Tunis. Répondant avec arrogance et fierté à celui qui lui demandait quel était ce drapeau qu’il tenait sur l’épaule : “Ça ? C’est ma religion !” Un drapeau noir sur lequel est écrit : “Il n’y a de divinité qu’Allah”. Jamais, avant la journée de vendredi, nous n’avions vu un homme seul brandir son drapeau salafiste en plein cœur de Tunis.

 

 

Les Inrocks - Tunisie : la révolution confisquée par les salafistes?

Link to post
Share on other sites
:mdr::mdr::mdr:

 

 

Les révolutions tunisienne et libyenne ne sont pas fortuites ou dut au hasard, le peuple à été manipuler. Il ne faut pas oublier que lors que des médias ont signaler que certains meneurs été des salafistes que le gouvernements occidentaux dont la France en tête avaient dit que ces même salafistes étaient des islamistes modérer juste pour les avoir sous leurs coup. Il ne faut pas s'étonner en suite que ces même personnes montre leurs vrais visages.

Link to post
Share on other sites
Ils avaient pourtant l'exemple Algérien ( à méditer )ces Tunisiens !!

 

Mais hélas les arabes ne tirent jamais les leçons de l'histoire !

 

Le problème c'est que les hommes ont la mémoire courte, ce qui ne prend pas en Algérie, malgré les tentatives répéter ce certains dirigeant occidentaux, fonctionne dans d'autres pays ou chaos règne exemple la Libye, la Tunisie et la Syrie.

Link to post
Share on other sites

Alors que le principal instigateur de la révolution tunisienne était la marginalisation ,c'était la pauvreté ,c'était la discrmination hideuse entre une minorité proche du pouvoir ,qui profitait toutes les largesses de celui-ci et une majorité appelée à vivre dans la misére et la souffrance sans oser de bouger le petit doigt ,n'ayant aucun droit à revendiquer quoi que ce soit . voilà ,maintenant deux courants (les salafistes & les libéraux ) qui essayent ,chacun pour sa part , d'imposer leurs diktats .et se disputent pour des revendiquations qui n'ont rien à foutre avec celles de la majorité ,celles de Sidi bouzid ,Tala et Gasrine .poussés apparemment ,l'un comme l'autre ,par des mains étrangéres et invisibles.

Link to post
Share on other sites

Join the conversation

You can post now and register later. If you have an account, sign in now to post with your account.

Guest
Répondre

×   Pasted as rich text.   Paste as plain text instead

  Only 75 emoji are allowed.

×   Your link has been automatically embedded.   Display as a link instead

×   Your previous content has been restored.   Clear editor

×   You cannot paste images directly. Upload or insert images from URL.

×
×
  • Create New...